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Et le climat n'est pas bon pour le nucléaire : le manque d'eau remet en cause le fonctionnement des centrales ; la multiplication des événements extrêmes augmente le risque d'inondation des réacteurs.
...alheureusement, il n'a pas échappé au syndrome du « en même temps » macronien et a subi un démantèlement progressif avant d'être finalement relancé. S'il est nécessaire d'établir un programme électronucléaire ambitieux, il faut surtout s'atteler à la formation des hommes et des femmes chargés de la construction, de l'entretien et de la maintenance des installations nucléaires. La construction de réacteurs nucléaires est un projet d'avenir, pour de nombreuses décennies. Pour qu'un tel projet fonctionne, il est impératif de former, former et encore former. Divers experts, dont un ancien président-directeur général d'EDF, l'ont rappelé : les insuffisances et le manque cruel de formation et de compétences se font ressentir. Cette situation n'a que trop duré. Il est impératif de mettre en place une f...
...ergie décarbonée et pilotable une énergie de transition, afin d'éviter que le dérèglement climatique ne soit irréversible. Pour autant, nous ne pouvons pas raisonnablement approuver la relance que vous proposez, pour plusieurs raisons. Premièrement, votre projet se heurtera irrémédiablement à la complexité du réel. La France n'a pas mené de programme de construction quasi simultanée de plusieurs réacteurs depuis plus de vingt ans. Ce constat est d'abord synonyme d'un véritable manque de compétences industrielles, dont Flamanville 3 est certainement le meilleur exemple. Ensuite, l'outil de production est notablement dégradé. Enfin, nous payons collectivement le prix du délitement du tissu de sous-traitance. Tout cela, l'Autorité de sûreté nucléaire en a parfaitement conscience, raison pour laquel...
...ires construits à proximité immédiate des centrales existantes ou les concernant directement. Certains travaux annexes, qui ne concernent jamais directement l'îlot nucléaire – le défrichement, le terrassement, l'installation de stations de pompage et de bâtiments de traitement des effluents –, pourront débuter en amont, permettant ainsi de gagner jusqu'à deux ans dans la construction d'un nouveau réacteur. Grâce à des superpositions, ces démarches de simplification et d'accélération des procédures sont permises sans jamais renier le très haut niveau d'exigence que nous appliquons à la sûreté et à la sécurité de la filière nucléaire. À ce titre, la fusion annoncée de l'ASN et de l'IRSN suscite des inquiétudes compréhensibles. Le dispositif français de réglementation, de contrôle, d'expertise et de...
... légitimement sur un sujet sciemment confisqué par des experts, avec des mots toujours rassurants : « Ne vous inquiétez pas : vous ne connaissez pas le sujet, mais tout est sous contrôle ». Vraiment ? Le nuage de Tchernobyl s'est arrêté à nos frontières ; vraiment ? Si la centrale de Flamanville est un fiasco industriel et financier, c'est la faute des antinucléaires ; vraiment ? Si la moitié des réacteurs étaient à l'arrêt cet été et qu'on a dû recourir au charbon, c'est là encore la faute des antiprogressistes ? L'accumulation des déchets radioactifs, extrêmement dangereux pendant des milliers d'années, ne pose pas de problème ? Le nucléaire, c'est l'indépendance énergétique de la France ; vraiment ?
En plus de cinquante ans, l'industrie nucléaire n'a résolu aucun des problèmes qu'elle était censée résoudre. Dans ce contexte, est-il raisonnable de décaler l'âge de départ à la retraite de nos vieux réacteurs, alors qu'ils souffrent déjà de leur vieillissement ?
J'en veux pour preuve la découverte de nouvelles fissures d'une ampleur inégalée sur les sites de Penly et Cattenom. Les défaillances graves s'enchaînent ; qui aurait pu les prédire ? Marcel Boiteux, PDG d'EDF jusqu'en 1979. Il expliquait que la longévité des réacteurs a été calculée pour 12 000 cycles thermiques, soit un peu plus de trente ans. La corrosion sous contrainte n'est donc pas le résultat d'un mauvais sort, mais la suite logique du vieillissement des centrales.
