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Je veux redire ici tout notre attachement à défendre, dans l'intérêt du pays, un mix énergétique composé d'énergie renouvelable et d'énergie nucléaire. Nous voulons développer les énergies renouvelables, mais seulement dans la concertation et dans le respect des territoires, des habitants et des activités économiques, telles que la pêche. Il n'est pas question de les développer n'importe où et n'importe comment ; elles doivent faire l'objet d'une maîtrise publique. Je tiens également à relayer auprès de Mme la ministre l'inquiétude des pêcheurs du Nord et du Pas-de-Calais face aux projets de développement de parcs éoliens offshore près des côtes ou le long de celles-ci. Ce sont leurs préoccupations qui nous conduisent à vouloir ...
Vous l'avez en tout cas mentionné dans votre exposé sommaire… Deuxièmement, les aires marines protégées représentent un tiers de nos eaux territoriales, soit exactement 33 %. M. Jumel le sait parfaitement : la pêche et le trafic maritime sont maintenus dans ces eaux-là ; on y fait particulièrement attention, certaines pêches n'étant pas autorisées, mais on y maintient des activités. Il existe, si j'ose dire, différentes gradations concernant ces zones. Notez que si l'on exclut la possibilité d'implanter des éoliennes dans les aires marines protégées, on supprime de manière quasi automatique tout projet d'éol...
Nous ne sommes donc pas en mesure d'implanter un parc éolien à une telle distance. Il faut laisser le temps à la filière de se structurer. Je le répète, votre amendement empêcherait le développement d'éoliennes en Méditerranée et sur les deux façades atlantiques avant 2035, dans le meilleur des cas. En Manche, il serait certes possible d'installer des éoliennes, mais elles seraient situées à la limite, non pas des plages de l'Angleterre, mais du chenal. Comme le précédent amendement, celui-ci propose en réalité un moratoire sur l'éolien en mer. Avis défavorable.
...mètres. Chaque éolienne fait 211 mètres. Le parc possède un poste électrique en mer et un poste de raccordement à terre, qui grignote, excusez du peu, 40 hectares de terres agricoles. Il est relié au poste d'interconnexion par une ligne à haute tension de 150 kilomètres. C'est aussi ça, les projets éoliens en mer ! Mais vous n'en parlez pas. Tout ce que nous souhaitons, c'est que les élus et les pêcheurs soient associés aux projets de parcs éoliens en mer et que ceux-ci soient coélaborés dans la perspective d'une bonne acceptabilité : je ne crois pas que cela relève de la folie ou du préjugé ! Le débat démocratique est nécessaire pour développer notre mix énergétique. Voilà ce que nous voulons dire. Cet amendement de repli vise à préserver les zones propices à la pêche artisanale.
Vous êtes en train de nous dire que les règles de l'Union européenne devraient nous empêcher d'importer du balsa et du néodyme produits dans les conditions auxquelles je fais référence, mais ce n'est bien évidemment pas le cas. En l'état, le texte ne satisfait pas du tout à cet amendement.
...ication terrestre de la planification marine. Je vous demanderai donc d'adopter ce sous-amendement, qui permet de revenir à la mesure sur laquelle nous nous étions initialement engagés. Monsieur Thierry, vous défendez en outre l'exclusion des parcs naturels marins. Je peux comprendre votre démarche, encore une fois, mais vous savez que ces parcs continuent d'autoriser la navigation en bateau, la pêche – sous certaines conditions – et d'autres activités humaines ! On l'a vu s'agissant d'Oléron : quand l'étude d'impact établit que c'est possible techniquement, il arrive que la concertation et l'intelligence collective permettent d'exclure ces zones-là. Il faut faire confiance à cette dynamique qui conduit évidemment à limiter au minimum l'implantation d'éoliennes dans les parcs naturels marins. ...
...c marin, on n'y met pas la mer sous cloche. Dans ma circonscription se trouve le premier parc naturel marin, créé il y a plus de vingt ans : le parc naturel marin d'Iroise. Et nous nous sommes battus, justement, pour y concilier l'économie et la protection de l'environnement, mais nulle part nous n'avons dit qu'il n'y aurait plus d'activités économiques dans un parc marin ! On aurait le droit d'y pêcher, d'y récolter du goémon et d'y développer des activités humaines, mais pas d'y produire des énergies marines renouvelables ? Qu'est-ce que c'est que cette histoire ? Au contraire, voilà bien une activité qui concilie valorisation économique et protection de l'environnement ! C'est aussi dans ma circonscription qu'a été construite la première hydrolienne en mer : développée par l'entreprise Sabe...
Il vise à inscrire dans la loi que les collectivités territoriales littorales situées à moins de 100 kilomètres des zones d'implantation des parcs éoliens, soit une demi-journée de bateau, peuvent émettre un avis sur le choix de la localisation. Cette zone comprend toutes les communes d'où peuvent partir les pêcheurs qui sont plus particulièrement affectés par le zonage défini dans le DSF.
Quand il est question d'une activité économique comme la pêche, la ministre répond : « nous la prendrons en compte », et le rapporteur pour avis, « nous ferons cela avec intelligence ». Quand il est question de l'acceptabilité sociale, bien entendu, la ministre dit : « nous la prendrons en compte », et le rapporteur pour avis : « nous ferons cela avec intelligence ». Après la fragmentation, la mutualisation et la hauteur des débats, se pose la question de l...
