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Interventions sur "maladie"

577 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurence Cristol :

...tains de nos voisins européens. Elle varie fortement selon d'où l'on vient et où l'on vit, d'autant que les inégalités sociales et territoriales en matière de santé augmentent – la faible participation aux dépistages des cancers en témoigne, tout comme la persistance de certaines habitudes de vie, notamment les addictions et déséquilibres alimentaires ou le manque d'activité physique. Enfin, les maladies chroniques, qui concernent entre 35 et 40 % de la population, ont largement remplacé les maladies infectieuses. Au total, seul un Français sur deux arrive à l'âge de 65 ans en bonne santé, et on estime que plus d'un tiers des décès prématurés sont évitables. Construit pour une population plus jeune, en meilleure santé et dans le but de traiter des pathologies aiguës, notre système de santé s'es...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurence Cristol :

...nous voulons réaliser des économies sur le long terme, il est temps que Bercy considère la prévention comme un investissement et non comme une charge. Il faut s'en souvenir : c'est bien la prévention qui a permis à notre système de santé de résister pendant la crise sanitaire ! J'ajoute qu'une année d'espérance de vie sans incapacité, c'est 1,5 milliard d'euros d'économies par an pour l'assurance maladie. Sur ces points, je connais la conviction du ministre de la santé et de la prévention – cher Frédéric Valletoux. Mais nous devons également fédérer les autres ministères, pour qu'une culture de la santé publique puisse irriguer nos politiques. Il y va de l'amélioration de la santé de notre population, mais aussi, à terme, de la pérennité de notre système de santé.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaure Lavalette :

Le débat de ce jour, qui a trait à la prévention en santé, est essentiel tant ce domaine a longtemps été cantonné à une place subsidiaire dans le système de santé français, concentré sur le soin. La prévention revêt une importance croissante face aux défis sanitaires contemporains que constituent l'augmentation des maladies chroniques, le vieillissement de la population ou encore les nouvelles menaces épidémiques. Il y a évidemment urgence. Chaque année, au moins 1,8 million de nouvelles pathologies ou nouveaux traitements sont attribuables à des facteurs de risque comportementaux ; 40 % des cancers seraient évitables, près de 700 000 personnes seraient atteintes – nous l'avons tous dit – de diabète de type 2 sans...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMurielle Lepvraud :

Mais la santé, ce n'est pas uniquement le soin : c'est, comme le définit l'OMS, « un état de complet bien-être physique, mental et social, [qui] ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité ». Les politiques publiques de santé menées depuis quelques décennies, qui ne parviennent pas à répondre aux besoins urgents en matière de soins, ne cherchent pas non plus à anticiper les risques pourtant identifiés :…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMurielle Lepvraud :

…l'augmentation de la mortalité infantile, le vieillissement de la population, l'augmentation des maladies mentales et des affections de longue durée, les troubles musculo-squelettiques, le changement climatique, les maladies infectieuses et les zoonoses, l'antibiorésistance. La liste est longue mais connue. M. Macron dit vouloir « mettre le paquet » sur la prévention en santé ; mais pour lutter contre l'obésité et les maladies chroniques, au lieu de s'attaquer à la malbouffe et à l'exposition aux p...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMurielle Lepvraud :

…deux années de travail supplémentaires qui accentuent les risques de maladie et d'accident du travail.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYannick Neuder :

...e l'une des expressions les plus entendues durant la crise du covid. Anticiper : c'est l'un des réflexes que nous devons faire nôtres collectivement face aux nombreux défis sanitaires qui nous attendent. J'aborderai trois sujets : les facteurs de risques cardiovasculaires, la cancérologie et l'antibiorésistance – trois bombes sanitaires qui nous menacent. Le premier défi, celui du dépistage des maladies cardiovasculaires, me tient particulièrement à cœur en tant que cardiologue. En France, le nombre de personnes touchées par une insuffisance cardiaque ne cesse d'augmenter : 1,5 million de Français en souffrent et 400 000 à 700 000 personnes l'ignorent. C'est pourquoi je proposerai très bientôt une initiative visant à renforcer le dépistage de ces maladies. Je suis d'ailleurs surpris par le manq...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYannick Neuder :