Et nous voudrions parier sur leur prolongation, sans attendre la validation de l'ASN ? Nous ne sommes plus en 1979, mais en 2023. Est-il vraiment responsable de proposer une relance du nucléaire sans prendre en considération la réalité du changement climatique ? Quand on prévoit de construire de nouveaux réacteurs, n'est-il pas de notre devoir d'étudier le contexte dans lequel ils devront évoluer ? S'ils arrivent à voir le jour, ce ne sera pas avant quinze ou vingt ans. Pourtant le climat s'emballe déjà, avec de plus en plus de sécheresses ! Comment continuer à prélever plus de 26 milliards de mètres cubes d'eau par an sans affecter ni l'agriculture ni notre consommation d'eau potable ?
Tous les scientifiques le martèlent : nous avons sept ans pour agir, alors que les éventuels nouveaux réacteurs ne verront pas le jour avant 2037, au plus tôt. Vous masquez votre inaction climatique derrière une solution prétendument magique, qui n'est qu'un mirage ! On ne sait même pas comment la financer : par des hausses d'impôt, des hausses des tarifs, en piochant dans l'épargne des Français ?
...s règles que ce texte applique et transpose. L'Arenh – l'accès régulé à l'électricité nucléaire historique – issu de la loi Nome favorise d'une manière éhontée des concurrents prédateurs. François Hollande, enfermé dans un troc politicien intenable, a été incapable de construire un mix énergétique équilibré. Emmanuel Macron a fermé la centrale de Fessenheim avant de consacrer l'abandon d'Astrid – réacteur rapide refroidi au sodium à visée industrielle – au point d'être contraint de rouvrir les centrales thermiques qu'il avait lui-même fermées. Aucun n'est susceptible de donner la moindre leçon. L'absence d'un État stratège et planificateur pèse lourd dans la situation actuelle, qui est préoccupante. Les énergies renouvelables se sont développées d'une manière anarchique, au gré du marché, sans st...
...être fiers : c'est une perte de richesses, ainsi qu'une perte d'emplois sur notre sol. La relance de la filière nucléaire doit constituer une chance pour le commerce extérieur. Nous devons développer son export, afin de rééquilibrer la balance commerciale, ce qui est vital ; d'affirmer notre modèle nucléaire dans le monde ; de contribuer au financement de la construction et de la maintenance des réacteurs français. En effet, on ne parle pas assez du financement des 50 milliards d'euros qu'il est prévu d'affecter au programme de relance nucléaire. Le présent amendement vise donc à développer une véritable diplomatie économique du nucléaire. Nous en avons discuté lors de l'examen en commission, mais vous avez refusé cette mesure. Il faut associer à l'État tous les acteurs du secteur, au sein du co...
Pour notre part, nous en sommes amoureux ; nous défendons le patriotisme économique ; nous voulons exporter, parce que cela amène de la richesse et des emplois. L'EPR – réacteur pressurisé européen – en Finlande fonctionne très bien. Par ailleurs, les échecs ne sont pas surprenants : EDF n'avait plus aucun débouché sur le sol français parce que les gouvernements de vos alliés socialistes, écolos et compagnie, ont torpillé la filière nucléaire française,…
Dans son discours de Belfort, le Président de la République a réaffirmé l'ambition de « faire […] de la France, le premier grand pays à sortir des énergies fossiles », grâce à la construction de six nouveaux réacteurs. Le nucléaire, énergie décarbonée, est un atout pour la France. Nous avons été nombreux à saluer l'engagement politique très fort d'Emmanuel Macron en faveur d'une filière modernisée, qui contribue à l'émergence et à l'image des savoir-faire français. Le nucléaire est la première source de production et de consommation d'électricité. Le parc français est le plus puissant au monde. Après celui d...
Le groupe Rassemblement national est favorable à la remise d'un rapport prévue par l'article 1er D. Nous ne cessons de le répéter : nous sommes favorables à la construction de nouveaux réacteurs, dans laquelle nous voyons une formidable chance pour la France et les Français. Il est donc pertinent d'en évaluer les conséquences sur EDF, comme le prévoit ce rapport. À ce titre, j'insisterai sur l'alinéa 3 de l'article, relatif aux besoins de formations, de métiers, de compétences et d'ingénierie. Alors que le nucléaire est la troisième filière industrielle française, représentant déjà 220...
