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...ous pourrions être confrontés si nous envisagions de moins siéger. La marge de manœuvre est assez étroite. En revanche, nous avons besoin de vous pour déterminer le « gras » dans lequel nous pourrions opérer des réductions. Lorsque j'étudie votre présentation, j'observe qu'il pourrait s'agir du transport aérien, du bâtiment, notamment grâce à l'isolation thermique. Je comprends également que les repas à base de viande peuvent être ciblés, mais j'ignore dans quelles proportions. Mais je conçois que cette analyse est une première approximation, qui demeure probablement insuffisante. À ce titre, j'imagine que votre plan de transition contribue à formaliser ces éléments.
... finances publiques. Il a fallu tout d'abord faire un état des lieux des conditions de vie de ces étudiants et de leur niveau de précarité. Depuis la rentrée 2023, la moitié des étudiants disent limiter leurs achats alimentaires – quand ils n'y renoncent pas –, contre un quart dans l'ensemble de la population française, ce qui est déjà trop. Près d'un étudiant sur deux signale avoir déjà sauté un repas pour des raisons financières. Pour deux tiers d'entre eux, il ne reste plus que 50 euros pour vivre une fois les charges fixes mensuelles réglées, selon l'association Linkee. Pis : la même enquête révèle que près de six étudiants sur dix ont renoncé à des soins médicaux au cours des douze derniers mois. La crise sanitaire a mis en lumière l'aggravation de la précarité et la dégradation de la sant...
...dget de l'État ? Rien n'est précisé dans l'exposé des motifs. Enfin, vous dénoncez la prétendue inaction du Gouvernement depuis six ans, alors que vous ne faites que des effets de manche. Nous n'avons pas à rougir de notre bilan : nous avons revalorisé le montant des bourses, nous avons augmenté leur budget sur critères sociaux et c'est bien nous, c'est bien Emmanuel Macron qui a mis en place le repas à 1 euro pour les étudiants boursiers ou en difficultés.
...s si le temps consacré à ce travail alimentaire, sans lien avec l'objet des études, occupe trop de place dans la vie de l'étudiant. Néanmoins je n'adhère pas du tout au dispositif proposé ; j'ajoute que votre rapport de commission contredit parfois les objets de votre exposé des motifs. Je pense notamment à l'étude de l'association COP1, selon laquelle 85 % des étudiants sondés ont déjà sauté un repas, en oubliant de mentionner que ces étudiants sont les bénéficiaires de l'aide alimentaire, qu'il s'agit donc d'un public précaire, composé à 75 % d'étrangers. Dès lors que vous excluez sciemment les étudiants étrangers de votre dispositif, on peut s'étonner que vous utilisiez ce chiffre dans votre argumentaire. Nous sommes parfaitement conscients du sort réservé à certains étudiants de notre pay...
Vous l'avez rappelé, une étude révèle que 46 % des étudiants déclarent avoir déjà sauté un repas pour des raisons financières. La précarité des étudiants est croissante, et pour cause : aux huit échelons de bourse correspondent des montants insuffisants. Le rattachement au foyer fiscal des parents interdit le versement de bourses aux étudiants, quand bien même ces parents ne les aideraient pas. Quant à l'échelon le plus élevé, il n'est accordé qu'à 8,5 % des étudiants boursiers. Enfin, ce sy...
... ce complément de revenu, destiné aux étudiants titulaires d'un contrat de travail, ni son impact financier – qui permettrait d'estimer sa soutenabilité – ne sont évalués dans cette proposition de loi du Rassemblement National. Il s'agit d'une mesure pérenne, financée par une taxe exceptionnelle, dont on ne connaît pas le montant. Aucun financement dédié n'est prévu. Là où nous avons instauré le repas à 1 euro, où nous avons réformé notre système de bourse et où nous avons gelé les tarifs d'inscription et ceux des logements pour les étudiants, nous avons affaire, ici, à une proposition superficielle qui ne servirait en rien la cause des étudiants. Nous remarquons ainsi un chevauchement avec la prime d'activité existante, qui provoque une plus grande complexité et réduit la lisibilité des aide...
...besoin iront travailler et je vous assure que pour la majorité d'entre eux, c'est déjà le cas. On ne va pas pousser les jeunes à travailler, au contraire : on va les aider à le faire un peu moins, grâce à cette prime qui compensera le manque à gagner et leur permettra de s'investir davantage dans leurs études. Plusieurs d'entre vous – MM. Valletoux et Sitzenstuhl, notamment – ont insisté sur les repas à 1 euro mis en place par le gouvernement Macron. S'il s'agit d'une avancée pour tous les étudiants qui ont accès à des restaurants universitaires, cela n'apporte rien à ceux qui vivent dans des zones moins urbanisées, qui n'ont pas d'établissement de ce type à proximité et qui ne peuvent compter que sur le fast-food ou le kebab du coin pour se restaurer. Ils doivent alors payer leur repas avec l...
