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Je souhaite commencer mon intervention par un témoignage lu dans la presse : « La file d'attente devant les distributions alimentaires s'allonge. “C'est vrai que l'on a de plus en plus de nouveaux”, constate une des bénévoles de Cop1. “La demande de la part des étudiants ne fait qu'augmenter”, renchérit Inès El Houari, secrétaire général de l'association. On a ouvert une quatrième distribution alimentaire par semaine et malgré nos efforts, il y a encore des étudiants qui n'ont pas de quoi manger toutes les semaines. » » Beaucou...
Je salue le travail du rapporteur spécial. Nous partageons tous ces préoccupations en matière de précarité alimentaire des étudiants. Madame la ministre, tout d'abord, merci d'avoir rappelé la politique conduite en matière de restauration et d'avoir annoncé la pérennisation des repas à un euro pour les étudiants boursiers, une décision qui était fort attendue. Dans son rapport, le député Cazenave fait état d'un objectif de lutte contre la précarité menstruelle. Nos étudiants rencontrent de grandes difficultés d'...
Depuis plusieurs années, nous assistons à une explosion de la fréquentation des banques alimentaires par nos étudiants. La période du confinement a mis en lumière plus que jamais la grande précarité de nos jeunes. Le développement d'initiatives de solidarité étudiante en faveur de l'aide alimentaire, ainsi que les chiffres des Restos du Cœur sur la fréquentation étudiante, témoignent de la situation alarmante. En février dernier, je déposais une proposition de loi lors de la niche socialiste qu...
...e de 0,9 % du taux de chômage et d'une diminution de 3 % des salaires. Ensuite, vous avez indiqué que l'inflation devrait diminuer car les salaires ne suivent pas le même rythme. Pourtant, il semble bien que l'inflation est plus due à la composante des profits que celle des salaires. Ceci se constate par la reconstitution de marges par les entreprises dans certains secteurs, notamment dans l'agroalimentaire. À partir du moment où cette inflation n'est pas tirée par les salaires, d'où provient ce relatif optimisme ? Par ailleurs, vous avez évoqué un découplage entre les entreprises et les ménages. Ce découplage est-il à terme soutenable ? De plus, vous relevez que nous subissons un réel problème de demande et de consommation, qui traduit des pertes de pouvoir d'achat et peut entraîner un impact impo...
...de salaires, notamment la France depuis 2019. Les salaires réels subissent ainsi une baisse indéniable : le travail n'arrive plus à payer. Certes, les transferts sociaux existent en France, mais les gens veulent vivre de leur travail. De fait, le pessimisme des Français qui travaillent est fondé lorsqu'ils constatent leur appauvrissement. Il se traduit d'ailleurs dans la baisse de la consommation alimentaire. Les ménages français sacrifient ainsi leur niveau de vie, leur bien-être, voire leur santé. Par ailleurs, n'y a-t-il pas un problème d'outils statistiques ? Les outils statistiques occidentaux ont été majoritairement construits pendant la période d'hyperinflation et l'on peut se demander s'ils n'ont pas atteint leurs limites. Visiblement, il existe une sous-déclaration de l'inflation réelle : l...
...évisions d'inflation pour la France en 2023 sont parmi les plus élevées de tous les organismes de prévision économique. Le gouvernement et la Banque de France tablent sur une inflation se rapprochant de 5 % pour 2023 mais l'OFCE l'estime à un niveau oscillant entre 5,5 et 6 %. Dans le détail, vous estimez que cette inflation devrait être portée en grande partie par les composantes hors énergie et alimentaire. Pourquoi tablez-vous sur des estimations d'inflation aussi élevées ? Quelles sont les composantes de cette inflation hors prix des produits énergétiques et alimentaires ? J'ai rencontré hier le président de Coop de France et il m'indiquait par exemple que l'inflation alimentaire était faussée par l'inclusion des produits d'entretien et des cosmétiques dans son panier. Est-ce le cas ? Par ailleu...
