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...urir et avec la dernière énergie cette loi humaine et de progrès. » Quel est le principe de la sécurité sociale ? Un principe simple, la solidarité. Aujourd'hui, vous démontrez non seulement qu'il vous est étranger, mais pire encore, que vous en maudissez l'héritage. Soixante-dix-sept ans après, c'est la solidarité que vous foulez aux pieds en tripatouillant à nouveau, et par décret, le régime d'assurance chômage. Oui, la Macronie a en horreur ce qui permet de faire société. Votre première réforme a condamné les personnes privées d'emploi à la mort sociale, en baissant l'indemnisation de plus d'un million d'entre elles. Avec cette seconde réforme, vous nous demandez de donner les pleins pouvoirs au Gouvernement pour leur asséner le coup de grâce. Car l'article 1er est votre cheval de Troie pour f...
…l'indemnisation de plus de 2 millions de demandeurs d'emploi ; c'est un fait. Le Conseil d'État a rappelé dans son avis qu'une loi était nécessaire pour prolonger l'indemnisation. Une loi est nécessaire pour traduire un engagement qui figure dans le programme du Président de la République, la modulation des règles de l'assurance chômage en fonction de la conjoncture – le Gouvernement l'assume parfaitement. Durant nos débats, nous aurons l'occasion de discuter, de manière approfondie, de son bien-fondé. J'insiste sur la nécessité de prolonger les règles en vigueur et sur le contexte qui explique le recours à la voie législative. Aux termes de la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel de 2018, le document...
En commission, nous avons eu un débat qui n'a pas été tranché. Monsieur le rapporteur, je regrette que vous nous présentiez une nouvelle fois les mêmes arguments. Vous nous dites que cette réforme est nécessaire parce que seule une loi peut modifier les règles de l'assurance chômage. Ce n'est pas ce que le Conseil d'État indique. Dans son avis, il précise que c'est votre réforme qui impose de recourir à une loi. Mais si vous souhaitez gagner du temps pour négocier avec les syndicats, c'est possible. Il vous suffit de prendre un décret pour prolonger les règles de l'assurance chômage en vigueur. Arrêtons de propager un mensonge fondé sur une interprétation erronée de ...
...rocéder autrement, en envoyant la lettre de cadrage puisque la vie démocratique, notamment la démocratie sociale, ne s'arrête pas pendant les élections. Vous auriez également pu choisir, en continuant de garder la main – ce que je critique –, de mettre fin aux mauvaises mesures prises en 2019, d'autant que, selon le rapport de la Dares remis vendredi au Parlement, 30 % des personnes éligibles à l'assurance chômage n'y recourent pas. Ce sont surtout les personnes en contrats courts qui sont concernées alors qu'elles sont les plus ciblées par les dispositions de 2019. Toutes les raisons sont sur la table pour ne pas prolonger les mauvaises mesures prises en 2019. Nous continuons à penser qu'il faut garantir les droits alors que vous cherchez à les réduire en prévoyant une modulation des règles. Nous...
Je souhaite exprimer la position du groupe Les Républicains sur ces amendements qui font l'objet d'un scrutin public. Ils méritent d'être examinés et débattus. Nous sommes au milieu du gué ou disons à un carrefour de ce qu'est et ce que doit être l'assurance chômage dans notre pays, système assurantiel, mutualisé entre employeurs et salariés pour verser un revenu de remplacement aux hommes et aux femmes privés d'emploi. Au fil du temps, l'esprit de ce dispositif s'est érodé, probablement dénaturé. Je souscris au point de vue selon lequel il ne faut pas faire courir de risque aux demandeurs d'emploi. Faisons en sorte qu'ils puissent être indemnisés à...
...mettant aux chômeurs d'être indemnisés. Puisque nous sommes au milieu du gué, je reviens au point que j'évoquais lors de la discussion générale. Trouvons ensemble le mécanisme pour que le Parlement ait désormais voix au chapitre afin qu'il puisse se saisir à échéance régulière des orientations et des objectifs voulus par la nation en matière d'indemnisation des chômeurs et de fonctionnement de l'assurance chômage. Nous ne l'avons jamais fait, trouvons rapidement ensemble les solutions pour trouver un consensus sur ce sujet.
