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La France a perdu 650 000 têtes de bétail en quatre ans ; 24 % des éleveurs ont jeté le gant au cours des dernières décennies. C'est l'enjeu majeur pour la souveraineté et l'équilibre agroécologique de notre pays. Tout le reste est littérature. Si on ne sauve pas l'élevage, notre modèle agricole et ses vertus sont perdus. Pour y parvenir, il faut un rééquilibrage des prix, mais aussi traverser la crise présente, caractérisée par une hausse du coût des matières premières qui n'est pas répercutée dans la transformation et la distribution. Dans ce contexte, n'aurai...
Nous sommes au carrefour de multiples crises, à commencer par celle du climat et de la biodiversité. Pour produire, nous avons besoin de sols en bon état, d'un climat clément et d'eau. La crise du covid-19 et l'inflation ont encore aggravé la précarité alimentaire. Plus d'un Français sur quatre ne peut pas manger à sa faim aujourd'hui. Enfin, la guerre en Ukraine a remis la souveraineté alimentaire au cœur des débats. Les assises territoriales de la transition agro-écologique et de l'alimentation durable se sont récemment tenues à Nantes. Elles ont mis en évidence le rôle et la place des collectivités territoriales, notamment lors de l'élaboration des projets alimentaires territoriaux (PAT). Elles ont également formulé des recommandations pour lutter contre la précarité aliment...
Nous risquons de perdre notre souveraineté alimentaire pour le lait et l'élevage. Le prix du lait est au cœur de nos préoccupations depuis des années. Les lois EGALIM 1 et 2 fixaient des objectifs généreux mais nous ne nous sommes pas donné les moyens de les atteindre pour réguler les prix et protéger les agriculteurs. Les crises actuelles témoignent de notre fragilité. Quelles mesures comptez-vous prendre pour inverser le rapport de forc...
La principale mission de nos agriculteurs est de produire pour nourrir la planète : ils s'en acquittent très bien. Aidons-les pour nous permettre de retrouver notre souveraineté alimentaire. Ils sont les premiers écologistes de France car ils entretiennent l'espace et ouvrent les paysages. Cependant, ils souffrent cruellement aujourd'hui. La sécheresse de cet été a tant réduit les quantités de foin et de fourrage que certains éleveurs ont entamé les réserves de cet hiver tandis que d'autres ont décapitalisé une partie de leur troupeau. D'autre part, le prix des matières ...
Serez-vous en mesure de remplir votre mission de défenseur de la souveraineté alimentaire ? La question se pose depuis la réunion des représentants de la filière endivière. Les prix de l'énergie, multipliés par huit, ne sont plus supportables pour les producteurs d'endives. Vous expliquiez sur France Inter, il y a moins d'un mois, que les agriculteurs devaient être mieux rémunérés. Or, vous laissez peser sur eux une charge énorme. Une grande partie de ces exploitant...
...nière, visant à auditionner tous les ministres dont le portefeuille relève des compétences de la commission, pour faire le point sur leur feuille de route des prochains mois. La semaine dernière, nous avons auditionné Bruno Le Maire, qui est votre ministre de tutelle, et Agnès Pannier-Runacher. Après votre audition, nous recevrons Olivia Grégoire. Le ministère de l'économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique a répondu très rapidement à nos sollicitations, ce dont je le remercie. Nous achèverons ce cycle d'auditions par celle de Jean-Noël Barrot, prévue mardi prochain. Monsieur le ministre délégué, vous êtes chargé d'un secteur auquel je porte un intérêt tout particulier. J'ai eu grand plaisir à vous accueillir dans ma circonscription le 25 juillet dernier, lors de l'un de v...
...lématiques, au cours de ces cinq dernières années, la production des lave-linge Whirpool a été délocalisée en Pologne, celle des masques respiratoires Honeywell en Tunisie et, plus récemment, celle du moteur Vinci d'Ariane 6 en Allemagne. Dans ma circonscription, la délocalisation d'une fonderie, la SAM, a entraîné le licenciement de 333 personnes ; cette activité est pourtant essentielle pour la souveraineté industrielle du pays et le Gouvernement aurait pu empêcher la délocalisation, l'État étant actionnaire de Renault, principal client de la SAM. Au total, ce sont plus de 30 % des emplois industriels de notre pays qui ont disparu en trente ans. Pourtant, plus de 20 milliards d'euros par an sont consacrés au soutien direct aux grandes entreprises dites stratégiques ; mais cela se fait toujours sans ...
