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Dans le prolongement des propos de mes collègues du groupe transpartisan, je pense qu'il ne faut pas avoir de tabou pour envisager toutes les solutions face à la pénurie de médecins, généralistes comme spécialistes, dans nos territoires. Mon ADN politique ne m'encourage pas à demander toujours plus de fonctionnaires, mais devant l'urgence et face au désarroi de nos concitoyens, nous devons imaginer des solutions rapides, fonctionnelles et opérationnelles à même d'apporter une réponse concrète. La possibilité pour les ARS d'embaucher des médecins est un complément utile à c...
Nous parlons de salariat, mais je voudrais rendre hommage aux médecins généralistes libéraux.
Ils ne comptent pas leur temps, alors qu'un médecin salarié travaille 35 à 39 heures par semaine. Les médecins généralistes libéraux se lèvent tôt le matin et travaillent jusqu'à tard le soir. Ils exercent parfois 50 ou 60 heures par semaine pour soigner jusqu'à trente malades par jour.
Un médecin salarié ne pourra remplir une telle fonction. Allier l'exercice libéral à l'exercice salarié peut être une solution, mais n'oublions pas que les médecins libéraux passent beaucoup de temps auprès de leurs patients, notamment dans leur rôle de médecin de famille, qui les voit prendre en charge une famille sans compter leur temps alors les médecins salariés pratiquent plutôt des soins patient après...
Je souhaite moi aussi rendre hommage aux médecins libéraux. La médecine salariée est une solution de dépannage, car il faut 2,5 médecins salariés pour remplacer un médecin libéral, en raison de la différence de moyenne d'activité entre les deux modes d'exercice. Il me semble que c'est une donnée à prendre en compte.
Monsieur le ministre, vous avez parlé au cours des débats de vocation et d'engagement. Il est dommage de ne pas retrouver ces mots dans le texte. Je propose donc par cet amendement de compléter l'alinéa 21 par les mots « , mettant en œuvre une démarche d'engagement ». L'engagement est au cœur de la mission médicale et c'est ce qui doit motiver les médecins à s'installer d'abord dans les territoires qui ont besoin d'eux. Les médecins doivent s'engager et il est impératif de le rappeler dans le texte. C'est une question de philosophie. Nous ne pouvons pas nous contenter d'une incitation financière : nous devons également promouvoir les magnifiques démarches d'engagement que nous voyons chez des médecins qui décident de s'installer dans des territoir...
C'est dommage ! L'engagement des médecins est le sujet de nombreux reportages, mais il est absent de votre loi.
Le guichet unique joue un rôle fondamental dans le contexte qui est le nôtre. Inciter les jeunes médecins à s'installer dans des déserts médicaux doit être notre cause commune. C'est un vrai défi. Avant que vous n'émettiez un avis défavorable, monsieur le rapporteur, je précise qu'il ne faut pas se limiter à un accompagnement des démarches administratives d'installation. D'autres besoins, comme le mode de garde des enfants, l'emploi du conjoint ou la mobilité, doivent être pris en compte. Les premi...
Cet amendement important rejoint une préoccupation largement exprimée dans cet hémicycle. Avec ce que nous appelons le conventionnement sélectif, mesure que nous proposons d'instaurer depuis fort longtemps, un médecin libéral ne pourrait s'installer dans une zone surdense qu'en cas de départ d'un médecin. Cette mesure de régulation, somme toute assez modeste, permettrait à l'État de se doter d'un outil supplémentaire pour assurer un meilleur accès aux soins dans tout le pays, comme c'est sa responsabilité. Ce serait un outil utile dans la bataille pour ouvrir à chacune et chacun le droit à la santé.
Nous avons déjà eu ce débat il y a quelques minutes. Je réitère mon avis défavorable en ajoutant que la crise inédite, majeure, violente, que connaît notre système de santé met les soignants à rude épreuve, aussi bien à l'hôpital qu'en ville. Ceux qui sont au front, tels que les médecins généralistes évoqués tout à l'heure par M. Isaac-Sibille, ou les médecins hospitaliers qui tiennent les services d'établissements petits ou grands, connaissent des situations difficiles. Des décisions ont déjà été prises pour faire revenir des jeunes vers les métiers du soin, afin de résoudre le problème démographique de la profession, qui est essentiel. Tous les débats sur le conventionnement ...
