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Interventions sur "bio"

416 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHenri Alfandari :

Les objectifs n'ont jamais disparu : l'article 1er fait clairement référence à la stratégie alimentaire et à la stratégie de biodiversité, où l'on retrouve bien les 21 % et les 10 % de la SAU consacrés respectivement à l'agriculture biologique et aux légumineuses. L'article L1 du code rural et de la pêche maritime, qui fixe pour 2022 un objectif de 15 % de la SAU en bio est obsolète, il n'a plus de sens. Les rapporteurs et le ministre font un geste vers l'ensemble des acteurs du bio – et non vers vous –, afin que ces obj...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDavid Taupiac :

Je me réjouis que M. le ministre de l'agriculture ait tenu son engagement. L'amendement est identique à celui du Gouvernement. Deux remarques. L'échéance de 2027 me semble très compliquée. Dans mon département – je ne me prononcerai pas pour le reste de la France –, on assiste à un mouvement de déconversion-reconversion, qui affecte 15 à 20 % de la SAU bio. Les agriculteurs se déclarent en déconversion puis ils reconvertissent leurs terres.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDavid Taupiac :

Ainsi, pendant trois ans, 15 à 20 % de la SAU en agriculture sera en conversion, ce qui fait que le pourcentage de SAU en agriculture bio risque de stagner d'ici 2027. C'est une grande préoccupation. Par ailleurs, ces pourcentages ne traduisent pas une capacité de production puisque 20 % des terres agricoles bio seront cultivées en luzerne ou en coriandre, une plante folklorique dont l'intérêt pour l'agriculture est nul. Cela soulève aussi la question des ouvrages de stockage et de l'agroalimentaire, qui risquent de se trouver en ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

Je pourrais citer la loi d'orientation des mobilités : la part du fret ferroviaire devait dépasser les 20 % ; elle est sous les 10 % aujourd'hui. Je pourrais citer la loi sur les énergies renouvelables, qui a donné lieu à des bagarres en séance sur le niveau des objectifs. Plus récemment, nous avons débattu de la part de produits bio dans la restauration collective, qui suppose beaucoup de volonté de la part des collectivités territoriales. Voyez le chemin qu'il reste encore à parcourir !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

Les objectifs chiffrés doivent se traduire par une volonté politique, un accompagnement. C'est valable pour le bio. Il faut prendre en considération un autre élément : le contexte économique et social. J'ai sous les yeux une étude très récente de l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Inrae), « L'agriculture biologique et les produits animaux bio en France : après l'essor, le choc de l'inflation ». Elle révèle que la part des produits alimentaires bio dans la ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDelphine Batho :

...sé n'était ni un couac ni une erreur. Il serait désobligeant, pour les administratrices et les administrateurs de l'Assemblée nationale comme pour l'ensemble des hauts fonctionnaires qui organisent des réunions interministérielles pour déterminer les avis du Gouvernement sur les amendements, de le faire croire. Le Gouvernement a choisi sciemment de supprimer les objectifs relatifs à l'agriculture biologique qui figuraient à l'article L1 du code rural. Je me réjouis qu'il reconnaisse qu'il s'agissait d'une erreur, sur le plan symbolique comme sur le plan politique. Nous aimerions cependant que les rapporteurs et le Gouvernement confirment que, lors des lectures ultérieures du texte, les termes réintroduits après l'article 8 seront inscrits dans l'article L1 du code rural, où ils ne figurent p...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie Pochon :

Vous dites que vous n'avez rien supprimé à l'article 1er . Je me demande ce que nous sommes en train d'ajouter, dans ce cas. Nous voterons en faveur des amendements identiques. Ce sous-amendement vise cependant à maintenir l'objectif de 18 % de surface agricole utile cultivée en agriculture biologique d'ici au 1er janvier 2027.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie Pochon :

J'y insiste pour que vous ne commettiez pas une erreur pour, ensuite, plaider la bonne foi. Cet objectif est fixé par le PSN. Il traduit une accélération modérée, puisque les surfaces cultivées en bio ont augmenté de 4 points entre 2017 et 2022, devraient augmenter de 7 points entre 2022 et 2027, puis d'environ 10 points entre 2027 et 2032, pour s'établir à environ 28 %. La part des surfaces cultivées en bio devrait atteindre 25 % en 2030, en cohérence avec la cible européenne.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie Pochon :

L'objectif de 21 % en 2030 marque donc un recul. Comment l'expliquez-vous ? Comptez-vous, après avoir tenu l'objectif pour 2027, ralentir le rythme de développement de l'agriculture bio ou abandonner cet objectif ? Pour le groupe Écologiste, la situation est claire : il faut accélérer le développement de la filière bio. L'urgence écologique est là, les solutions et l'argent sont là. Ne manque que la volonté politique pour stimuler l'offre et la demande.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Le Fur :

