Interventions sur "exploitation"

74 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie Pochon :

L'éloignement de certaines exploitations bovines et ovines des structures d'abattage fragilise un modèle économique fondé sur les circuits alimentaires de proximité. Pour atteindre un site où l'espèce concernée peut être prise en charge, il faut parfois plus d'une heure et demie ; dans le Nord et l'Est, où cet éloignement est le plus grand, la distance moyenne entre l'élevage et l'abattoir est de 130 kilomètres. Depuis l'extinction, en...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVincent Descoeur :

...inéa 23 traite de « la souveraineté de l'élevage » : c'est une excellente chose, monsieur le ministre, d'introduire ce point dans le texte. Ce sous-amendement vise à y ajouter la mention de l'élevage en montagne. Comme l'a fait mon collègue Fabrice Brun, et comme ne manquera pas de le faire également mon collègue Jean-Yves Bony, je défends l'idée de graver dans le marbre la prise en compte de ces exploitations, dont le handicap naturel doit être compensé. Ce texte d'orientation ayant l'ambition d'être stratégique, il est indispensable qu'y figure expressément le cas particulier de la montagne, dont les spécificités ont déjà été reconnues par deux lois successives et qui, partant, ne peut être absente de ce projet de loi. Pour avoir été président de l'Association nationale des élus de la montagne (Anem...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurent Alexandre :

Je suis élu d'un département, l'Aveyron, dont l'économie et le territoire sont structurés par l'agriculture et l'élevage. Dans les exploitations, à dominante familiale, il est bien rare de gagner plus d'un Smic de revenu mensuel. Ces dernières semaines, le monde agricole a crié sa juste colère. Depuis deux ans, dans notre pays, pas moins de 20 000 exploitations ont disparu. Depuis deux ans, vous nous annoncez une grande loi d'orientation agricole pour changer la donne. Et que nous proposez-vous à la place ? Une loi en faveur de l'agrobu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSylvain Carrière :

...ives possibles. La loi n'est pas un outil de communication. Nous parlons ici de la santé des populations, du bien vivre des paysans et de la préservation de la biodiversité. Or, dans l'état actuel des accords de libre-échange, rien de tout cela n'est garanti. Par l'accord avec la Thaïlande, vous légitimez la surpêche qui dévaste nos océans. Par l'accord avec le Mercosur, vous légitimez les méga-exploitations de bovins, pleines d'OGM – les organismes génétiquement modifiés – et arrosées de pesticides tous plus cancérigènes les uns que les autres, ainsi que les méga-exploitations de poulets qui polluent les cours d'eau et font fi du bien-être animal et paysan. Ce nivellement par le bas n'a qu'une seule issue : la mise en place de la même situation en France. Et ça n'a pas manqué : dans la Drôme, une ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie Pochon :

...es mots « en améliorant la capacité exportatrice » par les mots « en maîtrisant les dépendances aux exportations ». La question posée est celle de la direction que nous donnons à notre modèle agricole. Soit nous bâtissons un modèle uniquement autour de l'impératif de compétitivité sur les marchés mondiaux et de l'équilibre de notre balance commerciale, au risque de favoriser l'agrandissement des exploitations et l'effondrement de la population agricole, prise en tenailles par des prix décidés sur des marchés internationaux sur lesquels elle n'a aucun contrôle. Soit nous assumons et privilégions la vocation nourricière de l'agriculture, en garantissant l'accès de toutes et tous – en France, en Europe et dans les autres pays – à une alimentation saine et durable. Tel est le sens de ce sous-amendement.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCyrielle Chatelain :

