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Par cet amendement, vous évoquez trois points majeurs : les alliances, la dissuasion et la BITD. À l'image de M. Lachaud, vous ouvrez ainsi une séquence et des débats qui, je l'espère, répondront à vos questions. À ce stade, je n'évoquerai que la dissuasion nucléaire, qui représente la clé de voûte de ce projet de loi de programmation militaire. En effet, 54 milliards d'euros y sont destinés et vous savez que les besoins technologiques et techniques qui entourent le nucléaire ont pour effet de tirer l'ensemble du texte vers le haut. Nous assumons les moyens que nous consacrons à la dissuasion – preuve en est qu'ils sont affichés dans notre LPM –, et je tiens à dire qu'ils sont limités de manière à assurer sa stricte suffisance. Je ne s...
...e opérationnelle du territoire soit mentionné au même titre que celui des forces d'active – sachant que les réservistes peuvent également être projetés sur des théâtres extérieurs. Si je comprends bien votre amendement, je le considère comme étant d'appel et vous demande de le retirer. En effet, il ne servirait à rien de mentionner ici spécifiquement les réservistes, car, en tant qu'ils sont des militaires de plein exercice, pleinement intégrés à des unités chargées d'une mission de protection du territoire ou de missions extérieures, ils sont déjà visés.
...s remercie de m'avoir répondu. J'accepte de retirer mon amendement sous réserve que la disposition soit insérée ailleurs – je vais en discuter avec vos équipes. La guerre en Ukraine nous rappelle, malgré tout, que tenir l'espace et le sol est déterminant. D'une manière ou d'une autre, il faut le dire. Dans cette mission essentielle – cardinale, car il faut employer les mots les plus forts –, les militaires d'active, mais également les réservistes, ont toute leur place et doivent jouer leur rôle.
Il s'agit d'un amendement d'appel pour parler effectifs. En 2023, l'armée française est composée de 240 000 personnels, dont 205 000 militaires actifs et 35 000 réservistes ; à elle seule, l'armée de terre compte 130 000 militaires, soit environ la moitié de l'effectif de l'armée française. Quatre pays caracolent toujours en tête en termes d'effectifs militaires – les États-Unis, la Russie, la Chine et l'Inde. Mais la suite du classement change selon les années. Ainsi, si la France se trouvait l'an dernier en septième position, elle es...
L'amendement n° 938, défendu par l'excellente Emmanuelle Ménard, plaide pour un renforcement des effectifs de militaires actifs. Pour faire face aux difficultés de recrutement liées au temps nécessaire pour former des sous-officiers et des officiers, ce sous-amendement vise à préciser que les militaires à la retraite peuvent demander à être réintégrés dans la réserve opérationnelle jusqu'à la limite d'âge de leur grade.
...soldats chinois, d'où l'importance de ces dernières. Il nous faut surtout une armée complète et cohérente. Cela nous permet d'être une nation-cadre, c'est-à-dire de tenir l'espace, de disposer de notre propre renseignement, afin de prendre nos propres décisions et de mener nos propres actions. C'est un tout, qui coûte de l'argent, mais c'est le choix cohérent de ce projet de loi de programmation militaire. Je vous remercie d'avoir soulevé cette question mais vous demanderai, logiquement, de bien vouloir retirer amendement et sous-amendement.
Monsieur le ministre, monsieur le rapporteur, je vous remercie pour vos explications. Loin de moi l'idée de comparer les effectifs militaires de la France avec ceux des pays qui caracolent en tête : ils n'ont évidemment pas la même nature d'armée que nous. Ce n'était pas le sujet. Au début de la guerre en Ukraine, un chiffre avait frappé les esprits et m'avait interpellée : si la France devait répondre à une attaque à ses frontières, elle serait capable de tenir un front de 80 kilomètres – pas plus. Cela explique mon amendement d'app...
Les armées sont l'institution qui, en France, recrute le plus – près de 27 000 personnes par an. La précédente LPM avait fixé un objectif de recrutement supplémentaire de 1 500 personnels par an, et nous avons atteint 1 063. La présente LPM vise 6 300 équivalents temps plein ! Les chiffres l'illustrent, il faut surtout fidéliser nos militaires – nous y reviendrons sans doute. En outre, il pourrait être intéressant de comparer le ratio entre le nombre d'habitants et le nombre de militaires selon les pays : ainsi, la Chine compte 1,4 milliard d'habitants pour 2 millions de militaires.
...nt d'indice n'étant plus revalorisé, un soldat du rang ou un sous-officier va attendre sept ou huit ans avant de bénéficier de la moindre augmentation. C'est totalement aberrant et cela ne permet pas de récompenser la progression dans les grades et les prises de responsabilité. Il faut revoir cela ! Il faut également revoir les conditions d'hébergement, comme l'ensemble des conditions de vie des militaires. S'agissant plus précisément de l'amendement, l'armée n'a pas pour objectif de défendre un front à l'est : depuis que nous sommes dotés de l'arme nucléaire, la défense du territoire repose sur la dissuasion ; notre armée a d'autres missions que la défense d'une ligne Maginot qui n'a servi à rien en 1940.
