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Je ne suis pas certain que l'objet du PLF soit de définir la réforme de l'enseignement professionnel. Mes échanges avec les lycées professionnels de ma circonscription et avec les entreprises qui accueillent des stagiaires montrent plutôt que le principal problème est que les entreprises ne prennent pas suffisamment d'alternants. S'il s'agissait d'une main-d'œuvre gratuite, elles saisiraient rapidement cette opportunité. Nous devons plutôt convaincre les entreprises d'accompagner d...
...evés pour couvrir les besoins exprimés par les académies. Cela permet d'ailleurs un recours plus limité que dans d'autres disciplines aux contractuels. De plus, en raison de l'accroissement des départs à la retraite prévus dans les prochaines années, le volume global de postes offerts au concours a augmenté de 4 % à la session 2019 et de 2 % à la session 2020. Enfin, en raison de la création d'un enseignement de spécialité d'EPS en lycée d'enseignement général et technologique et d'un bac professionnel « métiers du sport », il est envisagé une augmentation de 20 postes en 2022, ainsi qu'une diversification du vivier avec un troisième concours. Avis défavorable.
...olonté des élèves et non seulement avec celle des entreprises. Pour cela, une réforme est nécessaire, mais pas celle du Gouvernement. Tout le monde y est opposé, en témoignent la mobilisation de mardi pour le lycée professionnel et le fait inédit des trois questions au Gouvernement posées sur ce sujet. Le conseil supérieur de l'Éducation refuse également cette réforme. Il ne faut pas réduire les enseignements généraux, car en abaissant le volume d'heures d'enseignement, le Gouvernement ferme sciemment des portes à ses élèves. Nous resterons vigilants à la poursuite des débats pour pérenniser l'enseignement professionnel et lui donner davantage de moyens.
Vous avez raison, il faut pré-recruter nos enseignants pour les faire entrer dans le métier dès leurs études. Cela existe déjà avec la pré-professionnalisation des assistants d'éducation : les établissements d'enseignement ont la possibilité de recruter des assistants d'éducation pour exercer des fonctions d'enseignement intégrées à leur parcours de professionnalisation. Le PLF prévoit 178 millions d'euros pour ce dispositif en 2023, soit une augmentation de 55 millions d'euros. Votre proposition paraît exagérée car vous mélangez le temps de la formation initiale, le temps du concours et le temps de la professionn...
J'appuie cet amendement qui assure une égale dignité des élèves, qu'ils soient issus des voies générale, technologique ou professionnelle, et qui nous rappelle que cette dernière n'a pas pour unique finalité l'insertion professionnelle. C'est l'un de ses objectifs, mais elle a également des visées citoyenne et émancipatrice, que la réduction des heures d'enseignement, notamment général, met à mal. Madame la présidente, je me réjouis que notre commission se saisisse de la réforme à venir. Je m'inquiète cependant que cette réforme ne soit pas votée par les représentants de la nation. Si j'en crois les annonces, et malgré nos auditions, la souveraineté que nous exerçons ne pourra pas se prononcer sur cette réforme importante qui touche un tiers des lycéens de c...
Il s'agit de revenir à un système qui a très bien fonctionné pendant des décennies et qui a fourni à la nation des milliers d'enseignants : les écoles normales et, dans le second degré, les IPES (institut de préparation aux enseignements de second degré). Ce système a fait ses preuves : le rétablir nous permettrait de sortir de la situation de crise aiguë dans laquelle nous nous trouvons.
Le RN n'a pas l'habitude de distribuer des satisfecit à M. Macron, mais il faut constater que c'est la première fois dans l'histoire qu'un président de la République s'intéresse de près à l'enseignement professionnel et qu'il entreprend de le réformer. Il faut laisser le temps au débat de s'installer. Il peut ressortir de cette réforme des mesures intéressantes, aussi bien pour l'institution que pour les élèves, notamment en matière d'insertion professionnelle. J'appelle toutefois la commission à rester vigilante quant à la qualité de l'enseignement, notamment en ce qui concerne les disciplines ...
Cet amendement de repli vise à augmenter la gratification des étudiants en master « métiers de l'enseignement, de l'éducation et de la formation » pour la porter à 60 % du revenu médian, ce qui permettrait de répondre au problème d'attractivité.
Rapporteure pour avis de la mission Enseignement scolaire des deux derniers budgets, j'ai commandé en 2021 un rapport sur les fonds sociaux, qui a démontré que la sous-consommation des crédits est due à un manque non d'information mais de demande de la part des familles. Depuis deux ans, le déficit d'information de la part des personnels de l'Éducation nationale a été comblé, et la sous-consommation des crédits des fonds sociaux pour la can...
Les étudiants en master des métiers de l'enseignement peuvent bénéficier d'une gratification au titre de leurs douze semaines de stage d'observation et de pratique accompagnée en milieu scolaire. De plus, les étudiants en formation bénéficient, au même titre que tous les autres, des mesures de soutien au pouvoir d'achat et au niveau de vie des étudiants : les bourses sur critères sociaux, les logements Crous, les repas à un euro, etc. Avis défavorab...
...liorer la rémunération non seulement en début de carrière mais aussi pendant les vingt premières années, le ministre l'a répété hier. Les modalités de répartition de cette enveloppe tout au long de la carrière feront l'objet de concertations avec les organisations syndicales d'enseignants. Il est vrai que certains enseignants s'interrogent sur leur métier et souhaitent le quitter. À cet égard, l'enseignement n'est pas différent du monde de l'entreprise dans lequel le sens du travail est aujourd'hui souvent questionné et les envies d'ailleurs fréquentes. Il n'en reste pas moins que l'Éducation nationale n'accompagne pas suffisamment les enseignants désireux de donner une nouvelle orientation à leur carrière. Elle n'offre pas assez de perspectives ni de formation continue à ceux qui sont épuisés d'êtr...
