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Je reconnais bien là la vigilance et la sagacité de mon collègue Luc Lamirault. Il pointe l'interprétation assez lâche du terme « installation » par certains médecins : multipliant les installations, ils perçoivent plusieurs fois les aides alors qu'ils sont en réalité déjà installés de longue date. La possibilité de percevoir plusieurs fois les aides provoque des réflexes de nomadisme médical : comme des chasseurs de primes, certains professionnels vont les chercher de territoire en territoire. Alors que les aides pouvaient jusqu'alors être perçues tous les c...
Je n'ai pas du tout la même interprétation du texte que M. le rapporteur et M. le ministre. Il est clairement précisé, dans le document fourni par les CPAM, que l'aide à l'installation n'est valable qu'une seule fois et pour cinq ans ; il n'est pas indiqué qu'elle serait reconductible. Je propose, au travers de mes amendements, que les CPAM vérifient si un médecin sollicitant une aide l'a déjà perçue dans un autre département. Peu importe que le délai soit de cinq ou dix ans : ce qui compte c'est que l'aide ne soit versée à un médecin qu'une seule fois au cours de sa carrière. De ce fait, je ne retirerai sûrement pas mes amendements !
Je confirme les propos de Luc Lamirault : normalement, la convention avec les CPAM est claire. Mais c'est comme pour la convention relative à l'intérim médical. Stéphanie Rist s'est beaucoup battue pour que les dispositions que nous avons votées ici en 2016 soient respectées. Elles ne l'étaient pas en effet, et il a fallu légiférer de nouveau. Je peux citer l'exemple d'un médecin de mon département qui, après avoir bénéficié d'une exonération d'impôts, est parti s'installer à 50 kilomètres au nord puis dans un centre de santé. La région dans laquelle je vis s'est engagée à salarier 300 médecins : or treize des vingt-six premiers médecins recrutés viennent du libéral ! Cela démontre qu'une limite est nécessaire. Nous en parlions à l'instant avec notre collègue Pierre Cazen...
Il s'inscrit dans le prolongement des propos de mon collègue Lamirault. Les mesures incitatives de nature financière ne se sont pas révélées à même de remédier durablement à l'inégalité d'accès aux soins. Il a été convenu en commission que les médecins pourront bénéficier de ces aides une fois tous les dix ans. Compte tenu du nomadisme médical et des effets d'aubaine, je propose de porter cette fréquence à vingt ans. Cela permettrait aux médecins d'en bénéficier deux fois au cours de leur carrière, ce qui me semble déjà largement suffisant.
J'espère en effet que nous pourrons adopter l'amendement n° 1061, qui propose que les aides ne puissent être versées que tous les quinze ans. Il me semble que cela constituerait un signal important : les médecins peuvent se satisfaire d'un tel intervalle.
Il propose de supprimer l'alinéa 3. Comme l'a dit mon collègue Lamirault, un médecin ne peut, selon le droit actuel, bénéficier qu'une seule fois au cours de sa carrière des aides liées aux zones de revitalisation rurale – peut-être aurez-vous néanmoins une interprétation différente des textes, monsieur le ministre, monsieur le rapporteur. C'est en tout cas ce qui est prévu, même si la pratique est différente : aujourd'hui, un médecin peut aller de ZRR en ZRR en bénéficiant à cha...
Au risque de me répéter, je suis profondément attaché à la solidarité nationale. J'aurais du mal à expliquer à des habitants de ma circonscription gagnant à peine le Smic que l'on permet très régulièrement aux médecins – qui font par ailleurs un travail remarquable, et pour lesquels j'ai un profond respect – de ne pas payer d'impôt sur le revenu. Nous pouvons collectivement trouver d'autres solutions, plutôt que d'exonérer régulièrement d'impôt des personnes qui ont des revenus importants – qu'elles n'ont certes pas volés. Je regrette que nous ne puissions pas adopter mon amendement, qui est soutenu par d'autr...
Les médecins bénéficient des exonérations fiscales applicables aux acteurs économiques des ZRR. Faut-il leur réserver un sort particulier, pour des raisons que j'ignore ? Ce n'est pas à ce stade l'intention du législateur et, de surcroît, une telle mesure relèverait davantage d'un projet de loi de finances ou de financement de la sécurité sociale que d'une proposition de loi ordinaire comme celle dont nous d...
Cet amendement, qui complète l'article additionnel adopté par la commission, porte sur le nomadisme médical – que nous avons déjà largement abordé – et sur le cumul des exonérations fiscales et des aides à l'installation. Il vise à ajouter à la liste des aides dont les médecins ne pourront bénéficier de nouveau qu'à l'expiration du délai de dix ans les aides à l'installation de fonctionnaires territoriaux mis à disposition de maisons de santé et de cabinets libéraux en zones sous-denses.
Demande de retrait ou avis défavorable. Cet amendement risquerait de limiter la capacité des collectivités locales à accompagner un médecin ou une maison de santé. En commission, nous avons au contraire adopté un autre amendement – également à l'initiative de Paul Christophe – qui facilite, grâce aux aides des collectivités, la mise à disposition d'agents territoriaux dans les maisons médicales pour des praticiens libéraux. Ces deux amendements me semblent donc contradictoires : l'un, ayant reçu un avis favorable, a été adopté en com...
