Interventions sur "médecin"

2718 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédérique Meunier :

Le Gouvernement défend en réalité la notion de temporalité. Mais personne ne peut l'évaluer si elle porte sur le moyen terme ; elle n'est alors pas définissable selon la Haute Autorité de santé et selon les sachants médicaux. Reste le court terme. Celui-ci renverrait à une décision finale, prise par le médecin, pour établir ou non la fin de vie. Mais du point de vue du patient, c'est moins le moment de la mort qui importe que celui à partir duquel la vie lui serait insupportable. À partir de là, comment fixer un terme ? C'est le patient qui compte. Dans ces conditions, je m'opposerai à l'amendement du Gouvernement. Nous avons étudié ces questions de manière approfondie en commission et je trouve regret...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

Madame la ministre, vous souhaitez revenir à la rédaction initiale de l'alinéa 7 : « une affection grave et incurable engageant son pronostic vital à court ou moyen terme ». Je suis tout à fait d'accord pour rétablir le critère du pronostic vital engagé. Concernant le court ou moyen terme, nous avons eu l'occasion d'en parler à de nombreuses reprises : la seule notion définie et sur laquelle les médecins s'accordent est le court terme. Le moyen terme n'est pas défini, et tout le monde ici, y compris sur les bancs de la gauche, reconnaît que cela n'a aucun sens. Les médecins le disent aussi, et vous avez vous-même demandé à la Haute Autorité de santé de définir cette notion. Comment pourrions-nous nous prononcer sur un terme qui n'est pas défini et sur lequel la Haute Autorité de santé donnera s...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCyrille Isaac-Sibille, président :

... population, les établissements de santé et les professionnels de santé, la Drees devrait exploiter cette année deux enquêtes ponctuelles réalisées en 2023 : d'une part, les données de l'enquête « Urgences », afin de montrer les évolutions des services d'urgence depuis dix ans ; d'autre part, les données de l'enquête internationale PaRIS (Patient-Reported Indicator Survey), menée auprès de médecins généralistes et de leurs patients, devant permettre de comparer les systèmes de soins, et de mesurer leur capacité à satisfaire la demande des patients et à s'adapter à leurs besoins. Parmi les publications récentes de la Drees, il convient de citer une étude concernant la disponibilité des médecins pour leurs patients en fonction de leur mode d'exercice. Cette étude examine les différences ent...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPaul Midy, président :

Notre commission d'enquête auditionne, dans le cadre d'une table-ronde, des représentants des centres de santé. Je salue les docteurs Julie Chastang, Frédéric Villebrun et Chantal Prat, représentants de l'Union syndicale des médecins de centres de santé, ainsi que le docteur Hélène Colombani, présidente de la Fédération nationale des centres de santé. Quatre organisations ont été convoquées à cette table ronde. Cependant, la Fédération française des maisons et pôles de santé (FFMPS), devenue AVECsanté, et la Fédération nationale des établissements de santé (FNESP) ne sont pas présentes aujourd'hui. L'hôpital public traverse...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Naegelen :

...quelques chiffres. Comment sont calculés les délais d'attente ? En visitant les hôpitaux, on voit qu'il est compliqué d'agréger toutes ces données pour obtenir des éléments précis. Il en va de même pour la question des personnes ayant renoncé aux soins. Notre commission d'enquête sur les difficultés d'accès aux soins à l'hôpital public aborde également, de manière indirecte, l'accès aux soins en médecine de ville, qui constitue souvent la première étape avant l'hôpital. En quoi les statistiques que vous fournissez influencent-elles les politiques conduites par les agences régionales de santé, sur l'évolution des maternités et des services d'urgences ? Votre direction existe depuis 1998. Pourriez-vous, si vous ne les avez pas à disposition, nous adresser les éléments suivants : l'évolution des ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Naegelen :