Différents arguments ont déjà été avancés dans ce débat très important – pour nous, car nous sommes engagés dans ces questions depuis longtemps, mais aussi et surtout pour nos concitoyens. Nous cherchons tous les meilleurs moyens pour améliorer la situation. Monsieur Dharréville, vous proposez qu'un jeune médecin s'installant dans une zone où les médecins sont trop nombreux ne puisse être conventionné que si l'un des médecins qui y est déjà installé part à la retraite. Encore faudrait-il qu'il existe de telles zones – je ne le crois pas.
Soit, parlons de zones où les médecins sont plus nombreux. Les courbes d'âge montrent que ces médecins sont en fin d'activité ; votre mesure leur permettrait de partir à la retraite plus tôt en vendant leur patientèle à des jeunes souhaitant s'installer. Et s'ils décident au contraire de ne pas partir à la retraite, votre mesure aura pour effet de pousser les jeunes médecins à s'installer sans convention – de fait, quand le nombre de...
Je m'interroge sur le périmètre visé, à savoir les zones considérées comme dotées. Monsieur le ministre, dans certaines communes de ma circonscription que l'ARS considère comme dotées, soit les médecins ne sont plus là, soit ils sont théoriquement là, mais ont réduit, voire arrêté leur activité. C'est un véritable problème. Les zonages ne sont pas actualisés et s'appuient sur l'activité médicale passée. Or, la démographie évolue très rapidement et les baisses d'activité peuvent être très importantes. Si l'on s'appuie sur l'activité passée, des zones théoriquement dotées peuvent avoir besoin de...
Notre proposition n'est pas la réponse miracle. Je parle ici en tant qu'ancien vice-président en charge des questions de santé pour la région Normandie. Les études de médecine sont extrêmement sélectives. Beaucoup de jeunes passionnés, qui ont la foi et l'envie de soigner, ne passent pas la première ou la deuxième année d'études : ils sont éliminés et partent faire autre chose. Et vous estimez qu'on ne pourrait pas dire à ceux qui ont la chance de poursuivre leurs études, parce qu'ils ont eu les moyens ou le soutien nécessaire, qu'il faut qu'ils s'installent dans un t...
Eh oui, il y en a beaucoup ! Il faudrait donc que les députés qui ont envie de défendre les malades puissent aussi s'exprimer et rappeler qu'il faut combattre les injustices. Nous vous proposons une modeste réponse et j'ose espérer que les arguments que vous utilisez ne sont pas ceux que les médecins utiliseront ! J'ose l'espérer car ils ont choisi de soigner les gens, et non de faire du business ! Je veux le croire ; essayez de le croire avec moi !
Dans les zones rurales, nos concitoyens nous demandent d'être innovants face à la pénurie de médecins. Depuis vingt ans, les médecins nous répètent qu'en tant que professionnels libéraux, ils gèrent et vont régler le problème, en oubliant de rappeler qu'ils sont coresponsables de la mise en place du numerus clausus, et totalement responsables de son maintien pendant de nombreuses années. Il faut désormais agir. C'est une question d'aménagement du territoire, mais aussi de justice territoriale. ...
Sur ce sujet, nous devons réfléchir collectivement, même si je suis convaincu que cet amendement n'est pas la solution. Le zonage est problématique, car il s'appuie uniquement sur le nombre de médecins installés. Je viens d'une des dix villes de France les mieux dotées sur le plan médical. Pourtant, quand il a fallu que j'obtienne un rendez-vous en l'absence de mon médecin traitant, et alors que les médecins avaient des créneaux, j'ai dû en appeler six et passer par un ami chirurgien pour l'obtenir, car ils refusaient de prendre d'autres patients que les leurs. Ne faut-il prendre en compte que...
Quel est le sujet ? Il s'agit d'inciter les jeunes médecins à venir s'installer dans ce qu'on appelle les déserts médicaux. Il faut d'abord arrêter d'utiliser ce terme car, quand on est jeune médecin et qu'on entend parler de déserts médicaux, on imagine une installation au milieu de nulle part, une salle d'attente remplie et la solitude ! Au contraire, il faut valoriser nos territoires, en particulier nos territoires ruraux.