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…« et que le projet Hercule est donc malvenu et inopérant – bref, caduc ». On peut donc conclure, encore une fois, à l'existence sur ces bancs d'un large consensus. Les Écologistes soutiennent cette mesure de protection, qui empêchera tout démembrement du groupe EDF au profit d'intérêts privés.
L'incessibilité des actions constitue un autre élément majeur du texte. La décision de l'État de récupérer l'intégralité du capital d'EDF est en cours d'exécution. Nous soutenons pour notre part le maintien, à l'issue de l'OPA simplifiée, d'une participation du personnel à la gestion de l'entreprise sous forme d'actionnariat salarié : tout comme l'existence même d'EDF, il s'agit là d'un bon acquis de longue date, qu'il convient de préserver. Les 100 000 actionnaires salariés y sont également favorables ; ils ne souhaitent pas sorti...
...s combustibles fossiles et sur le nucléaire. Il ne survit que sous perfusion d'aides et de subventions. Nous avons d'ailleurs proposé des amendements visant à informer les bénéficiaires du tarif réglementé des coûts économiques et écologiques réels de l'énergie nucléaire dont ils disposent, et à assurer la clarté de la comptabilité et du financement de chaque filière énergétique au sein du groupe EDF. La séparation des différents bilans comptables par filière énergétique facilitera la distinction du soutien public à chacune d'entre elles. L'électricité est un bien commun. En ce sens, le développement d'un mix énergétique vert et durable doit prendre en compte l'apport des communautés d'énergie, que les Écologistes ont réussi à faire entrer dans le droit européen.
...ines des sénateurs, le texte a malheureusement été vidé de sa substance toute symbolique. Alors que la première version prévoyait de nationaliser Électricité de France, le Sénat a préféré supprimer toute mention de cet objectif. Du texte initial, il ne reste rien ou presque. À défaut de nationalisation, il faudra nous contenter d'une étatisation et d'un objectif de détention de 100 % du capital d'EDF par l'État.
...s fait cruellement défaut depuis vingt ans au nom du sacro-saint couple franco-allemand. En témoigne encore le blocage allemand sur l'hydrogène bas-carbone, produit à partir du nucléaire. Il est un temps pour la négociation, le compromis, et un temps pour l'action. S'il est encore loin d'être suffisant, le texte dont nous débattons aujourd'hui aura eu un mérite : à défaut d'une nationalisation d'EDF qui, il faut bien le reconnaître, n'aurait pas résolu tous nos problèmes, il était urgent de voir la représentation nationale se saisir à nouveau des enjeux de souveraineté énergétique face à un Gouvernement qui fait trop souvent cavalier seul.
Pendant des dizaines d'années, EDF a assuré la production et la distribution de l'électricité dans tout le pays. Ce succès initial, le service public de l'énergie le devait en grande partie à son organisation : une structure unique rassemblant différentes activités de production d'énergie et assurant le financement croisé des investissements. Pourtant, ce modèle dégradé depuis vingt ans à grands coups de libéralisation et de priva...
qui, dans le cadre de sa mission de rapporteur spécial du compte d'affectation spéciale "Participations financières de l'État" , s'est rendu au ministère de l'économie et en particulier dans les locaux de l'Agence des participations de l'État (APE). Les informations recueillies lors de ces deux contrôles n'ont fait que nourrir les craintes d'un futur démantèlement d'EDF, perspective qui remettrait gravement en cause notre indépendance énergétique, dont l'État doit rester le garant. Se chauffer, s'éclairer : le rôle de l'État – assurer à tous une vie digne – est d'autant plus crucial que notre pays se trouve à un moment charnière de son histoire. Crises sanitaire et sociale, guerre aux portes de l'Europe, bifurcation écologique : face à ces épreuves, non seuleme...
Je souhaiterais terminer mon propos sur une réflexion qui doit guider notre action. En 1946, la classe politique souhaitait unanimement que l'État contrôle pleinement EDF et assure l'indépendance énergétique de notre pays.
Nous serions bien inspirés de faire preuve de la même union pour soutenir cette proposition de loi. Préserver EDF et notre souveraineté, préparer la transition énergétique, protéger nos entreprises, nos artisans et commerçants de proximité, c'est protéger les Français, répondre à l'urgence de la situation. Mes chers collègues, votez pour ce texte !
Je souhaite avant toute chose remercier le groupe Socialistes et apparentés, notamment notre collègue Philippe Brun, d'avoir inscrit cette proposition de loi à l'ordre du jour de sa niche parlementaire. La politique énergétique de notre pays est en effet un enjeu majeur, un sujet de souveraineté énergétique – de souveraineté tout court – et EDF en est un acteur central. Depuis 1946, ce fleuron industriel fait la fierté des Français. Les difficultés rencontrées ces dernières années doivent renforcer notre détermination à faire de nouveau d'EDF la clé de voûte de notre indépendance énergétique. Je commencerai donc, une fois n'est pas coutume, par dire au rapporteur et à nos collègues socialistes que nous sommes d'accord : d'accord pour q...
