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Interventions sur "israélien"

144 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Bourlanges, président :

...re Intifada en 1987 et, à partir de 1994, vous vous êtes durablement installé au Proche-Orient, que vous avez sillonné comme correspondant pour l'agence France-Presse (AFP) et plusieurs médias. Votre connaissance intime de la région, ainsi que votre regard, nous seront assurément des plus précieux. Depuis le 7 octobre 2023, au cours duquel le Hamas a procédé à des actions monstrueuses contre des Israéliens innocents, le Proche-Orient se retrouve entraîné dans une spirale de violence et une absence de réelles perspectives d'amélioration. Dès les premiers jours, nous avons porté toute notre attention sur ces événements car nous redoutions un embrasement régional, dans le sillage de la réaction d'Israël. De fait, si des tensions sont indéniablement apparues en Cisjordanie, à la frontière israélo-liba...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Delogu :

...ropos, qui nous font vraiment du bien. Nous sommes partis à Rafah au sein d'une délégation et il nous a été confirmé que l'Égypte était en cours de renégociation de sa dette avec les États-Unis, alors même que des vies sont en jeu. Pouvez-vous nous éclairer sur les considérations de certains, qui soulignent le financement du Hamas à la fois par le Qatar mais aussi le gouvernement d'extrême droite israélien, et notamment M. Netanyahou ? Ensuite, je n'ai pas encore entendu dans votre bouche l'évocation du risque génocidaire, qui a été mentionné par la Cour internationale de justice. Ce risque existe-t-il selon vous ? Aujourd'hui, il nous est difficile de faire entendre un autre son de cloche dans les médias, qui relayent en revanche les propos des responsables politiques français, lesquels ne porten...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Faure :

... sa capacité à envisager la vie humaine de la même façon, qu'il s'agisse de quelqu'un qui vient du monde arabe ou qui vient d'Ukraine. Avant le 7 octobre 2023, le Hamas et M. Netanyahou étaient deux alliés objectifs qui, l'un comme l'autre, ne veulent pas la paix ou ne cherchent pas la paix. Chacun représente l'épouvantail commode de l'autre et justifie la présence de l'un à la tête gouvernement israélien et celle de l'autre comme acteur dominant à Gaza. Depuis le 7 octobre, chacun a poursuivi un but de guerre. Le Hamas veut faire lever le monde arabe et permettre un déblocage de la situation, quand Netanyahou veut officiellement éradiquer le Hamas. Mais en réalité, ni les uns, ni les autres ne parviendront à atteindre leurs buts de guerre. Quelles issues sont aujourd'hui possibles ? Les sociétés...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSabrina Sebaihi :

...et les populations des pays concernés, qui pourrait à terme créer des instabilités, si cette zone du globe ne parvient pas à être apaisée ? Ensuite, la seule manière aujourd'hui pour Israël de mettre fin à l'influence du Hamas ne consiste-t-elle pas à soit avancer vers une solution à deux États, soit établir une solution à un seul État mais avec une égalité de droits pour les Palestiniens et les Israéliens ? Finalement, la paix n'est-elle pas le seul moyen de faire disparaître le Hamas ? Vous avez fait remarquer que M. Netanyahou n'avait pas de vision pour l'après-guerre. Mais ne pensez-vous pas que ce conflit et cette instabilité lui permettent précisément de rester au pouvoir aujourd'hui ? Si la paix régnait, serait-il encore là ? Quelles sont les répercussions à moyen et long termes pour la F...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBertrand Pancher :

...faire en sorte que la bande de Gaza puisse commencer à être gérée dans des conditions minimales d'acceptabilité de la part d'Israël ? Ensuite, il ne sera pas possible de parvenir à une solution sans Israël. Vous avez rappelé les problèmes institutionnels dont souffre le pays. Au-delà de la question de la proportionnelle qui a conduit les partis les plus extrémistes au pouvoir, l'opinion publique israélienne fait partie de l'équation. Or l'opinion publique a toujours les responsables politiques qu'elle mérite. De quelle manière cette opinion évolue-t-elle ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉlisabeth Borne :

Je voudrais tout d'abord remercier les intervenants pour leur éclairage tout à fait passionnant mais aussi réagir sur la façon dont a été évoquée la position française, notamment par M. Abidi. Cette position était équilibrée dès le départ. Il ne m'a pas échappé qu'elle peut être mal comprise, jugée trop pro-palestinienne par certains et trop pro-israélienne par d'autres, mais je ne peux pas laisser dire que la France n'aurait pas immédiatement, dès la riposte d'Israël, rappelé qu'Israël avait le droit de se défendre mais dans le respect du droit humanitaire international. Je rappelle par ailleurs qu'au moment où la Commission européenne a évoqué l'idée de suspendre l'aide à l'UNRWA, nous avons immédiatement indiqué que nous maintiendrions notre a...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Garot :