Nous sommes réunis pour réfléchir au prolongement des règles de l'assurance chômage, telles qu'elles ont été modifiées il y a quelques mois. Ces règles ont paupérisé une grande partie de la population déjà précaire, c'est-à-dire les personnes qui sont le plus en situation de fragilité et qui doivent, de surcroît, faire face à une situation inflationniste. M. le rapporteur nous a dit que nous étions là pour parler de règles. Mais celles-ci ont des conséquences sur les pe...
Le combat pour l'emploi, c'est exactement ce que souhaite le Gouvernement. Reconnaissons ensemble que depuis 2017, il ne s'est pas trompé car le taux de chômage est tombé à 7,3 %, soit 2,3 millions de chômeurs. Il est vrai que c'est beaucoup mais c'est moins qu'en 2017, puisqu'il y avait 2,8 millions de chômeurs. Actuellement, on compte 360 000 emplois non pourvus. La future assurance chômage vise à remédier à cette situation. Par exemple, dans mon ancienne collectivité – Poissy, dans le département des Yvelines –, il y a 22 000 emplois non pourvus, dont 400 emplois dans la ville elle-même. Dans la mairie que je dirigeais, 40 emplois ne sont pas pourvus. Il existait pourtant des offres d'emploi, notamment des postes dans les services techniques, adossés à une formation. Des je...
Notre groupe votera ces amendements : l'article 1er vise en effet tout simplement à donner un blanc-seing pour achever la réforme de l'assurance chômage, entamée sous le précédent quinquennat. Nous l'avons dit, nous sommes opposés à cette réforme, ce d'autant que, si l'article venait à être adopté, le Gouvernement pourrait contourner le Parlement pour décider librement de tout ce qui concerne les demandeurs d'emploi. Rappelons que la réforme de 2019 – qui constitue notre base de travail – rabote significativement les allocations que perço...
Non, car ces amendements ont des objets différents et nous offrent l'opportunité de débattre. Vous le savez, nous le savons tous, ce projet de loi étant vide, nous devons nous contenter de déposer des amendements de suppression pour pouvoir discuter de l'assurance chômage, qui est au cœur du sujet. Si les aspects juridiques viennent d'être évoqués – nous y reviendrons –, ce texte est, d'autre part, socialement injuste, nous le constatons chaque jour. Je pense, par exemple, à Bertrand, rencontré à ma permanence la semaine dernière : il est maître d'hôtel, intermittent de la restauration, inscrit depuis 2007 à Pôle Emploi. Jusqu'à votre réforme, il bénéfici...
La dernière convention la réduit à 29,96 euros par jour, sans qu'il y ait eu de diminution manifeste de ses périodes de travail : Bertrand perd ainsi 961 euros par mois. Telle est la réalité. Comment Bertrand pourrait-il continuer à exercer la profession de maître d'hôtel ? Vous avez précarisé les intermittents, les plus précaires, ceux que nous devons aider et qu'une réforme de l'assurance chômage doit soutenir.
Avis défavorable. Le texte vise à revenir sur la réforme de 2019, dont la finalité n'était pas la modulation des règles de l'assurance chômage que le Gouvernement se propose d'opérer par décret dans les semaines et les mois prochains. Cette réforme visait à lutter contre les contrats courts : à l'époque, 70 % des embauches se faisaient sur des contrats de moins d'un mois, dont 75 % correspondaient à des réembauches chez le même employeur. Cela signifie très concrètement qu'il y avait – et qu'il y a probablement toujours – sur le...
L'amendement proposé par mes collègues socialistes tend à l'abrogation de la précédente réforme de l'assurance chômage, ainsi qu'à la suppression de l'article 1er du présent projet de loi. Nous décidons de le soutenir. En effet, cette réforme est profondément injuste, puisqu'elle s'en prend directement aux demandeurs d'emploi, en réduisant leurs droits à l'assurance chômage : 1,15 million de personnes ont vu leur allocation chômage baisser d'en moyenne 155 euros. Les jeunes travailleurs de moins de 25 ans...