Vous utilisez des mots compliqués pour nous enfumer. En effet, vous dites que les débats seront mutualisés ; en fait, ils fusionneront. Alors qu'un débat par façade était organisé, vous les fusionnez en un débat global. Pourquoi pas, mais à condition d'organiser des débats de façade. Je répète ce que j'ai dit en commission : les enjeux relatifs à la pêche, à la biodiversité ou à l'attractivité des territoires varient d'une façade maritime à l'autre. Nous considérons donc que la mutualisation cache votre volonté de nous priver de débats de façade. À la faveur de cet amendement, je le regrette.
À Dieppe ou au Tréport, lorsque je suis avec les pêcheurs, souvent, j'aime citer ce vers de Baudelaire : « Homme libre, toujours tu chériras la mer ! » C'est une façon de dire que la défense de la pêche artisanale, parce qu'elle fait vivre nos ports et nos criées et parce qu'elle est constitutive de l'identité touristique de ces territoires et de leur économie réelle, vaut la peine qu'on s'y attarde. La contribution du Comité national des pêches mar...
…des navires qui pêchaient dans les eaux anglaises sont amenés à pêcher dans les bandes côtières françaises. Il importe, comme l'a souligné Jimmy Pahun, de protéger les bandes côtières et donc, à l'exemple de l'ensemble des pays européens, d'éloigner les parcs éoliens pour sacraliser et préserver la bande côtière, car c'est là que se trouve la réalité de la pêche française. À la fin de la dernière législature, j'ai commis, avec ma collègue Annaïg Le Meur, un rappor...
Madame la ministre, vous avez annoncé vouloir installer cinquante parcs éoliens en mer, soit, comme l'a rappelé le collègue Jumel, un parc tous les 10 kilomètres. Je vais rebondir sur les propos de notre collègue de la majorité qui présentait les bandes côtières comme un acquis et comme un atout. C'est vrai, mais vous allez saccager cet atout, qui est celui d'une pêche artisanale respectueuse des ressources, d'un potentiel touristique unique au monde et d'une symbiose vieille de plusieurs siècles entre les habitants, leur environnement et la mer. Cette identité unique, faite des cultures, des langues et des civilisations qui se sont côtoyées sur les côtes et à travers les mers, va être uniformisée négativement par le massacre de ces côtes pour y installer des p...
...onnais ces erreurs – je ne vais pas vous dire l'âge que j'avais lorsque la décision concernant le parc du Tréport a été prise. Nous devons nous assurer aujourd'hui que les prochains projets, ceux que nous léguerons à nos enfants et à nos petits-enfants, éviteront les problématiques qui se posent aujourd'hui et se feront davantage dans la concertation avec l'ensemble des usagers de la mer, marins, pêcheurs et élus du littoral. Voilà ce que prévoit l'article 12. Je vous invite donc, au nom de notre souveraineté, de la lutte contre le réchauffement climatique et du développement de nos ports, à rejeter cet amendement de suppression de l'article.
...r et pas seulement l'implantation des futurs projets éoliens en mer. Il s'agit également de préciser, comme le rappelait Jimmy Pahun, que les projets éoliens en mer doivent uniquement se développer dans les zones économiques exclusives (ZEE) afin de sacraliser la bande côtière. Enfin – j'y reviendrai avec d'autres amendements –, tous les acteurs de la filière, notamment les comités régionaux des pêches maritimes et des élevages marins (CRPMEM) concernés, doivent être associés. Tout à l'heure, le rapporteur me faisait des clins d'œil amitieux – comme on dit chez moi –, évoquant mon attachement aux ports : je devrais être content puisqu'on crée des emplois dans celui du Havre ! Mais Gamesa n'est pas tout à fait française. C'est une entreprise espagnole qui s'est mariée avec Siemens. En outre, l...
...stratégique de façade. C'est d'ailleurs ce que vous avez défendu en commission – je vous rends honneur ce soir. Votre amendement est également problématique, car il vise à cantonner la construction d'éoliennes dans les zones économiques exclusives – M. Pahun a déjà évoqué ce point. C'est assez rare pour être noté, il existe une convergence entre les acteurs privés, les industriels, les élus, les pêcheurs et les citoyens pour construire les éoliennes de plus en plus loin. Pour les industriels, plus elles sont loin, plus les vents sont stables, et donc plus elles sont rentables. Pour les habitants, les élus et les pêcheurs, c'est également mieux. Mais je le dis et le répéterai, il faut laisser le temps à ce jeune secteur, en développement, d'arriver à maturité. Si nous le contraignons trop, c'es...
Cher collègue, vous avez évoqué les comités des pêches. Olivier Le Nezet est un formidable président du comité national. Il est très attentif à la diversité de notre pêche et, sur les énergies renouvelables, tient un discours un peu plus modéré que le vôtre.
Permettez-moi, à mon tour, de citer une page récente du site du Comité national des pêches maritimes et des élevages marins, intitulée : « Une politique volontariste et de nombreux projets » : « La pêche professionnelle souhaite pouvoir continuer à contribuer au quotidien à l'approvisionnement en produits de la mer, pour cela elle demande le maintien de ses activités dans les parcs d'énergies marines renouvelables (EMR). » Si je vous caricature, vous estimez qu'une fois les parcs éol...