Quel est le rapport de représentation entre les sociétés civiles gazaouie et israélienne vis-à-vis, d'une part, du Hamas et, d'autre part, du gouvernement israélien ? Ces sociétés civiles se sentent-elles représentées aujourd'hui par ceux qui s'expriment au titre des responsabilités qu'ils occupent ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Bourlanges, président :

...s, sous l'autorité actuelle du premier ministre d'Israël, par rapport à des positions antérieures, dont l'image emblématique était fournie par Yitzhak Rabin ? Comment en est-on arrivés à cette évolution du rapport d'Israël à son entourage ? Nous sommes convaincus que le 7 octobre n'est pas né de rien mais est la conséquence de nombreux facteurs, dont notamment les évolutions intérieures de l'État israélien. Vous avez également été représentant permanent de la France au Conseil de sécurité et chef de la mission permanente de la France auprès des Nations Unies. J'ai toujours présente à l'esprit la formule du général de Gaulle au sujet de cette Organisation : l'organisation des nations unies, ou plutôt l'organisation des nations désunies ou, mieux encore, la désorganisation des nations désunies. Votr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Bourlanges, président :

... sa création, nous avons eu des interventions extrêmement lourdes, en contribuant y compris dans le domaine nucléaire. Lorsque j'ai rencontré le président Peres, le nom de Bourgès-Maunoury avait immédiatement suscité un sentiment de reconnaissance. En effet, la IVe République a construit la force de dissuasion avant que celle-ci ne soit reprochée au général de Gaulle. Elle a notamment fourni aux Israéliens un ensemble d'informations et de moyens qui ont contribué à leur équipement. Nous avons également eu les déclarations du général de Gaulle, ainsi que sa politique, en particulier après la guerre des Six Jours. Il a aussi existé le maintien d'une correspondance régulière entre le président Ben Gourion et le général de Gaulle. En effet, ce dernier a reçu une lettre de Ben Gourion le lendemain de ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLionel Vuibert :

La France a souvent joué un rôle de médiateur et de facilitateur dans les négociations entre Israéliens et Palestiniens et elle a soutenu les efforts internationaux visant à parvenir à une solution négociée et pacifique. Notre pays a maintenu une position constante en faveur de la solution à deux États, considérée comme la voie la plus viable pour résoudre le conflit en reconnaissant les aspirations légitimes des deux parties. Dans une démarche constructive, elle a parfois lancé des initiatives di...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarine Le Pen :

...République, si mal adaptée à l'Orient compliqué où il faut se rendre avec des idées simples. Je crois, au contraire, que la constance est une vertu cardinale en diplomatie. La constance ne consiste pas à commenter au jour le jour la riposte légitime d'Israël pour éradiquer le mouvement terroriste du Hamas mais à continuer, malgré son caractère quasi-irréaliste du fait du traumatisme vécu par les Israéliens, à promouvoir une solution politique pour cette région qui est le berceau de tant de civilisations. L'objectif de cette solution, qui est celle de la France, correspond à deux États dans des frontières reconnues. Le peuple israélien et le peuple palestinien méritent considération et respect. En tant que défenseur farouche de l'égalité en dignité et en droits de tous les peuples et toutes les na...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArnaud Le Gall :

...lit mais pourriez-vous revenir sur la situation au Sud-Liban ? Sept-cents soldats français sont sur place et la situation y est très tendue. Avez-vous des craintes relatives à une extension du conflit dans cette région ? Vous avez rappelé que votre mission de 2003 visait à améliorer les relations avec Israël, ce qui montre qu'on peut être en faveur d'une solution à deux États et ne pas être anti-israélien car la feuille de route avait été donnée par Jacques Chirac et Dominique de Villepin. Je rappelle qu'auparavant, François Mitterrand avait exprimé son soutien à Israël à la Knesset tout en appelant à la création d'un État palestinien. Il a d'ailleurs joué un rôle dans les accords d'Oslo. Dans le contexte actuel, comment percevez-vous les frictions qui semblent exister au ministère des affaires é...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Petit :

J'ai souvent observé, lors de mes déplacements dans cette région, que la haine entretenue en Cisjordanie semblait plus marquée qu'à Gaza, où le problème semblait davantage lié à la misère et à la désorganisation. Vous avez utilisé le terme « apathie », que je trouve assez juste, pour décrire une partie de l'opinion israélienne. Vous avez également évoqué le statu quo, bien que je pense qu'il s'agissait d'un statu quo de grignotage. Je ne suis donc pas sûr que le terme soit tout à fait approprié dans ce contexte. Je résidais dans cette région entre 2010 et 2015, période où l'on a évoqué un printemps arabe palestinien qui semblait un peu passer sous les radars. A-t-il réellement existé ? Des forces ont-e...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain David :