Votre présentation a permis de mettre en lumière un certain nombre de points saillants : la baisse du pouvoir d'achat, avec un recul du salaire réel de 1,8 % en 2023 ; le poids de la composante énergétique de l'inflation (2,2 points en 2022) et dans le déficit commercial ; le poids de la composante alimentaire de l'inflation en 2023 (2,4 points). Ne faudrait-t-il pas passer de mesures de soutien centrées sur l'énergie à des mesures de soutien centrées sur l'alimentaire ? Je pense notamment au chèque alimentaire ou à la prime alimentaire pour les ménages modestes, qui pourraient être financés par une contribution exceptionnelle des industriels de l'agroalimentaire, qui semblent bien profiter de l'infla...
Le travail remarquable de l'OFCE montre que le Gouvernement est intervenu à divers niveaux pour maintenir la croissance dans un contexte d'inflation et de productivité problématiques. Le Gouvernement a notamment agi sur les prix alimentaires à travers une action vis-à-vis des distributeurs et des transformateurs et sur les prix de l'énergie via le bouclier tarifaire, en particulier pour les ménages, que le Président de la République semble vouloir prolonger. En matière d'emploi et de productivité, l'apprentissage et la réindustrialisation ont enfin produit des effets certains. De fait, de quelle manière cette productivité pourrait ...
Votre étude devrait alerter le Gouvernement et cette majorité sur notre situation. J'en veux pour preuve votre premier graphique, qui montre que la progression du PIB de la France est en permanence en dessous de celui de la zone euro. Il en va de même de votre graphique très inquiétant sur la consommation des ménages en produits alimentaires : le premier trimestre de l'année 2023 voit ainsi l'effondrement de la consommation des produits alimentaires, particulièrement pour les consommations sortant de l'ordinaire comme les produits bio. Le pouvoir d'achat subit de fait une réelle baisse et nos compatriotes sont obligés d'économiser sur l'alimentation. Ensuite, le graphique intitulé « À la recherche du million d'emplois salariés ! » ...
...volée du cours des matières premières et la crise énergétique ne suffisaient pas à expliquer la hausse des prix des produits de grande consommation. Les industriels et les distributeurs ont-ils, selon vous, profité de la conjoncture internationale pour accroître indûment la rentabilité de leurs activités ? Je pense davantage aux multinationales qu'aux petites entreprises françaises du secteur agroalimentaire. Deuxièmement, comment pourrait-on, selon vous, optimiser la chaîne de valeur entre producteur et consommateur ? Je m'en suis tenu à deux minutes, afin d'éviter un rappel à l'ordre de Mme la présidente.
...x dispositifs instaurés par le Gouvernement. Je pense notamment à la conclusion d'un pacte de solidarité commerciale pour les négociations commerciales en 2023, visant à ce que la grande distribution ne négocie pas la hausse des prix d'achat demandée par les PME pour compenser le surcoût lié à l'énergie, et au trimestre anti-inflation visant à limiter la hausse des prix, surtout ceux des produits alimentaires, subie par le consommateur.
Monsieur Andrault, vous citiez la guerre en Ukraine et le contexte géopolitique comme une cause majeure de la hausse des prix alimentaires. Il se trouve que mes collègues économistes de l'Institut La Boétie et moi-même avons réalisé des calculs à partir des statistiques de l'Insee, et sommes parvenus à démontrer que 51 % des hausses de prix alimentaires observées lors du deuxième semestre 2022 sont en réalité liées à la hausse des profits des industriels du secteur agroalimentaire. Cela soulève la question de la régulation des marg...
Selon les calculs présentés par l'Institut La Boétie dans son point de conjoncture publié le 11 avril 2023, la hausse des profits constitue la première cause d'augmentation des prix de production alimentaire au second semestre 2022, devant le coût des consommations intermédiaires. L'agence Reuters avait d'ailleurs souligné en mars que la Banque centrale européenne (BCE) était consciente du fait que le moteur de la hausse des prix en Europe tient désormais au comportement des entreprises s'agissant de leurs marges. Certaines entreprises semblent donc adopter ouvertement une stratégie de profiteurs de ...