En matière d'agriculture bio, les chemins de l'enfer sont pavés de bonnes intentions. Nous ne sommes pas ici pour débattre de principes mais pour fixer des lignes directrices qui trouveront un écho dans les campagnes. Ces derniers mois, la filière bio a connu une crise considérable, en raison d'une offre excessive par rapport à la demande. Avant, tout allait bien : la niche du bio se développait. Puis nous avons incité beauc...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Le Fur :

Nous assistons en conséquence à un mouvement massif de déconversion. Voilà le sujet ! Vous dites : allons-y, accentuons la crise ! Arrêtez, soyez réalistes : nos compatriotes sont des gens modestes qui ne peuvent accéder massivement aux produits bio. C'est triste, mais c'est ainsi. Les premières victimes des orientations que vous préconisez, ce sont les actuels agriculteurs bio, qui vont devoir affronter une concurrence qui leur interdira de vendre leur production à des prix rémunérateurs –…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Le Fur :

…je tiens cela du président Les Républicains des Côtes-d'Armor, Hervé Guélou, qui est l'un des premiers agriculteurs bio. Je nous incite à la prudence et je vous y invite également, monsieur le ministre.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Millienne :

Je remercie le président Chassaigne et mon ami Dominique Potier, qui ont apporté un peu de réalisme à nos débats. Il est évident que fixer des objectifs ne signifie pas les atteindre. Tout dépend du contexte, à mesure que les années passent. Madame Pochon, en réponse à votre amendement n° 5560, je vais vous dire ce qui a tué, pour une bonne partie, l'agriculture biologique en France :…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Millienne :

Vous accusez le Gouvernement de ne rien faire, mais aucun gouvernement avant lui – pas même le vôtre, madame Batho – n'a jamais réussi à mettre autant d'argent sur la table pour le bio ! Cessez d'accuser le Gouvernement et adressez-vous aux élus locaux qui ne remplissent pas leurs objectifs, comme l'a dit M. Chassaigne, alors que, dans certaines régions, ils pourraient tout à fait les atteindre.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGrégoire de Fournas :

Nous assistons, une fois encore, à un débat hors-sol, dans un monde parallèle qui fait fi de réalités qu'ont heureusement rappelées certains députés LR. Vous conduisez les jeunes agriculteurs à l'impasse, au détriment des autres agriculteurs bio qui évoluent, ainsi que l'a souligné M. Le Fur, dans un marché déjà saturé. J'aimerais comprendre, monsieur le ministre. Vous dites à la gauche qu'elle ne doit pas verser dans le « y'a qu'à faut qu'on ». En quoi un objectif de 21 % en 2030 tiendrait-il moins de la prophétie autoréalisatrice qu'un objectif de 18 % en 2027 ? Il faudrait retrouver un peu de cohérence. Peut-être pourriez-vous rappel...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGrégoire de Fournas :

…peut nourrir la population française en respectant la santé des consommateurs, comme l'environnement. Je rappellerai également que l'agriculture biologique n'est pas sans affecter les sols, en raison notamment de l'utilisation comme fertilisant du cuivre, qui compte parmi les métaux lourds.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit :

Je salue le soutien apporté par le Gouvernement et certains groupes politiques à l'agriculture biologique. Si l'on se place du côté des jeunes agriculteurs que nous souhaitons voir s'installer en nombre, c'est comme pour les enseignants, ils doivent avoir le choix de pratiquer le métier qu'ils souhaitent, en l'occurrence de pratiquer l'agriculture bio ou conventionnelle. Je soutiens également ce type d'agriculture, parce que j'y crois : une alimentation saine, sûre et durable, passe par le bi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit :

Certaines des pratiques culturales bio sont ainsi transposables dans l'agriculture conventionnelle. Où est la limite ? C'est tout le débat qu'il y a autour du label Haute Valeur environnementale (HVE). Les amendements identiques concernant l'agriculture biologique et les légumineuses sont donc bienvenus.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Descrozaille :

...ambiances beaucoup plus électriques pour des motifs moins profonds. En l'occurrence, il s'agit bien d'orientation et de vision. Je n'ai aucune idée de ce qui vaut mieux : 21, 28 ou 18 %… J'ai écouté notre collègue Potier, qui connaît mieux le sujet, ainsi que les précisions du collègue Taupiac. Il faut certainement augmenter la voilure, mais il n'y aura jamais d'agriculture hexagonale entièrement biologique. La pression parasitaire due au réchauffement climatique – un enjeu mondial – est telle…