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...usieurs semaines, des menus sans viande dans les cantines. À Lyon, cette décision a été attaquée à la fois par la Fédération départementale de syndicats d'exploitants agricoles (FDSEA) et par des parents et, le 24 mars 2023, le tribunal administratif a condamné la ville de Lyon, estimant que ces menus ne couvraient pas les besoins des élèves. La cantine est un lieu où les enfants peuvent avoir un repas équilibré, ce qui n'est pas toujours le cas dans leur famille. Le tribunal a estimé qu'au cours d'un cycle de vingt repas successifs, il convient de proposer au moins quatre repas avec des viandes non hachées de bœuf, veau, agneau ou des abats de boucherie et ce, afin de garantir les apports en fer et en oligoéléments aux enfants. Si vous voulez garantir à tous les enfants une meilleure alimenta...
Nos collègues ont déjà évoqué les difficultés pratiques qu'une telle mesure poserait aux cantines et insisté sur la nécessité d'offrir à nos enfants une alimentation équilibrée. Pour ma part, je veux surtout rendre hommage à nos éleveurs, qui sont directement attaqués par ce genre de disposition. Je ne suis pas sûr qu'à l'époque j'aurais voté pour l'obligation d'un repas végétarien par semaine, mais il est hors de question que je vote pour l'obligation d'en instaurer un deuxième. M. Aymeric Caron demande l'interdiction totale des protéines animales : il a le mérite d'être honnête. Vous, vous avez choisi la stratégie du petit pas, mais on voit bien que votre objectif ultime est exactement le même. Nous, nous défendons l'élevage français, qui est une belle filière ...
...nt la création d'un bouclier alimentaire pour les collectivités et des mesures de soutien à la transition dans les cantines. Mais nous n'avons pas été entendus. Nous appelons évidemment le Gouvernement à soutenir massivement le déploiement de ces menus. Nous n'avons pas constaté, lors de nos déplacements, que l'introduction du second menu végétarien entraînait une hausse considérable du coût des repas, bien au contraire. D'une manière générale, nous appelons tous les acteurs à faire preuve de responsabilité. Chacun sait qu'il faudra aller vers plus de végétalisation. Alors pourquoi attendre ? Plus nous attendons, plus nous risquons de devoir le faire dans la précipitation. Le rôle du législateur est d'anticiper les changements de société. Troisièmement, l'argument selon lequel cette mesure fa...
Madame la rapporteure, je vous remercie pour ce long exposé. J'aimerais, quant à moi, vous faire part d'une modeste expérience de terrain, dans laquelle l'idéologie n'a aucune part. La ville de Chartres a décidé d'expérimenter, dans ses cantines, le choix végétarien à chaque repas, et les retours sont plutôt positifs. Le maire de Chartres n'est pas de votre bord politique, mais il a fait le choix de mener cette expérimentation, et il l'a fait librement. Cela prouve que la loi permet déjà aux collectivités qui le souhaitent d'introduire davantage de menus végétariens. Ce que je ne comprends pas, c'est votre volonté d'imposer cette mesure à toutes les communes. Notre républ...
J'adhère aux propos de la rapporteure et je souhaiterais revenir sur les craintes qu'ont exprimées certains collègues au sujet de l'élevage. S'il y a deux menus végétariens par semaine, il ne restera que deux repas au cours desquels on proposera de la viande aux enfants. Ce peut être une bonne occasion de réaliser la transition écologique dont nous avons besoin et de passer d'un élevage intensif à un élevage extensif : la viande sera de meilleure qualité et ce sera une bonne chose pour l'environnement.
Une seule ville en France a une vraie expérience en matière de plats végétariens : c'est Strasbourg. Depuis vingt ans, un menu végétarien est proposé chaque jour aux enfants. Longtemps, ces menus n'ont représenté que 3 % des repas distribués. Dans le cadre du plan Climat, voté il y a six ans, on a baissé le prix du repas végétarien, afin de le rendre plus attractif. On n'a pas dépassé les 5 %, malgré toute la publicité qui a été faite. Strasbourg est aussi la seule ville en France qui propose un repas confessionnel. Je ne suis pas favorable à ce que l'on impose des choses. Il me semble en outre que cette mesure n'est pas ...
