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Interventions sur "maladie"

577 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Peytavie, rapporteur :

...es au cœur du débat et le système d'arrêt – et non de congé – que nous proposons a quelque chose d'inédit. Je rappelle cependant qu'il faut que le caractère incapacitant soit identifié par un médecin, qui délivre un certificat médical. Nous nous sommes inspirés de ce qui avait été mis en place lors du covid. Quand le résultat d'un test était positif, la personne concernée pouvait éditer un arrêt maladie sur le site de la caisse primaire d'assurance maladie et le présenter à son employeur. Il en est de même avec le dispositif que nous proposons, le certificat médical permettant de poser treize jours d'arrêt. M. Turquois a estimé que cette durée constituait une provocation. Cela aurait été le cas si nous avions retenu la proposition de Mme Keke, c'est-à-dire prévoir trois jours par cycle, ce qui ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuel Taché de la Pagerie :

L'article L. 321-1 du code de la sécurité sociale permet déjà d'accorder des arrêts maladie dans nombre de cas. Nous avions proposé de supprimer le délai de carence pour les femmes atteintes d'endométriose. Mais cet article présente des difficultés, car il ne prévoit pas que les menstruations incapacitantes soient diagnostiquées par un médecin spécialiste. L'article instaure une inégalité entre les travailleuses et permet aux femmes ayant une maladie chronique d'utiliser les treize jou...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandrine Dogor-Such :

Même si le Rassemblement National soutient la suppression du délai de carence pour les femmes atteintes d'endométriose, nous ne pouvons accepter cet article qui instituerait une inégalité entre les travailleuses et permettrait aux femmes ayant une maladie chronique d'utiliser treize jours d'arrêt en une seule et même fois, alors que toute maladie chronique se caractérise par sa persistance dans le temps. C'est le sens de notre amendement AS21.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Peytavie, rapporteur :

...ar l'article 1er de la proposition de loi. C'est bien d'embarquer les entreprises, mais la question des inégalités selon leur taille se pose. Par ailleurs, votre amendement est satisfait : l'employeur peut déjà prévoir, dans le cadre des négociations d'entreprise, des mesures plus favorables aux salariés que les dispositions légales, inscrites dans le code du travail, y compris en matière d'arrêt maladie. Il me semble, en outre, que votre amendement présente des risques de contournement. Je vous demande donc de le retirer ; sinon, avis défavorable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabien Di Filippo :

...èmes d'organisation, lesquels peuvent être rédhibitoires pour certaines activités. L'autre souci est qu'il n'y aura plus – or je sais que c'est une question que nos camarades de gauche ont à cœur – de secret médical en la matière. Tout employeur pourra connaître le motif médical, donc les fragilités de santé de son employée. C'est une autre grande limite, que le passage par un médecin et un arrêt maladie nous évitait jusque-là.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDavid Guiraud :

Pourquoi ? Parce qu'il s'agit ici de réduire, comme l'a dit mon camarade et collègue Clouet, les droits des salariés. Depuis 2009, la France ne respecte pas les textes européens : le droit français n'est pas conforme à une directive de l'Union européenne relative aux droits des salariés. Ceux dont nous parlons ici, ce sont des salariés qui sont en arrêt maladie d'origine non professionnelle et qui ne peuvent pas bénéficier de leurs congés payés ; ce sont souvent des salariés fragiles – j'insiste là-dessus –, qui ont été atteints de cancer ou de dépression, des gens qui peuvent avoir mis des années à voir leurs droits considérés – je pense notamment à ceux qui ont été exposés à l'amiante.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Dharréville :

Il y a, on l'a dit, une injustice, une sorte de double peine pour les femmes et les hommes qui connaissent, ou ont connu, une épreuve de santé dans leur vie : les salariés dont l'arrêt maladie n'a pas de cause professionnelle avérée ne peuvent pas bénéficier de leurs congés payés. C'est effectivement contraire à une directive européenne – pour une fois que les choses vont dans ce sens, on ne va pas s'en plaindre – et à la suite d'actions syndicales en justice, la Cour de cassation a jugé que la France devait accorder ce droit sans conditions. Or, dans la proposition que vous nous faite...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Dharréville :

Vous créez une inégalité en fonction de l'origine de la maladie, ou plutôt de son origine supposée car il peut être relativement compliqué de faire reconnaître une affection comme professionnelle. Vous créez un dispositif en partie impraticable et limité – il y aura des contentieux –, qui reposera sur des démarches individuelles, au lieu d'établir clairement le droit. Plusieurs organisations syndicales se sont prononcées sur ce sujet : la CFDT, la CGT, FO et...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSophie Taillé-Polian :

Ce n'est pas se reposer et prendre des vacances ! Quand on est malade, il faut se soigner et dans notre pays, les causes professionnelles des arrêts maladie – mon collègue Dharréville vient de le dire – sont sous-estimées. Vous le savez : nombre d'arrêts de travail qui devraient être reliés à des accidents du travail ne le sont pas.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSophie Taillé-Polian :

et ne le sont pas pour des raisons bureaucratiques et économiques, du fait de restrictions financières qui se font aux dépens de la santé des travailleurs et des travailleuses. Alors je vous le demande : qu'est-ce que c'est que cette façon de transposer une directive européenne en volant quelques jours de congé aux salariés en arrêt maladie ? En est-on vraiment arrivé là ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHadrien Clouet :

