2722 interventions trouvées.
...en matière d'accès à la santé. Il est de notre responsabilité de réussir à négocier, si difficile que cela soit parfois. Le texte de compromis dont notre assemblée est saisie est le fruit de cette exigence. Je remercie donc l'ensemble des parlementaires qui ont participé à la commission mixte paritaire pour leur écoute et leur attitude constructive. À l'heure où 6 millions de personnes sont sans médecin traitant, il était urgent d'agir. Ne nous méprenons pas sur les ambitions de ce texte. Il ne permettra pas de résoudre le problème de la désertification médicale d'un coup de baguette magique. Seule le pourrait la hausse du nombre de professionnels de santé dans nos campagnes, dans nos banlieues, dans nos territoires ultramarins. Or les médecins, les chirurgiens-dentistes ou les sages-femmes met...
Chaque jour, des dizaines, des centaines de nos concitoyens perdent leur médecin traitant, sans pouvoir le remplacer. Chaque jour, un territoire perd le seul ophtalmo, le seul gynéco, le seul dermato qui lui restait. Concrètement, sur le terrain, ce sont des soins retardés, des urgences engorgées, des pertes de chances avérées. Chaque fois, c'est la promesse républicaine de la santé pour tous qui est foulée aux pieds. Ne pas agir, c'est laisser prospérer dans nos territoires...
...esures – quand je dis « nous », je renvoie non seulement au groupe Socialistes que je représente, mais aussi au groupe transpartisan que j'ai l'honneur et le plaisir d'animer. Nous espérons que ces mesures auront un réel impact pour améliorer l'accès aux soins. Pour mémoire, il s'agit de l'extension du CESP dès la deuxième année pour qu'aucun jeune de condition modeste ne soit empêché de devenir médecin ; de l'obligation d'un préavis de six mois pour tout praticien voulant quitter son cabinet ; de la suppression de la majoration des tarifs pour les patients qui n'ont plus de médecin traitant ; de la limitation du cumul des aides à l'installation afin de lutter contre les chasseurs de primes. Mais – il y a un grand « mais » – la CMP a détricoté un grand nombre de dispositions auxquelles nous ten...
... portant amélioration de l'accès aux soins par la confiance aux professionnels de santé, présentée à l'initiative de Stéphanie Rist et promulguée en mai dernier, la proposition de loi continue de réformer notre système de santé grâce à une approche résolument territoriale. L'élaboration du texte a permis des avancées notables, comme la suppression de la majoration des soins pour les patients sans médecin traitant, la création du statut d'infirmier référent et la capacité qui leur est donnée de réaliser des actes de décès, ou encore l'instauration d'un préavis de six mois pour le médecin quittant un territoire. La commission mixte paritaire du 7 décembre 2023 a montré la volonté transpartisane des deux chambres de soutenir un texte enrichi par la navette parlementaire. Cela témoigne de notre enga...
...mment sur la question de la permanence des soins, la CMP ayant supprimé l'article 4 bis qui instaurait une obligation de participation à la permanence des soins, au-delà de la simple mention de responsabilité collective. Si le texte prévoit que les établissements de santé privés auront bien à assurer la mission de permanence des soins, comment expliquer aux habitants des zones sous-denses que les médecins généralistes ne seront, eux, toujours pas obligés de participer aux gardes ?
Seulement 38 % des médecins généralistes participent à la permanence des soins, contre 73 % en 2012. Si les médecins ne remplissent pas leur mission de service public, les courageux risquent de s'épuiser. Face à cette pénurie manifeste, nous avons besoin de la mobilisation de tous les acteurs de la santé, suivant leurs compétences, pour assurer au mieux à la permanence des soins. Cela implique de soulever la question de l...
Nous partions pourtant d'un texte, certes imparfait et améliorable, mais qui proposait quelques avancées notables, telles que celle faisant du territoire de santé l'échelon privilégié du pilotage des politiques de santé et d'accès aux soins ou la création d'un guichet d'accompagnement à destination des professionnels de santé. Si la CMP – composée, signalons-le, de sept médecins –…
…a conservé certaines dispositions telles que le préavis de six mois en cas de départ d'un médecin généraliste, en l'état du texte, nous manquons de garanties dans un contexte où la démographie médicale ne s'améliorera pas avant dix ans. La CMP a ainsi perdu de vue l'objectif de la proposition de loi, qui était d'apporter une réponse ambitieuse aux territoires abandonnés par le service public de la santé. Sans médecins généralistes et sans service public de la santé, on ouvre la voie à une sa...
Près de 87 % du territoire, qu'il s'agisse des grandes agglomérations ou des campagnes, est un désert médical. Nul besoin d'égrener de nouveau les chiffres, qu'ils concernent le nombre de patients sans médecin traitant, les délais d'attente pour obtenir un rendez-vous chez un spécialiste, la densité médicale, les services d'urgence fonctionnant en mode dégradé, le reste à charge exorbitant pour les personnes ayant la chance d'intégrer un Ehpad ou le taux de mortalité néonatale – la France se situant désormais au vingtième rang européen. Nul besoin non plus de rappeler les milliards d'euros qui manquent...
