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Il me semble que c'est précisément un apport important de ce texte que de prendre en compte le couple, et pas seulement la femme – étant entendu que l'on distinguera, dans la mise en œuvre du parcours fausse couche, la prise en charge de la femme et celle du couple. L'objectif du parcours fausse couche étant d'institutionnaliser la prise en charge globale des couples, je suis favorable à votre proposition de rendre systématique l'information des femmes sur les conséquences des interruptions spontanées de grossesse. Vous proposez enfin, que le parcours fausse couche soit généralisé dès janvie...
La rédaction actuelle de l'article 1er n'est pas satisfaisante. Il n'y a pas de raison de restreindre aux seuls cas de fausse couche la possibilité, pour les sages-femmes, d'adresser des patientes à un psychologue dans le cadre du dispositif MonParcoursPsy. Les sages-femmes doivent pouvoir faire bénéficier leurs patientes de ce suivi psychologique dans toutes les situations qui leur paraissent nécessaires, pendant et après la grossesse. Par ailleurs, une fausse couche pouvant être un événement très douloureux pour le ou la partenaire, il serait utile que la sage-femme puisse également adresser cette personne à un psychologue, si elle en ressent...
Je comprends votre intention, mais une telle disposition serait coûteuse, dans la mesure où le dispositif MonParcoursPsy n'a pas été construit sur l'hypothèse budgétaire d'une consommation systématique des huit séances annuelles par l'ensemble des assurés sociaux. Si chacun accumule des droits à des séances de psychothérapie d'une année sur l'autre, cela peut devenir ingérable. Il faut prendre en compte la réalité budgétaire et se donner le temps d'évaluer le dispositif actuel, avant de chercher à l'élargir ou à...
Nous proposons d'intégrer la question de la grossesse et des risques associés, notamment la fausse couche, aux cours d'éducation à la santé sexuelle et reproductive. Si l'on veut préparer les jeunes à l'éventualité des fausses couches, qui sont si fréquentes, il faut inclure cette question dans leur parcours de formation dès le plus jeune âge.
...ès générale à l'article L. 1413-1 du code de la santé publique : promotion de la santé et réduction des risques pour la santé, développement de la prévention et de l'éducation pour la santé... Avouez qu'il serait un peu étrange de préciser que Santé publique France a aussi une mission d'information sur les fausses couches. La question de l'information sera nécessairement abordée dans le cadre du parcours fausse couche. Elle passera sans doute par des supports de Santé publique France, mais utilisera peut-être aussi d'autres vecteurs. Ne rigidifions pas trop les choses dans la loi : ce pourrait être contreproductif.
Le parcours fausse couche a précisément vocation à développer l'information et l'orientation des couples confrontés à une fausse couche et à mettre en place, lorsque c'est nécessaire, un suivi médical ou psychologique. Votre amendement étant satisfait, je vous invite à le retirer.
L'amendement prévoit que dans un délai de six mois à compter de la promulgation de la loi, le Gouvernement remet au Parlement un rapport sur la disponibilité des professionnels de santé pour les femmes victimes d'une interruption spontanée de grossesse dans chaque département. Il évaluera notamment l'accessibilité des professionnels conventionnés au titre du dispositif MonParcoursPsy. Les déserts médicaux, notamment gynécologiques, ne cessent de s'étendre : neuf femmes sur dix n'ont pas accès à un gynécologue conventionné secteur 1 ; 23 % d'entre elles vivent dans un désert médical gynécologique et 77 % des départements sont insuffisamment dotés en gynécologues médicaux, ce dont pâtissent la prévention et le dépistage. Les patientes, notamment les plus jeunes, sont les pr...
Avec, à ce jour, 2 100 psychologues agréés, le dispositif MonParcoursPsy est encore en cours de déploiement et il est donc encore un peu trop tôt pour se prononcer sur les professionnels conventionnés au regard des besoins. De plus, le travail des psychologues est très peu axé sur le suivi psychologique des fausses couches, précisément parce que cet aspect est occulté dans la prise en charge de ces femmes et de leurs partenaires. Le but du parcours fausse couche p...