Les femmes et les hommes qui constituent notre armée sont l'essentiel : vous avez raison de souligner qu'au-delà de la technologie, c'est l'humain qui fait la différence. Aussi ce projet de loi de programmation militaire prévoit-il d'affecter 97 milliards d'euros aux ressources humaines. Ces crédits financeront également la formation, car il faut en effet fidéliser le personnel, ce qui implique de bien le former. Par ailleurs, les soldats ont des familles : le plan « famille 2 » est doté de 750 millions. Les débats sur les mesures relatives aux familles seront intéressants.
...uxième contradiction : vous plaidez pour une visibilité dans les plans de charge. Nous sommes d'accord pour la fournir, comme le ministre l'a rappelé ; ces engagements figurent d'ailleurs dans le rapport annexé, aux pages 69 et 70 du texte. Mais il faut aussi de la cohérence entre l'ambition et les moyens ; vous pouvez avoir une grande ambition, mais sans moyens, un projet de loi de programmation militaire devient un écueil politique. Vous vous êtes heurtés à cet écueil lorsque vous étiez aux responsabilités ; le rapport du président Migaud sur la gestion de la loi de programmation militaire sous le quinquennat de François Hollande est à cet égard très sévère.
Je ne peux vous laisser dire que la revue nationale stratégique – RNS – et la LPM n'ont pas tenu compte de toutes les menaces. C'est faux : les menaces multichamps, multimilieux ou hybrides ont bien été prises en considération. Par ailleurs, les premières leçons du conflit en Ukraine ont été pleinement tirées dans la loi de programmation militaire. Ainsi, les moyens alloués au système de défense sol-air, aux drones, aux unités de munitions télé-opérées, à l'artillerie lourde et aux blindés augmentent. J'émets donc un avis défavorable à cet amendement.
Cet amendement permet de révéler ce que contient votre loi de programmation militaire. Je cite la phrase que nous demandons de supprimer en partie et qui contribue à justifier le budget énorme consacré à la défense dans les sept années à venir : « D'importantes évolutions sont cependant nécessaires pour adapter cet outil militaire à l'évolution des menaces prévisibles à l'horizon 2035-2040 […] » La vache ! Avez-vous une boule de cristal pour prévoir à l'horizon de quinze ans ?
... extérieures passées, en particulier les opérations Serval et Barkhane, n'ont pas été pleinement tirées. Leur échec doit être reconnu et servir de catalyseur à un changement de perspective. Nos relations avec le continent africain doivent évoluer ; nous devons aspirer à un équilibre, à une coopération, à des bénéfices et à un respect mutuels. L'Afrique n'est pas seulement un théâtre d'opérations militaires, c'est un partenaire essentiel pour la construction d'un avenir commun. Pourtant, alors que nous envisageons son nouvel avenir, une incertitude plane sur la forme que prendra notre présence militaire. Alors que nous prévoyons de maintenir 2 500 militaires dans la région, le rôle exact et le déploiement de ces forces restent flous. Comment peuvent-elles contribuer à un avenir équilibré si nous n...
On ne peut pas laisser nos collègues du groupe Écologiste dire que les opérations Serval et Barkhane ont été des échecs militaires : la première est une réussite foudroyante et la seconde est une réussite militaire incontestable. Nous pouvons, chère collègue, avoir tous les débats que vous voulez sur la politique africaine de la France et nos relations avec les États de ce continent, mais il est inacceptable de prétendre une chose pareille !
Monsieur le ministre, je vous ai effectivement demandé de nous apporter la preuve que ces opérations, en particulier Barkhane, sont des réussites. Nous ne parlons pas, quant à nous, d'échecs militaires, mais une succession de succès tactiques ne fait pas une victoire stratégique. C'est bien le problème que nous avons rencontré lors de l'opération Barkhane.
...du reste, car il y avait moins de monde. Vous y avez en effet dénoncé la politique colonialiste de la France et remis en cause le rôle de nos soldats. Pas un mot pour ceux qui sont tombés afin de protéger des vies ! Pas un mot pour ceux qui sont tombés en luttant contre l'islamisme ! Pas un mot sur le fait que nous sommes au Mali à la demande de ce pays ! En revanche, des mots pour condamner nos militaires,…
…des mots pour condamner le Gouvernement lorsqu'il a pris la décision d'envoyer des militaires au Mali, là, il y en a eu ! Pourquoi voulez-vous supprimer cette phrase alors qu'il s'agit de faire la lumière sur la lutte contre le terrorisme ? Quelles sont vos intentions ? Pourquoi, dès que l'on parle de terrorisme islamiste, vous révoltez-vous, vous cachez-vous ?
Arrêtez d'instrumentaliser la mort des militaires français, c'est indigne ! Démagogue !
...einte. Par ailleurs, je le reconnais, la rédaction de l'amendement est plus que maladroite. À aucun moment, le groupe Écologiste n'a souhaité supprimer la mention du terrorisme dans le rapport annexé. Comme ma collègue l'a dit, notre objectif était de débattre de ce qui s'est passé au Mali. Nous demandons, et nous pouvons le faire, que soient tirées les leçons non seulement de notre intervention militaire dans ce pays mais aussi, plus fortement, de la stratégie, notamment diplomatique, de la France. Nous en avons débattu hier, notre armée ne peut pas agir seule. En 2012 et 2013, la France était un allié du Mali ; lors du retrait de nos forces, notre ambassadeur était persona non grata. Cela doit nous amener à nous interroger. Si nous ne le faisons pas maintenant, quand le ferons-nous ? Ce...