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Interventions sur "espèce"

124 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDelphine Batho :

Je voudrais clarifier un point au sujet de l'absence de métrique évoquée par Dominique Potier – avec lequel ce n'est pas la première fois que nous avons certains débats au sujet de la biodiversité. Pour bien expliquer ce qui est en jeu, je voudrais que tout le monde comprenne que c'est d'espèces protégées dont nous parlons ! Nous ne sommes pas en train de parler des surfaces artificialisées. J'ajoute que nous sommes aujourd'hui capables de mesurer le niveau de destruction des espèces protégées, chers collègues. Ce que prévoit l'amendement du Gouvernement, c'est la suppression d'un critère qu'il convient aujourd'hui de satisfaire lorsqu'on risque de détruire ces espèces – qui sont protég...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Millienne :

Je suis désolé, monsieur le président, mais M. Cordier voulait absolument que je m'exprime ! Plus sérieusement, je comprends les réticences qui ont été exprimées – celles de Mme Batho notamment – mais, comme l'a rappelé Barbara Pompili, les deux autres conditions devant être remplies pour pouvoir déroger à l'interdiction de porter atteinte aux espèces protégées ne disparaîtront pas ! Je voudrais ensuite revenir sur certaines inexactitudes. Ce n'est pas la présence d'éoliennes qui explique principalement la disparition des chiroptères : ce sont les pesticides et la disparition de certains milieux naturels – notamment les zones humides. Il ne faut pas dire n'importe quoi ! Enfin, la perte de biodiversité est surtout due à la pollution, comme ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Bothorel, rapporteur de la commission des affaires économiques :

Cher voisin – M. Cosson est élu dans la circonscription voisine de la mienne –, il me semble que l'adoption de votre amendement fermerait la porte à de nombreux projets. L'agriculteur n'est pas toujours propriétaire des installations et, en l'espèce, il peut bénéficier d'une redevance en plus des services rendus à la production agricole. Dans le cas d'un bail, on peut se demander qui est l'agriculteur qui devrait être propriétaire des installations : l'exploitant ou le propriétaire foncier ? Je donne en conséquence un avis défavorable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Marc Zulesi :

...inte écologique des activités humaines ; reconnaître le rôle passé et présent des peuples autochtones dans la conservation de la biodiversité ; mobiliser des ressources financières pour permettre aux pays en développement de préserver la biodiversité sans entraver leur marche vers le bien-être. La COP15 de Montréal constituera un rendez-vous crucial pour l'avenir de la planète. En 2021, 28 % des espèces étudiées figuraient sur la liste des espèces menacées. Au rythme actuel des déforestations, les forêts tropicales pourraient avoir disparu entre 2070 et 2090. Au-delà de ces tristes données, c'est une conception de notre monde qui est en jeu. Rappelons d'abord que la disparition d'une espèce entraîne souvent la disparition de celles qui lui sont liées. Si nous n'y prenons garde, l'être humain di...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAymeric Caron :

...obablement celui fourni par le WWF – Fonds mondial pour la nature –, qui établit que les populations mondiales d'oiseaux, de mammifères, de reptiles, d'amphibiens et de poissons ont décliné de 69 % depuis 1970. En France par exemple, les populations d'oiseaux ont diminué de 30 % en trente ans. Les populations de hérissons sont en baisse, tout comme les populations de chauves-souris, et celles des espèces que l'on ignore ou que l'on méprise, telles que les abeilles ou les vers de terre, pourtant essentielles au vivant, en particulier pour la culture de notre nourriture végétale. Nous, l'espèce humaine, sommes responsables de l'extinction en cours, pourtant nous ne faisons rien pour enrayer la catastrophe. Les COP sur la biodiversité n'ont jusqu'à présent servi qu'à produire des déclarations d'in...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAymeric Caron :

...de la chasse. Les chasseurs sont tellement privilégiés par votre gouvernement, madame la secrétaire d'État chargée de l'écologie, qu'ils sont désormais légalement désignés – c'est tristement ironique – comme des agents de protection de la biodiversité. Prétendre protéger le vivant en tuant ses représentants, il fallait oser, surtout dans notre pays, qui est celui d'Europe où l'on chasse le plus d'espèces, et même des espèces menacées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAymeric Caron :

...nser notre rapport aux objets, au temps, au travail, à la consommation ; nous devons interroger le sens des vies que nous menons ; nous devons prendre le temps de réfléchir au sens du mot bonheur, qui n'a aucun lien avec les verbes posséder ou dominer. Nous sommes une partie de la biodiversité et la question qui se pose est celle de notre propre survie. Celle-ci implique d'assumer notre statut d'espèce responsable pour toutes les autres. Aucun de ces objectifs ne transparaît dans la résolution qui nous est proposée. C'est pour cela que le groupe La France insoumise s'abstiendra.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuel Maquet :