... vous nous promettez : quelle sera l'articulation entre les projets régionaux de santé, les projets territoriaux de santé des CTS et les projets médicaux et médico-sociaux des établissements, sachant que les périmètres géographiques seront différents et que les objectifs contractuels seront définis avec des tutelles distinctes ? Quant aux mesures qui visaient à réguler le flux d'installation des médecins, elles ont été systématiquement repoussées, alors que cette régulation est déjà une réalité pour la plupart des autres professions de santé. Par ailleurs, le Sénat puis la CMP ont largement réduit la portée des dispositions qui tendaient à renforcer la participation des acteurs à la permanence des soins : il ne demeure qu'une demi-mesure enjoignant aux établissements publics et privés d'y partic...
...arantir le principe constitutionnel d'égal accès aux soins, partout et pour tous. Ce constat est celui d'un échec collectif, fruit de décennies de décisions inadaptées ou insuffisantes. Le groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires considère que, face à la désertification médicale, il n'y a pas de solution miracle. Nous devons déployer un arsenal d'outils pour accroître le nombre de médecins et les répartir plus équitablement sur le territoire, pour augmenter le temps médical disponible, pour garantir à chacun une prise en charge effective et adaptée, pour mettre fin aux inégalités territoriales et financières en matière d'accès aux soins et, enfin, pour faire vivre le principe de solidarité envers les plus fragiles. Des mesures ont été prises en ce sens au cours des dernières année...
... ce n'est ni par négligence ni par occultation de l'enjeu fondamental que représente cette question pour notre communauté nationale. Nous savons tous l'urgence – Mme la ministre au premier chef – de rendre leur dignité non seulement à la jeune Kali'na Moliko et à ses cinq compagnons d'infortune, mais également à tous les autres qui, depuis les réserves du Muséum ou les collections des facultés de médecine, crient justice. Car, au moment où la France s'apprête à débattre des conditions d'une fin de vie digne, il est du devoir de la République de considérer avec respect les rites, cultures et croyances funéraires de tous ses enfants. Nous n'aurons de cesse de le lui rappeler, jusqu'à ce que les dernières traces matérielles de cette humanité bafouée reposent en paix, sur leur terre.
En raison de la pénurie de professionnels de santé, la démographie médicale en France se trouve dans une situation alarmante, qui met en péril notre système de santé et l'accès aux soins. Je vous rappellerai quelques chiffres : 30 % des Français vivent dans un désert médical, 6 millions d'entre eux – dont 600 000 personnes atteintes d'une affection de longue durée (ALD) – n'ont pas de médecin traitant et 87 % du territoire français est un désert médical. De tels chiffres sont inacceptables dans un pays où, aux termes de la Constitution, la nation doit garantir la protection de la santé. Des mesures ont été prises mais le compte n'y est pas, nous le savons. La situation est trop alarmante, nous devons aller plus loin, adopter des mesures complémentaires et activer d'autres leviers. N...
Ce soir, nous avons l'occasion d'aller plus loin avec ce texte, qui vise la formation d'un plus grand nombre de médecins, en cohérence avec les besoins du territoire.
La France connaît une situation alarmante en matière d'accès aux soins. L'amélioration de la démographie des professionnels de santé est un défi majeur. Comme vous l'indiquez, monsieur le rapporteur, l'offre de soins en médecine générale est à présent déficitaire, ce qui témoigne des difficultés d'exercice des généralistes. En 2019, huit médecins sur dix déclaraient avoir des difficultés à répondre aux sollicitations des patients. D'autre part, l'offre est inégalement repartie : 87 % du territoire est un désert médical. Cette proposition de loi devrait faire l'unanimité puisqu'elle représente une première réponse péren...
…après celles de nos collègues Stéphanie Rist et Frédéric Valletoux, cette dernière ayant été adoptée ce matin en CMP. L'accès aux soins est indéniablement un sujet majeur : six millions de personnes sont aujourd'hui sans médecin traitant, dont près de 600 000 souffrent pourtant d'une affection de longue durée ; un tiers de la population vit dans un désert médical ; 1,6 million de personnes renoncent à des soins.
...chaines années. Notre pays subit un effet ciseau particulièrement dévastateur : l'augmentation et le vieillissement de la population génèrent davantage de demande médicale, mais l'offre proposée par les professionnels de santé décroît, notamment du fait de départs à la retraite non remplacés. Cependant, proposer une loi sur l'accès aux soins tous les six mois ne fera pas apparaître par magie des médecins, des dentistes ou des gynécologues.
En matière d'études de médecine, nous savons, hélas, que toute mesure complémentaire à la réforme du numerus clausus de 2019 mettra au moins dix ans à produire un quelconque effet.
Peut-être faut-il s'interroger sur le nombre global de médecins que nous formons dans notre pays ? À propos de l'article 3, qui porte sur l'accélération des études de médecine pour les professionnels paramédicaux, je m'interroge. Peut-être que dix ans pour former un médecin généraliste, c'est à la fois trop long et surtout repoussoir pour beaucoup de nos jeunes ? Monsieur le rapporteur, le groupe Démocrate salue votre volonté de chercher à réduire les diff...