2722 interventions trouvées.
Cet amendement est évidemment très séduisant, en ce qu'il introduit la notion de conventionnement sélectif, qui constitue une forme de régulation – une régulation un peu stricte, certes, mais une régulation tout de même. Il y a cependant un petit hic : l'amendement emporte le risque de créer une médecine à deux vitesses, certaines zones étant appelées à être dépourvues de conventionnement.
...euros ou 120 euros, huit à dix jours suffisent. Voilà la réalité ! J'estime, pour ma part, qu'il est bon de soulever le problème. Surtout, j'invite mes collègues, si d'aventure cet amendement n'était pas adopté, à voter en faveur de l'amendement n° 1, qui prévoit un dispositif beaucoup moins strict, mais de nature à faire un pas vers la régulation : il ne s'agit pas d'interdire l'installation de médecins conventionnés dans les zones dites surdotées, mais de la conditionner au remplacement d'un médecin partant en retraite ou quittant le territoire. Il me semble que cet amendement, qui sera examiné ultérieurement, est susceptible de rassembler tout le monde.
On touche ici du doigt le fondement de la proposition de loi Valletoux, dont l'article 1er consiste, globalement, à ajouter une surcharge administrative que personne – ni les patients, ni les professionnels de santé – ne souhaite, et surtout à faire le lit d'une coercition déguisée. Ouvrir la voie vers une telle évolution à travers un amendement de déconventionnement reviendrait à instaurer une médecine à deux vitesses : les patients suffisamment aisés pour payer des médecins déconventionnés continueront de les consulter, sans que cela ne règle aucunement les problèmes causés par la démographie médicale et surtout par sa répartition. Aux collègues qui estiment que les mesures incitatives prises depuis des années n'ont produit aucun effet, je rappelle simplement que le monde a changé, que les g...
Notre point de vue est clair. Depuis 2017, le Président de la République l'a dit, Aurore Bergé l'a confirmé et nous le répétons à tout bout de champ : nous voulons créer les conditions d'un bel exercice de la médecine et donner aux praticiens l'envie de s'installer.
Il a été remplacé par le numerus apertus, qui ne permettra jamais qu'une augmentation de 20 % du nombre de médecins !
…devra être fléché vers les territoires qui en ont besoin. Si nous prenons des mesures coercitives – et chacun doit voter en conscience –, nous risquons de détourner les futurs jeunes médecins des carrières offertes par la médecine générale : ils seront embauchés par des entreprises du numérique ou par des laboratoires. Ils partiront à l'étranger, où la formation dont ils bénéficient est très appréciée.
Soyons raisonnables et vigilants si nous ne voulons pas devoir assumer, dans vingt ans, les conséquences d'un vote comparable à celui qui, en 1970, nous a conduits à la pénurie de médecins que nous déplorons actuellement.
Attention, monsieur Vigier, la densité peut être faussement indicative : pour deux communes distantes de 3 kilomètres, il suffit que soit installé dans l'une des deux un siège de SOS Médecins où se trouvent une quarantaine de médecins, si chacun consulte sans rendez-vous, vos chiffres seront complètement différents. Nous ferions mieux de réfléchir à la manière de caractériser l'exercice professionnel des médecins présents dans les territoires, car les praticiens de SOS Médecins ou ceux qui consultent sans rendez-vous n'accomplissent pas le même travail que les médecins traitants qui...
Il vise à supprimer partiellement l'article 1er . Quelles que soient les grandes qualités personnelles de l'auteur du texte, je continue de ne pas comprendre pourquoi nous appliquerions à la médecine libérale un millefeuille administratif ressemblant à l'organisation de l'hôpital. Laissez les médecins travailler et cessez de les occuper dans des réunions et autres machins qui ne résoudront pas la question de l'accès aux soins ! Plutôt que de demander aux médecins de participer à des réunions qui ne régleront rien, libérez-leur du temps, donnez-leur la possibilité de s'organiser eux-mêmes, e...