Chaque année, 10 000 à 40 000 espèces disparaissent de la surface de la planète ; 28 % des espèces restantes sont menacées d'extinction d'ici à la fin du siècle : l'appauvrissement de la biodiversité se poursuit inexorablement. Votre proposition de résolution à ce sujet, pleine de bonnes intentions, appelle le Gouvernement à s'engager fortement lors de la COP15 sur la biodiversité. Cette conférence s'inscrit dans un contexte interna...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuel Maquet :

...trairement à une idée reçue, la surface forestière croît en France depuis trente ans, comme dans tous les pays développés. Il est nécessaire de relancer l'activité en France avec de hauts standards d'exigence en matière de protection de la biodiversité, pour éviter la pollution importée que nous connaissons depuis trop d'années ; de mieux encadrer le commerce mondial, qui favorise la diffusion d'espèces invasives et encourage l'importation de bois issus de la déforestation chinoise, brésilienne ou indonésienne, alors que notre pays s'évertue à replanter des forêts…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Zgainski :

...sait l'importance de la conservation de la biodiversité pour l'ensemble de l'humanité. Trente ans plus tard, je ne peux le démentir. Les bénéfices de la biodiversité ne sont pas quantifiables, tant elle apporte à tous et toutes les ressources nécessaires à notre survie, à notre développement et à notre condition humaine entière. Quand nous parlons de biodiversité, nous ne parlons pas seulement d'espèces animales et végétales, mais de leur diversité génétique et des écosystèmes complexes qu'elles génèrent. Toutes les réponses à nos besoins primaires s'y trouvent. Or ces réponses sont en train de devenir des interrogations, en raison de l'érosion de la biodiversité de la planète. Il nous faut le rappeler sans cesse : les activités humaines entraînent l'érosion de la biodiversité. Dégradation des...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne-Cécile Violland :

...nous pour nos grandes villes, pour nos campagnes, pour la diversité de nos territoires qui fait la richesse de notre pays ? Les forêts, les espaces maritimes, les lacs, les montagnes sont des écosystèmes complexes, qui perdurent et se réinventent uniquement grâce à la diversité biologique. Aujourd'hui, de multiples phénomènes se combinent pour expliquer l'effondrement du nombre d'organismes et d'espèces vivantes. Il serait faux de prétendre que nous ne faisons rien, et que la communauté internationale observe, impuissante, le déclin de la biodiversité mondiale. Mais il serait tout aussi faux et, de surcroît, irresponsable, de nier que nous vivons une phase d'accélération de l'érosion de la biodiversité, dont les activités humaines sont à l'origine. Les enjeux liés à la biodiversité dépassent l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie Pochon :

.... Tous les insectes pourraient avoir disparu de la surface de notre planète dans cent ans, ce qui équivaut à la fin de la pollinisation et de notre sécurité alimentaire. Il y a un an, le Président de la République déclarait, en clôture du congrès de l'IUCN : « Je suis pour ma part extraordinairement confiant. La situation est dramatique, mais notre volonté est immense. La capacité d'innover de l'espèce humaine est massive. » Tant de superlatifs, me direz-vous. Actuellement, le rythme de disparition des espèces est cent à mille fois supérieur au taux naturel d'extinction. C'est ce que les scientifiques appellent la sixième extinction de masse des espèces. Ils ne sont pas particulièrement, et encore moins « extraordinairement », confiants. Nous, les députés du groupe Écologiste, soutenons les o...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMoetai Brotherson :

...ster confinés dans son arrière-boutique, ils s'en sont évidemment échappés et ont envahi l'habitat naturel des petits escargots endémiques dont on se servait chez nous pour fabriquer couronnes et parures. Alors, un fonctionnaire bien inspiré s'est dit qu'il fallait introduire un prédateur de cet escargot. Ce serait la guêpe, qui n'existait pas chez nous auparavant. Or la guêpe, trouvant d'autres espèces beaucoup plus faciles à chasser – parmi lesquelles les abeilles endémiques –, s'est assez peu intéressée à l'escargot de Bourgogne. Le même fonctionnaire, à moins qu'il ne s'agisse de son cousin, s'est dit qu'il fallait trouver le prédateur de la guêpe. On a donc introduit le merle des Moluques. Eh bien, le merle des Moluques a tué toutes les perruches endémiques de Polynésie. Et la guêpe est t...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Castellani :