...compris votre explication quant aux endroits où il n'existe pas de resto U, mais la majorité des étudiants, en France, ont accès à ce type d'établissements. Ce n'est pas le cas partout et ça n'a pas été votre cas, mais ça l'est pour la majorité d'entre eux. Les boursiers, qui représentent un peu moins de la moitié des étudiants, peuvent désormais manger pour 2 euros par jour – s'ils prennent deux repas au resto U –, soit 60 euros par mois.
...nches, jours fériés et pendant les vacances, durant mes études. Je considère même que c'est une chance, qui m'a permis de me constituer un petit pécule et d'acquérir une première expérience professionnelle. Même si elle ne me préparait pas au métier auquel je me destinais. Je l'ai très bien vécu, mais le message que l'on veut passer est que les études doivent primer sur le travail. S'agissant du repas à 1 euro, je le répète, c'est très bien. La grande majorité des étudiants y ont accès, mais ce n'est pas parce que cela concerne 80 % des étudiants que l'on doit pour autant oublier les 20 % qui se nourrissent dans des fast-foods et qui ne parviennent pas à boucler leur fin de mois.
Un étudiant sur deux a déjà sauté un repas et un sur trois envisage de recourir à l'aide alimentaire. Le taux de pauvreté des 18-29 ans a augmenté de 50 % entre 2002 et 2018, sans compter les dégâts causés par la crise inflationniste. Les étudiants assurent connaître de grandes difficultés financières pour l'alimentation, le logement et la santé ; 40 % d'entre eux déclarent exercer une activité rémunérée, hors stage, pendant l'année univ...
...gentes liées au plan de résilience économique et social pour faire face aux conséquences économiques de la guerre en Ukraine. La première loi de finances rectificative pour 2022 a ensuite rétabli dans leur intégralité les crédits annulés par le décret d'avance. En fin de gestion, 68,5 millions d'euros en AE et en CP ont été dégelés par la deuxième LFR afin de financer la compensation au Crous des repas à un euro pour les étudiants boursiers (20 millions d'euros), le fonds exceptionnel de soutien aux opérateurs (20 millions d'euros), des mesures salariales au sein du réseau des œuvres (12 millions d'euros), l'accompagnement des étudiants en situation de handicap (7,2 millions d'euros), les surcoûts liés à l'application de la loi Egalim (3 millions d'euros), ou encore des aides spécifiques aux ét...
...r moi un problème fondamental. À certains moments, nous avons besoin d'une recherche qui n'est pas immédiatement profitable. Nous ne sommes pas en mesure de remédier à la misère en milieu étudiant. Tous les chiffres montrent que beaucoup d'étudiants souffrent de la faim. Beaucoup d'entre eux sont obligés de travailler dans des emplois précaires pour pouvoir suivre leurs études. Vous avez cité le repas à un euro, et je regrette terriblement qu'à une voix près, nous n'ayons pu l'universaliser au-delà des boursiers. Le montant des bourses par étudiant a augmenté de 37 euros par mois. Si nous le comparons avec l'inflation des produits alimentaires, dans des budgets de personnes qui disposent de peu de moyens, il apparaît que cette hausse des bourses n'est pas à la hauteur de la situation. De même,...
Vous vous inquiétez du fait que l'on puisse laisser les étudiants seuls face à l'inflation. Le prix du repas à un euro reste à un euro. Le prix du repas à 3,30 euros reste également inchangé. Les logements étudiants n'ont pas vu leur loyer revalorisé et dans le même temps, les bourses augmentent de 6 %. Je considère pour ma part que la protection des étudiants contre l'inflation est bien effective. J'ai également étudié la question de la sous-exécution des bourses. Il s'agit de 130 millions d'euros sur...
...nd, cela concernerait environ 10 % des étudiants. Dans le cadre de ce travail d'évaluation, j'ai souhaité mesurer l'ampleur et l'efficacité du soutien apporté aux étudiants. Je constate que les services de restauration gérés par les Crous constituent un levier majeur de soutien à l'alimentation des étudiants. Ces services sont uniques en Europe. Si la France n'est pas le seul pays à proposer des repas subventionnés aux étudiants, puisque l'Allemagne et l'Italie le font aussi, c'est en tout cas le seul pays à proposer des tarifs aussi bas : 3,30 euros pour le repas au tarif social, un euro pour le tarif très social pour l'ensemble des étudiants boursiers et également ceux en précarité. En 2022, 18,7 millions de repas à un euro ont été servis, ainsi que 16 millions de repas à 3,30 euros, pour de...
