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... disparu, ce qui n'est pas du tout le cas. L'opération Sentinelle a un rôle à jouer dans la situation actuelle, et ce n'est certainement pas le moment de la supprimer alors que nous allons accueillir les Jeux olympiques (JO), ce qui fait peser d'autres menaces que nous percevons déjà. Vous affirmez aussi que déjouer un attentat ne peut pas relever d'une logique de flagrant délit. À Marseille, un militaire réserviste de l'opération Sentinelle avait pourtant empêché un attentat avec efficacité.
Nous ne sommes pas des gens naïfs. En revanche, nous observons une militarisation des problèmes de sécurité intérieure, et, d'une certaine façon, nous nous faisons le porte-voix de nombreux militaires qui s'inquiètent d'un mélange des genres entre notamment le maintien de l'ordre et les missions des armées elles-mêmes. Nous savons que ces sujets ont été mis sur la table à l'occasion de grands mouvements sociaux. Nous savons aussi, comme vient de le dire mon collègue Fernandes, qu'il est illusoire d'imaginer lutter contre le terrorisme, quelle que soit son origine, en recherchant le flagrant ...
Je voudrais rendre hommage à nos armées qui assurent la sécurité des Français face à quelque péril que ce soit. Dans des circonstances difficiles et en cas de danger, nous pouvons toujours compter sur leur sens de l'engagement, leur professionnalisme, leur courage et leurs qualités professionnelles. Je pense aux militaires de l'opération Sentinelle qui luttent contre la menace terroriste, à ceux de l'opération Héphaïstos qui combattent les feux de forêt chaque été dans le sud de la France, à ceux de l'opération Harpie qui se battent contre l'orpaillage illégal en Guyane ou ceux de l'opération Résilience, engagés contre la propagation de la covid-19. Merci à nos armées, nous avons besoin d'elles.
Les termes du débat étant posés, entrons dans le vif du sujet. Lors de l'examen de la motion de rejet préalable, vous m'aviez répondu, monsieur le ministre, qu'il ne fallait pas comparer, comme je l'avais fait, le coût de cette loi de programmation militaire – 413 milliards d'euros – à d'autres dépenses, notamment sociales, qui pourraient être utiles pour les Français. Dans son avant-propos au rapport d'information qui rassemble les auditions de la commission sur la dissuasion nucléaire, le président Gassilloud lui-même note pourtant que celle-ci représente quelque « 7 euros par mois et par Français ». C'est un coût. Il s'élève à 54 milliards pour n...
...e suffisance, a eu un mot d'une naïveté qui continue à me faire réfléchir : « Mais, monsieur, si vous avez 300 ogives et que vous appelez cela de la stricte suffisance, c'est que ce sont des normes techniques, oubliant que la technique devrait obéir au politique. » Je soumets cette phrase au débat. Je connais l'importance des raisons techniques en ce domaine, j'ai rencontré des industriels et des militaires qui me l'ont expliquée, mais je trouve que ces raisons méritent aussi d'être questionnées d'un autre point de vue, ne serait-ce que par le biais de cette phrase pleine de dignité et de lucidité que j'avais envie de partager avec vous.
...a Norvège, à la Suède, à la Suisse. Deux grands pays comme le Brésil et l'Indonésie ont également fait le choix d'y adhérer en tant qu'observateurs. Ce serait l'honneur de la France d'emprunter le même chemin, ce qui ne remettrait pas en cause la dissuasion nucléaire comme pilier de notre défense. J'espère que ce sera aussi notre choix et qu'il sera inscrit dans le projet de loi de programmation militaire.
...e à respecter les obligations qu'elle s'est données en ratifiant le traité de non-prolifération des armes nucléaires. Ce traité est très important, car il a donné du temps aux diplomates et aux responsables politiques pour poursuivre une démarche de désarmement, que nous souhaitons amplifier. L'inscription de ces obligations pour la première fois dans le rapport annexé d'une loi de programmation militaire serait un symbole fort qui rappellerait l'importance que nous accordons à la parole de la France concernant le TNP.
Il semble que la défense de la France vous importe moins que la fusion européenne. À chacun ses priorités mais, dans cet hémicycle, nous débattons du projet de loi de programmation militaire et nous nous attachons à imaginer une LPM qui défende les Français. Je sais que cette notion est encore un peu floue dans votre esprit.
…se rendait sur un bâtiment militaire en rade de Toulon afin de présenter les défis stratégiques majeurs auxquels la France doit et devra faire face. Dans son discours, il assure que la dissuasion nucléaire française contribue à la sécurité de l'Europe. Au Rassemblement national, nous considérons que l'arme atomique française, fille de l'héritage gaullien et du programme né en 1954, contribue à la sécurité de la nation et, avant tout...
...e en témoigne le fait qu'en seulement trois ans, entre 2018 et 2021, le supercalculateur Tera-1000 a perdu des places au sein du classement mondial des supercalculateurs les plus puissants. Cette expertise constitue un atout majeur, qui permet à notre dissuasion de conserver sa place et de continuer à assurer la sécurité de notre pays. Notre amendement vise à graver dans la loi de programmation militaire l'importance de poursuivre, de façon souveraine ou dans le cadre de coopérations internationales comme c'est déjà le cas avec le Royaume-Uni, les investissements dans ce domaine où la compétition internationale est très forte et où les développements technologiques sont rapides.