...ion sont rémunérés entre 700 et 980 euros selon leur niveau d'études. En licence 2 et licence 3, ils doivent accomplir un service de huit heures de présence hebdomadaire pendant trente-neuf semaines, soit 312 heures. En master 1, leurs missions sont élargies, puisqu'ils doivent assurer des séquences pédagogiques. Pour faire face à la crise du recrutement, le vivier de recrutement des métiers de l'enseignement doit être élargi. Cet amendement apporterait ainsi une aide aux AED en préprofessionnalisation, mais il encouragerait également l'engagement dans les métiers de l'enseignement.
L'objectif de ces différents amendements me paraît tout à fait louable et je suis très favorable à la création d'un corps de fonctionnaires. La seule chose que je regrette, c'est que nos collègues aient fait le choix de prendre les crédits nécessaires dans le programme Enseignement privé du premier et du second degrés. Nous pourrions soutenir ces amendements en séance s'ils étaient financés autrement. Je sais que la lutte contre l'enseignement privé est une marotte de la NUPES, mais ce n'est pas le meilleur moyen d'obtenir un consensus autour de ce sujet, qui le mérite pourtant amplement.
...s aussi très attachés au statut de la fonction publique. Il n'est pas question de le remettre en cause. S'agissant des missions visées par le « pacte », il faut distinguer le primaire et le secondaire. On pourrait ouvrir les indemnités pour mission particulière (IMP) aux enseignants du premier degré, par exemple lorsqu'ils s'engagent – de manière bénévole aujourd'hui – dans l'Union sportive de l'enseignement du premier degré (Usep). L'accompagnement éducatif auquel les directeurs d'école consacrent beaucoup de temps de même que la coordination d'un pôle inclusif d'accompagnement localisé (Pial) pourraient aussi être considérés comme des missions particulières.
...rémunération des AESH. Par ailleurs, les remontées du terrain font état de difficultés dans l'accompagnement du temps méridien, aussi bien dans les écoles publiques, que dans les écoles privées sous contrat. Dans le public, ce sont les collectivités qui peuvent décider de recruter des AEHS, mais toutes ne le font pas. Dans les établissements privés sous contrat, c'est l'organisme de gestion de l'enseignement catholique (Ogec) qui gère la cantine. Beaucoup d'enfants ne sont pas scolarisés, du fait des difficultés que pose le temps méridien. Un conventionnement entre l'État et les collectivités pourrait être une solution.
...yen d'un élève du premier degré est de 6 980 euros, quand celui d'un élève du second degré s'élève à 9 850 euros. Cela dure depuis des décennies, et l'écart ne se resserre que très peu. Cet amendement a donc pour objectif d'appeler l'attention sur la nécessité de transformer en actes les paroles et les projets politiques. Pour ce faire, il vise à abonder de 3 milliards d'euros le programme 140 Enseignement public du premier degré. Le premier degré est le maillon faible. On lit en effet au détour d'une phrase, dans la présentation stratégique de la mission pour l'année 2023, que « 50 % des élèves entrent en 6ème sans savoir lire de manière fluide ». Le sens de l'amendement est de faire en sorte que la priorité accordée au premier degré se traduise dans le budget.
... 23,2 élèves par classe à la rentrée 2017, 21,8 à la rentrée 2021 et il devrait y en avoir 21,3 à la rentrée 2023. En outre, des moyens importants ont été consacrés à l'acquisition des savoirs fondamentaux, notamment en REP et REP+ avec le dédoublement des classes et le lancement de grands plans de formation, par exemple en mathématiques et en français. L'amendement vise à faire basculer vers l'enseignement primaire 3 milliards d'euros affectés aux dépenses de personnel des collèges et lycées. Or les besoins sont également importants dans ces établissements, notamment dans les collèges. Avis défavorable.
Le recueil Regards sur l'éducation indiquait, dans son édition 2021, que la part des horaires hebdomadaires d'enseignement dévolus à la lecture, à l'expression écrite et à la littérature étaient supérieurs, en France, à la moyenne de l'OCDE. Autrement dit, les savoirs fondamentaux sont déjà bien pris en compte dans l'enseignement scolaire. Les 3 milliards d'euros que vous proposez d'affecter ne correspondraient donc à aucune mesure tangible.
Depuis plusieurs années, nous avons œuvré en faveur de l'enseignement primaire avec le dédoublement des classes en grande section de maternelle, en CP et en CE1. N'en doutons pas, cette mesure livrera ses fruits dans les prochaines évaluations de 6ème, comme l'a souligné hier monsieur le ministre. Je trouverais dommageable d'amputer de 3 milliards d'euros les crédits de l'enseignement du second degré, compte tenu de l'excellence du travail qui y est accompli. Ce s...
...omme la dépression, troubles musculo-squelettiques, altération de la voix et de l'audition, etc. Or, on compte un médecin pour 16 000 professeurs, ce qui signifie que l'obligation de visite d'information et de prévention quinquennale découlant du décret de mars 1982 n'est pas respectée. Je sais de quoi je parle : je n'ai pas vu une seule fois un médecin en vingt-cinq ans de carrière dans l'enseignement, en dehors de la visite d'aptitude. Prendre soin du personnel de l'Éducation nationale, y compris les professeurs, c'est être attentif et vigilant, par ricochet, aux conditions d'apprentissage des élèves. Donner plus de moyens dans ce domaine, c'est aussi renforcer l'attractivité des métiers de l'enseignement, qui en manquent cruellement. Il n'y a pas que les salaires qui comptent.