Je déplore que les psychologues ne s'engagent pas plus dans MonParcoursPsy, néanmoins, j'ai eu l'occasion de rappeler l'état des lieux lors de l'examen de la proposition de loi de Mme Rist portant amélioration de l'accès aux soins par la confiance aux professionnels de santé : pour une séance d'une heure, un psychologue est en général rémunéré entre 50 et 55 euros, or, l'État propose en l'occurrence huit séances conventionnées à 30 euros. Le Gouvernement manque de co...
...femmes, certains conjoints ont besoin d'un suivi psychologique pour se remettre d'une fausse couche mais, en général, ce n'est pas le cas. En revanche, le besoin existe d'un meilleur accompagnement de la fausse couche afin que les couples qui y sont confrontés reçoivent l'empathie et les explications dont ils ont besoin, soient orientés, et ne se sentent pas livrés à eux-mêmes. Tel est le sens du parcours fausse couche. Enfin, l'expression « victimes de fausse couche » peut paraître mal adaptée au regard du caractère souvent naturel et physiologique de la fausse couche précoce. Je vous propose donc de lui préférer celle de « confrontés à une fausse couche », qui souligne le caractère parfois difficile de cet événement, sans préjuger de sa nature. Je vous propose donc de prendre en compte ces tro...
...temps scolaire et professionnel, ainsi que de l'offre scolaire et éducative. Je tiens à élargir la discussion aux deux thématiques de la culture et du sport, qui intéressent plus particulièrement cette commission. Parallèlement aux groupes de travail menés sous votre patronage, j'ai associé les professeurs des lycées de mon territoire à cette réflexion. Si l'on s'attache souvent à la question du parcours de formation ou des partenariats avec les acteurs du secteur professionnel, les chefs d'établissements rappellent cependant l'importance du cadre d'enseignement et d'apprentissage des élèves. Leur bien-être, essentiel à la mise en œuvre d'une politique efficace répondant aux trois objectifs évoqués précédemment, passe par l'ouverture culturelle et par l'émancipation grâce au sport – l'activité ph...
... insistent sur l'importance d'avoir la même ambition pour le lycée professionnel que pour les autres voies de formation, qu'il s'agisse du lycée général, de l'apprentissage ou des classes préparatoires. Nos lycéens professionnels doivent pouvoir y réussir et y trouver le moyen de construire leur avenir, non de le subir. Qu'envisagez-vous pour garantir leur réussite, à commencer par celle de leur parcours scolaire puisque 60 % des décrocheurs proviennent d'un lycée professionnel ? Qu'envisagez-vous pour les accompagner vers les études supérieures ? Si un élève sur trois poursuit des études après le bac, la perte ensuite est immense puisque seulement le tiers des effectifs de BTS (brevet de technicien supérieur) provient des lycées professionnels, et que le tiers seulement de ce premier groupe obt...
En 2018, l'ancien ministre de l'Éducation nationale fixait un cap ambitieux à la réforme de la voie professionnelle, tant pour les lycées que pour les élèves, qu'il souhaitait engager dans un « parcours d'excellence ». Dans les faits, cette réforme n'a eu d'influence ni sur leur réussite, ni sur la poursuite d'études, ni sur leur insertion professionnelle. Nouveau quinquennat appelant nouvelle réforme, la majorité elle-même avoue l'inefficacité de la précédente – mais votre projet fait pour le moment l'unanimité contre lui. Nous voyons d'un mauvais œil le placement du lycée professionnel sous l...
... l'accompagnement et la pédagogie à mettre en œuvre. C'est dans l'enseignement professionnel que l'on retrouve le plus grand nombre de décrocheurs et que nous devons agir en priorité. Vous avez évoqué la possibilité d'allonger de quelques mois, voire d'une année la durée de la formation. Cela peut être une bonne idée. Ainsi, le système canadien permet l'accompagnement des élèves dans le cadre de parcours un peu plus individualisés, notamment en fin de cycle ou à des moments charnières. Cependant, comment envisagez-vous l'organisation de ces enseignements supplémentaires ? Qui sera chargé de les assurer ? Quel sera le statut des élèves ? Seront-ils sanctionnés par un diplôme ou une quelconque attestation ? Vous avez évoqué des expérimentations : pouvez-vous nous en faire un retour ? La carte des ...
