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...moyenne de l'OCDE et il reste inférieur à la moyenne de l'Union européenne jusqu'à la fin de leur carrière. Dans le même temps, les enseignantes et les enseignants français passent plus de temps à enseigner que ceux des autres pays européens, dans les classes les plus chargées d'Europe. Dans ce contexte, que nous propose le Gouvernement ? Le projet de loi de finances pour 2023 a prévu une double revalorisation : l'une, dite « socle », de 635 millions d'euros, et l'autre, dite « pacte », c'est-à-dire une revalorisation conditionnée à de nouvelles tâches, pour 300 millions. Concernant les augmentations inconditionnelles, il convient de rappeler que la revalorisation de 10 % comprend les mesures prises depuis 2020, dont la prime d'attractivité et la hausse du point d'indice. De plus, cette augmentation es...
…le pacte n'est pas une revalorisation. Il s'agit, comme le dit l'ancien inspecteur de l'éducation nationale Thierry Lépineux, d'un accroissement rémunéré de la charge de travail, aucunement d'une revalorisation compensant les retards accumulés ces dernières années. Monsieur le ministre, en préparant cette intervention, je n'ai pas rencontré une organisation syndicale ni lu un seul témoignage de professeur du premier ou du second deg...
La revalorisation des salaires des enseignants est un sujet crucial pour l'avenir de notre système éducatif. En tant qu'acteurs clés de l'éducation nationale, les enseignants méritent une juste rémunération pour leur engagement et leur expertise. Cependant, les enseignants français sont actuellement parmi les moins bien payés en Europe, ce qui nuit à la qualité de l'enseignement et rend difficile l'attractivité de...
...t-ce juste ? Oui. Est-ce suffisant ? Sans doute pas, car la crise des vocations n'est pas seulement une crise de la rémunération ; d'autres moyens d'attractivité existent et doivent s'additionner. Il faudra retrouver des conditions d'exercice sereines, bâtir une véritable communauté éducative dans les établissements et donner plus de liberté aux enseignants pour exercer leur métier. Cependant, la revalorisation salariale est une condition nécessaire au rétablissement du prestige de l'enseignant et à la résorption des maux de notre école. C'est pourquoi nous voulons faire jouer pleinement leur rôle aux enseignants en leur proposant un engagement fort, un pacte avec la nation ; il y va du lien de confiance entre les professeurs, les élèves et leurs parents, qui placent leurs espoirs dans l'école de la Rép...
Accompagner les élèves dans leurs devoirs, nous devons le valoriser. Prendre du temps pour coordonner et mettre en œuvre des projets pédagogiques innovants, c'est un engagement en plus qui mérite du salaire en plus. Cette reconnaissance financière de l'engagement de nos professeurs fait partie intégrante de la revalorisation sociale du métier.
300 millions d'euros sont alloués au dispositif « pacte » dès la rentrée 2023, pour une revalorisation moyenne de 20 % pour ceux qui accepteront ces différentes missions. Aux côtés du Gouvernement, nous portons une vision d'ensemble pour l'école. Nous voulons des enseignants mieux payés, mieux formés, mieux associés à la réussite des élèves.
...caractère essentiel de ces projets, soutenus par les élus locaux, « les premiers bâtisseurs de la citoyenneté ». Alors les classes de découverte sont-elles prises en compte dans votre pacte ? Eh bien non ! Mais ne vous donnez pas la peine de les y ajouter : votre pacte, de toute façon, personne n'en veut. Bien que, d'une certaine manière, nous l'ayons déjà abordé, venons-en au sujet du jour : la revalorisation des enseignants. Il n'est guère besoin de chiffres pour souligner qu'elle est plus que nécessaire, et vous avez reconnu vous-même hier le « glissement » du salaire des enseignants intervenu depuis plusieurs dizaines d'années – façon bien édulcorée de reconnaître le décrochage salarial ahurissant de cette profession, si essentielle à la République. Je veux citer quelques chiffres pour en démontrer...