C'est en ce sens que nous avons voté, cet été, le déblocage de 9,7 milliards d'euros pour tenir l'engagement pris par la Première ministre de faire monter l'État à 100 % du capital d'EDF. L'offre publique d'achat lancée à l'automne est en bonne voie. Hier, l'Autorité des marchés financiers (AMF) a annoncé, dans un communiqué, que l'État possédait près de 96 % du capital. Nous nous réjouissons du succès de cette opération. Dès lors, votre proposition de loi, chers collègues, nous semble superfétatoire. Vous visez le même objectif mais, si votre proposition était votée, il serait a...
...ement le même objectif, n'aurait en effet que des inconvénients : un surcoût pour les finances publiques – nous venons de le démontrer –, l'allongement des délais de mise en œuvre et une insécurité sur le plan juridique, notamment constitutionnel. Vous nous dites que l'intérêt de votre proposition de loi, par rapport à la démarche engagée par le Gouvernement, serait de préserver l'incessibilité d'EDF. Vous prétendez que le Gouvernement a un plan secret de démantèlement de l'entreprise.
Par ailleurs, et quand bien même nous comprenons le sens et l'esprit de votre proposition, elle n'est pas en phase avec la réalité industrielle d'une entreprise comme EDF. Celle-ci doit procéder à des opérations d'acquisition ou de cession pour assurer sa montée en puissance, son rayonnement, et pour ajuster sa stratégie. En réalité, il faut nous interroger sur le but poursuivi au travers de la nationalisation d'EDF. Nous voulons en faire un fleuron industriel capable d'assurer la souveraineté énergétique de notre pays, mais aussi un leader international.
...est d'avoir une vision, un cap, une stratégie. Dans un monde de l'énergie en grande mutation, il faut pour cela de la flexibilité et de l'agilité. Créer un nouveau carcan, un monolithe, un bloc n'aurait que des effets contre-productifs. Enfin, mes chers collègues, permettez-moi de m'interroger sur l'alliance baroque des oppositions qui souhaitent adopter ce texte. Il y a ceux qui veulent faire d'EDF un fleuron nucléaire et ceux qui s'opposent à l'atome, ceux qui veulent en faire une entreprise entièrement tournée vers les énergies renouvelables et ceux qui sont contre ces énergies, ceux qui veulent le retour du statut et ceux qui n'en veulent pas. En gros, tout est bon et trouve cohérence à vos yeux tant qu'il s'agit de tenter de battre le Gouvernement ,
Le groupe Horizons et apparentés redit son attachement à ce qu'EDF soit une entreprise 100 % publique, pour retrouver une politique énergétique forte.
Nous, parlementaires de tout bord, avons aujourd'hui l'occasion, bien que dans un calendrier contraint et sous le contrôle du Gouvernement, de dire haut et fort nos craintes au sujet du démembrement d'EDF et de la privatisation de ses activités les plus rentables – je pense notamment aux énergies renouvelables.
Si cette proposition de loi donne au Parlement l'occasion de s'exprimer, elle tend surtout à lui redonner le pouvoir de décider du sort d'EDF.
Bercy n'aura plus les mains libres car désormais, l'avenir d'EDF devra être discuté et voté par la représentation nationale. C'est un principe fort auquel nous adhérons, nous écologistes qui sommes attachés au parlementarisme. EDF est en crise : elle est malmenée par les errances du Gouvernement sur la politique énergétique, étranglée par les dettes et ponctionnée de 8 milliards d'euros par l'État dans le cadre de l'Arenh pour sauver ses concurrents privés – ...
EDF n'a pas été investie de cette mission ; elle pourrait l'être demain si elle était nationalisée et contrôlée par l'État. EDF est aujourd'hui empêtrée dans un chantier qui n'en finit pas, celui de l'EPR de Flamanville, et l'on parle déjà d'EPR 2. Je rebondis sur les débats d'hier concernant les régimes spéciaux. Certains voudraient nous faire passer pour des destructeurs d'emplois d'électriciens, ...
...ce, installée par le président Marleix, permettra d'identifier les responsabilités des uns et des autres dans la détérioration de la politique énergétique. Le temps est venu néanmoins d'inverser la logique. Je considère, contrairement à vous, monsieur le ministre délégué, que l'obligation qui vous sera faite de repasser devant le Parlement pour avoir le droit de vendre à l'encan tout ou partie d'EDF constitue pour nous une garantie. La présence de représentants de l'État au sein du conseil d'administration d'EDF ne nous a en effet pas prémunis contre la fermeture de Fessenheim ni contre l'abandon de projets fondamentaux de recherche comme le projet Astrid. Elle ne nous a pas prémunis non plus contre la politique de stop and go, qui nous a fait perdre des savoir-faire considérables dan...