... près du terrain et à la décentralisation, monsieur Juvin, tout comme je sais la confiance que vous accordez aux acteurs de terrain, mais si nous n'organisons pas le dialogue entre les uns et les autres, chacun continuera de travailler comme il le fait depuis quarante ans, c'est-à-dire de manière très cloisonnée. Le public parlera au public, le privé au privé, les infirmières aux infirmières, les médecins aux médecins. Les choses s'amélioreront peut-être comme par magie et nous pouvons effectivement continuer de la sorte, en mettant la tête dans le sable, en estimant que le dialogue ne sert à rien et que l'ambition de porter des projets en commun pour une meilleure prise en charge de nos concitoyens est vaine.
Par cet amendement, nos collègues cherchent à s'opposer à la brutalité de cette proposition de loi. Faute d'avoir obtenu un consensus chez les professionnels de santé, vous essayez en effet de faire passer par la fenêtre ce qui n'est pas passé par la grande porte. Les médecins vous demandent moins de strates administratives : vous leur en imposez de nouvelles. Les médecins réclament plus d'autonomie : vous donnez davantage de pouvoir aux agences régionales de santé. Les médecins vous demandent davantage de soutien : vous les délaissez. Cet article est irresponsable et va à l'encontre du bon sens. C'est à se demander si vous vous préoccupez réellement du sort de cette ...
Sachez que je vous aime beaucoup, monsieur le ministre, car en cherchant à contester le bien-fondé de mon amendement, vous l'avez en réalité justifié. En effet, ce que je reproche à cette proposition de loi de M. Valletoux, c'est justement de vouloir appliquer l'organisation hospitalière très administrative à la médecine de ville.
M. Valletoux me répond que ce n'est pas le cas : c'est son droit, il défend son texte. Quant à vous, monsieur le ministre, vous me dites qu'en tant que chef de service, je sais comment les choses se passent et que les réunions sont indispensables. Vous reconnaissez donc que vous souhaitez bel et bien appliquer l'organisation hospitalière à la médecine de ville. Or oui, en tant que chef de service, qualité que vous avez aimablement répétée, je sais le temps que nous perdons en réunions, au détriment de celui que nous accordons aux patients.
Rédigé avec le Syndicat des médecins libéraux (SML), cet amendement vise à ce que les soins de second recours assurés par les médecins libéraux puissent être concernés par les futurs dispositifs d'urgence, surtout eu égard à la très faible offre de soins de certaines spécialités.
Ces amendements sont satisfaits par l'alinéa suivant de l'article 1er , qui prévoit que le directeur régional de l'ARS peut s'appuyer sur « l'organisation de consultations avancées de médecins de premier ou de deuxième recours dans les zones » sous-dotées. En outre, leur adoption pourrait impliquer la construction d'établissements de santé, ce qui n'est pas l'objectif recherché. Demande de retrait.
Cet amendement, déposé par le groupe de travail transpartisan sur les déserts médicaux, dont je fais partie, a pour objectif de permettre aux ARS de salarier des médecins afin d'améliorer l'accès aux soins. Cette possibilité n'est pas une panacée, mais elle a un triple mérite : elle répond aux attentes des habitants des territoires où il est difficile d'attirer des médecins libéraux ; elle répond aux attentes des maires dont la commune fait partie d'une communauté de communes et qui sont obligés de se démener pour installer des centres de santé alors que ce n'est...
Nous sommes nombreux, sur divers bancs, à avoir déposé ces amendements identiques et je vois que M. le rapporteur est sur la même ligne. Nous avons beaucoup réfléchi ensemble pour voir comment nous pouvions, en fonction des circonstances, améliorer l'offre de soins par la présence de médecins libéraux, mais aussi salariés. Jeune biologiste, j'ai travaillé dans le département de la Seine-Saint-Denis : à l'époque, les centres de santé assuraient 90 % du maillage de l'accès aux soins en dehors des hôpitaux. Lors de notre tour de France, certains s'en souviendront peut-être, nous avons visité un petit hôpital situé près de Billom, dans le Puy-de-Dôme, où exerce un médecin salarié. Cet a...