Avec le pacte enseignant, l'heure de travail supplémentaire lui sera payée 40 % de moins qu'à un professeur certifié, comme c'est déjà le cas dans le dispositif « devoirs faits ». Est-ce à dire qu'un professeur des écoles vaut pour vous 0,6 professeur certifié ? J'ai écouté attentivement votre réponse hier en commission. Vous avez indiqué que la revalorisation socle concernerait tout le monde – c'est faux –, que le pacte n'était pas obligatoire – encore heureux –, que jamais un gouvernement n'avait autant fait pour l'école – la part du PIB consacré à l'éducation nationale ne cesse pourtant de diminuer – et que tout cela n'était pas votre faute, mais celle des ministres précédents – on dirait la mauvaise excuse d'un élève réprimandé. Vous ne m'avez pas ...
Face à l'incapacité chronique de l'éducation nationale à assurer tous les remplacements de professeurs, cette revalorisation relevait de l'urgence. Personne ne peut tolérer que des enseignants ayant passé des concours difficiles après cinq années d'études supérieures puissent gagner moins de 2 000 euros par mois.
...ionnelle. Le recyclage du « travailler plus pour gagner plus » serait complètement déconnecté de la réalité que vivent des milliers d'enseignants dans notre pays. Une fois que les enseignants seront justement rémunérés, considérés et accompagnés, nous pourrons discuter de l'organisation du travail. Il ne faut pas inverser les choses. Faire passer la rémunération d'heures supplémentaires pour une revalorisation serait un trompe-l'œil. Comment envisagez-vous de revaloriser non seulement les nouveaux entrants, mais surtout de revoir l'attractivité globale de la carrière ? Une mesure trop ciblée risquerait de tasser l'échelle des rémunérations et manquerait sa cible. De même, se concentrer sur les primes n'apporterait pas la même revalorisation financière et sociale pour nos enseignants qui méritent des r...
Engagée dès 2021, la politique de revalorisation globale pour tous les enseignants se poursuit par des concertations avec les différents partenaires. Les mesures prises à l'automne dernier en faveur de la revalorisation des salaires mettaient particulièrement l'accent sur les nouveaux enseignants, afin de rendre ce si beau métier plus attrayant. Aussi ma question portera-t-elle sur la reconnaissance et la revalorisation salariale des enseignan...
...ans l'engagement de ses personnels d'éducation, l'école ne tiendrait pas : ils et elles en sont les fondations. Pourtant, j'ai l'impression qu'on méconnaît encore leur travail, notamment leur travail invisible. C'est ainsi en faisant preuve d'une certaine suspicion que le Gouvernement a choisi non pas d'accorder une augmentation, méritée et attendue, à tous, mais de conditionner une partie de la revalorisation salariale à l'exécution de nouvelles missions – lesquelles n'ont fait que proliférer ces dernières années, ce qui nous ramène à la question du sens. Vous assurez que toutes les équipes pédagogiques seront enfin récompensées pour leur investissement à la rentrée, mais j'ai toujours du mal avec ces nouvelles missions et avec le pacte dont vous vous prévalez. L'existence d'un pacte suppose qu'un co...
Comme nous l'avons indiqué précédemment, le groupe GDR – NUPES soutient l'ensemble des organisations syndicales de l'éducation nationale, qui réclament des revalorisations de traitement sans condition, afin de rattraper le retard accumulé depuis des décennies du fait du gel de leur rémunération. C'est donc l'ensemble de la logique qui sous-tend la composante « pacte » des revalorisations que nous dénonçons. Les enseignants sont très inquiets de l'instauration d'un modèle qui créerait de nouvelles missions obligatoires, comme des heures de soutien en mathématiques...
...t-ce que leur moral et leur motivation. Leurs conditions de travail sont difficiles, leurs salaires sont peu attractifs et, pour présenter les choses simplement, ils doivent assumer un éventail des rôles allant du psychologue au policier. Ces enseignants se retrouvent souvent bien isolés et démunis. Dans ces conditions, ne nous étonnons pas de voir nombre d'établissements manquer de personnel. La revalorisation-socle de 10 % annoncée est une bonne chose, mais, vous le savez, les syndicats s'opposent fermement à la logique de revalorisation supplémentaire à la tâche,…
Ces revalorisations historiques sont rendues possibles par une augmentation budgétaire de 3,6 milliards d'euros en 2023. Comme d'autres l'ont souligné, ces mesures peuvent faire craindre un phénomène de tassement de la rémunération à mesure que les enseignants avancent dans leur carrière. C'est pourquoi je souhaite savoir comment vous entendez garantir la régularité de l'évolution de la rémunération des enseignants...
