427 interventions trouvées.
...-vous de la réforme du collège ? J'étais il y a encore quelques mois enseignant en série générale et technologique, où j'ai rencontré des jeunes qui, arrivés en fin de parcours à 18 ans, ne savaient toujours pas ce qu'ils faisaient en terminale. Nous avons d'immenses progrès à faire en matière d'orientation, angle mort de nos politiques actuelles. Enfin, que comptez-vous faire afin de garantir l'insertion professionnelle des lycéens ? En ce qui concerne l'accroissement du temps de stage, quelles sont les raisons de votre revirement ?
En 2018, l'ancien ministre de l'Éducation nationale fixait un cap ambitieux à la réforme de la voie professionnelle, tant pour les lycées que pour les élèves, qu'il souhaitait engager dans un « parcours d'excellence ». Dans les faits, cette réforme n'a eu d'influence ni sur leur réussite, ni sur la poursuite d'études, ni sur leur insertion professionnelle. Nouveau quinquennat appelant nouvelle réforme, la majorité elle-même avoue l'inefficacité de la précédente – mais votre projet fait pour le moment l'unanimité contre lui. Nous voyons d'un mauvais œil le placement du lycée professionnel sous la double tutelle du ministre de l'Éducation nationale et de celui du Travail. Les lycéens des voies professionnelles étant avant tout des é...
...it suffisamment ambitieuse, car l'amélioration de la formation professionnelle et son adaptation à l'évolution des métiers sont essentielles pour préparer la France de demain. Nous devons revaloriser la formation professionnelle aux yeux des jeunes, de leurs familles et des employeurs afin qu'elle ne soit plus jamais considérée comme une voie par défaut, mais au contraire comme l'assurance d'une insertion professionnelle réussie. En effet, le manque de nombreux savoir-faire essentiels à nos entreprises et à nos industries est devenu criant, alors que notre pays cherche à retrouver sa souveraineté industrielle et que de nombreux secteurs ne parviennent pas à recruter. Pour répondre aux besoins des métiers en tension et à la réalité de chaque territoire, cette réforme prévoit notamment une évolutio...
...cation – car oui, il s'agit avant tout d'éducation, et non de marché du travail. Nous refusons la logique adéquationniste qui sous-tend ce projet de réforme. Les lycéens de la voie professionnelle sont souvent des élèves des classes populaires ; ce sont ceux qui ont le plus besoin de l'action publique, et pourtant votre réforme risque de restreindre encore un peu plus leur champ des possibles. L'insertion doit être améliorée, notamment dans le cadre de l'apprentissage, qui se caractérise par des abandons massifs que l'on oublie trop souvent. Le Gouvernement a opéré un premier recul en renonçant à l'augmentation de 50 % du temps de stage, preuve que nos arguments quant à la dangerosité d'une telle mesure ont fini par convaincre. Nous sommes disponibles pour réexaminer ce dossier avec vous et réflé...
Dans le cadre de la réforme du lycée professionnel, la question de l'orientation est fondamentale : un trop grand nombre de jeunes intègrent des filières qui ne correspondent pas à leurs aspirations personnelles, d'où les niveaux très préoccupants des taux de décrochage et d'insertion. Ces enfants perdent confiance et se mettent à douter de leur accomplissement personnel à long terme. Il faut donc améliorer l'orientation, voire la réorientation en cours d'année scolaire, et favoriser tous les dispositifs, à l'instar du mentorat, visant à se rapprocher des acteurs économiques du territoire. Comme vous le savez, j'ai lancé, il y a cinq ans, l'opération « Tandem Pro ». À ce jour...
...rme juridique que prendra France Travail ? Les enjeux sont multiples. Ainsi, quid des jeunes les plus éloignés du travail qui doivent être remobilisés et affrontent des problématiques dites périphériques ? Aucun financement n'est aujourd'hui fléché vers des solutions et les missions locales ont trop peu de leviers. Autre sujet : il faudrait évaluer les effets des financements publics de l'insertion, entre éparpillement des fonds et financement de majors de l'insertion. Cette réforme interroge d'autant plus que la préfiguration suit le calendrier de la remasterisation de l'assurance chômage par laquelle l'État la dénature et accroît sa mainmise sur la gouvernance. Elle comprend un volet systèmes d'information, ce qui pourrait s'entendre, qui pourrait faire rêver les tenants d'une logique adé...