Je note que 60 % des décrocheurs scolaires en lycée sont issus des lycées professionnels. Le groupe de travail en charge de ce sujet a fait plusieurs propositions : évolution des programmes, sécurisation des parcours, augmentation des aides scolaires, alimentaires et au logement. Mais le décrochage n'est pas forcément dû à des facteurs extérieurs. On sait que le problème commence bien en amont. Est-ce une spécificité française ? L'orientation dès le collège est-elle en cause ? Quelles sont les mesures envisagées sur ce dernier point ?
Entre 2010 et 2020, grâce aux différentes politiques publiques menées par les gouvernements successifs – en particulier l'inscription dans la loi d'une obligation de formation pour tous les jeunes âgés de 16 ans à 18 ans, quel que soit leur parcours – le nombre de décrocheurs scolaires a baissé de plus de 4,5 points. Nous devons poursuivre et accroître ces efforts. Agir contre le décrochage scolaire, c'est également lutter contre les inégalités sociales, offrir à tous les jeunes une solution et un avenir, quelles que soient les difficultés rencontrées. Pourtant, malgré les efforts engagés, certains jeunes sont davantage touchés par le décro...
La réforme de la voie professionnelle est nécessaire et je salue votre méthode de travail et la large concertation que vous avez engagée avec les 160 participants aux différents groupes de travail. L'une des propositions du groupe de travail visant à réduire le nombre de décrocheurs est de systématiser le droit à l'erreur : lors de leur parcours, les élèves pourraient passer d'une voie à une autre, d'une formation à une autre, mixer les statuts. Il arrive fréquemment que des jeunes se trompent et souhaitent changer d'orientation en début ou en cours d'année scolaire. Cette prétendue erreur d'orientation est perçue comme un échec et est source de stress et d'angoisse pour les élèves et leur entourage. L'école est un lieu d'apprentissage ...
J'avoue avoir la nostalgie du baccalauréat professionnel en quatre ans, car il offrait le temps nécessaire pour resserrer les écarts et redonner confiance aux élèves en ayant le plus besoin. Vous affirmez que le passage à trois années a changé l'image de cette voie : d'accord, mais pas en mieux ! J'ai donc vu avec intérêt, dans les propositions des groupes de travail, l'organisation d'un parcours modulable du baccalauréat professionnel. J'espère vivement que vous la retiendrez. Une telle disposition, qu'elle s'applique en début de cycle, après le baccalauréat ou sous forme de passerelle en cours d'études, et qui ne revêtirait aucun caractère obligatoire, permettrait de lutter contre l'échec scolaire et le décrochage et redorerait enfin le blason des lycées professionnels. Comment envisage...
...proposées n'évoquent pas ces sujets. Il y a deux autres écueils. D'abord, comme l'a souligné Annie Genevard, le lycée professionnel n'a pas vocation à pallier les lacunes du système éducatif en primaire ou au collège. Par ailleurs, les mesures phares, qui concernent la poursuite d'études, s'attachent moins au lycée professionnel qu'à l'enseignement supérieur. Quelle est votre position concernant Parcoursup, qui pose des problèmes dans l'enseignement professionnel comme ailleurs ?
Je vous remercie pour la clarté de vos propos et les informations que vous nous avez transmises. À l'écoute des différents témoignages, nous pouvons avoir le sentiment que l'administration pénitentiaire a soit failli, soit mis en œuvre des moyens insuffisants. M. Colonna et M. Elong Abé avaient deux parcours extrêmement différents, mais ils partageaient pourtant le même statut. Sans verser dans le complotisme, n'avez-vous pas l'impression que, logiquement, nous n'aurions jamais dû avoir à traiter cette affaire, mais que d'autres en ont décidé autrement, mais sournoisement ?