451 interventions trouvées.
... exister, et les petites pensions – car effectivement, avec moins de 500 euros par mois, on n'arrive pas à joindre les deux bouts. Vous regrettez que les jeunes rechignent à entrer dans le monde du travail ; mais lorsque le Smic s'élève à 1 300 euros net et le loyer à 800 euros, ce qui laisse 100 euros pour vivre après soustraction des dépenses nécessaires, pourquoi se précipiteraient-ils sur les métiers en tension ? Retirez donc cette réforme des retraites, et parlons plutôt des rémunérations !
D'accord, vous voulez supprimer cinq régimes spéciaux et dégrader les droits de centaines de milliers de personnes, mais parlons un peu des autres régimes spéciaux. Certes, ils ne seront pas supprimés, mais ils n'en concernent pas moins des salariés exerçant des métiers souvent très pénibles et qui, comme tous les autres, prendront deux ans ferme de boulot en plus.
Je veux répondre à M. William. Nous n'avons pas de leçons à recevoir au sujet du travail. J'ai commencé à travailler à 18 ans et j'ai exercé quatre métiers différents. Quand j'ai commencé à travailler, l'âge de la retraite était à 65 ans ; il était prévu que je travaille 47 ans et tout cela passait très bien.
...fonds de prévention de l'usure professionnelle. Certes, les employeurs sont déjà responsables de la prévention, mais le fonds sera mobilisé à plusieurs fins, sur lesquelles je souhaite éclairer les Français. Tout d'abord, il permettra de financer un congé de reconversion pour ceux qui le souhaitent. La société évolue, les gens ont envie d'être mobiles dans leur carrière et de pouvoir changer de métier – cela contribue à la prévention de la pénibilité. Le fonds permettra de répondre à cette demande. Il permettra également d'augmenter le nombre des actions de prévention. Enfin, et surtout, il servira à financer l'aménagement des postes de travail, pour les rendre plus ergonomiques et ainsi mieux prévenir les douleurs de dos et les tendinites. Le fonds ne servira donc pas uniquement à financer ...
Vous nous donnez des leçons sur le compte pénibilité, mais en réalité, vous ne voulez rien changer ! Depuis sa création, seules 12 000 personnes ont pu réunir un dossier complet pour partir à la retraite. Écoutez plutôt notre proposition : ceux qui ont commencé à travailler jeunes ou qui ont un métier difficile peuvent partir à 60 ans s'ils ont cotisé quarante annuités. Voilà une proposition concrète et utile !
...ernement en prévoyant un âge de départ à la retraite de 64 ans pour tous les nouveaux entrants des régimes spéciaux visés. Or nous nous opposons collectivement, et en bloc, au report de l'âge légal de départ à la retraite. Aux futurs chauffeurs de la RATP et aux futurs agents chargés de réparer les lignes à haute tension, vous promettez la retraite à 64 ans. Nous considérons quant à nous que ces métiers sont spécifiques et que les avantages dont certains bénéficient – pas tous, je tiens à le préciser, car il faut tordre le cou à l'idée reçue selon laquelle les régimes spéciaux sont des régimes de privilégiés – sont liés à des contraintes inhérentes à leur fonction. Non, un chauffeur de bus ne peut pas poursuivre son activité jusqu'à 64 ans car il a le dos brisé bien avant cet âge. Nous sommes ...
...connu que les dépenses consacrées aux retraites ne dérapaient pas. La vérité, que vous refusez de reconnaître quand elle vous dérange, c'est que vous vous servez des retraites pour rembourser le « quoi qu'il en coûte ». Votre réforme est injuste et inéquitable ; elle aggravera la situation des femmes, des Français qui ont eu une carrière hachée et une carrière longue, et de ceux qui exercent les métiers les plus difficiles. Vous mentez à longueur de journée pour faire passer la pilule, mais celle-ci est indigeste. Personne ne peut accepter de travailler deux ans de plus alors que vous refusez de taxer les superprofits des grosses entreprises. Personne ne peut accepter de perdre deux ans d'une retraite bien méritée quand les dividendes des entreprises du CAC40 explosent sans subir aucune surtaxa...
Les régimes spéciaux sont nés pour compenser la pénibilité intrinsèque de certains métiers. Le Gouvernement récuse ce principe dans l'article 1er , qui conduira mécaniquement à intégrer les nouveaux travailleurs dans le droit commun, c'est-à-dire dans le régime général, sans compensation. Ainsi, demain, un travailleur qui comptabilisera suffisamment de points sur son compte pénibilité C2P, le compte professionnel de la prévention, pourra partir deux ans avant le nouvel âge légal de dé...
Nous croyons que la fermeture des régimes spéciaux va profondément dégrader l'attractivité des métiers concernés. À l'heure de la bifurcation écologique et de la transition énergétique, nous avons pourtant grand besoin de certains d'entre eux.
Leurs métiers sont particulièrement pénibles et peu attractifs aujourd'hui. Supprimer les régimes spéciaux, c'est tout simplement supprimer le service public !