...ce du système de santé et les liens entre celle-ci et les difficultés d'accès aux soins ? Comment se déroulent les relations entre un centre de santé et l'hôpital, notamment avec les services d'urgence ? Une question a été posée à la direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees), concernant le nombre de patients se rendant aux urgences après avoir consulté un médecin généraliste dans un centre de santé ou à l'hôpital. Il semble complexe de disposer de telles statistiques. Dans le quotidien de vos adhérents, constatez-vous un accès plus rapide et direct de la population aux urgences, sans passer par les centres de santé ? Quelles mesures seraient nécessaires pour répondre de manière adéquate aux demandes de la population et éviter les longues files d'attente ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Naegelen, rapporteur :

...s : quels sont les trois indicateurs les plus importants ? Comment faire pour les mettre davantage en évidence pour piloter le système ? À l'instar du taux de chômage pour l'emploi ou du taux de délinquance pour la sécurité, comment pouvons-nous finalement procéder dans le domaine de la santé ? Par ailleurs, êtes-vous en mesure de fournir le pourcentage d'entrées aux urgences en provenance de la médecine de ville ? En d'autres termes, il s'agit de toutes les personnes arrivant aux urgences sur recommandation d'un médecin de ville. Quel pourcentage de ces entrées aurait pu être pris en charge par la médecine de ville ? Pour ce qui concerne la formation des infirmiers en pratique avancée (IPA), pouvez-vous communiquer l'effectif en formation et l'effectif nécessaire ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Alauzet :

Nous examinons la capacité d'accueil des hôpitaux. En tenant compte de la dégradation observée ces dernières années, qui est également partagée avec la médecine en contexte épidémique, peut-on, sans risque de biais, analyser l'évolution de l'offre de soins à l'hôpital en la dissociant de ce qui se passe en médecine de ville ? Nous avons évoqué la question des urgences, mais il ne s'agit pas uniquement de cela ; de nombreux autres sujets sont concernés. Actuellement, dans de nombreux endroits, les spécialistes ne sont plus présents en ville et le patien...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGéraldine Bannier :

Disposez-vous de statistiques sur l'accès des femmes à des médecins spécialisés, notamment des gynécologues ? Quelles sont les implications de cet accès sur la prévention des cancers de l'utérus et sur le suivi de l'infertilité ? Dans mon département, il est fréquent que les jeunes filles, dont les mères ne sont pas suivies par un gynécologue, rencontrent des difficultés à consulter un spécialiste. Bien que des gynécologues d'urgence soient disponibles dans les ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Falorni, rapporteur général de la commission spéciale :

Avis défavorable. Le texte a retenu, vous le savez, le principe de l'auto-administration, mais si le malade est dans l'incapacité physique d'accomplir ce geste, il pourra solliciter un médecin, un infirmier ou une personne de son choix qui serait volontaire pour le faire.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Naegelen, rapporteur :

Vous avez indiqué que les personnes se rendant aux urgences avaient consulté leur médecin dans les douze derniers mois. Toutefois, la question portait sur la consultation dans l'heure précédant leur arrivée aux urgences. S'agit-il de patients ayant consulté leur médecin de ville, lequel les aurait ensuite dirigés vers les urgences ? S'agit-il de personnes se rendant directement aux urgences sans passer par un médecin de garde ou sans avoir consulté leur médecin dans l'heure ou la jour...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGéraldine Bannier :

... soit possible d'élargir ce modèle pour attirer encore davantage ces jeunes, par exemple en instaurant un volontariat qui les inciterait à travailler dans les centres de santé, voire dans des maisons de santé, pour une période temporaire avant de passer en libéral ? Cette démarche pourrait-elle répondre à la problématique des déserts médicaux ? Dans mon territoire, 10 % des patients n'ont pas de médecin traitant et nous sommes donc très satisfaits de disposer d'un centre de santé à proximité de l'hôpital de Laval.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Claude Raux :

...ragile et le système actuel n'est pas conçu pour eux. Votre démonstration était limpide, madame Chastang, et je vous en remercie. Opposer un peu de bon sens et une réflexion globale à une simple réponse curative et à une logique de marchandisation des soins ne fait pas de mal. J'ai observé des maisons de santé sans projet de santé, où l'on investit des millions d'euros d'argent public et où des médecins libéraux augmentent le montant de la consultation après dix-huit heures, afin de réduire la file de patients dans leur salle d'attente. Lorsque l'on défend un modèle alternatif qui, objectivement, n'enlève rien au modèle libéral, on se heurte à des oppositions. J'ai entendu dire que financer les centres de santé revenait à « financer la baisse du temps médical ». J'ai entendu parler de «...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Naegelen, rapporteur :