...t pas si elles peuvent prétendre à un accompagnement. À quand des tarifs réglementés ? Le ministre semble découvrir que le libéralisme économique a des limites. Quand va-t-il porter ce débat à l'échelle européenne pour que la puissance publique retrouve enfin des forces ? Vous connaissez la publicité pour les frites McCain : plus on en parle, moins on en mange. C'est un peu la même chose pour la souveraineté alimentaire ! Se posent aussi des questions de souveraineté industrielle, comme la dépendance des sous-traitants aux grands donneurs d'ordres, y compris ceux dont l'État est actionnaire. Comment faire pour que les seconds n'asphyxient pas les premiers et l'économie réelle ? La crise du covid a en outre révélé la dépendance de notre industrie envers l'étranger pour la fourniture des composants. Qu...
...En France, cela fait plus de dix ans que les entreprises du secteur stagnent ou dépérissent. Il n'existe plus qu'une vingtaine de sites de production, qui n'emploient guère que 1 700 salariés, pour un chiffre d'affaires global d'environ 210 millions d'euros ; les capitaux ne sont pas toujours français. Vu le contexte international et alors que le Président de la République appelle de ses vœux une souveraineté industrielle française, un plan de restructuration du secteur ne serait-il pas souhaitable ?
Seule la réindustrialisation de notre pays permettra d'assurer notre souveraineté économique et technologique. Et cette réindustrialisation ne doit pas se concentrer uniquement dans les métropoles, mais aussi dans les territoires ruraux. Nos régions regorgent d'atouts qui devraient attirer les investissements industriels, mais il y a encore des freins à l'installation : les insuffisances du transport routier et ferroviaire et de la couverture numérique, notamment. Quelle solu...
...sation qu'a malheureusement connue notre pays et de la dévalorisation de ce métier, pourtant hautement technique. Le cabinet Randstad a estimé qu'il faudrait former 6 000 soudeurs pour répondre aux besoins actuels de l'industrie. Dans le domaine du nucléaire, il faudra former bien plus de gens encore au cours des cinq ou dix prochaines années, si nous voulons atteindre nos objectifs en matière de souveraineté énergétique et de neutralité carbone. Que prévoyez-vous pour accroître les effectifs dans ce secteur et, plus généralement, dans les métiers de l'industrie ?
Vous êtes le ministre de la souveraineté industrielle, mais de quelle souveraineté parle-t-on ? De souveraineté nationale ou d'une chimérique souveraineté européenne ? Depuis le début de cette audition, vous répétez « l'Europe, l'Europe, l'Europe » – je ne vous ferai pas l'offense d'ajouter « en sautant sur [votre] chaise comme un cabri ». Vous dites qu'il faut trouver une solution européenne pour faire face à l'explosion du prix des én...
Il importe de soutenir l'industrie en France pour garantir notre souveraineté et nos emplois, mais aussi pour accélérer la transition écologique. Or je constate régulièrement dans mon territoire que des obstacles freinent la construction d'usines : les délais administratifs trop longs, mais aussi le manque d'accompagnement et de compréhension. Je ne prendrai qu'un exemple, celui d'une tonnellerie bien connue de Cognac, qui a décidé d'installer des structures photovoltaïqu...
...iction de notre groupe, c'est que sur ces questions, le combat de la France est aussi celui de l'Europe. Le défi que nous avons à relever est comparable à celui auquel a dû faire face la Communauté européenne du charbon et de l'acier (Ceca) dans les années 1950. Nous devons construire une régulation européenne. Les solutions libérales et nationales sont des impasses. J'aimerais dire un mot de la souveraineté en matière d'accès à l'eau, qui est un défi colossal pour nos économies, notre agriculture et notre sécurité. Les canalisations sont un enjeu crucial et nous avons la chance d'avoir un leader français dans ce secteur, avec Saint-Gobain, à Pont-à-Mousson, qui fournit près de 50 % du marché européen. Nous nous sommes battus, au cours de la précédente législature, pour que cette entreprise reste sou...
