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...e l'expérience d'Emmaüs – la sienne – montrait que même des personnes au parcours social très chaotique pouvaient s'en sortir par le travail à condition que l'environnement s'y prête. Le principe d'Emmaüs était précisément d'accorder une aide en contrepartie d'un travail, qu'il soit petit, moyen ou grand. Pour notre part, nous considérons le travail comme un socle de revenus, une perspective de réinsertion et le fondement philosophique de l'organisation de notre société. S'il est très difficile de trouver un emploi quand on est à Pôle emploi, il est encore plus difficile d'en trouver un quand on n'y est pas ! Évidemment, l'inscription sur une liste ne garantit rien, mais elle stimule la démarche de réinsertion de la personne concernée, l'emploi étant la condition d'une meilleure intégration dans l...
L'idée est bien d'orienter les demandeurs d'emploi et de les accompagner le mieux possible afin de faciliter leur insertion professionnelle ou de lever les difficultés sociales qu'ils rencontrent. Comme nous l'avons précisé tout à l'heure en adoptant un amendement de M. Delaporte, nous parlons d'engagements réciproques. Aussi ces engagements obligent-ils celui qui aura pour mission d'accompagner – vous avez même voulu prévoir un certain nombre de peines encourues en cas de non-respect de ces obligations. On a parfois...
...Je m'associe aux revendications des organisations syndicales – la CGT, la CFDT et FO –, du conseil d'administration de Pôle emploi et des régions, qui se sont tous prononcés contre cet article 1er. L'inscription automatique des bénéficiaires du RSA contrevient aux principes de notre système de protection sociale et de la solidarité nationale. Elle va à l'encontre de l'efficacité des politiques d'insertion, qui dépend de l'adhésion volontaire des individus. En instaurant un véritable chantage à l'emploi, vous allez faire exploser le non-recours et la précarité. De plus, cette inscription automatique va engendrer un afflux supplémentaire d'usagers dans des agences qui manquent déjà de moyens humains et financiers. Sans moyens supplémentaires et sans véritable accompagnement, nous ne disposons d'aucu...
Pendant dix ans, j'ai présidé une association d'insertion. Avec les bénévoles et les travailleurs sociaux, nous avons accompagné un certain nombre de personnes vers le retour à l'emploi. Nous avons connu des échecs et des succès, mais une chose est sûre : jamais les personnes très éloignées de l'emploi ne retrouvent un travail sans accompagnement. Cela rejoint la philosophie d'Emmaüs, qu'a évoquée M. Juvin, et de l'abbé Pierre : « tu participes, on va t...
Je me réjouis de vous entendre reconnaître le travail réalisé par l'ensemble des associations qui œuvrent en faveur de l'insertion, mais vous feriez bien aussi de les écouter. Puisque nous menons des auditions depuis trois semaines, je peux vous dire qu'elles s'inquiètent beaucoup du projet de loi dont nous débattons aujourd'hui. Vous vous félicitez des moyens annoncés par le ministre il y a seulement une demi-heure. Vous nous dites que 1 milliard d'euros supplémentaires seront affectés à France Travail à l'horizon 2027. Tr...
Apparemment, pour se faire entendre, il faut utiliser des arguments d'autorité. Pour ma part, je n'ai pas présidé pendant dix ans une association d'insertion, mais j'ai été éducateur de rue. J'ai donc accompagné de nombreuses personnes dans toutes les structures dont nous parlons. À aucun moment Pôle emploi ou les services du département n'ont préconisé l'inscription de ces personnes sur une seule et même liste. Ils expliquent au contraire qu'il est difficile d'accompagner les personnes lorsqu'elles ne sont pas correctement identifiées – ce qui advien...
...us ils attendent, plus ils auront du mal à retrouver le chemin de l'emploi. Je ne critique pas les agents chargés d'assurer cet accompagnement, je dresse simplement un constat sur lequel nous pouvons tous nous retrouver. Nous n'avons pas tout essayé. Les dispositions proposées dans ce texte n'ont pas été sorties du chapeau. Des expérimentations ont été menées dans le cadre du service public de l'insertion et de l'emploi ; elles ont fait l'objet d'une évaluation que je vous invite à lire. Je vous renvoie aussi au rapport de préfiguration rédigé à l'issue d'une concertation de plusieurs mois avec tous les acteurs du secteur.
