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Je vous remercie monsieur l'ambassadeur. Je pense que cet appel à la gestion de Gaza par la communauté internationale, au premier rang de laquelle se trouveraient les États européens décidés à s'impliquer, serait très positif. Cette gestion internationale répondrait à une situation dans laquelle je ne vois pas quelles sont les options du gouvernement israélien. La destruction de Gaza, où vivent deux millions et demi de personnes dans une situation de grande précarité et de famine, n'est pas une option. On ne voit pas ce qu'apporterait l'extension du conflit au Liban, sinon des ennuis que Tsahal a déjà connus. L'extension à un niveau plus élevé, avec une guerre contre l'Iran, serait calamiteuse. Je comprends très bien, face à cette absence d'options, v...
Je vous remercie tous les trois pour ces éclairages fondamentaux. Quelles sont les options, à très court terme, du gouvernement israélien ?
... comparaisons historiques avec la guette du Kippour ou le 11 septembre 2001, je crois qu'avec son lot de massacres d'enfants, de personnes âgées, de barbaries terroristes, de viols, ce sont aux images qu'on pensait dépassées d'un pogrom auquel nous sommes malheureusement en train d'assister en direct. Au nom du groupe Renaissance, je tiens à exprimer notre solidarité et notre soutien absolus aux Israéliens face au terrorisme. J'ai aussi une pensée pour les familles françaises endeuillées et je rappelle, qu'Israël, en tant que démocratie, a bien sûr, en vertu du droit international et de l'article 51 de la Charte des Nations Unies, le droit et le devoir de défendre ses citoyens. L'analyse du contexte n'empêche pas la clarté morale qui nous impose de nommer les choses. « Mal nommer les choses es...
Je vous remercie, monsieur le président, d'avoir organisé cette table ronde. Au nom de mon groupe, je veux d'abord redire que nos pensées vont aux familles et aux proches des civils israéliens et palestiniens qui ont été tués, aux otages et aux portés disparus, avec une pensée particulière pour nos compatriotes. La France insoumise condamne tous les crimes de guerre. Ils sont passibles, je le rappelle pour mes collègues, de la Cour pénale internationale. Mais les bombes qui tombent sur Gaza ne sont pas plus acceptables que les atrocités du Hamas. Le siège total de Gaza est une violat...
Je crois que vos propos sont très largement, peut-être pas unanimement, partagés par les membres de la commission. Nous sommes tous sensibles à la légitimité du combat palestinien pour un avenir collectif passant par la création de leur État. En même temps, personne ici ne peut renvoyer dos à dos les Israéliens et les Palestiniens. Le recours à l'horreur crée une situation profondément asymétrique et nous ne pouvons pas, je pense m'exprimer au nom de la très grande majorité de cette commission, mettre sur le même plan ces deux combats. L'horreur qu'a subie l'État israélien est absolument inadmissible. Pour le reste, il est vrai que la violence et la guerre sont partout, les États sont décevants, le mo...
...êmement éprouvée. Enfin, je demande à nos trois intervenants quel est l'horizon politique ? Quels sont les voies et moyens d'une solution à deux États ? Vous avez tous les trois dit qu'il n'y avait pas d'alternative. Vous avez une grande confiance dans l'Europe, plus que certains d'entre nous. Que peut faire l'Europe, quel rôle politique peut-elle jouer ? Quelles sont les options du gouvernement israélien actuel ou du futur gouvernement d'union nationale ? Quel est l'avenir des accords d'Abraham, qui ont représenté un changement politique considérable ? Enfin, quel est le rôle de l'Iran ?
...ent, d'avoir si rapidement organisé cet échange avec trois intervenants d'une immense qualité, que je remercie à la fois pour la clarté de leurs propos qui ont éclairé notre commission et pour les quelques raisons d'espérer qu'ils nous ont données. Après l'effroi et la sidération qui nous ont saisis samedi matin, chaque jour nous découvrons l'horreur de la barbarie et ce qu'elle signifie pour les Israéliens, les Palestiniens et l'ensemble de la communauté internationale. Au nom du groupe Démocrate, je tiens à redire avec la plus grande force notre condamnation totale de ces attaques terroristes, qui ont fait un nombre de victimes qui ne cesse d'augmenter. Je voudrais également avoir une pensée pour les désormais dix ressortissants français qui ont été tués ainsi que pour l'ensemble de leurs proch...
...n d'une riposte brutale qui offrirait des images d'une violence inouïe, lui permettant de ramener vers ses thèses la rue arabe. Le Hamas n'a que faire des Palestiniens, il poursuit un objectif que chacun a décrit avant moi. Comment fait-on pour que la France et l'Europe évitent cette surenchère parce qu'elle condamne, au moins à court terme, toute possibilité de négociation. Je n'imagine pas les Israéliens et les Palestiniens revenir à une table de négociation après des semaines, des mois ou des années d'une guerre longue, douloureuse, qui fera beaucoup de victimes et empêchera toute réconciliation. Vous avez dit que l'Autorité palestinienne était la seule interlocutrice mais chacun sait dans quel état elle se trouve. D'une manière générale, on fait toujours la paix avec ses ennemis. Il faut donc...
...er, même face à l'horreur absolue que nous avons vécue. Monsieur Barnavi, j'ai lu votre interview dans Le Monde, dans laquelle vous dites que ce qu'il s'est passé est la conjonction d'une organisation fanatique et d'une politique imbécile d'Israël. Vous apportez des explications, comme Frédéric Encel, comme Dominique Moïsi, comme vos collègues chercheurs quand ils montrent que la politique israélienne contribue à la radicalisation de tant de jeunes. Vous avez dit, monsieur Moïsi, que la France était fidèle à sa politique, mais qu'a-t-elle fait depuis des années ? Quelle initiative a-t-elle prise face à la radicalisation, face à une Autorité palestinienne qui n'existe quasiment plus et au renforcement de la colonisation et du morcellement des territoires de Cisjordanie ? Il y a vingt ans, qu...