Nous avons évidemment une pensée émue pour le peuple ukrainien meurtri dans sa chair mais plus que courageux au moment de défendre ses frontières. Nous le répétons : la souveraineté ne peut être un concept à géométrie variable : cela vaut bien sûr pour les Ukrainiens victimes d'une agression, mais aussi pour les Français.
Au-delà du symbole, Emmanuel Macron avait énoncé quelques priorités pour la présidence française, dont celle de voir instaurée une souveraineté européenne. Quel bel oxymore ! Nous ne rappellerons jamais assez qu'il ne peut y avoir de souveraineté que nationale, car elle tire uniquement sa légitimité du peuple. Or il n'existe pas de peuple européen. Un peuple souverain doit pouvoir décider des politiques menées sur son territoire. C'est pourquoi nous nous opposons avec la plus grande fermeté à l'article 7 du Traité sur l'Union européenne...
...elle française. Le peuple ? Dehors ! Le président français avait un projet fédéraliste à faire passer, en parfaite déconnexion avec les attentes des Français. Le peuple de France est évidemment le grand oublié de la présidence d'Emmanuel Macron, qu'il s'agisse de la présidence de la République ou de celle du Conseil de l'Union européenne. Notre démarche est tout sauf égoïste : en défendant notre souveraineté, nous défendons également celle de tous les autres pays européens. Non, nous ne sommes pas hostiles à l'Europe quand elle s'entend comme identité civilisationnelle, et non comme des bureaux de fonctionnaires qui décident à Bruxelles. Nous pensons qu'une autre Europe est possible, celle des coopérations et des projets communs, celle des peuples souverains, des identités nationales, des complémenta...
...ence de priorisation et d'une présidence tournée vers un unique objectif : être un atout pour la réélection du Président de la République. Mais, au moment où la guerre fit son retour sur le continent européen, l'imprévu prit fort logiquement une place prépondérante au sein de la présidence française du Conseil de l'Union européenne. Prise de conscience de la nécessité de retrouver rapidement une souveraineté énergétique et alimentaire, mise à bas du stupide oukase sur le nucléaire civil alimenté par des pseudo-défenseurs de l'environnement biberonnés au lobbying de Greenpeace, adhésion de la Suède et de la Finlande à l'OTAN, adoption d'une « boussole stratégique » prenant mieux en compte la menace russe, validation définitive du fonds européen de défense, reconnaissance du statut de candidat à l'adhé...
...opéennes néfastes pour l'agriculture française et européenne, qu'il s'agisse de la tristement célèbre stratégie « De la ferme à la table », qui réduit les rendements de nos exploitations et les surfaces exploitées par nos agriculteurs, ou bien encore de la diminution de plus de 15 %, à valeur constante, du budget de la politique agricole commune (PAC) sur la période 2021-2027. À l'heure où notre souveraineté alimentaire est au cœur des préoccupations, la faiblesse de l'impulsion française sur ce sujet, quand notre pays fut de tout temps un fer de lance en la matière, est une faute politique et morale majeure, car aucun autre État membre ne le fera dorénavant à notre place. C'est là un signal particulièrement inquiétant que vous envoyez à nos agriculteurs, madame le secrétaire d'État, alors même que v...
...enne. Les députés du groupe Les Républicains profitent de cette occasion pour réaffirmer leur attachement à une France forte dans une Europe forte. Ils appuieront les efforts qui tendront à reprendre en main nos frontières extérieures et à les rendre moins perméables, à refondre totalement la politique d'immigration européenne, en vue de diminuer l'immigration dans notre pays, à reconquérir notre souveraineté alimentaire, à construire l'autonomie stratégique de l'Europe en parallèle à notre participation à l'OTAN, à réindustrialiser notre continent, à édifier une souveraineté numérique européenne, à débureaucratiser le fonctionnement de l'Union européenne et à mettre en place une taxe carbone aux frontières de l'Union afin de protéger notre planète.