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... que la réflexion quant à la formation des professeurs puisse s'engager rapidement avec notre assemblée. Il faut un plan vraiment ambitieux. Je souhaitais également évoquer un sujet préoccupant que l'actualité, malheureusement, nous rappelle régulièrement – le départ du proviseur du lycée Maurice-Ravel a été cité. Plus d'un professeur sur deux dit se censurer en réaction à des contestations de l'enseignement. Certains élèves, mais également leurs parents, vont jusqu'à menacer les professeurs avec les conséquences meurtrières que l'on connaît. On ne peut ni s'y habituer, ni s'y résoudre. Comment entendez-vous, dans le prolongement des engagements légitimes qui avaient été pris par votre prédécesseur, protéger l'école des obscurantismes, alors que nous fêtons cette année les vingt ans de la loi de 2004...
...sse de seconde, dite prépa-lycée, pose davantage de questions et suscite de nombreuses inquiétudes. J'en partage certaines. Pouvez-vous nous préciser les contours de la préfiguration qui aura lieu à partir de septembre 2024 ? Quels seront les moyens, les professeurs, les lieux, les enseignants de ces classes ? Enfin, le Président de la République et votre prédécesseur ont fait de la refonte de l'enseignement moral et civique (EMC) le cœur du réarmement civique à l'école. Les députés Horizons partagent l'ambition de porter haut la transmission des valeurs de la République et de la connaissance des institutions. Il est clair également que les enseignants ont besoin de concret. Le Conseil supérieur des programmes a certes publié le projet de programme, du CP à la terminale, mais le flou semble total sur...
...l vous faudra regarder en face la réalité de l'éducation aujourd'hui : les établissements de niveau, les écoles des bons, les écoles des mauvais – celles des classes sociales défavorisées, de véritables ghettos scolaires. S'agissant d'héritage, celui de Pap Ndiaye est bien maigre, mais reconnaissons-lui le mérite d'avoir voulu s'attaquer à l'épineux sujet de la mixité en mettant à contribution l'enseignement privé. De sa volonté initiale, seul un protocole non contraignant avec l'enseignement catholique a vu le jour. Vous avez annoncé au Sénat qu'il serait évalué à la rentrée 2024. Je doute que les résultats soient convaincants, mais je laisse à l'enseignement privé sous contrat le bénéfice du doute. Êtes-vous prête à aller plus loin si l'évaluation du plan ne donnait pas les résultats escomptés ? S...
...commence aujourd'hui devant l'ampleur, la durée ainsi que la détermination du mouvement. Vous connaissez la situation de la Seine-Saint-Denis et vous reconnaissez qu'elle exige des réponses singulières. Pour autant, rien ne vient. Le mouvement social s'amplifie et, il vaut mieux que vous le sachiez, les vacances scolaires qui s'annoncent ne l'éteindront pas. Comme l'écrivent les personnels de l'enseignement supérieur dans une tribune de soutien à la grève, « la situation de dénuement de l'école dans ce département est désormais connue de tous, et documentée […]. Elle est le miroir grossissant de l'absence d'ambition pour l'éducation sur l'ensemble du territoire. Il n'y a pas de dépense d'avenir plus évidente que la réhabilitation urgente du service public d'éducation en général et dans ce départemen...
...gues disposent d'énoncés en langue régionale lors des contrôles. Un tel changement à l'occasion d'un examen peut évidemment être perturbant. Cette décision a été perçue par les enseignants, les élèves et leurs parents comme une tentative de décourager les élèves de filière bilingue de composer dans la langue régionale. La population est très attachée à la défense des langues régionales et à leur enseignement. Le souvenir est encore vivace dans nos départements des politiques publiques qui n'ont pas favorisé – et c'est un euphémisme – la transmission et l'apprentissage des langues de France. Envisagez-vous, madame la ministre, de revenir sur cette disposition qui a suscité un vif émoi en Bretagne, notamment dans le Finistère, dont je suis élue, et dans d'autres régions ?
Je souhaite vous interroger sur l'enseignement des sciences à l'école et la diffusion de la culture scientifique. Attention, je parle ici de sciences, à ne pas confondre avec les mathématiques ! Le choc des savoirs défendu par le Premier ministre est des plus nécessaires. Si l'urgence est clairement attestée en français et en mathématiques, l'effondrement du niveau scientifique doit aussi susciter une vive inquiétude. Nous ne pouvons pas acc...