Il est à noter qu'en matière de santé cardiovasculaire, les femmes sont sous-diagnostiquées et moins bien prises en charge que les hommes : 200 femmes meurent de maladies cardiovasculaires chaque jour ; 80 % des décès seraient évitables. J'ajoute qu'un tiers d'entre elles l'ignorent, alors même qu'il s'agit de la première cause de mortalité féminine. Ces chiffres alarmants montrent l'étendue du travail que l'État a encore à accomplir.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYannick Neuder :

Je souhaiterais donc connaître l'ambition du Gouvernement : que prévoyez-vous, monsieur le ministre, pour développer le dépistage de ces maladies cardiovasculaires qui tuent deux fois plus que le cancer ou les accidents de la route ? Le deuxième défi est celui de la prévention et du dépistage des cancers. Entre 1990 et 2023, le nombre de cancers a doublé en France. Avec 433 000 nouveaux cas par an et plus de 157 000 décès, le cancer demeure un enjeu majeur de santé publique. Nous refermons deux séquences de sensibilisation importantes : ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

...gés de colmater, çà et là, les brèches que nous connaissons – et toutes les bonnes volontés sont réunies sur ces bancs. Je souhaite appeler votre attention sur trois questions. S'agissant, tout d'abord, des infirmières Asalée, je vous demande de prendre le problème à bras-le-corps. Il y a des contraintes, que vous connaissez parfaitement, liées à la discussion entre l'association et l'assurance maladie. Le Gouvernement – en l'espèce, vous-même – peut avoir une position neutre et débloquer la situation de manière que l'on n'attende pas le 4 ou le 5 avril pour payer les salaires du mois de mars.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Pradal :

...avail se sont développées depuis la crise sanitaire liée au covid-19, en particulier le télétravail, ainsi que le recours massif au chômage partiel. De nouvelles propositions sont à l'étude, telles que la semaine de quatre jours ou une éventuelle modification de l'indemnisation du chômage. Dans les premiers résultats de son étude sur l'estimation du fardeau environnemental et professionnel de la maladie en France, publiés le 12 mars 2024, Santé publique France ne mentionne pas la santé mentale. Quels sont les moyens dont dispose le Gouvernement pour mesurer l'incidence des nouveaux modes de travail sur la santé mentale des travailleurs, celle-ci étant désormais considérée comme déterminante ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie Pochon :

Monsieur le ministre, je souhaite vous poser deux questions. Premièrement, la semaine passée, plus de 700 soignants vous ont lancé un appel rappelant les données effrayantes de l'Inserm – l'Institut national de la santé et de la recherche médicale : 18 pathologies touchant les professionnels du monde agricole sont liées à leur exposition aux pesticides ; dans la population générale, certaines maladies neurodégénératives, certains cancers et certaines leucémies, touchant les enfants, sont également liées aux pesticides. L'OMS prévoit, d'ici à 2050, une hausse de 77 % du nombre de nouveaux cas de cancer par rapport à 2022. Ce n'est pas une fatalité, mais le résultat de choix politiques. Dès lors, quelle sera la position de votre ministère sur la révision du plan Écophyto ? Deuxièmement, une co...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMireille Clapot :

...bord, je remercie notre collègue Cyrille Isaac-Sibille d'avoir permis ce débat, qui est très important. La politique de prévention en santé a connu un développement important ces dernières années. Comme vous l'avez rappelé, monsieur le ministre, des moyens y ont été consacrés. Et le nombre d'acteurs concernés est en hausse, ces derniers venant aussi bien des collectivités locales, de l'assurance maladie, des structures professionnelles dédiées, des établissements de santé, des équipes de soins primaires, des associations, des assureurs, que des mutuelles. Cela étant, malgré cet effort public significatif, la Cour des comptes, dans un rapport de novembre 2021 sur la politique de prévention en santé, souligne que les résultats obtenus dans ce domaine au niveau national sont « éloignés de leurs ci...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBenoit Mournet :

... question qui, cela ne vous étonnera pas, monsieur le ministre, concerne la prévention en santé mentale. Je souhaiterais en effet que vous exposiez la stratégie du Gouvernement en la matière, car vous n'ignorez pas que le constat établi par l'OCDE est terrible. Nous avons dix ans de retard diagnostique à partir de l'apparition des premiers symptômes, sachant que les coûts directs et indirects des maladies psychiatriques, qui pèsent sur la productivité, s'élèvent à plus de 163 milliards d'euros. En matière de prévention en santé mentale, le premier étage est celui qui consiste à bien manger, bien dormir et faire du sport, ce qui n'est pas toujours connu, ni appliqué. Le deuxième étage est celui des premiers recours, fournis par nos médecins généralistes, lesquels sont parfois démunis et ont besoi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEdwige Diaz :