Je souhaite vous faire part de deux expériences personnelles. D'abord, j'ai une petite-fille qui, à l'âge de 8 ans, a décidé d'être végétarienne et qui, durant sa scolarité au collège, n'a jamais pu avoir un repas équilibré, parce qu'on ne lui a pas proposé de menu végétarien. J'étais assez remonté, d'autant plus que c'était le collège où j'ai été principal pendant vingt et un ans. Je suis favorable à ce qu'il y ait une option végétarienne quotidienne dans les cantines scolaires : cela me paraît incontournable. J'ai également été directeur de centre de vacances. Quand j'entends dire qu'il faut deux repas ...
Monsieur le président, j'ai écouté avec intérêt votre raisonnement, mais je ne comprends pas en quoi le fait de passer de un à deux repas végétariens par semaine changerait quelque chose du point de vue de la liberté des collectivités. Aujourd'hui, vous trouvez qu'imposer deux repas, c'est aller contre leur liberté. Mais lorsque vous avez voté la loi Egalim, vous n'avez pas vu d'inconvénient à leur imposer un menu végétarien par semaine. Il est vrai que c'était une autre époque, puisque vous décidiez aussi, alors, de fermer des réa...
L'urgence climatique nous oblige à accélérer et nous ne pouvons plus laisser le choix aux collectivités. Le temps de la bifurcation écologique est venu et elle doit aussi passer par nos assiettes. Passer à un deuxième repas végétarien par semaine, c'est diminuer de 12 % les émissions de gaz à effet de serre sur un an. Vous dites qu'il faut trouver des solutions pour consommer plus de produits français et plus de viande locale. J'ai déjà indiqué que les villes qui introduisent un deuxième repas végétarien ou qui proposent une alternative quotidienne achètent plus de viandes locales et de meilleure qualité. Pourquoi ...
Il s'agit une nouvelle fois de demander que la loi soit appliquée. L'amendement vise donc à s'assurer que la restauration collective respecte l'obligation d'intégrer 50 % de produits durables et locaux – dont 20 % de produits bio – dans les repas qu'elle sert.
Votre position me surprend. De la part d'une élue du groupe Écologiste, je m'attendais à une discussion sur le pourcentage, mais pas à un avis défavorable. Vous l'avez rappelé, il nous faut changer les habitudes alimentaires et, pour ce faire, former ceux qui préparent nos repas.
...es salaires du secteur privé sont inférieurs de 20 % outre-mer à ceux de la métropole. Il n'est pas normal que de plus en plus de gens n'arrivent plus à se nourrir correctement. Il n'est pas normal que des personnes âgées se contentent d'un yaourt avant de se coucher ! Il n'est pas normal que des familles encouragent leurs enfants à bien manger à l'école le midi parce que le soir, à la maison, le repas n'est pas équilibré, voire est insuffisant !
...x êtres pensifs que la fièvre maigrit ? » Par ces mots, Victor Hugo, dans le poème Melancholia, dénonçait le travail des enfants. Autre époque, autre combat : aujourd'hui je suis devant vous pour dénoncer la précarité alimentaire de nos étudiants. Le 1er février dernier, devant la commission des affaires culturelles et de l'éducation, je défendais ma proposition de loi visant à assurer un repas à 1 euro à tous – je dis bien tous – les étudiants. Dans sa rédaction d'origine, cette proposition de loi permettait à tous les étudiants, de manière universelle, de se nourrir pour 1 euro, dans l'ensemble des sites de restauration du réseau des œuvres universitaires.