...e près le glissement de la parole présidentielle vers cette demande salutaire de cessez-le-feu. Bien que la voix de la France soit nécessaire, elle risque malheureusement d'être insuffisante pour espérer un apaisement à court terme. À votre avis, l'attaque du 7 octobre renforcera-t-elle l'approche excluante du premier ministre Netanyahou, ou bien ce coup de tonnerre incitera-t-il au contraire les Israéliens à reconsidérer plus sérieusement la piste des deux États comme perspective d'une coexistence pacifique, même lointaine, avec un nouveau gouvernement ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurélien Taché :

...nistre des armées, ne symbolise-t-elle pas un recul de la diplomatie au profit d'une approche davantage militarisée ? Ma conviction personnelle sur l'engagement historique de la France en faveur d'une solution à deux États est qu'elle est incompatible avec la politique de soutien à – comme vous l'avez qualifié – un « nettoyage ethnique au détail » actuellement mené en Palestine. La presse israélienne elle-même décrit cette politique comme n'étant pas destinée à mettre fin au terrorisme ou à libérer des otages mais plutôt à enterrer toute forme de création d'un État palestinien. Que pouvons-nous faire pour contrer ces actions ? Ne serait-il pas temps, par exemple, pour la France de reconnaître l'État de Palestine, comme l'Assemblée nationale et le Sénat l'ont suggéré en 2014 et 2016 ? Enfin...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

...endant des décennies, nous avons été plusieurs à alerter sur la nécessité de faire évoluer la situation pendant cette période dite de « ni guerre, ni paix ». Des dirigeants politiques français ont qualifié Gaza de « prison à ciel ouvert ». Comment peut-on considérer que des personnes pourraient vivre éternellement dans de telles conditions ? Tout le monde, peut-être par naïveté internationale ou israélienne, croyait que cette situation pouvait perdurer. Cependant, je ne peux pas imaginer qu'il y ait eu une telle naïveté. Jusqu'à l'année dernière, des efforts ont été déployés pour dénoncer la politique israélienne, qui s'apparentait pour l'ONU à de l'apartheid. Tous ces éléments, sans réaction internationale forte, ne pouvaient que conduire à des drames selon moi. Il est essentiel de ne pas sous-es...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Dupont-Aignan :

...a sécurité d'Israël ne revient pas à lui être hostile. C'est peut-être même lui rendre service. La folie actuelle qui s'est emparée de la région démontre que le refus de cette solution a conduit à une situation encore plus délicate. Où se trouvent les dirigeants du Hamas ? Sont-ils à Gaza ou ailleurs ? Qui les a financés et de quelle manière ? Quelle est la part de responsabilité du gouvernement israélien dans cette affaire, ou d'autres États ? Jusqu'où peut aller l'indifférence des régimes arabes, qui avaient accepté les accords d'Abraham, face à la souffrance des Palestiniens ? L'Égypte est fragile sur le plan économique et il existe une possibilité d'une révolution de palais en Arabie saoudite. Quel est votre avis à ce sujet ? Jusqu'où les Israéliens peuvent-ils aller dans la colonisation de ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLiliana Tanguy :

...t quand même d'arriver à un consensus pour une trêve humanitaire et une aide internationale, afin de faire face aux besoins des populations civiles. Face à l'ampleur de cette catastrophe, la France a dit ouvertement à Israël d'épargner les civils et d'arrêter la poursuite des frappes indiscriminées sur Gaza car les populations civiles n'ont pas à payer le prix des crimes du Hamas et de la riposte israélienne. Malgré votre vision pessimiste, pensez-vous que la position française d'obtenir une trêve humanitaire pouvant mener à un cessez-le-feu peut constituer une relance du processus de paix, restaurer un horizon politique à deux États – qui est la seule solution viable permettant à chaque partie de vivre en paix et en sécurité – et éviter le risque d'embrasement de la région ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAdrien Quatennens :

Les massacres du 7 octobre commis par le Hamas sur des civils israéliens ont provoqué notre émotion et notre écœurement. Après avoir apporté son soutien inconditionnel à l'État d'Israël, malgré les risques évidents de crimes de guerre, puis plusieurs semaines de silence, malgré la multiplication des victimes civiles et des bombardements aveugles du blocus et du siège de Gaza, le président de la République a enfin, ce jeudi 9 novembre, officiellement appelé à l'instau...