...squ'il manque 20 000 à 100 000 heures d'ingénierie pour que l'ASN confirme sa viabilité et son efficacité. En prime, on fonce sans tenir compte de la nouvelle donne climatique. Ces EPR ne verront pas le jour avant dix à quinze ans. Nous vivons une sécheresse hivernale inédite ; certains collègues ont l'air de l'oublier de manière chronique, mais je rappelle qu'il faut de l'eau pour refroidir les réacteurs.
Vous avouez ne plus vouloir persévérer dans l'erreur. Reste à savoir s'il s'agit encore de belles paroles car, pour le moment, vos actes restent bien faibles et, parfois, contradictoires. La fin du mensonge d'État des 50 % de production nucléaire dans notre mix électrique est un premier pas. Néanmoins, le choix de ne lancer que six, puis huit réacteurs d'ici à 2050, ne permet ni de produire assez d'électricité ni de rebâtir une filière industrielle forte et durable. Une fois encore, ce gouvernement fait malheureusement les choses à l'envers. Dans un véritable plan de filière, le droit, les moyens techniques, les ressources humaines doivent tous être mis au service d'objectifs industriels précis et définis en amont. Or, nous discutons de nouve...
En revanche, nous contestons le développement massif des énergies intermittentes ; elles sont tellement contraires au bon fonctionnement du couple nucléaire-hydraulique que vous devez changer la priorité d'accès au réseau et moduler nos réacteurs, de sorte que vous vous retrouvez sans autre ressource que le charbon et le gaz quand il n'y a ni vent ni soleil. J'attends toujours de savoir quelle solution technique vous proposez pour atteindre la neutralité carbone dans une telle situation…
Je vous demande donc de prendre enfin en considération nos propositions. S'il faut lancer le programme EPR2, il ne faut aucun creux nucléaire. Nous maintenons qu'il faut lancer dès maintenant des EPR en se fondant sur les retours d'expérience acquis sur les chantiers britanniques actuels. Il faut relancer immédiatement le programme Astrid et ses projets satellites pour rendre opérationnel un réacteur commercial de génération 4 en 2040. Vous devez accepter de rouvrir le dossier de Fessenheim. Abandonnez cette fierté mal placée ! Nous savons que vous avez commis une erreur. La France ne peut se permettre de sacrifier cet outil industriel qui peut être relancé pour 60 à 80 ans et démontrer la faisabilité pour l'ensemble de notre parc. Acceptez notre proposition de lancer massivement la cogénér...
Si on est raisonnable et pragmatique – tout le monde l'est dans cet hémicycle –, on peut s'accorder sur un point : quel que soit le mode de production énergétique, il va falloir mettre des milliards d'euros sur la table. Il faut environ 100 milliards pour le nucléaire, en tenant compte des nouveaux réacteurs et des carénages ; environ 100 milliards pour rattraper le retard en matière d'énergies renouvelables ; environ 100 milliards pour faire de la rénovation thermique et de la sobriété énergétique des priorités nationales. Éclairer le Parlement sur la manière dont vous comptez financer ces politiques est une demande légitime. À la faveur des débats, je souhaite que la ministre y réponde et nous éc...
... s'accompagneront du démantèlement de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) –, et au mépris des discussions que nous devrions avoir sur les scénarios énergétiques dans le cadre de la loi de programmation sur l'énergie et le climat. Parmi les scénarios élaborés par RTE, vous choisissez le plus nucléarisé, qui prévoit la construction de quatorze EPR, ainsi que de SMR – petits réacteurs modulaires. Un seul scénario sur les six élaborés par RTE est choisi, avant même que nous discutions ensemble des différentes trajectoires possibles. Vous nous mettez devant le fait accompli, d'autant que vous avez fait voter une loi de décélération des énergies renouvelables et que l'inaction gouvernementale en matière d'efficacité énergétique est terrible. Ainsi, en recourant à l'article 49.3,...