...l'alternance. C'est évidemment une excellente nouvelle. S'agissant des emplois aidés, le dispositif a été modifié en 2018, ce dont je me félicite. Souvenez-vous qu'en 2017 nous comptions près d'un demi-million d'emplois aidés qui n'étaient pas financés et n'offraient aucune perspective réelle de pérennisation ou d'évolution au sein de l'entreprise. Recentrés en 2018 autour de l'objectif premier d'insertion professionnelle, ils sont revus à la hausse pour 2023, notamment au sein de la sphère publique où 80 000 contrats aidés pourront être conclus, au bénéfice, entre autres, des collectivités territoriales. Je m'en félicite. Le PLF 2023 permettra de lancer des actions préfigurant ce que sera France Travail ainsi que des expérimentations en faveur de l'insertion des allocataires du RSA. Le programme...
...e et pour que les relations avec nos concitoyens soient confortées. Je souhaite que toutes les administrations centrales soient animées de cette même exigence de célérité et de sincérité. J'ai la conviction que la politique d'IAE est un des outils les plus pertinents pour remettre des hommes et des femmes en situation durable de travail. Il y a une dynamique dans ce secteur ; certains parcours d'insertion progressent. Je salue la diligence et la réactivité de toutes les structures d'IAE, qui ont été au rendez-vous ces dernières années. Leur action est indispensable si nous voulons collectivement atteindre l'objectif de 7 % de demandeurs d'emploi de longue durée car tel est l'objectif – il sera plus difficile de parvenir à 5 %. Pour ce faire, l'intelligence, mais aussi l'innovation, des moyens, des...
...ons de l'Institut national de la statistique et des études économiques, à 7,4 % en fin d'année, chiffre stable par rapport à 2021 malgré le net ralentissement de l'activité lié aux raisons que nous connaissons tous. Cela nous satisfait, mais nous engage surtout à prolonger les efforts déployés depuis 2017 pour parvenir au plein emploi, car nous restons convaincus que le travail reste un levier d'insertion déterminant dans notre société. Nous nous réjouissons que les crédits de cette mission soient cette année en progression de 4,5 milliards d'euros, soit 28,47 % d'augmentation en AE, et de 6,2 milliards d'euros en CP, soit une hausse de 42,57 %. Cette tendance haussière est indispensable pour mener à bien les réformes qui visent à réduire les inégalités d'accès à l'emploi et à développer les compé...
...hômeurs dans notre pays, vous diminuez de 500 millions d'euros l'action bénéficiant aux demandeurs d'emploi, poursuivant ainsi votre politique d'austérité pour les plus précaires. Soit cette baisse est inexplicable, soit elle est la conséquence directe de vos réformes qui, je le rappelle, devaient viser au plein emploi. Or les demandeurs d'emploi ont besoin d'un accompagnement en faveur de leur réinsertion. Alors qu'en 2017 chaque conseiller avait en portefeuille 46 demandeurs d'emploi en accompagnement global et 336 en accompagnement suivi, ces chiffres sont aujourd'hui de 53,6 et de 406. Telle est la réalité de Pôle emploi ! S'agissant de France Travail, notamment de l'inspection du travail, notre rapporteur Pierre Dharréville nous alerte sur la qualité de l'emploi et le nombre d'ETP. Un établi...
L'amendement vise à affecter 150 millions d'euros au programme 12 Accès et retour à l'emploi pour maintenir le nombre et la durée des personnes en parcours emploi compétences (PEC). Il s'agit de favoriser l'insertion de celles et ceux qui sont les plus éloignés de l'emploi.
Selon les évaluations, les contrats aidés d'ancienne génération ne permettaient pas une insertion durable dans l'emploi mais dégradaient les perspectives d'insertion professionnelle des jeunes qui en bénéficiaient. À partir de 2017, une logique qualitative a été adoptée, pour donner aux PEC un contenu de formation et d'accompagnement plus dense, tout en diminuant leur nombre et leur volume.