...r un peu au-delà de l'égalité de traitement que nous proposons par ailleurs, notamment en reconnaissant l'existence d'un préjudice – puisqu'il est question ici de gens qui ont été privés de leur droit aux congés depuis quinze ans. Il ne s'agit pas simplement d'instaurer une égalité maintenant, mais de remédier à l'inégalité qui prévalait depuis 2009 entre les salariés en raison de l'origine de la maladie ayant occasionné leur arrêt. Pour faire face à cette privation de droits subie par certains, nous proposons d'augmenter les droits de toute la population en instaurant une sixième semaine de congés payés ,

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLudovic Mendes, rapporteur de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

L'amendement du Gouvernement, cela a été dit à plusieurs reprises, porte sur l'acquisition de congés payés par les salariés pendant un arrêt maladie et s'inscrit dans la continuité de l'arrêt rendu par la Cour de cassation en septembre 2023 et d'un avis du Conseil d'État rendu public le 13 mars dernier, c'est-à-dire il y a cinq jours : on ne peut donc pas dire que le Gouvernement a tardé à agir après la décision du Conseil d'État.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLudovic Mendes, rapporteur de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

Pour rappel, dans l'état actuel du droit, un salarié arrêté pour une maladie d'origine non professionnelle n'acquiert pas de congés payés, contrairement à un salarié présentant une maladie d'origine professionnelle. En septembre dernier, la Cour de cassation a jugé ces dispositions contraires au droit de l'Union européenne – situation que nous essayons de corriger ce soir. Je suis donc favorable à l'amendement du Gouvernement, qui vise à rendre le droit national conforme ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLudovic Mendes, rapporteur de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

L'amendement du Gouvernement prévoit que les salariés en arrêt pour une maladie d'origine non professionnelle peuvent acquérir des congés payés au rythme de deux jours par mois dans la limite de vingt-quatre jours par an, soit quatre semaines. Les salariés dont la maladie a une origine professionnelle continuent d'acquérir des congés pendant leur arrêt au même rythme qu'actuellement, c'est-à-dire jusqu'à cinq semaines par an, quelle que soit la durée de l'arrêt – sur ce poin...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLudovic Mendes, rapporteur de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

Je rappelle que le Conseil d'État, dans son avis du 13 mars portant sur la mise en conformité des dispositions du code du travail en matière d'acquisition de congés pendant les périodes d'arrêt maladie, souligne que « les dispositions envisagées par le Gouvernement ne sont […] pas susceptibles d'entrer dans le champ des discriminations interdites par le droit de l'Union européenne » et que l'amendement ainsi rédigé « ne méconnaît pas le principe constitutionnel d'égalité ». Il n'est donc nullement discriminatoire : c'est le Conseil d'État qui le dit. Par ailleurs, il s'agit également de s'assu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLudovic Mendes, rapporteur de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

Ces droits portent sur une période de quinze ans. Je rappelle aussi que, contrairement à ce que vous expliquez, les arrêts maladie en France durent en moyenne vingt-deux jours, et non une année complète. Nous sommes tous d'accord s'agissant des personnes touchées par des maladies très graves ou longues – vous avez évoqué les cancers ; je pourrai parler de la sclérose en plaques dont souffre mon petit frère, pour qui je me suis battu afin qu'il obtienne ses jours de congé et soit rémunéré pendant les jours de carence. Je comp...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLudovic Mendes, rapporteur de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

Avec le dispositif proposé, personne ne jettera l'opprobre sur qui que ce soit. Les salariés ayant fait l'objet d'un arrêt après avoir développé une maladie non professionnelle obtiendront quatre semaines de congés payés auxquelles ils n'avaient pas droit jusqu'à présent. C'est pourquoi il est important de faire avancer ce texte. Vos propositions et les demandes des syndicats sont légitimes, mais leur impact sur les petites entreprises serait tellement fort qu'en y accédant, on créerait plus de chômage qu'autre chose.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHadrien Clouet :

...tinent européen ! Par ailleurs, vous venez d'avouer vous-même faire preuve de discrimination puisque vous accordez volontairement quatre semaines de congés payés au lieu de cinq, alors que vous pourriez faire mieux et autrement. Vous assumez donc, devant la représentation nationale, le fait de retirer une semaine de congés payés à des gens qui ont eu pour seul tort d'être arrêtés en raison d'une maladie. Voilà le sens de l'amendement que vous proposez ce soir !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Peytavie :

Avec l'article 27, qui vise à repérer et à faire la chasse aux arrêts maladie injustifiés, se pose la question essentielle de la souffrance au travail. Le rapport « Charges et produits » de l'assurance maladie nous donne une photographie précise des principales causes d'arrêt de travail en 2022 : en dehors du covid, qui arrive en tête du classement avec 1 680 000 arrêts maladie, 1 520 000 arrêts ont été prescrits pour des syndromes dépressifs, 874 000 pour des gastro-entér...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Dharréville :

Nous nous opposons à la suspension automatique des indemnités journalières à l'issue du contrôle mandaté par l'employeur. L'avis du médecin-conseil de l'assurance maladie doit demeurer systématique et ne peut en aucune manière être contourné, comme le fait pourtant l'article 27. Ce dernier contribue à fragiliser le salarié dans ses rapports avec son employeur, notamment lorsqu'il se trouve en situation de faiblesse. Il conviendrait de s'interroger davantage sur les raisons pour lesquelles certains arrêts maladie sont prescrits.