Je ne fais pas du tout la même lecture que vous de cet amendement. Les aides déjà visées par l'article ne sont pas celles de l'ARS mais celles des collectivités territoriales et celles qui sont octroyées dans les ZRR. Quelles sont celles que vous souhaitez ajouter ? Celles de la CPAM et de l'ARS ? Ce serait encore pire ! Dans la convention que la CPAM passe avec les médecins, ces aides ne peuvent être accordées qu'une seule fois. En les ajoutant à la liste des aides renouvelables après dix ans, vous favoriserez le nomadisme car c'est l'État lui-même, par l'intermédiaire de la CPAM, qui financera des déplacements de médecins ! Le rapporteur nous disait tout à l'heure que ces aides peuvent s'appliquer tous les cinq ans : non, c'est interdit. Elles ne peuvent être acc...
J'entends ces propos, mais c'est une multitude de petites solutions qui permettra de résoudre le problème des déserts médicaux. J'appelle votre attention sur un point : le médecin suit parfois un conjoint qui déménage au gré de ses mutations professionnelles. Le modèle traditionnel du médecin généraliste accompagné de son épouse dévouée qui accueille les patients en salle d'attente a beaucoup changé. Permettre à un médecin, homme ou femme, de suivre son conjoint à l'occasion d'une mutation et de bénéficier de nouveau d'une aide s'il s'installe dans une zone défavorisée ne ...
…en phase avec l'évolution de la société, qu'il s'agisse de la mixité, du rapport à la parentalité ou encore du rapport au travail. Plutôt que d'ajouter des règles, mieux vaut accompagner les changements de vie. Les médecins ne restent plus forcément dix ans au même endroit. La vie a beaucoup évolué : les Français, rappelons-le, changent en moyenne de résidence principale tous les sept ans.
Cet amendement d'appel vise à créer une plateforme numérique nationale afin de centraliser et de recenser les différentes aides à l'installation que les collectivités octroient en zones sous-dotées. On le sait, les collectivités sont en concurrence pour attirer les médecins. Certaines initiatives se prennent à l'échelon régional, d'autres à l'échelon départemental ; s'y ajoutent les centaines de mesures prises par les communes et les intercommunalités. Or ces collectivités se livrent aussi, malheureusement, à une concurrence en matière de communication – avec l'argent public. De leur côté, les médecins doivent se renseigner auprès des différentes collectivités pour...
...n diagnostic et un suivi médical de qualité sans qu'il soit nécessaire de se cacher derrière la e-santé – bref, de garantir une offre médicale de qualité aux Français, où qu'ils habitent. L'amendement est simple : les praticiens s'installant dans un désert médical bénéficieraient de trois années fiscales blanches, puis d'exonérations dégressives au fil des années suivantes. On incitera ainsi les médecins, jeunes et moins jeunes, à s'installer là où il nous en manque le plus.
L'accompagnement fiscal des médecins – nous venons d'avoir le débat – est déjà suffisant. Il vise notamment à favoriser l'exercice coordonné, par exemple dans les maisons de santé. Avis défavorable. J'en profite pour revenir sur ma réaction d'incompréhension, tout à l'heure, à votre amendement n° 797 : la version distribuée par le service de la séance ne comportait qu'un seul paragraphe tandis que la version que vous en aviez en c...
Les zonages ne correspondent plus à la réalité des déserts médicaux et des zones sous-dotées. Il faut les revoir d'urgence, de même que les ZRR, car on ne saurait accepter que certains médecins bénéficient d'exonérations fiscales alors que d'autres, qui exercent à 5 kilomètres, en sont privés. C'est urgent car il en résulte une concurrence détestable entre territoires.
...on générale de la situation des territoires, mais sans décalage de quatre ans, car les chiffres sur lesquels nous travaillons actuellement sont ceux de la Drees qui nous parviennent avec quatre ans de retard ! Je connais un exemple meilleur encore que celui de Livarot : un boulevard de Châteaudun marque la limite d'une ZRR, si bien qu'un côté en dépend et l'autre non ! On s'étonne ensuite que les médecins changent de quartier, comme on l'a observé il y a quelques années. Imaginez qu'on change de trottoir pour les mêmes raisons à Paris ! M. Patrier-Leitus l'a dit : il faut revoir les cartes, établir l'index et le renouveler rapidement. Si nous attendons trop, les fossés continueront de se creuser.
... les amendements n° 979, 980, 981 et 1091. Nous ne réglerons pas le problème des déserts médicaux d'un coup de baguette magique. Monsieur le rapporteur, vous venez comme moi du beau département de Seine-et-Marne : nous savons à quel point les déserts médicaux constituent un problème complexe. Il n'y a pas une façon plus honorable qu'une autre d'exercer cette profession. Nous avons aussi besoin de médecins salariés en maison de santé, mais nous sommes tous ici attachés à la dimension libérale de la profession, qui permet au médecin d'être acteur de sa carrière professionnelle. Pour avoir des médecins libéraux dans les déserts médicaux, il y faut de l'attractivité. Nous faisons face à une situation de pénurie. Comme l'a fort justement souligné notre collègue Pierre Cazeneuve tout à l'heure, nous a...
C'est un amendement d'appel visant à éviter de créer des complications. Dans certaines universités, un master 2 est obligatoire pour accéder à des postes d'assistants chefs de clinique. Nous devrions faire attention à ce qui est demandé aux étudiants : certains refusent de considérer ces postes à cause de cette obligation. Après quelques années, l'installation des médecins s'en ressent, en particulier celle des spécialistes en ville. Je referme cette parenthèse et je reviens sur les indicateurs et les ZRR, bien que Philippe Vigier ne soit plus là. En commission, nous avons longuement discuté de l'intérêt de disposer d'un indicateur tenant compte de l'âge des médecins, pour les zonages des ARS. Sur une population donnée de médecins, au bout de quatre ans, le résul...