Nous avons en effet eu le sentiment que nous n'avions pas les moyens ni la légitimité pour intervenir dans le débat intérieur israélien qui prenait le tour que vous avez dénoncé. La mobilisation de la France avec d'autres forces européennes est un chemin sur lequel nous devons nous engager avec beaucoup de résolution.
... été infligée au peuple palestinien, mais cela n'a rien à voir avec les motivations, l'organisation, les moyens mis en œuvre par le Hamas pour s'inscrire dans un jeu géopolitique assez compliqué, d'une nature très différente, même si les liens dialectiques sont évidents. Nous devons distinguer les intérêts du peuple palestinien du sort du Hamas. Nous avons trop longtemps, surtout le gouvernement israélien, ignoré les aspirations légitimes du peuple palestinien. J'ai la conviction profonde que le moment est venu d'y faire droit. Tout repose sur la distinction entre une organisation terroriste, qui n'est pas représentative, qui est dominatrice et dictatoriale, et un peuple palestinien qui a été méprisé dans ses aspirations les plus légitimes au cours des dernières années.
Trois sentiments nous habitent à l'issue de cette réunion. Le premier est l'indignation et la compassion pour ce qui arrive au peuple israélien. Je crois que tout le monde a ressenti, quelles que soient les différences d'analyse politique, l'extrême souffrance du peuple israélien et sa légitime colère. Nos amis israéliens doivent être assurés de notre profonde sympathie dans cette épreuve. Le deuxième est la volonté de comprendre. Nous avons un devoir d'intelligence, de lucidité, d'explication. J'ai toujours été fasciné par la capacité ...
... gouvernementale composée de partis nationalistes, suprémacistes et religieux ultraorthodoxes est au pouvoir en Israël. C'est un gouvernement d'extrême droite motivé par la volonté de saper les fondements démocratiques du pays et d'intensifier la politique coloniale en Cisjordanie. Cette dérive puise ses racines dans le choix historique de la colonisation. Depuis la guerre des Six Jours, l'armée israélienne a pris possession de la Cisjordanie, y compris de Jérusalem-Est. En 1967, la résolution 242 du Conseil de sécurité de l'ONU avait appelé au « retrait des forces armées israéliennes des territoires occupés » pour l'instauration d'une paix durable, mais elle est restée lettre morte. Pire encore, la colonisation n'a jamais cessé de s'intensifier jusqu'à aujourd'hui, alors qu'un ministre du gouvern...
Les centaines de résolutions du Conseil de sécurité et de l'Assemblée générale de l'Organisation des Nations unies condamnant la colonisation israélienne des territoires palestiniens, les résolutions de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, les enquêtes et rapports publiés par des associations et des organisations non gouvernementales israéliennes comme Breaking the Silence ou B'Tselem, par des ONG palestiniennes comme Al-Haq ou Addameer, et des ONG internationales comme Amnesty International démontrent qu'un système qualifié d'apart...
Je vous appelle à vous prononcer pour un ordre mondial fondé sur le respect du droit international et à permettre ainsi d'ouvrir des perspectives de paix durable pour le peuple palestinien et le peuple israélien.
...t de contribuer à la paix. L'antisémitisme doit être condamné et combattu sous toutes ses formes. Le terrorisme ne peut jamais être légitime ni acceptable pour défendre quelque logique que ce soit. La violation des droits humains doit systématiquement être dénoncée et combattue. Une fois que nous avons posé ces préalables, nous pouvons dire avec clarté et mesure que toute critique de la politique israélienne ne peut pas être frappée, de fait, du sceau de l'antisémitisme.
...niens, condamnée par le Conseil de sécurité de l'ONU, la séparation des Palestiniens de Gaza et de Cisjordanie, l'occupation du Golan avec ses réserves en eau, l'interdiction du droit au retour de la diaspora palestinienne, les raids armés, la capacité à contrôler les entrées et sorties de l'État de Palestine ainsi que les multiples entraves juridiques, politiques et sociales par l'administration israélienne sont autant de faits reconnus internationalement. Ces faits correspondent à une partie de la définition retenue par l'ONU en 1973 ; l'impératif de clarté exige de le dire. Nier ces faits serait irresponsable, tout comme il serait irresponsable d'affirmer qu'ils constituent la réalité de l'ensemble du peuple palestinien : aujourd'hui, les Arabes citoyens d'Israël vivent sans entraves et peuvent...
La réalité, il faut le dire clairement, c'est que les protagonistes de la situation israélo-palestinienne sont issus de radicalités qui rendent les choses beaucoup plus difficiles. Le gouvernement de Benyamin Netanyahou avec l'extrême droite, a plongé le pays dans une situation globale de tension que les Israéliens eux-mêmes dénoncent en descendant dans la rue.
En convoquant le souvenir du régime de ségrégation et de discrimination raciale de l'Afrique du Sud, vous ne blessez pas seulement les citoyens israéliens, vous insultez la mémoire des innombrables victimes de ce régime.
Vous vous enfermez dans ce déni de réalité, même quand les faits vous donnent tort. Ainsi, vous osez affirmer que les 1,9 million d'Arabes israéliens sont opprimés et dominés depuis soixante-quinze ans alors que leurs droits sont garantis par la loi israélienne, alors qu'ils travaillent et qu'ils votent, alors qu'en un mot, ils vivent pleinement comme citoyens de l'État d'Israël.