...aussi inquiétant, le taux de participation aux campagnes de dépistage des différents cancers y est inférieur à la moyenne. On peut ainsi lire sur le site du contrat local de santé (CLS) de la Haute-Gironde que près de la moitié des femmes âgées de 20 à 24 ans n'ont pas consulté de gynécologue dans les deux dernières années, malgré la nécessité d'un examen annuel. Comment dépister et prévenir les maladies alors que le nombre de médecins généralistes diminue et que l'équipement médical fait défaut ? Les généralistes installés en Haute-Gironde sont de moins en moins nombreux depuis 2017 et la densité de presque tous les autres spécialistes est inférieure à la moyenne nationale. Dans certaines zones, il est difficile d'accéder à un centre d'imagerie médicale, ce qu'illustre la récente fermeture du ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJoëlle Mélin :

...voisins européens en ce domaine. La crise du covid-19 a mis en lumière les prérogatives de l'Union européenne s'agissant de santé publique. À Bruxelles, les dossiers relatifs à la santé et à la prévention ont fleuri, parmi lesquels le plan d'action « Une seule santé », qui vise à renforcer le rôle de l'Agence européenne des médicaments (EMA) et du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), tout en prenant en compte les risques transfrontières pour limiter la propagation des pathologies transmissibles. Ce triptyque réglementaire se targue d'agir en faveur de la prévention. Si la coopération internationale intra-européenne est une évidence en matière de santé publique, certains souhaiteraient faire de la prévention un cheval de Troie pour attenter à notre souveraineté sanit...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHendrik Davi :

... politique de prévention efficace, il faut disposer d'une vision claire des enjeux et des risques sanitaires, d'une surveillance sanitaire et d'une recherche de qualité pour établir des diagnostics fiables, et de moyens suffisants. Je distingue cinq enjeux de santé publique. Le premier est le vieillissement de la population, qui augmente la prévalence des pathologies liées au grand âge comme les maladies d'Alzheimer ou de Parkinson, et engendre des difficultés spécifiques de prise en charge des personnes âgées. Le deuxième est une épidémie d'obésité, avec une prévalence plus élevée des maladies cardiovasculaires. Viennent ensuite les addictions mortelles au tabac et à l'alcool ainsi que les pollutions de l'air, de l'eau et du sol, qui nuisent à la santé des travailleurs et des habitants. Les mal...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDamien Maudet :

…sept ans que chaque ministre de la santé – et de la prévention ! – nous arrose de « vous allez voir ce que vous allez voir » en matière de prévention. Pourtant, voilà sept ans que la santé des Français se dégrade et que les maladies chroniques sont en hausse. Les prochaines années ne s'annoncent pas plus roses. Les infirmières libérales, qui voient leurs patients tous les jours, ont un rôle essentiel à jouer dans la prévention. Cette semaine, elles sont en grève : elles demandent du respect et des moyens pour remplir correctement leurs missions. Sarah, moins de trente ans, infirmière libérale à Limoges, confie : « Ma géné...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Bazin-Malgras :

En matière de priorités et de financement, je rappelle que nous disposons d'un levier puissant, efficace et financé, pour prévenir et dépister des maladies, mais aussi pour accompagner une grande partie des Français : la médecine du travail.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

...hie de contrôle. Six mois, c'est long et c'est parfois trop tard. À Béziers, 86 % des médecins généralistes ont plus de 60 ans et approchent de l'âge de la retraite. Malheureusement, nous formons le même nombre de médecins qu'en 1970, alors que notre population compte 15 millions de Français supplémentaires. C'est en outre une population vieillissante, ce qui induit une augmentation du nombre de maladies chroniques. Autant dire que le compte n'y est pas. La direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees) a publié en mai dernier une étude qui révèle que plus de 80 % des médecins généralistes libéraux jugent insuffisante l'offre de médecine générale dans leur zone d'exercice ; 65 % d'entre eux ont déclaré avoir refusé de nouveaux patients en 2022, contre 53 % en...