...es étudiants, trop souvent à leur propre initiative. Des associations comme Copl sont apparues, prenant une place considérable dans la distribution d'aide alimentaire d'urgence. D'autres organisations, comme les syndicats étudiants Unef, Fage ou l'Alternative, ont poursuivi leurs actions. Face à la gravité de la situation sanitaire et sociale, le gouvernement précédent avait abaissé le tarif des repas servis dans les Crous, le faisant passer de 3,30 euros à l euro pour les boursiers en septembre 2020. Le bénéfice de cette mesure a été étendu à l'ensemble des étudiants entre janvier et juin 2021, mais le Gouvernement a ensuite de nouveau restreint le dispositif en réservant ce tarif aux seuls étudiants boursiers ou identifiés comme précaires par les services sociaux des Crous. Cette limitation...
Pour ne pas réinstaurer le repas à 1 euro pour tous les étudiants, la majorité avançait, la semaine dernière, l'argument des conditions exceptionnelles de la crise sanitaire. Pourtant la période actuelle est marquée par un taux d'inflation inédit depuis quarante ans : augmentation annuelle de plus de 12 % du coût des produits alimentaires, hausse de près de 15 % du prix de l'énergie. Cela ne vous semble-t-il pas d'une gravité co...
...ne cessent de croître, se substituant au service public. Si je salue l'engagement des associations, je tiens tout de même à déplorer qu'elles soient nécessaires puisque cela témoigne de l'impuissance du service public. Lors de ces distributions, j'ai rencontré à plusieurs reprises des étudiants non boursiers qui m'ont confié leurs difficultés à faire reconnaître leur situation pour bénéficier de repas à 1 euro. Face au durcissement du coût de la vie, la réponse du Gouvernement pour améliorer la situation des étudiants me semble, vraiment, très insuffisante même si les bourses sur critères sociaux ont été revalorisées de 4 %, un montant qui reste inférieur au taux de l'inflation, lequel a atteint 6 % en 2022. Montants insuffisants, public restreint, calcul des bourses basé sur le foyer fiscal d...
Leurs conditions de vie leur permettent de manger autrement, des plats plus chers mais plus diversifiés et servis plus rapidement. La généralisation d'un repas au prix plafonné à 1 euro pour tous les étudiants revient simplement à instaurer un tarif unique pour supprimer les différences de traitement entre étudiants ,
à proposer une mesure universelle, à inscrire dans la loi un tarif qui ne pourra être revu, à obtenir une première avancée en matière de lutte contre la précarité des étudiants. Par-dessus tout, en généralisant le repas à 1 euro, nous montrerions à nos étudiants que nous les soutenons. Dans l'immédiat, la version du texte que je vous propose de rétablir a le mérite de constituer une mesure palliative d'urgence. Elle a déjà été appliquée dans le passé et apporterait une première réponse à la précarité alimentaire. Cette proposition de loi constitue aussi un appel à renforcer les moyens alloués aux Crous, aujourd...
En dépit de ce qui a été fait, la réalité objective est accablante : une grande partie de notre jeunesse, y compris de nos étudiants, a encore aujourd'hui faim. Voilà pourquoi le groupe Socialistes et apparentés a proposé un texte visant à généraliser le repas à 1 euro, ce qui s'accommode assez mal avec le texte issu des travaux de la commission, qui réduit à pas grand-chose notre proposition…
...arité familiale ni même nationale. Parfois, cette jeunesse n'ose pas même demander de l'aide aux parents parce qu'elle est traversée par un désir éperdu d'émancipation ; c'est l'entrée dans l'âge adulte, le moment où chacun choisit son chemin. Le grand Jaurès l'a dit : « Une fois émancipé, tout homme cherchera lui-même son chemin. » C'est cette liberté que nous voulons donner à la jeunesse par ce repas à 1 euro. J'entends qu'il y aurait une injustice à ouvrir à tous les étudiants, sans condition de ressources, ce droit au repas à 1 euro. Mais, pour paraphraser Goethe, j'estime qu'il vaut mieux une petite injustice qu'un grand désordre. Or c'est bien un grand désordre quand une partie de la jeunesse ne se nourrit pas à sa faim, est obligée de sauter des repas, ne parvient pas à remplir son frig...