...code de l'action sociale et des familles dispose déjà que le bénéficiaire du RSA est tenu de rechercher un emploi. Nous n'inventons rien, nous n'ajoutons rien ! Le fait d'avoir une seule liste permettra évidemment une meilleure identification des demandeurs d'emploi. L'objectif est aussi de travailler en réseau : nous pourrons mettre autour de la table tous les acteurs potentiels des champs de l'insertion, de l'accompagnement vers l'emploi et de la formation. S'agissant enfin du budget, un rapport de préfiguration a effectivement évalué les besoins entre 2,3 et 2,7 milliards d'euros à l'horizon 2027. Vous pourrez relire les propos tenus par le ministre au Sénat à ce sujet. Je reprendrai pour ma part les chiffres qu'il a cités tout à l'heure : si l'on ajoute 300 millions en 2024, 500 millions en 2...
...ement vise à maintenir un accompagnement socioprofessionnel des demandeurs d'emploi. Ceux qui éprouvent des difficultés doivent pouvoir bénéficier d'un accompagnement social en parallèle de la recherche d'un travail, afin de ne pas retarder le retour à l'emploi. Ainsi, une formation visant à aider à la rédaction de curriculum vitae peut être suivie en même temps qu'un parcours à vocation d'insertion sociale.
L'amendement vise à ce que la vocation de l'accompagnement du demandeur d'emploi ne soit pas simplement l'insertion sociale, mais psychosociale. En effet, la précarité, l'absence de travail et l'isolement sont des facteurs qui peuvent entamer la santé psychique des personnes. Être en bonne santé psychique aide à retrouver un travail ; à l'inverse, les maladies psychiques, qui sont les moins bien soignées et les moins bien prises en charge par notre système de sécurité sociale, constituent un obstacle sur le ch...
La rénovation du service public de l'emploi par la création du nouveau réseau France Travail, ou réseau des acteurs de l'insertion et de l'emploi, a précisément pour but d'élargir la collégialité que vous appelez de vos vœux, grâce à des synergies et à des échanges entre tous les acteurs. Votre amendement étant satisfait, j'en demande le retrait ; à défaut, l'avis sera défavorable.
...ue présentait les dispositifs de la réforme devant permettre de faire de la voie professionnelle une voie d'excellence, après un large processus de concertation engagé depuis l'automne. Refonte de la carte de formation, lutte contre le décrochage des élèves et renforcement des liens entre les lycées et les entreprises devront ainsi assurer un enseignement plus adapté aux besoins des élèves et une insertion professionnelle facilitée pour ces jeunes. Je souhaiterais, pour ma part, vous interroger sur deux points. Tout d'abord, la volonté du Gouvernement de moderniser l'offre de formation afin de la rendre plus cohérente avec les besoins et les débouchés suppose, à terme, la fermeture des formations ne menant pas suffisamment à l'emploi. Dès lors, comment, et par qui, sera évaluée puis actée la supp...
...nu de cette réforme attendue des lycées professionnels s'est affiné. Nombreux sont ceux qui saluent l'importance de l'effort financier annoncé, donnant ainsi corps à cette ambition affichée de faire de la voie professionnelle une voie d'excellence. Nous savons désormais qu'un milliard d'euros sera investi chaque année dans les lycées professionnels pour un meilleur accompagnement et une meilleure insertion les lycéens. Ce milliard d'euros permettra de financer les gratifications de stage des lycéens – jusqu'à 2 100 euros de gratification par élève sur trois ans –, les 80 nouvelles formations d'avenir annoncées pour la rentrée 2023 ou encore le pacte pour les professeurs des lycées professionnels. Cette enveloppe aidera à la création des 2 100 bureaux des entreprises, à l'ouverture de 20 000 place...
...ut, il semblerait que ces cours doivent être assurés dans le cadre du pacte par des professeurs rémunérés en heures supplémentaires ; là encore, si c'est urgent et nécessaire, ce devrait être prévu dans les obligations réglementaires de service des professeurs. Deuxièmement, le bureau des entreprises, le mentorat et le bac + 1 : tout cale semble très bien. Nous estimons cependant qu'en matière d'insertion professionnelle, les lycées professionnels doivent passer d'une obligation de moyens à une véritable obligation de résultat, car l'insertion est, selon nous, leur mission première. Troisièmement, le renforcement durant quatre semaines pour les futurs étudiants en BTS et les cours optionnels. L'insertion professionnelle ou la poursuite d'études supérieures pour les bacheliers professionnels ne so...
