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Interventions sur "soin"

688 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurent Panifous :

...t qui constatent parfois des dégâts irréversibles sur leur santé. À l'heure où nous cherchons collectivement comment sortir de l'impasse de la désertification médicale, nous ne pouvons nous résoudre à voir la gestion de centres de santé nourrir les ambitions financières de quelques-uns. La recherche de rentabilité financière, qui amène certains gestionnaires malintentionnés à s'orienter vers les soins les plus rémunérateurs, et parfois à commettre des abus, comme des surfacturations, est bien le cœur du problème. Par leurs pratiques, ils ont dévoyé la dimension sociale des centres associatifs, qui ont été détournés de leur vocation première. Comme je le disais lors de l'examen du texte en première lecture, au-delà des scandales médiatiques, nous devons plus largement éviter les abus et les f...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Frappé :

...santé ne nécessitait pas d'agrément : il suffisait d'une simple déclaration. Désormais, l'encadrement – notamment en rétablissant la procédure d'agrément – de ces centres est nécessaire pour garantir la qualité du service de santé proposé à nos concitoyens. Depuis plusieurs semaines, voire plusieurs années, le débat sur la pénurie de professionnels de santé, ainsi que celui sur les conditions de soins, sont au cœur des préoccupations. Nous examinons aujourd'hui en deuxième lecture la proposition de loi visant à améliorer l'encadrement des centres de santé dentaires, ophtalmologiques ou orthoptiques. Ce texte a déjà fait l'objet d'une première lecture et revient donc après les modifications votées par le Sénat. Il est d'une urgence absolue et devra être promulgué dans les plus brefs délais. E...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThibault Bazin :

La prolifération des néocentres de santé au sein de zones déjà bien dotées s'accompagne parfois de fraudes à la sécurité sociale, d'entorses aux règles déontologiques, de soins non pertinents et de mauvaise qualité. Comme l'ont montré nos auditions, ce sont des faits désormais établis. Une évolution législative est donc nécessaire. Je tiens à rappeler l'engagement précurseur et constant du groupe Les Républicains.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThibault Bazin :

...es dispositifs de contrôle. Parce que cette proposition de loi reprend un combat que nous menons de longue date et que nos demandes ont été majoritairement entendues, nous soutiendrons le texte ainsi amendé. Chers collègues, je souhaiterais que nous l'évaluions un an après son adoption, que j'espère prochaine, afin de nous assurer que ce nouvel arsenal permet d'éviter les dérives frauduleuses en soins dentaires ou ophtalmologiques. Nous devrons également rester vigilants, monsieur le ministre, face au développement des néocentres de santé dans d'autres activités telles que l'imagerie médicale…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCyrille Isaac-Sibille :

...conscription du Rhône, j'ai beaucoup entendu parler du second, qui a sévi à Lyon. Ces structures ont tiré profit de l'assouplissement législatif de 2009, qui a supprimé l'obligation d'agrément préalable à l'ouverture des centres de santé, pour faire entorse aux règles de déontologie, au mépris de l'intention du législateur qui était de défendre une médecine de qualité et de promouvoir l'accès aux soins pour tous. Elles se sont rendues coupables de fraude à la sécurité sociale, d'escroquerie et de mutilations, dont certains patients porteront à vie les stigmates. Les actions peu scrupuleuses de personnes davantage préoccupées par le profit que par la sécurité ou la pertinence des soins ne devraient pas entacher tout un secteur de la médecine. Si ces comportements restent fort heureusement marg...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJoël Aviragnet :

...nnées appelaient en effet une réponse rapide et forte du législateur. Les modifications législatives intervenues au cours des cinq dernières années ont favorisé cet encadrement. La présente proposition de loi vise à compléter le dispositif existant. Nous sommes tous conscients du manque de médecins en France ; à ce titre, les centres de santé sont nécessaires à l'organisation de notre système de soins. Bien sûr, nous préférerions que chaque Français puisse se soigner en recourant au service public, qui n'est pas et ne sera jamais dans une logique de rentabilité. Mais la responsabilité politique, c'est de regarder la réalité en face : ces centres existent et l'État doit être le garant du sérieux de leur activité, afin de prévenir toute dérive éventuelle. La qualité des soins prodigués est en j...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJoël Aviragnet :