Au printemps 2023, le ministre Pap Ndiaye a autorisé les élèves de l'enseignement immersif associatif à composer l'épreuve de sciences du diplôme national du brevet en langue basque. Si nous saluons cette autorisation, nous ne comprenons pas pourquoi elle ne concerne pas aussi les élèves volontaires des filières publiques et confessionnelles suivant cet enseignement en langue basque jusqu'en troisième. Cette extension est nécessaire au nom de l'égalité de traitement entre les ...
Une nouvelle version de l'arrêté relatif à l'organisation des enseignements dans les classes de collège vient de paraître. Pourquoi changer l'appellation des groupes de niveau, qui deviennent des « groupes de besoins » ? Une classe est nécessairement hétérogène, et ce n'est pas nier les différences de niveau qui permettra de résorber les inégalités. La répartition des élèves selon leur niveau a fait ses preuves dans de nombreux pays, comme à Singapour, qui est premier d...
Lors de sa conférence de presse du 16 janvier dernier, le Président de la République a rappelé son engagement pour un réarmement civique, concluant que « c'est à partir de [l'école] que nous rebâtirons la France ». Il ciblait notamment l'enseignement moral et civique, souvent relégué au rang de variable d'ajustement du programme d'histoire-géographie ou à une heure de vie de classe. Or l'instruction civique doit être refondée, comme vous venez de le dire vous-même en répondant à notre collègue Béatrice Bellamy. Pouvez-vous nous confirmer que cette réforme de l'éducation morale et civique sera effective dès la rentrée prochaine ? Je n'oublie ...
... ce serait alors un élève sur cinq qui serait empêché d'accéder au lycée général, technologique ou professionnel, et potentiellement déscolarisé. La création de classes prépa-lycée inquiète : ces classes sont stigmatisantes, puisqu'elles regrouperont des élèves n'ayant pas obtenu le brevet, et inutiles, le redoublement permettant déjà une remise à niveau. De plus, l'organisation de sept heures d'enseignements méthodologiques et de séquences d'observation en milieu professionnel actera la réorientation contrainte de ces élèves vers les filières d'apprentissage. On le sait, les quartiers populaires concentrent une grande partie des élèves en difficulté, qui seront les premiers touchés par cette ségrégation scolaire. Comment comptez-vous garantir aux élèves ayant échoué au brevet le droit de poursuivre...
... d'ici à la fin du mois de mars une réforme de la formation des enseignants. Nous sommes fin mars, et la presse a publié la semaine dernière un document de travail de votre ministère révélant ce qui semble être vos pistes de réflexion. Celles-ci paraissent répondre aux demandes que nous avions formulées, avec mon collègue Philippe Fait, dans notre avis budgétaire sur les crédits de la mission Enseignement scolaire pour 2023 : une meilleure lisibilité de l'écosystème de la formation et une professionnalisation de son contenu. Votre stratégie rejoint également l'analyse du groupe de travail transpartisan de notre commission, animé par Cécile Rilhac et Céline Calvez, qui proposait d'avancer le concours de recrutement à la fin de la troisième année d'études. Je m'interroge néanmoins sur votre cale...
Je vous ai également posé une question sur les épreuves terminales du baccalauréat, et une sur l'équité de traitement entre les élèves de l'enseignement immersif associatif et ceux des écoles publiques et confessionnelles.
...anisme équilibré favorisant l'intégration des jeunes moniteurs dans les écoles de ski. Alors que celui-ci produit des résultats satisfaisants, comme l'a rappelé le président du SNMSF, Éric Brèche, lors de son audition, il semble aujourd'hui opportun d'en faire bénéficier les moniteurs stagiaires, qui jouent un rôle à part entière dans le fonctionnement des écoles de ski en y assurant des heures d'enseignement nécessaires à la validation de leurs diplômes, et qui incarnent l'avenir d'une profession essentielle à l'attractivité de nos montagnes. La France figure parmi les premières destinations de ski en raison non seulement de ses infrastructures réparties sur une part importante du territoire, mais aussi de la qualité reconnue de ses moniteurs, qui accompagnent chaque année des visiteurs venus du mon...
...e de 2014. Nous avions prévu dans la loi de 2014 que la réduction d'activité devait bénéficier aux jeunes de moins de 30 ans afin d'éviter tout détournement de son objectif premier. Avec ce nouveau texte, nous restons dans la même logique. Les formations suivies par les futurs moniteurs sont longues – au moins quatre ans – et entrecoupées de stages pédagogiques durant lesquels ils prodiguent des enseignements. Il convient donc de permettre à ces moniteurs stagiaires de bénéficier de la redistribution d'activité prévue par la loi. Parce que ce texte transpartisan vise à perfectionner un dispositif bénéfique à l'activité des professionnels dans les territoires de montagne, par qui il est favorablement accueilli, et parce que l'évolution du climat nous impose de conforter la pluriactivité, plus que jam...
