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Interventions sur "militaire"

2116 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Charles Larsonneur :

Selon Xénophon, « [l]'art de la guerre est, en définitive, l'art de garder sa liberté […] ». Quand on est né à Brest, ville écrasée sous les bombes à la manière de Bakhmout ou de Marioupol, et qu'on a vu se construire le porte-avions Charles-de-Gaulle, on a le sens de l'effort, du temps long, et comme l'instinct de la programmation militaire. On sait que des équipements à l'étude aujourd'hui seront encore en service à la fin de ce siècle ; on sait ce qu'il en coûte à un pays de ne pas s'adapter aux menaces nouvelles ou de s'abriter derrière le fantasme d'éternels dividendes de la paix ; on sait, enfin, qu'un modèle d'armée est la traduction militaire d'une ambition géostratégique et diplomatique, c'est-à-dire d'une certaine façon de...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCyrielle Chatelain :

...s également à l'investissement dans le maintien en condition opérationnelle des équipements. Les efforts réalisés sur ces sujets sont pertinents car une armée, aussi puissante soit-elle, doit d'abord se penser à hauteur d'homme et de femme. Garantir le bon fonctionnement de l'armée, comme de tout service public, est nécessaire, mais, dans un monde profondément incertain, une loi de programmation militaire ne peut se contenter d'additionner les euros : elle doit impulser une vision stratégique de notre défense et anticiper les conflits de demain. Malgré les grands mots « d'amplification » et de « transformation », cette LPM s'inscrit dans la continuité. Surtout, elle ne prend pas en compte la complexité du monde d'aujourd'hui, et encore moins l'imprévisibilité de celui de demain. Les crises et les...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Dupont-Aignan :

Ayant suffisamment donné l'alerte, au cours de mes mandats précédents, sur la baisse de notre effort de défense, je ne peux que me réjouir de voir cette loi de programmation militaire consolider notre force de dissuasion, vitale, et réarmer notre pays. Cependant, ce n'est pas parce que vous faites mieux que vos prédécesseurs, qui ont désarmé la France, que vous et nous ne conservons pas une marge de progression. C'est pourquoi Véronique Besse et moi, députés non inscrits, proposerons des amendements visant à ajouter 21 milliards d'euros de crédits, afin de dépasser en 2030 non...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Dupont-Aignan :

Au moment où les deux camps en présence sont épuisés par les combats et où l'Ukraine devient le champ de bataille martyr de l'Europe, c'est faire preuve non pas de faiblesse, mais tout au contraire de courage, comme le pape François vient de le dire, que de vouloir stopper l'engrenage militaire en proposant un chemin vers la paix.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurélien Saintoul :

La réalité de cette loi de programmation militaire, comme l'a dit tout à l'heure ma collègue Martine Etienne, c'est qu'elle vous autorise à ne pas aller au bout de la loi de programmation militaire actuelle. Vous avez expliqué que les premières marches budgétaires de votre projet étaient les mêmes que celles du projet en cours ; cela signifie que vous comptez utiliser les mêmes sommes, mais que vous renoncez aux arbitrages qui ont été faits aupar...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Michel Jacques, rapporteur de la commission de la défense nationale et des forces armées :

...n ouvrant le débat sous ce prisme. En réalité, l'examen approfondi de ce tableau permet de mettre en évidence que le nucléaire est un axe majeur. Vous nous avez demandé : « Que va-t-on en faire ? Sera-t-il toujours utile ? » Oui, il sera utile ; c'est d'ailleurs pour cela que nous y investirons autant d'argent dans les années à venir. Le nucléaire est la clé de voûte de cette loi de programmation militaire. Il faut en prendre conscience, sans quoi vous aurez du mal à suivre le reste du débat. L'investissement dans le nucléaire rejaillira forcément sur les autres capacités. Vous nous demandez ce que nous voulons. Ce que nous voulons, tout simplement, c'est une France qui soit capable de se renseigner, d'analyser les situations et d'agir quand elle veut, là où elle veut, que ce soit dans l'espace ou...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphanie Galzy :

Nous pouvons regretter la hâte avec laquelle cette loi de programmation militaire a été élaborée, ainsi que les nombreuses zones de flou qu'elle comporte. Malgré tout, l'urgence est là : nous nous trouvons à l'aube d'un potentiel conflit de haute intensité et la guerre a fait son retour sur le continent européen. Nos armées souffrent depuis trop longtemps d'un manque d'effectifs et d'une réduction capacitaire résultant des choix inconscients des précédents gouvernements. La L...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurent Jacobelli :

Je crois cependant que nous sommes à peu près les seuls à la vouloir. En effet, si j'observe quels équipements militaires achètent nos alliés de l'est, force est de constater qu'ils sont plus souvent américains ou coréens que français. J'observe également que nos partenaires aspirent davantage à nouer des alliances avec les États-Unis qu'avec la France. Bref, certains Français fantasment une défense européenne, parce qu'ils imaginent, ressassant de vieilles idées, que seuls, nous sommes impuissants, mais qu'ensemb...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

...t à disposition du plus offrant tout ce qu'elles installent dans l'espace ? Et quels types de satellite trouvera-t-on alors ? Des satellites espions, qui observeront les autres ? Des satellites « mères », susceptibles de libérer des sous-satellites ? L'espace renvoie à une multitude de sujets et on ne peut pas faire comme s'il n'y avait pas de problème. Or, dans ce projet de loi de programmation militaire, la France ne se positionne pas en disant qu'elle va œuvrer pour la non-militarisation et pour la non-arsenalisation de l'espace, ni même en se prononçant en faveur d'un traité international garantissant ces principes : vous ne le dites pas ! Ce serait une excellente chose qu'en complément d'une loi de programmation militaire, on perçoive la doctrine de l'État sur ces sujets ; mais en l'état du t...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurent Jacobelli :

