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Il n'y a pas eu de pressions, et c'est volontairement que le Gouvernement, les rapporteurs et de nombreux députés ont déposé des amendements identiques portant article additionnel après l'article 8 qui reprennent les objectifs du Pacte vert pour l'Europe – 21 % de la surface agricole utile en bio et 10 % consacrés à la culture des légumineuses d'ici au 1er janvier 2030. Je demande donc le retrait de l'amendement et des sous-amendements, afin que nous puissions tous nous rassembler et adopter ces objectifs.
...le bon déroulement de nos débats. Une fois n'est pas coutume, je rejoins les propos de notre collègue Prud'homme. Sans remettre en cause la manière dont vous présidez la séance, monsieur le président, vous avez expliqué que vous donneriez la parole à deux orateurs, un pour et un contre, sauf lorsque le sujet fait débat. Or nous avons un vrai débat sur la réintroduction des objectifs en matière de bio, qui se poursuivra jusqu'aux amendements portant article additionnel après l'article 8. Dès lors, est-il possible de déroger à la règle « un pour, un contre » ?
S'agissant du bio, monsieur le ministre, vous venez de renvoyer vertement les écolos dans leurs buts, mais en même temps, vous annoncez que vous allez inscrire dans la loi les objectifs de surfaces en bio. Cette perspective est totalement déconnectée du marché. Chacun vous explique que le bio ne répond plus aux attentes des consommateurs. Avec vos amis écologistes, vous avez envoyé des agriculteurs dans une voie q...
Au Salon de l'agriculture, où vous êtes allée avec Mme Meunier, toutes les filières ont expliqué que le bio était totalement sinistré ! Revenez sur Terre, soyez pragmatique, arrêtez de dénigrer notre agriculture conventionnelle, qui est l'une des agricultures les plus vertueuses au monde !
Monsieur le ministre, nous vous avons rappelé des faits que j'estime graves : la suppression des objectifs chiffrés de surfaces consacrées au bio et à la culture des légumineuses. Vous voulez maintenant refaire l'histoire. Vous changez de pied, tant mieux, mais vous ne pouvez pas nier avoir commis une erreur. Nous avons fait pression pour que vous la corrigiez, et maintenant, vous utilisez la technique bien connue de la diversion : pour ne pas avoir à confirmer nos propos, vous évoquez le nucléaire et tutti quanti
Évidemment, le Rassemblement national tombe les deux pieds dans le piège, alors que tous les députés devraient se réjouir que nous ayons réussi, certes collectivement, à déjouer les manœuvres du Gouvernement sur le bio, mais aussi sur les légumineuses. Celles-ci sont très importantes, car elles permettent de réintroduire le cycle de l'azote organique dans les sols. Il faut garantir notre souveraineté nationale en matière de légumineuses, alors que nous en importons 120 000 tonnes par an, notamment à cause du Ceta, l'accord de libre-échange conclu avec le Canada.
Voici une occasion de prouver votre bonne foi, monsieur le ministre – cette bonne foi qui vous aurait poussé, bien malencontreusement, à donner un avis défavorable aux sous-amendements visant à maintenir les objectifs chiffrés de surfaces en agriculture biologique, puis à assumer le lendemain la suppression de ces objectifs. Vous avez ici la possibilité de transformer votre mea culpa en acte et de nous montrer qu'en effet, nous n'avons pas le monopole du bio. Cet amendement, proposé en commission par Stella Dupont, vise à garantir que l'investissement public fort en faveur de la transition vers l'agriculture bio – aides à la conversion, aide...
L'amendement prévoit que les exploitations agricoles certifiées en agriculture biologique devront être cultivées dans le cadre de ce label pendant au moins cinq ans après la transmission de l'exploitation. Vous sortez ici totalement de la logique d'orientation des politiques publiques, qui est celle de l'article 8. Vous prévoyez en effet une règle très stricte, qui pourrait, dans certains cas particuliers, mettre des exploitants dans de grandes difficultés. En outre, comme nou...
Je partage votre plaidoyer en faveur de l'agriculture biologique, madame Pochon, mais la réalité du terrain devrait vous rappeler à l'ordre. Arrêtez avec les rapports et les tableaux Excel, allez voir ce qui se passe dans les exploitations !
Il n'y a jamais eu autant de déconversions et il ne s'est jamais vendu aussi peu de produits biologiques qu'aujourd'hui. C'est bien la preuve qu'il y a un problème ! Travaillons-y, aidons les agriculteurs qui le souhaitent à poursuivre en agriculture biologique, mais arrêtez de vouloir absolument que tout le monde fasse du bio, à un moment où ça ne marche pas.
Il existe plusieurs manières de soutenir le bio et d'éviter les déconversions. Par exemple, les superbes lois Egalim prévoient notamment que la commande publique prenne sa part du soutien à l'agriculture biologique, mais elles ne sont malheureusement pas appliquées aujourd'hui. C'est un levier que nous pourrions réactiver, et ce n'est pas le seul. Par cet amendement, nous ne proposons pas de faire la révolution du bio ni de convertir toutes l...
