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Aide-soignant depuis 2003, j'ai exercé dans la fonction publique hospitalière jusqu'en juin 2022. Je suis un aide-soignant qui a traversé la première vague de covid, le premier confinement et le contrôle de ses papiers par les forces de l'ordre alors qu'il allait travailler pour prendre soin de nos anciens, confinés – eux aussi – dans leur chambre. Est venue ensuite la deuxième vague, et ainsi de suite. Vous avez devant vous un aide-soignant qui s'est trouvé dans l'obligation de se faire vacciner sous peine de perdre son emploi, qui s'est soumis aux règles, mais qui a vu ses collègues mis à pied pour leurs convictions ou pour leur inquiétude face aux effets du vaccin. Vous avez prop...
...pas permis d'attirer du personnel, ni d'en retenir. Les trois syndicats du Ségur manifesteront en septembre pour demander l'ouverture de négociations sur les conditions de travail, la rémunération et les effectifs. Allez-vous les écouter ? Quand allez-vous entamer une réelle politique de recrutement des soignants ? Quand leur accordera-t-on la reconnaissance et les moyens matériels dont ils ont besoin ? Quand les rémunérera-t-on à la juste valeur du travail qu'ils fournissent ? Les soignants souffrent et la population n'ose pas aller à l'hôpital quand elle est malade, de peur de mourir !
Je salue la qualité de votre rapport. Si on s'en tient à des positions dogmatiques sur le thème de l'hôpital qui va mal ou du manque de médecins, on n'avance pas ; mais vous vous êtes efforcé d'identifier des expérimentations qui sortent du lot. Député de la Vienne, donc nourri de ce qui se pratique à Poitiers, je puis dire que le dialogue au sein de l'hôpital pour concilier la logique des soins non programmés des urgences et celle des soins programmés de l'hôpital proprement dit permet de faire converger les intérêts grâce au bed management, initiative utile qui fait gagner beaucoup de temps et limite grandement le nombre de lits de fortune dans les couloirs. Par le dialogue avec les élus, on peut rapprocher les différents hôpitaux. C'est ce qui permet au CHU de Poitiers et à l'...
Monsieur le ministre, c'est un ancien président de la Fédération hospitalière de la Guadeloupe qui vous parle. Que le système de soins soit défaillant, nous le disons tous. En Guadeloupe, cette question se pose avec une acuité désespérante. La démographie médicale et les ressources ont tendance à fuir le CHU. Ma question porte donc sur le financement structurel des hôpitaux outre-mer, singulièrement en Guadeloupe. Quelle est votre position concernant la revalorisation des coefficients géographiques, qui permettrait de compenser...
Le personnel et l'organisation des établissements hospitaliers ont été mis à rude épreuve pendant l'épidémie de covid, alors même que leur santé n'était pas au beau fixe auparavant. Depuis lors, nous devons faire face à une fatigue, voire à un épuisement, qui entraîne une fuite des soignants non pas vers d'autres secteurs du soin, mais vers d'autres horizons. Le Ségur a permis d'apporter du matériel, de rénover des locaux, d'améliorer la gouvernance et de revaloriser les salaires, mais pas d'arrêter l'hémorragie. Les places vacantes dans les instituts de formation, les postes vacants dans les établissements, les problèmes de recrutement, le manque d'attractivité, les installations insuffisantes de médecins en milieu rural...
...ices, comme vous l'avez dit. Je me réjouis de votre souhait de développer une politique de prévention en santé. C'est un enjeu important pour les années à venir, compte tenu de l'allongement de la durée de la vie et de l'accroissement des pathologies chroniques. Deux millions de Français n'ont plus de médecin traitant. Certains se tournent donc vers les urgences hospitalières lorsqu'ils ont un besoin. Il faut, sans attendre, soulager les services d'urgences par un rétablissement des capacités en aval, comme cela a été évoqué. La médecine générale est peu attractive. Or, selon une estimation de l'Union européenne, si l'attrait pour la profession n'augmente pas rapidement, 13,5 % des besoins en santé risquent de ne pas être couverts, en particulier dans les territoires ruraux. Envisagez-vous d...
Vous avez dit dans votre propos liminaire qu'il fallait se fonder sur le besoin plutôt que sur l'offre. Dans la métropole de Lyon, la commune dont je suis encore maire, et qui gagne des habitants, a eu à déplorer, voilà quelques semaines, la fermeture d'une maternité qui relevait d'un groupe privé, Natecia. Nous avions pourtant rencontré praticiens, patientes, sages-femmes et propriétaires de la clinique. Ces derniers ont, pour de simples raisons comptables, fermé l'établiss...
En 2016, une unité de soins intensifs pour adolescents (USIA) a été inaugurée à l'hôpital Nord de Marseille. Elle a fermé faute de médecins intéressés par les postes proposés : tout le monde a fui le service. Les patients doivent être transférés au centre hospitalier voisin Édouard Toulouse, qui manque de soignants. Ainsi, des adolescents en soins intensifs, qui ont besoin de soins notamment psychiatriques, errent dans les...