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.... Depuis que je suis ces débats, j'ai l'impression que la droite – qui s'étend des bancs des macronistes à ceux du RN – nous fait systématiquement vivre une sorte de retour vers le futur. Vous êtes prêts à inventer de nombreuses machines sophistiquées pour, en fin de compte, faire revivre le passé. De notre côté, nous souhaiterions nous tourner vers l'avenir, avec l'agroécologie et l'agriculture biologique, afin de promouvoir une agriculture respectueuse de l'environnement, de la biodiversité, de la santé humaine, et, au premier chef, des agriculteurs.
L'innovation agroécologique implique une dépendance à la biodiversité ; c'est une forme d'agriculture qui est plus résiliente dans la durée. L'agriculture biologique est une activité plus rentable à terme, mais elle a besoin de soutien au démarrage. Il faut proposer plusieurs mesures de soutien : le développement des paiements pour services environnementaux, y compris pour l'entretien des paysages ; l'octroi de garanties sur les revenus – je ne reviendrai ...
L'agriculture biologique est déjà mentionnée au 2
Selon les régions, entre 30 et 50 % des exploitants qui s'installent souhaitent s'investir dans l'agriculture biologique. Ce chiffre nous donne une première idée des besoins de formation dans ce secteur. Si on y ajoute la nécessité d'opérer une transition agroécologique, il faut révolutionner la formation. L'agriculture biologique doit devenir un véritable enjeu au sein du programme national triennal de formation accélérée. Tel est l'objet de l'amendement de mon collègue Jean-Claude Raux. Vous me répondrez ...
Je veux dire à notre collègue Marie Pochon que la majorité présidentielle ne méprise pas l'agriculture biologique.
Soit vous ne comprenez pas ce que nous exprimons, soit vous vous trompez de bancs. Nous disons que nous avons besoin de tous les types d'agriculture qui existent en France, qu'il s'agisse d'agriculture biologique ou d'agriculture conventionnelle. Il n'y a aucun mépris de notre côté : il faut du bio, il faut du conventionnel, il faut les deux.
Il me semble qu'un projet de loi d'orientation agricole doit fixer des objectifs politiques. L'un des plus importants pour nous, en tant que législateurs, est d'accompagner les agriculteurs dans un contexte de changement climatique et de réduction de la biodiversité. Or, la solution préconisée par Emmanuel Macron depuis la présentation du plan France 2030, transcrite dans ce projet de loi, est le fameux triptyque robotique-génétique-numérique, caractéristique de l'agriculture de précision. Cette solution part du principe qu'il n'y aura pas d'agriculteurs supplémentaires et qu'il faudra donc s'appuyer sur la technologie et le recours à des robots, qu...
En pratique, la population a déjà le choix dans son alimentation : elle peut recourir au bio ou aux circuits courts – je suis bien placée pour le savoir. Cela étant, il reste la contrainte du pouvoir d'achat que ce projet de loi n'a pas pour objet de traiter. Avis défavorable.
Cet amendement précise la durabilité comme renvoyant à l'agroécologie et à l'agriculture biologique, conformément à l'article L. 1 du code rural et de la pêche maritime.
Cette précision ne me semble pas utile. Il faut laisser ouvert le champ des modes de production. Les agriculteurs sont déjà incités à aller vers davantage de bio en dépit des difficultés rencontrées par la filière. Au passage, je signale qu'il y a eu une intoxication par du blé noir bio dernièrement, et un rappel de farine bio contaminée en 2020. Demande de retrait ou avis défavorable.
Il est tout de même frappant que le projet de loi ne mentionne à aucun moment l'agriculture biologique, alors qu'une loi d'orientation agricole devrait indiquer vers quel modèle on veut aller. Cet amendement est donc important. Quant à la réponse de la rapporteure, elle est consternante : on ne peut pas traiter ainsi 16 % de l'emploi agricole ! Quand on se bagarre pour avoir de nouveaux paysans, on prend en considération le fait que nombre de ceux qui s'installent, en tout cas dans mon terr...
Madame Batho, l'alinéa 5, qui fait référence à « une alimentation saine, sûre, diversifiée, nutritive, accessible à tous tout au long de l'année et issue d'aliments produits de manière durable », concerne aussi le bio. Que l'alimentation soit bio ou non, elle doit être saine, sûre et durable.
Il faut aider les agriculteurs à s'adapter et à anticiper le changement climatique. Il y a quelques instants, vous avez avoué que vous alliez favoriser un modèle qui recourt à la robotique pour cultiver des carottes. Mais, même si ce n'est pas facile, les jeunes qui opèrent un retour à la terre cherchent à s'installer en agriculture biologique. Ils apprécient ce métier et demandent seulement à pouvoir en vivre. Nous n'avons pas une crise des vocations dans le milieu agricole, un manque de jeunes désireux de s'installer : la crise vient avant tout du fait que les agriculteurs ne réussissent pas à vivre décemment de leur travail. Quand vous envisagez de remplacer les agriculteurs par des robots, vous avouez que vous ne voulez pas ...
Un amendement adopté lundi en commission du développement durable proposait de fixer un objectif de 25 % des surfaces en agriculture biologique en 2030. Pour être cohérents et ambitieux, celui-ci vise à inscrire un objectif de 100 % en 2 050. Les agriculteurs y sont prêts, pourvu qu'on leur en donne les moyens, que ce soit par des prix rémunérateurs ou par un soutien public au bio. De nombreux travaux de recherche confirment qu'il est possible de parvenir à une agriculture sans pesticides chimiques en Europe en 2 050. Les études ...
Avis défavorable. Des efforts ont été faits pour l'agriculture biologique dans la stratégie nationale pour la biodiversité 2030 (SNB), laquelle fixe un objectif de 21 % de la surface agricole utile à l'horizon 2030, ce qui est déjà élevé. L'objectif de 100 % ne me paraît pas réaliste. Aucun pays n'est en mesure de passer toute sa production en agriculture biologique en continuant à nourrir sa population. Seul le Sri Lanka l'a fait : regardez son déclin !
Connaissez-vous la proportion d'orge produite en bio ? Elle est pratiquement nulle. Il y a un petit créneau pour le blé biologique. Quant à la proportion de sucre bio, elle est infinitésimale. Cet objectif n'est pas raisonnable. Si les consommateurs ne veulent pas acheter, l'agriculture biologique n'est pas viable.
Des dizaines de chercheurs, par exemple de l'enseignement supérieur, de l'Inrae ou du CNRS, ont montré dans des études prospectives qu'il est possible d'assurer un approvisionnement alimentaire suffisant avec le bio pour tous. D'une part, les rendements de l'agriculture biologique ne sont pas si bas – souvent deux tiers des rendements conventionnels. D'autre part, la consommation d'énergie et d'engrais y est bien plus faible, ce qui participe à la préservation de notre souveraineté alimentaire. Comme l'a rappelé le ministre avant-hier, les engrais et les herbicides sont l'un de nos premiers postes d'importat...
Cet amendement de la commission du développement durable fixe un objectif de 25 % de la surface agricole utile cultivée en bio en 2030. J'y étais défavorable.
L'agriculture biologique est en crise. Quand on sait que 50 % des candidats à l'installation souhaitent opter pour l'agriculture biologique et que la recherche présente des scénarios dans lesquels il est possible de produire une alimentation 100 % biologique, ne pas adopter cet amendement à 25 % reviendrait à fouler aux pieds le travail des chercheurs comme la volonté des porteurs de projets. Ce serait dramatique ...