...us connaissons les raisons de cet effondrement de la biodiversité : les activités humaines et leur lot de pollutions et de destructions, aggravées par une croissance démographique qui, inéluctablement, se révélera insoutenable à court terme. En 2019, la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques a sonné l'alarme en estimant qu'une espèce sur huit allait disparaître durant la décennie en cours. La rapidité à laquelle nous dégradons les milieux naturels est telle qu'elle ne permet pas une adaptation des espèces qui y vivent actuellement. Et ce sont ces espèces, chaque jour un peu plus menacées d'extinction, qui contribuent à l'équilibre des écosystèmes et qui, in fine, permettent l'essor de la vie. Aucun milieu n'y échappe :...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDelphine Batho :

...e des avertissements de la communauté scientifique internationale sur l'effondrement et l'extinction massive du vivant – la France a ainsi perdu 80 % de ses insectes et un tiers des oiseaux des champs. Ses recommandations sont très claires : nous devons cesser d'opposer la lutte contre le réchauffement climatique ou l'effet de serre à la préservation du vivant. Il n'est pas normal de détruire des espèces ou des espaces protégés pour installer des sites de production d'énergies renouvelables. Nous craignons que cette disposition, à laquelle le Conseil national de protection de la nature a réagi très vivement, ne devienne un cheval de Troie et ne remette en cause la protection des espèces protégées au nom de l'intérêt public majeur. De surcroît, l'intérêt juridique qu'elle pourrait présenter pour...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Thierry :

L'article 4 prévoit d'instituer une présomption d'intérêt public majeur pour les projets d'énergies renouvelables. La raison impérative d'intérêt public majeur (RIIPM) sera automatiquement reconnue et l'on ne pourra pas décider au cas par cas s'il est opportun de sacrifier une espèce protégée à la réalisation d'un tel projet. La communauté scientifique tire la sonnette d'alarme. Les deux conditions restantes de l'article L. 411-2 du code de l'environnement sont insuffisantes pour analyser correctement l'opportunité d'une telle dérogation. Les dispositions de l'article 4 représentent une régression environnementale. L'accélération du déploiement des énergies renouvelables ne ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Cazeneuve, rapporteur pour avis :

Pour demander à déroger à l'obligation de protection stricte des espèces protégées, il faut satisfaire à trois critères, l'un sur l'intérêt général et les deux autres relatifs à l'environnement. Les associations anti-éolien se servent de cela pour déposer des recours dont elles savent fort bien qu'ils n'aboutissent jamais afin de retarder les projets. Les tribunaux s'en trouvent engorgés et les procédures ralenties. Prétendre que la reconnaissance d'office de la RII...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDelphine Batho :

Un argument n'est pas recevable, celui selon lequel la biodiversité ne serait pas fragilisée ! Vous nous proposez bel et bien de déroger, par une disposition générale, à l'obligation stricte de protection des espèces protégées – c'est d'ailleurs ainsi qu'elle est présentée, en toutes lettres, dans l'exposé des motifs du projet de loi. D'autre part, les explications de la ministre sont intéressantes en ce qu'il en ressort que cette dérogation créera un précédent. Appliquée aujourd'hui aux énergies renouvelables, elle le sera demain au nucléaire et pourquoi pas, après-demain, à d'autres domaines. Le tribunal ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLisa Belluco :

Trois conditions sont prévues en l'état pour déroger au principe de la protection des espèces protégées. Cela signifie que, si le projet présente un intérêt public majeur, qu'il n'existe pas d'autre solution plus satisfaisante et qu'il ne met pas en péril la conservation de l'espèce, on s'autorisera à en tuer quelques individus. Mais si l'on supprime la condition de l'intérêt général, il sera possible de détruire des animaux d'espèce menacée pour des projets qui ne sont même pas d'intérê...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaManon Meunier :

...oit est la seule arme dont les associations disposent pour protéger la biodiversité mais, plutôt que de l'enrichir de nouvelles mesures protectrices, vous reculez. La biodiversité n'est pas un combat moins important que d'autres – le changement climatique, par exemple ! Le vivant dépend autant de la biodiversité que du climat. Vous reprochez aux associations d'abuser du principe de protection des espèces protégées au prétexte que très peu de projets sont interdits sur cette base. Inquiétons-nous au contraire de ce que si peu de projets soient interdits pour des raisons de biodiversité ! La biodiversité est déjà la dernière roue du carrosse, jusque dans des zones où des espèces protégées sont gravement menacées. Si vous avez le souci de mieux protéger la biodiversité, renforcez les effectifs des...