...itiative visant à harmoniser les transitions de carrière au sein des écoles de ski françaises. Le mécanisme mis en place en 1963 par le SNMSF permet une réduction progressive de l'activité des seniors afin de favoriser l'insertion des jeunes diplômés. Cette politique répond à une double nécessité : assurer le renouvellement des générations et maintenir l'excellence du savoir-faire français dans l'enseignement du ski, secteur vital pour l'économie touristique de nos montagnes. Les carrières des moniteurs s'étendent souvent bien au-delà de l'âge traditionnel de la retraite, avec un taux d'activité de 56 % à 70 ans. Un équilibre entre le maintien en activité des moniteurs expérimentés et l'ouverture aux nouvelles générations doit donc être trouvé. L'extension du bénéfice de la redistribution aux moniteu...
Le ski est un moteur de l'économie touristique de la montagne française et une source d'emplois importante pour les territoires montagneux, dont je suis issue comme certains d'entre vous. Au-delà de nos infrastructures, les professionnels de l'enseignement du ski constituent assurément l'un de nos meilleurs atouts, leur réputation et celle des ESF participant grandement à l'attractivité de nos stations. La qualité de l'enseignement tient avant tout à la difficulté d'obtenir le diplôme d'État, mais elle s'explique également par la cohabitation de plusieurs générations au sein des écoles de ski, qui favorise une forme de compagnonnage. Si la transmi...
Je m'associe aux propos tenus par les uns et les autres. Il va de soi que votre proposition de loi, qui complète un dispositif éprouvé depuis 2014, mérite d'être votée à l'unanimité. Vous répondez à un besoin des acteurs de tous les massifs montagneux, y compris de ceux situés à basse ou à moyenne altitude comme les Vosges, dont l'un des facteurs d'attractivité est la qualité de l'enseignement du ski. Les moniteurs de ski sont des travailleurs indépendants – un statut dont il faut garantir la pérennité – qui possèdent un diplôme d'État. Votre texte pourrait constituer une source d'inspiration en matière de transmission des compétences et des savoirs au sein des filières professionnelles et des entreprises. Trop de blocages au développement de la transmission intergénérationnelle subsi...
...ens à vous remercier, madame la rapporteure, pour votre engagement et votre travail au service de nos territoires voisins, ainsi qu'Émilie Bonnivard, qui suivi ce texte pour notre groupe. Nous, élus de la montagne ou de territoires proches de celle-ci, avons rapidement compris l'intérêt d'aller au bout de la loi de 2014. Nous sommes nombreux à chérir la proximité des montagnes et à avoir reçu un enseignement aux sports de glisse, souvent bien plus tôt que les autres Français. L'Isère compte pas moins de vingt et une stations de ski, réparties dans les quatre massifs de Belledonne, de la Chartreuse, du Vercors et de l'Oisans. Je suis fier de soutenir ce texte, qui vise à inclure les jeunes moniteurs de ski stagiaires dans le mécanisme de réduction d'activité. Il est en effet aberrant que ces moniteur...
La proposition de loi visant à professionnaliser l'enseignement de la danse en tenant compte de la diversité des pratiques a été adoptée en commission la semaine dernière. Elle s'inscrit dans la continuité d'une mission flash menée en 2021 avec ma corapporteure, Mme Valérie Bazin-Malgras. Je la remercie pour nos échanges de qualité, qui ont permis de prolonger notre collaboration et de déboucher sur cette initiative législative transpartisane. Dans le cadre ...
...otre proposition de loi. L'article 1er vise à réécrire l'article L. 362-1 du code de l'éducation afin d'étendre à de nouvelles pratiques chorégraphiques l'usage du titre de professeur de danse : cette évolution constitue le cœur de la proposition de loi. Elle permettra la reconnaissance progressive de nouvelles disciplines au sein du diplôme d'État, en fonction de la structuration des filières d'enseignement existantes et de la manifestation d'une volonté des acteurs. Cette démarche progressive devra se faire dans la plus grande transparence et la plus grande concertation : il nous reviendra, à nous parlementaires, de nous faire les observateurs attentifs de ces consultations. Il n'est pas normal que la loi contraigne des conservatoires à confier par exemple des enseignements de danse hip-hop à des ...