C'est pourquoi nous cherchons à verrouiller le plus possible tous les aspects du projet de loi de programmation, afin de sécuriser la souveraineté militaire de la France, ainsi que sa puissance d'action et de réflexion. Adoptons tous les dispositifs à même de préserver la souveraineté nationale !
Depuis de Gaulle, la loi de programmation militaire qui arrive à échéance sera la première dont les crédits auront été exécutés à l'euro près. Depuis 2017, le Gouvernement respecte la programmation militaire que cette assemblée a votée. Il est le premier à le faire !
Nous ne vous avons pas attendu, monsieur le député, pour envisager d'apporter des modifications à de grands projets ou de grands programmes industriels militaires : nous nous y consacrons tous les ans, au mois de décembre, avec ce qui s'intitule le projet de loi de finances, plus précisément avec le programme 146 de la mission "Défense" . Je vous invite à travailler avec nous, avec vos collègues de la commission de la défense, afin d'être mieux informé de tous les chantiers en cours. Vous pourrez même voter ces crédits si un jour, vous décidez de voter le...
..., l'espace et les fonds marins, comme les attaques des gazoducs l'ont illustré. Monsieur le ministre, nous vous proposons de signer une belle création en donnant le jour à un commissariat à la dissuasion de demain. Il permettra de travailler ensemble, de réfléchir aux enjeux et aux besoins, à la recherche qu'il faut développer et aux moyens que cela nécessitera. Faut-il laisser ce soin aux seuls militaires ou considérer que cette question est l'affaire de tous ?
Un commissariat dédié réunirait les différents acteurs concernés – scientifiques, militaires, élus, industriels. Une telle proposition peut rassembler, peut-être jusqu'à vous, monsieur le ministre. Nous n'avons pas défini l'architecture de ce commissariat : vous pourriez accepter l'idée et vous charger de l'élaborer, avant de la soumettre au débat.
...ion : nous avons les moyens de progresser. Nous sommes à la pointe dans les domaines du spatial, du cyber, de l'hypervélocité et de l'exploration des fonds marins ; nous ne devons pas perdre notre rang, car l'avenir de la nation se jouera certainement dans ces domaines. Nous proposons de créer un commissariat à la dissuasion de demain, d'y rassembler nos meilleurs scientifiques, intellectuels et militaires, pour leur demander quelles seront, selon eux, les technologies de rupture qui permettront d'assurer la survie de la nation dans soixante ans.
...c force leur parfaite unité face à l'agression de l'Ukraine par la Russie. Depuis que cette guerre a commencé aux portes de l'Europe, on trouve au moins une note d'espoir dans cette sinistre partition : les alliés du G7 ne sont jamais apparus aussi sûrs de leur unité – unis dans le soutien humanitaire que l'Europe ne cesse d'apporter aux Ukrainiens ; unis pour un renforcement inédit des capacités militaires européennes dans lequel la France prend toute sa part, comme en témoigne le projet de loi de programmation militaire (LPM) que nous examinons cette semaine ; unis aussi dans les sanctions que nous continuons d'infliger au régime russe, nous Européens, en parfaite coordination avec les États-Unis et les membres du G7. Dans le cadre de mon rapport sur les sanctions internationales, j'étais à Brux...
Il vise à repréciser les objectifs que devrait poursuivre cette LPM – loi de programmation militaire –, à savoir garantir l'indépendance de la France au service de la paix par l'anticipation des scénarios de demain, garantir des conditions de vie dignes à nos militaires, moderniser le concept de dissuasion, et donner à l'État la possibilité de ramener dans le giron public les industries de défense essentielles. Dit autrement, par les quelques lignes que contient cet amendement, il s'agit de don...
Ces amendements identiques, d'ailleurs très ramassés, contiennent de nombreux éléments, que nous avons évoqués hier, relatifs aux ressources humaines ou encore à la BITD – base industrielle et technologique de défense. Il me sera difficile d'y répondre en quelques mots, mais je puis vous assurer que ce projet de loi de programmation militaire a été élaboré de manière cohérente, en tenant compte non seulement des besoins capacitaires – c'est une évidence –, mais aussi des besoins humains, ce qui passera par la formation, le recrutement et la valorisation des métiers. Il me semble donc que nous avons pris la mesure des besoins s'agissant des ressources humaines. Quant à la BITD et à l'économie de guerre, dont nous parlerons lors de l'e...
Plutôt que de confirmer les grands fondamentaux de notre défense, qui ont été définis dans les années 1960, par cet amendement, le groupe GDR – NUPES propose de les questionner. En effet, n'est-il pas temps d'avoir un grand débat sur notre stratégie en matière de défense, surtout au moment de se prononcer sur un projet de loi de programmation militaire de 413 milliards d'euros sur sept ans ? Ce montant n'est tout de même pas une paille et mérite que nous discutions. Quelles sont les priorités ? Quelle stratégie ces priorités serviront-elles et dans le cadre de quelles alliances ? L'examen de ce projet de loi est l'occasion de s'interroger sur ces points et il serait juste d'inscrire le principe d'un questionnement dans le texte. Ouvrons, de ma...