...des douze mesures annoncées pour donner un nouveau souffle au bac professionnel, je vous poserai deux questions. D'abord, la réforme annoncée touche le lycée professionnel, mais elle ne comprend pas les autres filières de la voie professionnelle. Par exemple, qu'envisagez-vous pour élever le niveau de compétences des 160 000 élèves qui obtiennent un CAP chaque année, notamment pour faciliter leur insertion dans l'entreprise ? Ensuite, aucune mesure visant à augmenter l'attractivité des filières professionnelles n'a vraiment produit d'effet jusqu'à présent. Ne pensez-vous pas que faire de la filière professionnelle une voie complète, allant jusqu'au master professionnel, serait la solution pour la rendre vraiment attractive et ne plus entendre qu'elle est une voie de garage, voire de relégation ?
... compter toutes les difficultés que rencontrent ces élèves, encore mineurs, à trouver des stages dont les missions sont souvent bien éloignées de leur formation. Cette réforme plonge également la communauté éducative dans l'incertitude. Ainsi, les lycées Jean Moulin au Blanc-Mesnil et Arthur Rimbaud à La Courneuve se sont mobilisés pour protester contre la fermeture des filières dites « à faible insertion », obligeant le corps enseignant à se reconvertir. Le lycée professionnel est pourtant un lieu essentiel pour former à des métiers capables de répondre aux nouveaux enjeux liés à la transition environnementale et énergétique et à la réindustrialisation, ou encore à tous les métiers du service à la personne. Madame la ministre, que comptez-vous mettre en œuvre pour garantir aux lycéens un avenir ...
Le renforcement du mentorat est un levier essentiel pour atteindre l'objectif d'une meilleure insertion professionnelle, celle-ci étant, non pas un gros mot ni une marchandisation, mais une source d'épanouissement surtout lorsque l'on sait qu'un an après la sortie de ses études, un jeune sur deux est sans emploi. Des conseils, de la confiance, des réseaux : j'ai pu mesurer tout le bénéfice que des lycéens pouvaient tirer d'une marraine ou d'un parrain professionnel à travers le dispositif « Tandem...
...on et de rédaction. Il est pourtant essentiel qu'ils continuent de suivre une formation intellectuelle digne de ce nom, qu'ils accèdent à l'emploi directement après leur diplôme ou qu'ils poursuivent leurs études. Ils ont besoin de se former pour avoir un métier. De nombreuses entreprises n'ont ni le temps ni la patience de former réellement nos jeunes. Par ailleurs, pour ceux qui envisagent une insertion dans l'emploi dès l'obtention du diplôme, la durée des stages sera augmentée de 50 %. Qu'allez-vous faire pour que les lycéens ne soient pas de la chair à patron ou de la main-d'œuvre à bas prix ?
Cette réforme des lycées professionnels vise à s'adapter davantage aux situations particulières des élèves et a pour ambition de mieux lutter contre le décrochage scolaire et de mieux préparer l'insertion professionnelle des jeunes. Ainsi trois initiatives sont-elles présentées dans votre réforme à la mesure 5 : « Ambition emploi », « Parcours de conciliation » et « Tous droits ouverts ». Ces dispositifs ont pour but de prévenir le risque de décrochage pendant et après le lycée. Ils apparaissent comme des opportunités pour découvrir d'autres voies de professionnalisation et donner aux jeunes un é...
...rmation en créant 150 nouvelles filières porteuses d'emploi, c'est non seulement leur porter de la considération, mais surtout faire du lycée professionnel un parcours de réussite. Le lycée professionnel n'a pas vocation à former à des métiers sans débouché ou qui seront très prochainement balayés par l'intelligence artificielle. S'il est bienvenu et légitime de placer en priorité l'intérêt et l'insertion professionnelle des lycéens, ce changement suscite à juste titre une grande inquiétude chez les enseignants des formations supprimées, à laquelle il s'agira de répondre avec beaucoup de considération et en proposant des solutions acceptables.