En tant que députée de l'Isère, je connais l'importance de l'élevage, notamment en montagne, pour les paysages, l'attractivité des territoires et leur dynamisme. Il faut donc des élevages, mais de taille raisonnée, autant pour les exploitants que pour leurs bêtes. Le problème, ce sont les fermes usines, dans lesquelles sont concentrés 60 % des animaux, alors qu'elles ne représentent que 3 % des exploitations. Les conditions de travail y sont très difficiles, les bêtes entassées dans des conditions indignes ; elles entraînent une pollution des sols et une forte augmentation des émissions de gaz à effet de serre (GES) qui fait que l'agriculture est désormais le deuxième secteur émetteur de GES en France, avec un niveau qui atteint à peu près 19 %. C'est pourquoi ce sous-amendement vise à ce que le pl...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurélie Trouvé :

... dispose de larges marges de manœuvre. La PAC représente en moyenne 25 000 euros par bénéficiaire, une somme essentielle pour la plupart des agriculteurs : il n'est donc pas question ici de diminuer le montant des aides versées à ce titre. En revanche, la manière dont elles sont réparties pose problème. Distribuées à l'hectare, elles tendent à favoriser le capital foncier et l'agrandissement des exploitations, ce qui fait augmenter le prix du foncier – de nombreux scientifiques ont démontré ces effets. Comme les Jeunes Agriculteurs ou la Confédération paysanne, nous demandons que les subventions soient davantage liées aux actifs agricoles, afin de favoriser plutôt l'emploi. Permettez-moi également de répondre à M. le ministre au sujet de la PAC : 370 millions d'euros d'aides restent à verser au titr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Jumel :

Non, ce n'est pas l'Union soviétique : c'est l'État qui protège, qui prend soin, qui aménage, l'État qui reconnaît in fine que lorsqu'un éleveur de porcs doit acheminer ses bêtes à 150 kilomètres de son exploitation pour les faire abattre, le prix de vente étant amputé du coût logistique de l'abattage, l'équilibre financier n'est pas au rendez-vous et l'éleveur dévisse. Nous sommes au cœur du sujet : la souveraineté alimentaire – la capacité des producteurs locaux à vivre de leurs revenus et les mesures visant à empêcher les intermédiaires de se nourrir à leur détriment.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

L'alinéa 24 de l'amendement n° 3952 vise à soutenir le revenu, l'emploi et la qualité de vie des agriculteurs et des salariés agricoles. Il y manque les conditions de travail, celles des chefs d'exploitation, bien évidemment, mais aussi celles des invisibles des temps modernes, comme je les appelle, c'est-à-dire des salariés agricoles. J'ai eu l'occasion d'organiser il y a peu un colloque, dans nos murs, avec ces oubliés. Ils sont 1,2 million, dont des saisonniers qui ont des conditions de travail effroyables. Dans la seule région du champagne, au cours des dernières vendanges, il y a eu cinq morts,...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFlorence Goulet :

Il a pour objectif l'augmentation des revenus des conjoints d'agriculteurs et la reconnaissance de leur contribution, qui est sous-évaluée. Leur participation est essentielle sur le terrain, mais aussi dans la gestion administrative et financière des exploitations, à la stabilité et à la viabilité desquelles ils contribuent. Nous souhaitons corriger l'injustice que constituent leurs revenus insuffisants et leur protection sociale limitée. En reconnaissant et valorisant leur travail, leur rôle, nous soutiendrons la pérennité de l'agriculture française.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurent Alexandre :

...ctif de souveraineté agricole et de répondre aux besoins du pays, il faut que s'installent 300 000 agriculteurs : on n'en compte que 14 000 par an. La part des exploitants agricoles dans l'emploi total était, en 2021, de 1,5 % – contre 7,1 % il y a quarante ans. Le renouvellement des générations est crucial ; or, pour favoriser les jeunes agriculteurs, la priorité ne doit pas être l'extension des exploitations, mais l'augmentation du nombre d'actifs agricoles. C'est également un impératif pour nos territoires ruraux, où l'agriculture et l'élevage façonnent la vie sociale. Nos propositions vont dans ce sens, à rebours de votre dogmatisme libéral. Raisonnables, elles sont les seules qui puissent répondre à ces défis. Je les rappelle : des prix rémunérateurs pour les paysans ; la revalorisation des pens...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYoann Gillet :