Éviter les déconversions, c'est aussi éviter de gaspiller l'argent public déjà investi dans l'agriculture biologique. Nous pourrions mobiliser de nombreux autres leviers pour éviter les déconversions. Par exemple, si le PSN était présenté au Parlement, on pourrait discuter de la répartition des aides de la PAC et décider de les orienter en fonction du nombre d'actifs, plutôt qu'en fonction du nombre d'hectares, ce qui serait favorable à l'agriculture paysanne et aux exploitations en agriculture biologiq...
Je suis en phase avec vous : il faut lutter contre les déconversions. Mais il me semble que cet amendement est satisfait par la réalité, à défaut de l'être par la loi. En effet, vous le savez, les aides de la PAC destinées à soutenir la conversion en bio sont versées pendant cinq ans. Je sais que votre amendement concerne le cas des transmissions, mais si le marché est porteur, il n'y a aucune raison que le repreneur d'une exploitation déjà engagée dans la conversion en bio décide de changer cette orientation, d'autant que les investissements ont déjà été réalisés. Que l'exploitation concernée reçoive encore les aides de la PAC ou non, il n'y a ...
Vous demandez des faits, des chiffres, des solutions. Je vous invite à lire le rapport de la Cour des comptes intitulé « Le soutien à l'agriculture biologique », publié en juin 2022, qui présente les bénéfices économiques du bio et explique combien la conversion est rentable.
Lisez donc le rapport de la Cour des comptes et rétablissez l'aide au maintien à l'agriculture biologique de 300 euros à l'hectare qui existait jusqu'en 2023 ! Nous pourrons alors développer une agriculture dont toutes les instances sérieuses – même financières comme la Cour des comptes – disent combien elle est bénéfique pour la communauté nationale, non seulement du point de vue environnemental, mais aussi du point de vue économique.
...aléas climatiques, qui affectent parfois le rendement de certaines cultures. Poussés à une intensification toujours plus importante, les agriculteurs sont parfois en grande souffrance et ont du mal à faire face aux exigences des banques et aux orientations qu'on veut leur imposer. Alors qu'ils sont nombreux à en être venus à des gestes dramatiques, ce jeune agriculteur qui a choisi l'agriculture biologique, lui, est heureux.
En commission, nous avons modifié ensemble le premier alinéa de l'article 8 comme suit : « les politiques publiques mises en œuvre de 2025 à 2035 favorisent la création, l'adaptation et la transmission des exploitations agricoles et le développement des pratiques agroécologiques, dont l'agriculture biologique ». L'article 8 ne peut pas devenir un catalogue de tout ce que l'on produit et ne produit pas. Le Gouvernement s'est d'ailleurs engagé, à l'occasion du Salon de l'agriculture, à établir chaque année la liste des productions excédentaires et déficitaires. En France, nous ne pourrons jamais produire suffisamment d'ananas ou d'abricots pour notre consommation. Soit nous décidons de nous repl...
Cela ne veut pas dire qu'il ne faut pas traiter du foncier, mais ce n'est pas ici qu'il convient de le faire. Vous dites que la loi ne prévoit pas d'objectif. On a pourtant réussi à se fixer celui-ci : repasser la barre des 400 000 exploitations avant 2035, ce qui sous-entend la conservation du modèle d'exploitation familial et l'arrêt des agrandissements. J'en viens ensuite à l'objectif bio, dont nous venons de parler et que vous abordez dans votre amendement. Nous l'affirmons à l'alinéa 1er de cet article 8.
Je veux remercier le rapporteur Pascal Lecamp qui, en commission, a introduit un objectif chiffré. En effet, comme on le voit par exemple avec la filière bio, nous avons besoin de politiques publiques cohérentes, avec des objectifs chiffrés. Sans évaluation des politiques, on ne peut pas avancer. Je suis totalement en désaccord s'agissant de l'objectif évoqué par M. Sitzenstuhl. Toutes les études internationales expliquent qu'une relève est nécessaire pour cultiver toutes les terres du monde et que la présence de main d'œuvre – des cœurs, des têtes, ...
L'article 2 vise à accroître significativement le nombre de personnes formées aux métiers de l'agriculture et de l'agroalimentaire. Cet amendement, déposé à l'initiative de mon collègue Laurent Croizier, du MODEM, et rédigé avec le groupement des agriculteurs bio du Doubs et du Territoire de Belfort, met l'accent sur l'enseignement de l'agriculture biologique. Ce secteur a connu une forte augmentation ces dernières années, notamment grâce à l'action de la majorité et du Gouvernement, et représente 16 % de l'emploi agricole. Selon les régions, 30 % à 50 % des candidats souhaitent s'installer en bio – on voit le potentiel de l'agriculture biologique et le ...