On a vu, dans ce projet de loi de programmation militaire, en particulier dans le rapport annexé, une tendance, parfois, à employer des termes quelque peu emphatiques pour décrire la politique du Gouvernement et du Président de la République. Cela fait ressembler ce qui devrait être un rapport stratégique à un fascicule publicitaire pour l'action du Gouvernement. Ainsi, on voit que la LPM serait un « véritable projet politique et militaire de transforma...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCyrielle Chatelain :

Monsieur le ministre, nous avons déjà tenu ce débat en commission lorsque le groupe Écologiste – NUPES avait déposé cet amendement. Nous ne pensons pas que cette LPM soit un « véritable projet politique et militaire de transformation ». Pour cela, il aurait fallu une ambition européenne des plus fortes. J'ai eu la grande surprise de découvrir en séance que le groupe Rassemblement national qui, généralement, est silencieux et manque d'idées ,

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCyrielle Chatelain :

J'ai consulté le livret défense du Rassemblement national pour savoir quel serait son « véritable projet politique et militaire de transformation ». Il est assez clair : il évoque un dialogue avec la Russie sur les grands dossiers communs.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrank Giletti :

La loi de programmation militaire est un dispositif dont on peut se féliciter : sans aucun doute, il s'agit d'un modèle auquel nous devrions avoir plus souvent recours, et ce dans différents domaines, notamment la santé. Certains l'ont déjà souligné : les travaux qui ont eu lieu en commission de la défense nationale et des forces armées, préalablement à l'examen qui débute aujourd'hui en séance, ont été constructifs, et nous nou...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Michel Jacques, rapporteur de la commission de la défense nationale et des forces armées :

Après avoir auditionné, avec les membres de la commission de la défense, un certain nombre de personnes, je constate que ce projet de loi de programmation militaire organise une transformation profonde. Il évoque en effet la haute intensité qui, depuis le début de la guerre en Ukraine, apparaît de manière différente dans l'actualité et sur l'échiquier politique. En outre, il prend en compte différents champs, aussi bien matériels – avec, donc, la haute intensité –, qu'immatériels – cette dimension est de plus en plus importante. En outre, il se déploie dans...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurélien Saintoul :

Ne venez pas faire une espèce de chantage affectif ou patriotique – je ne sais pas comment il faut l'appeler – en nous expliquant que nous ne respecterions pas les militaires et les personnels civils de la défense.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYannick Chenevard :

...té construits et mis à l'eau, ils sont désarmés parce qu'ils ont fait leur temps et ne sont plus opérationnels, cent ans se sont écoulés. Une première rupture a eu lieu en 2017, avec l'inversion de la tendance déflationniste, et s'est poursuivie dès 2018 avec l'engagement d'une période de transformation, notamment à travers une étape de réparation – qui se poursuit encore aujourd'hui et dont les militaires sont diablement satisfaits – et le lancement de plusieurs grands programmes.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurent Jacobelli :

Monsieur le ministre, nous pouvons bien entendu débattre encore de la formule « véritable projet politique et militaire de transformation », mais vous savez pertinemment que ce n'est que du marketing – voilà ce que nous condamnons. Un projet de loi de programmation militaire doit être un texte sérieux : on attend des projets concrets et chiffrés, un agenda, des objectifs. La « retape présidentielle » à laquelle vous vous livrez me semble hors de propos.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabien Roussel :

...r considérablement les effectifs. Mais ce n'est pas du tout ce que nous proposons – nous en reparlerons : nous demandons simplement que soit étudiée une éventuelle sortie du commandement intégré de l'Otan – la nuance est de taille. La décision prise en son temps par le président Sarkozy de réintégrer le commandement de l'Otan – c'était en 2007, de mémoire – a-t-elle profondément modifié le modèle militaire que le budget de l'État finance ? Je ne pense pas. Quant au général de Gaulle, qui avait décidé que la France ne participerait plus au commandement intégré de l'Otan, il avait construit une défense nationale qui permettait à la France de mener sa propre politique de défense, tout en participant à une alliance. C'est ni plus ni moins que ce que nous préconisons dans la période actuelle de tensions...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCyrielle Chatelain :

S'il dépasse un peu le cadre de la LPM, cet amendement d'appel sur les moyens de la diplomatie me semble important car il n'est pas sans lien avec le sujet dont nous débattons. En effet, la politique étrangère française a toujours reposé sur deux piliers, l'un militaire, l'autre diplomatique : sans une diplomatie forte, non seulement nous ne pouvons pas construire de paix durable, mais en plus nous fragilisons certaines de nos opérations extérieures. Nous souhaitons donc que l'augmentation des moyens diplomatiques, sans lesquels l'actuelle politique française à l'international ne saurait être complète, suive une trajectoire parallèle à celle de l'augmentation d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaKarim Ben Cheikh :

Certes, c'est un amendement d'appel, mais les dix ans de guerre au Sahel dont notre pays vient de sortir correspondent à une période pendant laquelle l'outil diplomatique de la France a été réduit de plus de 30 %. Aujourd'hui, vous en avez tiré les conséquences, monsieur le ministre, en appelant grosso modo à invisibiliser nos militaires sur place – en tout cas nos bases au Sénégal, en Côte d'Ivoire, etc. La question n'est peut-être pas qu'ils étaient visibles mais que le reste de la France était devenu invisible, conséquence de la déstructuration de notre appareil diplomatique. Celui-ci, il faut le souligner, ne comporte pas uniquement des diplomates mais aussi beaucoup de personnels de terrain, y compris dans le cadre de coopé...