Nous essayons au moins de donner l'exemple. Je reprends. Lors de la réunion à la Sorbonne, le Président de la République a confirmé la poursuite des revalorisations salariales. Il s'est notamment engagé à ce qu'aucun enseignant ne perçoive moins de 2 000 euros net par mois en début de carrière d'ici à la rentrée 2023. La concertation, portant sur l'attractivité et la revalorisation du métier d'enseignant, que vous avez lancée en janvier 2023, visait à préciser la mise en œuvre du pacte à la rentrée 2023. Celui-ci comprend deux étages : une revalorisation-s...
...es enseignants, ont de grandes responsabilités. Nous ne pouvons nier leurs missions spécifiques. Je tiens à le dire une nouvelle fois : ce ne sont pas des enseignants comme les autres. Acteurs incontournables de notre système éducatif, ils méritent que leur fonction soit reconnue à part entière. C'est l'un des combats que je mène depuis 2017. Vous le savez, notre majorité a engagé des mesures de revalorisation financière de cette fonction, comme l'instauration, à la rentrée 2020, de l'indemnité exceptionnelle – à la suite, notamment, de leur extraordinaire mobilisation au plus fort de la crise sanitaire. Cette indemnité a, depuis, été pérennisée. Par ailleurs, lors des rentrées 2021 puis 2022, le régime de décharge a été amélioré pour 80 % des directions d'école. Je salue naturellement ces avancées. C...
...d des années d'études effectuées et de la responsabilité attachée à leur métier. Je parle de ceux à qui nous confions la prunelle de nos yeux, ce que nous avons de plus cher. Pour les enseignants français, la décennie écoulée s'est déclinée en différentes phases : déclassement, dévalorisation, déconsidération, démotivation mais aussi agressions et atteintes à la laïcité. Le conditionnement de la revalorisation que vous proposez – qui remet en cause l'idée même de revalorisation – s'apparente plutôt à une ultime humiliation. Payer des personnes pour du travail supplémentaire, ce n'est pas de la revalorisation. Les enseignants ne veulent pas travailler plus. Les heures qu'ils assurent actuellement ne sont déjà pas suffisantes pour leur permettre d'accomplir leur mission. On ne peut pas leur demander de ...
...'une aumône – presque d'une injure. J'en arrive aux 20 % promis aux signataires du pacte. Et d'abord, qu'est-ce qu'un pacte dans la fonction publique d'État ? Nous savons qu'il existe des statuts particuliers ou des obligations réglementaires de service mais nous ne connaissons point de pacte. Votre ligne politique est bien, en tous points, la déconstruction. Les professeurs qui obtiendront une revalorisation de 20 % de leur traitement devront – avez-vous expliqué – accepter des tâches supplémentaires : accompagnement à l'orientation, remplacement ou encore participation au projet d'établissement. Ces tâches ont toujours existé – vous le savez – et ont toujours été valorisées, sous la forme d'heures supplémentaires payées ou d'indemnités. Dès lors, il suffirait tout bonnement de revaloriser ces heures...
Nul besoin de constater tous les ans le décrochage de la France au classement Pisa, le Programme international pour le suivi des acquis des élèves, pour se rendre compte que l'école française est en grande difficulté, que le niveau scolaire baisse drastiquement et que c'est dramatique. Prenons-en toute la mesure. Dans la voie de l'amélioration, une des pierres de l'édifice passe, certes, par la revalorisation des salaires des professeurs. Nous nous accordons tous sur la nécessité de revaloriser de façon importante leur salaire, c'est un juste retour des choses au regard de leur rôle clef dans la société, à savoir l'instruction des jeunes Français. Cependant, monsieur le ministre, permettez-moi un pas de côté pour ne pas répéter ce qu'ont excellemment dit certains collègues avant moi : j'évoquerai donc...