...les régimes spéciaux, monsieur le ministre du travail, du plein emploi et de l'insertion, mais vous ne les réformez pas tous. Vous dites que les régimes spéciaux sont déficitaires. Or force est de constater que plusieurs d'entre eux sont excédentaires. En les intégrant au droit commun, vous actez le départ de leurs salariés à 64 ans, ce à quoi nous nous opposons, et vous ignorez la pénibilité des métiers concernés. Je rappelle que c'est votre majorité qui a supprimé les principaux critères de pénibilité. Vous auriez pu les reprendre dans le projet de loi, mais vous ne l'avez pas fait. Une seule voie s'offre à vous : le retrait de l'article 1er .
...Delautrette est très juste : notre vision des régimes spéciaux est totalement opposée à celle du Gouvernement et de la majorité. De notre côté, nous souhaitons tirer les régimes de retraite vers le haut alors que vous cherchez à les niveler par le bas. La question est bien celle de l'équité, mais celle-ci doit être assurée grâce à davantage de droits et à une meilleure qualité de travail pour les métiers difficiles, y compris ceux qui bénéficient de régimes spéciaux. Si le Gouvernement ne retire pas l'article 1er , alors j'appelle l'Assemblée à s'y opposer. Améliorons notre système de retraite plutôt que de toujours retirer aux travailleurs du public comme du privé leurs acquis sociaux, ou plutôt leurs « conquis sociaux ».
Les supprimer, c'est tout simplement régresser : cela ne correspond pas aux valeurs de progrès social que nous défendons au sein du Parti socialiste. Par ailleurs – vous le savez, chers collègues –, les métiers de la RATP souffrent d'un grand manque d'attractivité. Il suffit de prendre les transports en commun pour se rendre compte de l'impact du manque de personnel sur les réseaux franciliens. En 2022, 1 500 postes de chauffeurs de bus étaient à pourvoir et seulement 700 ont été pourvus. Si vous vous attaquez au régime spécial de la RATP, ces métiers seront encore moins attractifs et les difficultés d...
Merci, monsieur le président. Je signalerai simplement que les régimes spéciaux étaient nés pour compenser les contraintes ou la pénibilité de certains métiers. Le premier régime qui a été supprimé, c'est celui de la SNCF et en particulier celui des conducteurs de trains, métier que je connais très bien. Être conducteur de train, c'était travailler pendant les vacances scolaires ; c'était avoir une courte période de congés l'été ; c'était travailler de nuit, à n'importe quelle heure ; c'était travailler trois week-ends sur quatre en fin de carrière. Ma...
Pourtant, le dispositif dont il est ici question est un système de solidarité professionnelle qui concerne des métiers dont l'exercice mérite une attention particulière : ils ont fait l'objet de conventions collectives légitimement négociées et signées pour compenser les nuisances qui leur sont inhérentes. Forcément, l'expression d'une telle solidarité professionnelle ne colle pas avec votre vision du travailleur solitaire et ubérisé. Plutôt qu'une anomalie, ces régimes spéciaux sont un idéal et un horizon ; il...
...: en détruisant les régimes spéciaux, vous voulez, ni plus ni moins, continuer à détruire les services publics. Vous avez détruit le service public de l'électricité, mettant le pays dans un tel état que même des artisans et commerçants ne peuvent plus payer leurs factures. Vous bordélisez le service public du rail : la précédente réforme des régimes spéciaux a provoqué une pénurie de candidats au métier de conducteur de train et vous allez créer les mêmes pénuries à la RATP et ailleurs.
Il manifeste notre souhait de voir maintenu le régime spécial des industries électriques et gazières. Les régimes spéciaux sont le résultat de plusieurs luttes des travailleuses et travailleurs pour faire reconnaître la pénibilité de leur métier. Ce ne sont pas des privilèges, contrairement à ce que d'aucuns essaient de nous faire croire, mais des « conquis » sociaux. Nous devons tous protéger une société juste et soucieuse des salariés. Vous mentez aux gens en passant votre temps à dire que cette réforme est nécessaire et qu'elle représente la seule solution pour maintenir notre système de retraite. C'est faux, c'est un mensonge. Votre...
C'est superbe, n'est-ce pas ? Vous, cela ne vous concerne pas. En 2022, 700 postes sur 1 500 offerts à la RATP sont restés vacants parce que personne ne veut plus faire ces métiers à cause de vous. Peut-être cela ne vous intéresse-t-il pas, contrairement aux usagers du RER C, par exemple, qui ont subi la suppression de dix-neuf trains en septembre. Oui, les usagers sont directement victimes de votre politique de casse sociale qui détruit les conventions collectives conquises de haute lutte par les travailleurs.
Et n'allez pas nous dire que ces métiers sont faciles. Avez-vous déjà ouvert, ne serait-ce qu'une seule seconde, le planning d'un conducteur de train SNCF, qui ne voit pas sa famille pendant des jours et des jours ?
Le problème, nous ne cessons de vous le dire, est que ces métiers ne sont plus assez attractifs parce que les services publics ont été cassés. Comment les rendre plus attractifs ? L'attractivité des métiers est quelque chose qui doit vous parler parce que vous aimez bien ce mot. En général, votre solution passe par les primes et le principe « travailler plus pour gagner plus ». Or j'ai un deuxième scoop pour vous : cela ne correspond plus à l'esprit du pays n...