Il y va de la crédibilité de l'action publique. Je vois que nous nous sommes compris ; je suis donc rassuré. À défaut, certains centres de santé, à l'instar d'Orpea, pourraient s'affranchir de ces contrôles, pourtant nécessaires pour garantir la qualité des soins dispensés dans le pays. Si l'État n'octroie pas suffisamment de moyens pour s'assurer que la loi votée soit bien appliquée, il sera responsable d'éventuelles dérives. Nous ne manquerons pas de rappeler ces demandes lors de l'examen du prochain PLFSS. En attendant, les députés du groupe Socialistes et apparentés voteront ce texte.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Valletoux :

Alors que l'accès aux soins est l'une des préoccupations majeures des Français, nous nous retrouvons aujourd'hui pour examiner en deuxième lecture une proposition de loi importante et nécessaire. Je voudrais, pour commencer, féliciter personnellement Fadila Khattabi de son initiative et du travail consensuel, cela a été rappelé, qu'elle a su mener ces derniers mois sur le sujet. Face à la désertification médicale d'un nom...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Peytavie :

... examinons en deuxième lecture une proposition de loi relativement consensuelle qui, contrairement à l'antisociale et antidémocratique réforme des retraites, a su, elle, répondre en partie à la détresse des centaines de victimes de centres de santé détenus par des groupes privés sans vergogne. Nous n'oublions pas ces 150 personnes victimes de mutilations atroces dans l'unique but de facturer des soins inutiles à l'assurance maladie et d'enrichir le groupe Proxidentaire. Car ce scandale sanitaire n'est pas le premier. Il est le résultat des politiques successives de libéralisation de la santé, qui ont ajouté un nouvel objectif à la mission première de soigner les patients : celui de faire des bénéfices. La commission des affaires sociales – comme vous-même, madame la présidente – a pu constat...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Dharréville :

Les centres de santé ont grandi à la suite d'une volonté de médecine sociale, de médecine ouvrière, d'une médecine accessible à toutes et à tous, d'une médecine de soin, de prévention et de parcours, d'une médecine d'excellence, pour tous sans avance de frais. Ils ont grandi grâce à la volonté de mutuelles ou de municipalités qui ont souhaité agir pour le droit à la santé. Ils sont nés de la volonté et de l'engagement de médecins de pratiquer au plus près des besoins les plus criants, dans les quartiers populaires ou dans les villes industrielles. Ils sont le no...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSégolène Amiot :

Je voudrais revenir à la rupture de soins qui advient quand les personnes détenues soignées à l'extérieur retournent en quartier arrivant. Vous avez dit pouvoir mettre jusqu'à une semaine pour réussir à les voir ; quels obstacles rencontrez-vous ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFadila Khattabi, présidente :

Nous vous remercions, monsieur le premier président, d'être venu nous présenter les conclusions de l'enquête que nous vous avions demandé de réaliser au sujet de la pédopsychiatrie. Votre rapport a été transmis hier aux membres de la commission. Je précise que nous attendons pour le mois de juin un autre rapport, relatif aux soins palliatifs. Ce sera un élément important dans la réflexion en cours sur ce sujet essentiel qu'est la fin de vie. J'ai également demandé, à la suite de la dernière réunion de notre bureau, que la Cour engage des travaux sur la formation médicale continue.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicole Dubré-Chirat :

...de 3 ans. Nous devons continuer à redresser le secteur de la psychiatrie et améliorer la prise en charge des enfants. Les assises de la pédiatrie et de la santé de l'enfant, pilotées par Adrien Taquet et Christèle Gras-Le Guen, se poursuivent ; la restitution de leurs travaux, prévue en juin 2023, doit contribuer à atteindre ces objectifs. Parmi les priorités figurent l'amélioration de l'offre de soins dans les territoires et une meilleure adéquation entre les moyens et les besoins. L'offre de soins doit également être plus homogène. Dans le Maine-et-Loire, nous avons un centre de psychothérapie performant. Installé dans un secteur très rural, il draine une population de jeunes – mineurs et majeurs – dans un périmètre large. Toutefois, le système de facturation pour les mineurs et les jeunes ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉlise Leboucher :