... constante et accélérée au regard de la situation récente, les aides ponctuelles, le chèque alimentaire, les aides exceptionnelles, notamment aux boursiers, et enfin l'aide alimentaire, avec l'émergence de nouveaux acteurs. Pour ce qui concerne le sujet strictement budgétaire, nous avons donc deux chiffres à retenir : 51 millions d'euros de différentiel entre le coût complet du prix de revient du repas et les recettes ; 6 % d'étudiants potentiellement non desservis dans les zones blanches. Ma première question porte sur les transports. Le dialogue entre les ministères et la SNCF sur les offres Ouigo, les TET ou les trains de nuit est-il suffisant ? Ensuite, sur le taux de recours aux aides, problématique qui traverse l'ensemble du champ social, la question est de savoir si la présence des ser...
...ux”, constate une des bénévoles de Cop1. “La demande de la part des étudiants ne fait qu'augmenter”, renchérit Inès El Houari, secrétaire général de l'association. On a ouvert une quatrième distribution alimentaire par semaine et malgré nos efforts, il y a encore des étudiants qui n'ont pas de quoi manger toutes les semaines. » » Beaucoup trop d'étudiants ne mangent pas à leur faim ou sautent des repas à cause de l'inflation des prix des denrées alimentaires. Dans votre rapport thématique, il est indiqué que le Gouvernement a débloqué une enveloppe exceptionnelle de 10 millions d'euros, soit le financement de 300 000 colis alimentaires pour soutenir des associations qui agissent en faveur des étudiants les plus précaires, comme Cop1. C'est sur ce recours à l'aide alimentaire que je souhaite vou...
Je salue le travail du rapporteur spécial. Nous partageons tous ces préoccupations en matière de précarité alimentaire des étudiants. Madame la ministre, tout d'abord, merci d'avoir rappelé la politique conduite en matière de restauration et d'avoir annoncé la pérennisation des repas à un euro pour les étudiants boursiers, une décision qui était fort attendue. Dans son rapport, le député Cazenave fait état d'un objectif de lutte contre la précarité menstruelle. Nos étudiants rencontrent de grandes difficultés d'accès aux soins. Vous avez effleuré le sujet en annonçant un renfort de postes et une revalorisation des salaires. Auriez-vous un complément à nous apporter sur le su...
...a période du confinement a mis en lumière plus que jamais la grande précarité de nos jeunes. Le développement d'initiatives de solidarité étudiante en faveur de l'aide alimentaire, ainsi que les chiffres des Restos du Cœur sur la fréquentation étudiante, témoignent de la situation alarmante. En février dernier, je déposais une proposition de loi lors de la niche socialiste qui visait à étendre le repas Crous à un euro à tous les étudiants. Il aura manqué une voix pour que celle-ci soit adoptée, alors qu'elle aurait été tant utile. Aujourd'hui, le réseau des Crous n'apparaît pas comme suffisamment doté afin de permettre à tous les étudiants de manger à leur faim. Le réseau des œuvres doit être le rempart à la précarité alimentaire de nos étudiants. Or aujourd'hui, il ne peut être considéré comme...
...proposition de loi, les écologistes vous mettent face à vos responsabilités d'adultes. Je vous demande d'aborder l'examen des trois articles de la proposition de loi avec votre regard de législateur, qui vous engage et vous oblige. Il y a trente-huit ans, Michel Colucci, dit Coluche, a eu, comme il le disait, « une petite idée » : récupérer des invendus alimentaires pour distribuer 2 000 à 3 000 repas par jour à ceux qui ne peuvent plus manger à leur faim, pour aider ceux qu'il appelait « les nouveaux pauvres » ; dix-huit villes avaient répondu à l'appel. Aujourd'hui, c'est-à-dire trente-huit ans plus tard, les Restos du cœur distribuent près de 400 000 repas par jour ; aux « nouveaux pauvres » d'hier en ont succédé d'autres, comme si la misère ne cessait de dévoiler de nouveaux visages. Coluc...
La France a beau être une puissance agricole, elle ne nourrit pas tous ceux qui ont faim. Les repas sautés, les produits qu'on n'ose envisager parce qu'ils sont trop chers, les privations pour pouvoir nourrir les enfants sont une réalité pour un nombre croissant de nos concitoyens. En 2021, entre 3,2 millions et 3,5 millions de personnes ont dû recourir à l'aide alimentaire. C'est trois fois plus qu'il y a dix ans, et ces chiffres, déjà astronomiques, ne tiennent pas compte de tous ceux qui ren...