Chaque année, plus de 4 millions d'hectolitres de vins espagnols pénètrent dans notre territoire, ce qui met en péril les exploitations viticoles. Il est avéré que les viticulteurs espagnols utilisent des produits phytosanitaires interdits en France et profitent donc d'un déséquilibre concurrentiel injuste. Nos viticulteurs ne peuvent pas rivaliser avec de telles pratiques, si bien que de nombreux exploitants français sont contraints de réduire leurs marges ou de mettre la clé sous la porte. Dans le même temps, les vins espagno...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrancis Dubois :

Il vise à introduire dans le projet de loi le principe « pas d'interdiction sans solution ». Au cœur de ses revendications, le monde agricole a exprimé son ras-le-bol des interdictions sans solutions, qui nuisent à la productivité des exploitations et donc à la rémunération des agriculteurs. Partons une fois de plus en Corrèze, pour y trouver l'exemple de la pomme du limousin, une appellation d'origine protégée (AOP), si étroitement associée à Jacques Chirac. Hier, ses producteurs traitaient les arbres une à deux fois par an contre le puceron, à l'aide de produits phytosanitaires ; aujourd'hui, ce traitement est appliqué en onze fois, à c...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLoïc Prud'homme :

...fin de favoriser l'installation massive de nouveaux agriculteurs et d'atteindre nos objectifs de souveraineté alimentaire. En effet, la révision de la répartition des droits de prélèvement est fondée sur des références historiques de volume souvent obsolètes et inadaptées aux nouvelles contraintes environnementales et climatiques. Le projet de loi va aggraver l'accaparement de l'eau par quelques exploitations agricoles, notamment par l'intermédiaire des mégabassines – dont M. le ministre conteste le préfixe –, qui privent une majorité d'agriculteurs du droit à l'eau. Par exemple, dans les Deux-Sèvres, à partir d'un certain seuil – s'ils veulent pouvoir irriguer plus de 1 000 mètres cubes –, les agriculteurs sont obligés d'adhérer à la Coop de l'eau et paient ainsi des factures croissantes pour financ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Hignet :

... Prud'homme à propos des mégabassines, j'ajoute que ces projets ne servent pas l'intérêt général, contrairement à ce que vous voulez nous faire croire. Comme il l'a très bien expliqué, la plupart des agriculteurs qui sont adhérents à une coopérative de l'eau sont dans l'impossibilité d'avoir accès à l'eau retenue dans les mégabassines : on leur explique qu'il ne serait pas rentable de relier leur exploitation, qui n'est pas assez productive, à la bassine. C'est donc vrai, monsieur le ministre : vos mégabassines ne soutiennent que l'agrobusiness, et donc les exploitations tournées vers l'exportation. Je pense à ce qui s'est passé ce week-end dans le Puy-de-Dôme, où le projet de construction de mégabassines est soutenu par un groupe de trente-six agriculteurs, dont le président du groupe Limagrain ains...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLisa Belluco :

Il vise à préciser que l'objectif est de rendre plus résilientes non pas les espèces végétales ou animales, mais les exploitations agricoles.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie Pochon :

...sse. En revanche, l'utilisation des phytosanitaires pour leur culture a explosé. Pas plus que nos agriculteurs, nous ne voulons de ces technologies polluantes et coûteuses. Ils ont besoin d'outils utiles, bon marché, sobres en consommation d'énergie, accessibles et qu'ils peuvent acquérir sans que soit menacée notre souveraineté. Ce sont ces outils qui pourront les aider, au quotidien, dans leur exploitation.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Jumel :

Il lui manque la ruralité, celle qui revendique son droit de vivre, tout simplement ! Si l'on veut que l'objectif de souveraineté qu'elle se donne soit crédible, il faut que la loi affirme la nécessité de mettre fin à l'hémorragie qui frappe les exploitations agricoles – c'est la moindre des choses.