Durant toute cette audition, j'ai traversé des phases de doute et de conviction. Au départ, l'idée de développer les centres de santé m'a semblé excellente, mais certains arguments m'ont interrogé – ce qui me conduit à revenir sur certains points pour les clarifier. En réponse à monsieur Villebrun, je précise que je n'ai pas « émis d'hypothèse ». Votre collègue a expliqué que les médecins libéraux pouvaient potentiellement demander aux patients de revenir afin de multiplier les actes ; j'ai simplement fait remarquer que cela pourrait être également le cas dans d'autres contextes. Serait-il possible d'avoir une estimation du coût d'un centre de santé pour une collectivité ? Vous mentionnez la possibilité d'atteindre un taux de 100 % de prise en charge par les maisons et centres ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Naegelen, rapporteur :

L'hôpital de Remiremont compte huit cents salariés. Néanmoins, il dépend de la faculté de médecine, dont les étudiants sont majoritairement affectés au CHU de Nancy et à l'hôpital de référence du département des Vosges (GHT 8). Finalement, Remiremont accueille douze ou treize internes, alors même qu'il devrait en recevoir davantage, compte tenu de son plateau technique d'accouchement, de ses activités chirurgicales et de la permanence des soins assurée pour tout le département.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Peytavie :

...nistration, le débat connaît une nouvelle étape importante. Madame la rapporteure, vous avez évoqué les possibilités qui s'offrent à la personne malade – au pronostic vital engagé, subissant des souffrances réfractaires – qui formule une demande d'aide à mourir. Est-ce la maladie, l'incapacité physique, qui va déterminer son choix de s'auto-administrer la substance létale ou bien de recourir à un médecin ou à un tiers ? Pouvons-nous la laisser décider ? La faculté d'administration n'est pas qu'une question de capacité physique. Certaines personnes sont totalement déterminées à mourir, mais ne se sentent pas capables – la situation n'étant pas anodine – d'accomplir ce geste.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne-Laurence Petel :

Il vise à laisser au patient le choix de s'administrer lui-même la substance létale ou de demander au médecin de le faire. Il s'agit de ne pas conditionner ce choix à la seule capacité physique de la personne, en supprimant, à l'alinéa 6, les mots « lorsqu'elle n'est pas en mesure physiquement d'y procéder ».

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Alauzet :

...ttre à un tiers – un soignant voire un proche – de faire le geste. C'est une question très difficile et délicate, y compris pour moi : je dépose cet amendement sans avoir de conviction absolue, parce que je crois important que nous en discutions. Nous devons conserver à l'esprit le mot célèbre de Louis Pasteur : « guérir parfois, soulager souvent, écouter toujours ». Guérir, c'est la gloire de la médecine ; elle rencontre malheureusement ses limites dans les cas qui nous occupent. « Soulager souvent » renvoie notamment aux soins palliatifs ; mais « souvent » n'est pas toujours, et les soins palliatifs ne fonctionnent pas systématiquement. En revanche, écouter constitue une exigence permanente. Quand la guérison n'est plus possible, quand les soins palliatifs ne sont plus efficaces, le patient doi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurence Maillart-Méhaignerie, rapporteure de la commission spéciale :

Le projet de loi est fondé sur l'autonomie des malades – c'est la philosophie du texte. L'article 5 privilégie l'auto-administration de la substance létale et la procédure établie par le projet de loi a été construite selon ce principe. Ce n'est que lorsque la personne « n'est pas en mesure physiquement d'y procéder » que le recours à un tiers – qu'il soit médecin, infirmier ou une personne volontaire – est possible pour administrer le produit létal. Par souci de cohérence, j'émets un avis défavorable sur ces amendements.