...a généralisation des quotas sur les productions agricoles ? Étant donné que cette fluctuation des prix pose problème, ne devrait-on pas davantage planifier les productions agricoles afin qu'elles correspondent aux besoins ? Cette planification ne pourrait-elle pas nous permettre de sortir d'un système agricole trop tourné vers l'exportation pour en bâtir un autre qui réponde davantage aux besoins alimentaires ? Quand j'étais jeune, on m'expliquait que les greniers étaient pleins, tandis qu'on a désormais des difficultés pour assurer l'autosuffisance alimentaire. La généralisation des quotas, qui est sans doute une mesure radicale – c'est bien pour cela que je vous pose la question –, ne serait-elle pas un moyen pour assurer la stabilité des prix afin de répondre aux besoins ?
...dispositif peuvent faire des profits énormes. Selon certains experts, cette spéculation compterait pour près de 40 % dans la hausse des prix des matières premières. J'aurais donc souhaité connaître votre opinion sur cette pratique du trading à haute fréquence. Ne s'agit-il pas d'acteurs majeurs qui dérèglent le marché par des pratiques assistées par des algorithmes et profitent de la crise alimentaire ?
Je vous remercie, madame la ministre déléguée, pour votre intervention liminaire. En un an, les prix des produits alimentaires ont augmenté de 15 %. Face à cette hausse, le Gouvernement a agi en faveur du pouvoir d'achat, notamment en revalorisant les minima sociaux, en distribuant des chèques exceptionnels pour compenser l'augmentation des coûts de l'énergie et du carburant – vous l'avez dit –, en poursuivant la baisse de la fiscalité et en développant l'emploi pour favoriser la croissance. En outre, il a maintenu une...
...le client le coût des pertes – alors même que nombre de ces denrées seraient parfaitement consommables une, deux, trois, voire quatre semaines après leur DLC ! Il s'agit là d'une situation bien connue de tous les acteurs économiques, et ce depuis des années. Que diriez-vous, madame la ministre déléguée, d'une révision de ces DLC, qui constituent un facteur d'augmentation des prix et de gaspillage alimentaire ?
...sont pires encore lorsque ces sociétés dominent fortement le marché, voire se trouvent en situation de quasi-monopole, comme dans les secteurs de l'énergie et des transports. En attendant le rapport consacré au coût de la vie outre-mer qui sera réalisé à l'initiative de mon collègue martiniquais Johnny Hajjar, nous constatons cette réalité dans les territoires ultramarins. S'agissant des denrées alimentaires, envisagez-vous de fixer un plafond ? Cela a déjà été fait par le passé. La loi de 1793 dite du maximum, par exemple, imposait un plafond au prix des grains. On a tendance à oublier également que, de 1793 à 1986, le prix du pain était réglementé en France. Il paraît toutefois difficile d'encadrer la totalité des prix des biens de consommation, je dois bien l'admettre. Dès lors, outre l'encadreme...
Je voudrais revenir, madame la ministre déléguée, sur un point abordé au début de notre échange. La méthode du Gouvernement consiste à envisager des modalités pour prolonger le panier anti-inflation, à faire appel à la responsabilité ou à solliciter les industries agroalimentaires pour l'ouverture de négociations commerciales… Bref, on voit bien que c'est une méthode de Bisounours, en quelque sorte. Vous dites que le Gouvernement est vigilant à ce que tous jouent le jeu. Ma question est donc la suivante : quels sont les outils dont vous disposez pour évaluer l'action des uns et des autres ? La question a été soulevée lors de la première partie de nos échanges, en particul...
La chute montrée par ce graphique au cours des derniers mois illustre l'évolution du volume de consommation alimentaire. Celui-ci a retrouvé cette année son niveau de 2007, alors que notre pays compte 4 millions d'habitants en plus. Je ne sais pas si vous imaginez ce que cela signifie. Les gens sont de plus en plus nombreux à sauter des repas. Il y a deux jours, la fédération des banques alimentaires m'a précisé qu'en un an, 30 % de personnes supplémentaires ont fait appel à l'aide alimentaire. Voilà ce qui se pas...