La promesse du plein emploi ne sera tenue qu'à la condition qu'elle profite au plus grand nombre, en particulier aux plus fragiles de nos concitoyens. Dans ce contexte, il faut maintenir la dynamique du pacte d'ambition pour l'insertion par l'activité économique (IAE) : à la fin de juin 2022, 150 000 personnes se trouvaient dans une structure d'IAE telle que les entreprises sociales inclusives – entreprises d'insertion, entreprises temporaires d'insertion, entreprises d'insertion par le travail indépendant. Celles-ci connaissent une croissance de 5 % par mois depuis 2022. En 2023, il faut modifier les crédits si l'on veut suivr...
Le budget pour 2023 semble donner un coup d'arrêt à la progression du nombre de personnes employées par les structures d'insertion par l'activité économique – entre 2020 et 2021, le nombre d'entrées dans un parcours d'IAE avait progressé de 41 000. Les crédits affectés à l'IAE n'augmentent que de 3,6 % par rapport à 2022, soit moins que l'inflation. Augmenter le montant de ces crédits relève du bon sens. Alors qu'il n'est pas certain que la situation du marché du travail s'améliorer de façon durable, les demandeurs d'emploi...
L'amendement tend à revaloriser l'aide au poste dans les associations intermédiaires (AI), de 1 486 euros à 4 000 euros, pour un montant total de 54 millions d'euros. Bien que les AI représentent près de 45 % des effectifs de l'insertion par l'activité économique, elles ne captent que 3 % des aides. Elles doivent être davantage accompagnées car elles affichent un des meilleurs taux de sortie dynamique des structures de l'IAE.
L'amendement a pour objet d'abonder de 50 millions d'euros le programme Accès et retour à l'emploi en faveur de la formation des personnes en parcours d'IAE et des bénéficiaires des dispositifs d'État. Les crédits budgétés au titre de l'année 2023 se fondent sur la base de 4 000 structures d'insertion par l'activité économique alors qu'elles sont plus de 6 000. Cela revient à amputer le budget formation d'un tiers par rapport aux besoins. En séance, j'interrogerai le ministre sur un projet d'expérimentation d'aide à la formation en poste, qui pourrait s'ajouter aux dispositifs d'insertion professionnelle
...Le dévoiement ne semble pas aussi massif : les collectivités cherchent surtout à créer des outils dans leur territoire pour accompagner des personnes vers l'emploi. Il faudrait approfondir la question des structures publiques porteuses des ACI, qui bénéficient d'une exonération de certaines cotisations patronales de sécurité sociale pour les embauches réalisées en contrat à durée déterminée dit d'insertion. Aussi, je vous propose de retirer l'amendement, pour interroger le Gouvernement en séance sur le sujet. À défaut, avis défavorable.
... conditions de travail a mené des travaux visant à permettre aux managers d'identifier et de prévenir les risques liés à la mise en place du télétravail, et enfin, l'État renforce le rôle des services de prévention et de santé au travail, notamment en ce qui concerne les risques psychosociaux et la promotion de la santé mentale, en s'appuyant en particulier sur les cellules de prévention de la désinsertion professionnelle, créées par la loi du 2 août 2021. Nous ne restons pas inactifs.
Il ne s'agit nullement de remettre en cause les lycées professionnels mais de les conforter. Pour y parvenir, il faut être lucide sur ce que sont les perspectives d'insertion des élèves qui en sortent. À un même niveau de diplôme, selon qu'il est préparé en apprentissage ou en lycée professionnel, le taux d'insertion à un an varie de 30 points. Il est autour de 40 % pour ceux qui ont un diplôme délivré par un lycée professionnel. On peut facilement imaginer le niveau de déception et de frustration de ces jeunes qui ont travaillé pour obtenir leur diplôme. Si on ne reg...
Nous demandons un rapport sur l'évolution des taux de prise en charge des PEC. Une circulaire de février dernier a fortement réduit leur ambition et celle des contrats d'insertion. Seuls 67 632 PEC sont financés en 2021, alors que l'objectif initial était de 80 000. Dans le même temps, les taux de prise en charge diminuent et les durées ont soudainement évolué. Ce sont autant de facteurs qui risquent de réduire le recours à cette forme de contrats aidés. La situation est critique dans les outre-mer, notamment à La Réunion. Un arrêté préfectoral a marqué le retour au taux ...