...couverte pour moi : cette réalité a été mon quotidien d'éducatrice spécialisée en pédopsychiatrie pendant de nombreuses années, jusqu'à mon élection. Depuis des années, les professionnels, les parents, les patients et les élus tirent la sonnette d'alarme. Selon le rapport, environ 1,6 million d'enfants et d'adolescents français souffrent d'un trouble psychique, mais à peine la moitié bénéficie de soins pédopsychiatriques. Les besoins sont en constante augmentation, et la crise du covid a agi comme un amplificateur. Pourtant, les moyens ne suivent pas. Le nombre de pédopsychiatres a diminué de 34 % entre 2010 et 2022. Du fait de la suppression de lits, de nombreux enfants souffrant de troubles moyens à sévères se retrouvent dépourvus de la possibilité d'un suivi de long terme. Les CMP-IJ, deve...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Viry :

Notre commission est très préoccupée par la question de l'accès aux soins pédopsychiatriques. Nous vous remercions donc pour ce travail. Votre première recommandation est révélatrice des carences du système, puisqu'elle consiste à suggérer à l'État d'établir un état des lieux complet. Les difficultés s'expliquent notamment par la pénurie de médecins liée à la démographie médicale. Les établissements, surchargés, ne sont plus en mesure de répondre aux besoins. Par ail...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMaud Petit :

Ce rapport sera pour nous un outil précieux. Votre deuxième recommandation concerne, d'une part, le renforcement de la formation initiale et continue des praticiens en psychologie et psychiatrie infanto-juvéniles et, d'autre part, l'attractivité même de ces métiers. J'évoquerai plus précisément, pour ma part, la situation des infirmiers exerçant dans les unités de soins pédopsychiatriques. Alors que la prise en charge des jeunes patients se heurte à une baisse significative de la démographie médicale dans le domaine de la santé psychique, l'Observatoire national des violences en milieu de santé fait état de l'ampleur du phénomène au sein des unités psychiatriques : les violences qui y sont commises représentent jusqu'à 22 % des signalements. En 1992, le diplô...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChantal Jourdan :

... : plus 48,5 % d'antipsychotiques, plus 62,58 % d'antidépresseurs et plus 155 % d'hypnotiques en dix ans. Ces prescriptions médicamenteuses augmentent alors que les CMP se voient contraints d'allonger sans cesse leurs délais de prise en charge – ils dépassent parfois deux ans – et que les services de PMI et de médecine scolaire sont exsangues. Nous ne pouvons que nous alarmer de l'importance des soins médicamenteux, au détriment de l'accompagnement psychothérapeutique, éducatif et social, qui devrait pourtant être la première réponse à ces troubles. Elle est fournie par les CMP, où travaillent des équipes pluridisciplinaires faisant preuve de professionnalisme et d'inventivité pour aider les jeunes en souffrance psychique, y compris lorsque ces derniers présentent des troubles sévères. Le ra...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Gernigon :

L'organisation de l'offre de soins en pédopsychiatrie est un enjeu majeur. Comme vous l'avez souligné, il est difficile d'apprécier l'adéquation de l'offre aux besoins dans les territoires en raison de la complexité des troubles psychiatriques chez les enfants et adolescents. Du reste, il existe de nombreux déserts médicaux, où l'accès aux soins dans son ensemble est freiné. Le rapport souligne les différences de dotation entre ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Charlotte Garin :

...carité présentent un risque bien plus important de développer des troubles psychiques. Selon le rapport, 55 % des adolescents hospitalisés dans les services de psychiatrie pour adultes sont pris en charge par l'aide sociale à l'enfance. Que pensez-vous de ce constat alarmant, alors que les inégalités explosent ? La pédopsychiatrie est confrontée aux mêmes difficultés que l'ensemble du système de soins et d'accompagnement : absence, jusqu'en 2018, d'une programmation pluriannuelle et d'une vision coordonnée sur le long terme des services ; déficit d'attractivité des métiers – le nombre de pédopsychiatres a diminué de 34 % depuis 2010 ; difficile coordination entre la ville et les établissements, renforcée par l'effondrement de la démographie médicale – plus d'une dizaine de départements ne dis...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYannick Monnet :

La crise de la pédopsychiatrie n'est pas nouvelle. Elle s'inscrit dans celle plus globale de notre système de soins, qui se traduit tout particulièrement par l'abandon de la psychiatrie publique. Ce qui est nouveau, en revanche, c'est l'augmentation sans précédent des troubles psychiques chez des enfants et des adolescents depuis la pandémie et ses conséquences – confinements, contexte anxiogène et rupture sociale. Le dernier bulletin de Santé publique France sur la santé mentale, publié en avril 2022, souli...