Je considère moi aussi la réforme comme profondément et socialement injuste. Injuste, parce qu'elle réduit les droits à l'assurance chômage de manière drastique : 1,15 million de personnes sont perdantes, puisqu'elles voient leur allocation chômage baisser en moyenne de 155 euros par mois. Quand on est au chômage, 155 euros, ce n'est pas rien, surtout par les temps qui courent. Si l'on peut parfois plaisanter sur ces bancs, il faut aller voir sur le terrain ce que cela signifie concrètement : 350 000 jeunes de moins de 25 ans...
Il est un autre élément qui nous pousse à revenir en arrière, de manière impérative. Je l'ai déjà évoqué, cette réforme n'a qu'un objectif : faire des économies sur le dos des chômeurs. Vous le savez, si la Cour des comptes a bien constaté un déficit structurel de 3 milliards d'euros de 2011 à 2019, la contribution du régime d'assurance chômage au financement de Pôle emploi a augmenté de 52 % entre 2009 et 2020, pour atteindre 4 milliards d'euros en 2020, alors que celle de l'État, en hausse jusqu'en 2017, a ensuite baissé, pour s'établir à 1,2 milliard d'euros en 2020. C'est un peu technique, je le reconnais : cela signifie que le régime de l'assurance chômage serait excédentaire si l'État ne lui imposait pas de financer une p...
Je reviens sur la question budgétaire, déjà abordée par Arthur Delaporte et notre rapporteur. D'abord, tout a été fait par les gestionnaires du régime de l'assurance chômage pour maintenir un équilibre, et ils ont été forcés de faire des économies par une précédente lettre de cadrage qui a fait exploser les négociations. Lorsque nous avons été confrontés à la crise sanitaire, le Gouvernement a pris des mesures, notamment pour soutenir l'activité partielle. Ces mesures politiques, prises par le Gouvernement et approuvées par le Parlement, vous avez choisi d'en...
J'ajoute à ce qui vient d'être dit que, depuis vingt ans, la répartition du financement du service public de l'emploi entre l'État et l'Unedic a biaisé le diagnostic des problèmes de l'assurance chômage. On a ainsi nourri de faux débats et des malentendus, on a freiné les réformes et on a ouvert la voie à la reprise en main par l'État. Sur le plan théorique, il n'y a aucune raison que l'Unedic finance 80 % du service public qui suit et accompagne les chômeurs et qui collecte les offres d'emploi. C'est un service public ouvert à tous, aux employeurs publics et privés, affiliés ou non, et...
...tat, je ne suis pas d'accord avec vos propos. L'avis de cette institution sur ce projet de loi mérite d'être lu ici, afin d'éclairer la représentation nationale : « Compte tenu notamment de la durée pendant laquelle le projet de loi entend permettre au Gouvernement d'intervenir au-delà de la période initialement prévue, ainsi que de la volonté du Gouvernement d'apporter le cas échéant au régime d'assurance chômage des adaptations excédant celles qu'autorisent les dispositions régissant le décret de carence actuel, le Conseil d'État estime que les objectifs poursuivis ne peuvent être atteints par la voie réglementaire et requièrent effectivement des dispositions législatives. » Ces phrases sont limpides : si vous renoncez à modifier les règles actuelles, vous pouvez très bien ne pas procéder par un...
Je crois vous avoir bien compris ; le problème, c'est que vous n'avez pas défendu le bon amendement. L'amendement n° 38 a trait à la gouvernance de l'assurance chômage et au rôle des associations de chômeurs, notamment ; nous en avons débattu en commission. Dans ces conditions, j'ai du mal à vous répondre, et dans le doute, je donne un avis défavorable.
...au chapitre. Certes, la situation de l'emploi s'améliore – notre collègue Ruffin vient de le dire –, mais pourquoi ne voulez-vous pas au moins lancer une expérimentation ? Monsieur le rapporteur, il vous suffirait de sous-amender cet amendement. En effet, une expérimentation permettrait d'avoir les chômeurs autour de la table, eux qui sont tout de même les premiers concernés par une réforme de l'assurance chômage mais aussi les seuls à qui on ne demande pas leur avis – les seuls qui n'ont pas voix au chapitre. Puisque vous êtes d'accord avec la mesure ici défendue, ou du moins que vous trouvez l'idée intéressante, mon groupe se propose de demander une suspension de séance afin de rédiger un sous-amendement visant à prévoir une telle expérimentation. Faisons en sorte que les chômeurs participent a...