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...ernisation de la péninsule après la seconde guerre mondiale. Il a entraîné l'enrichissement de ses plus importants bénéficiaires et la disparition progressive des paysans, l'asservissement d'un certain nombre d'ouvriers et la généralisation de la nourriture en boîte. Il a contribué à la défiguration des paysages et à l'effondrement des écosystèmes. » Voilà pourquoi il est important de soutenir l'élevage dans un système de polyculture-élevage.
Si l'État consacrait à cet effort les ressources nécessaires, on pourrait aussi offrir des débouchés à nos agriculteurs et leur assurer des prix minima rémunérateurs. Cela passe également par le développement local des filières d'élevage : Yannick, éleveur ovin et bovin en Haute-Vienne, nous dit l'importance des abattoirs de proximité, des abattoirs mobiles ou du développement des ateliers de découpe.
...a transition agroécologique, permettent de réguler le foncier, mais il faut leur donner un véritable cap politique. Il faut leur permettre de réformer et d'uniformiser les schémas directeurs régionaux des exploitations agricoles, les fameux Sdrea, pour favoriser les projets d'installation en agroécologie et en agriculture biologique, ainsi que les projets intensifs en emploi, comme la polyculture-élevage, et pour rendre prioritaire l'installation sur des productions déficitaires, selon des critères de souveraineté alimentaire. Cela exige, monsieur le ministre, que l'on donne aux Safer des moyens suffisants, notamment financiers, pour accroître leur capacité à stocker du foncier et leur permettre de conserver les terres aussi longtemps que nécessaire, afin de s'assurer qu'elles soient utilisées p...
… de la gouvernance des affaires à la lutte contre le loup, de la valorisation des circuits courts à l'intégration des personnes handicapées, de la fixation des prix planchers à la valorisation de l'élevage. Plusieurs sous-amendements reprennent des amendements qui ont été déposés par ailleurs et qui seront examinés plus tard, soit tels quels, soit sur des thèmes proches.
L'agropastoralisme est une composante essentielle de l'agriculture : il représente 60 000 exploitations et 18 % des élevages français. Il est essentiel à l'aménagement de notre territoire, en particulier à l'entretien des vallées et des territoires les plus ruraux. Il a un impact bénéfique sur les écosystèmes, sur la préservation des races locales, sur la fertilité des sols et la biodiversité. Surtout, ce modèle extensif et de proximité a fait ses preuves et permet à des paysans, dans de nombreux territoires, de faire...
La nouvelle rédaction qui nous est proposée a au moins un mérite : le terme « élevage » y apparaît. Il ne figurait pas dans la rédaction initiale, le ministère l'avait oublié !
Le présent amendement énumère différentes formes d'élevage : l'apiculture, le pastoralisme, etc. Dès lors que l'on en cite quelques-unes, il me semble nécessaire de les citer toutes, afin de saluer l'ensemble de nos éleveurs : bovins, laitiers, ovins, caprins, avicoles, de lapins – qui connaissent une crise réelle –, de canards – qui sont confrontés à d'importantes crises sanitaires –, équins, mais aussi les producteurs d'œufs – le département dans leque...
L'élevage est le grand oublié de ce projet de loi. Aussi cet amendement vise-t-il à rappeler qu'il est un maillon essentiel de notre souveraineté agricole. Il est crucial de préciser l'importance et la diversité qu'il revêt en France.
Ce sous-amendement, déposé par mon collègue Pierre Cordier, vise à ajouter la sylviculture. En effet, quoiqu'elle soit souvent importante en zone d'élevage, son modèle économique n'est pris en considération ni au titre de la compétence économie ni au titre de la compétence agriculture. Il est donc crucial de l'intégrer totalement au sein de notre économie agricole.
Ce sous-amendement d'appel tend à insérer le terme « sylviculture », qui ne figure pas dans le texte. La production de bois se trouve en amont de plusieurs filières, telles que la viticulture, par le biais des piquets de vigne, l'élevage, par les clôtures, ou l'arboriculture, par les piquets nécessaires aux arbres fruitiers. En aval, l'utilisation de la résine ou de la sève, notamment de pin ou de bouleau, permet de réaliser des bonbons ou des produits de détox.
Fonder la définition de la souveraineté alimentaire de la France sur notre capacité à exporter et à nous inscrire sur le marché international, comme vous le faites, c'est vouloir la mort de l'agriculture française. Laissez-moi vous donner l'exemple très concret de ma circonscription, le nord de la Haute-Vienne, lieu peut-être le plus représentatif de l'élevage ovin allaitant puisqu'il concentre énormément de brebis allaitantes. Énormément, toutefois, pour ce qu'il en reste ! En effet, nous en avons perdu des centaines de milliers au cours des vingt dernières années. Pourtant, le modèle de l'élevage extensif, qui façonne les paysages du Haut Limousin et fournit de vrais métiers aux habitants de nos campagnes, participe à faire vivre les services publics...
Cet amendement vise à poser un objectif de transition de l'élevage – beaucoup en parlent, mais peu étudient les chiffres de manière précise. L'élevage industriel tel qu'il est pratiqué aujourd'hui conduit à la disparition des petits élevages familiaux : 30 % des élevages français ont disparu entre 2010 et 2020, ce qui représente – excusez du peu – 80 000 ETP (équivalents temps plein) perdus en dix ans. La disparition de nombreuses exploitations a pour corollaire...
Cet amendement se situe dans la continuité de ce que j'expliquais tout à l'heure au sujet de l'élevage ovin du nord de la Haute-Vienne. Vous laissez entendre que nos propos sur l'élevage extensif sont un « doux rêve » – ce sont les mots que j'ai entendus tout à l'heure quand Ugo Bernalicis évoquait l'agroécologie. Donc vous voulez que je dise aux éleveurs de brebis du nord de la Haute-Vienne que ce qu'ils vivent est un doux rêve et qu'ils doivent arrêter puisqu'ils ne sont pas suffisamment compéti...
Mais c'est ça, l'enjeu ! Aujourd'hui, nous devons prendre des décisions fermes en la matière. Nous ne sommes pas sans solution. La première réponse à apporter à l'élevage extensif et à l'élevage local est de sortir des traités de libre-échange. Ensuite, nous avons les moyens de créer des débouchés.
Que mange-t-on aujourd'hui dans les hôpitaux et les cantines ? Quand l'État mettra-t-il sur la table le budget nécessaire pour que les collectivités puissent enfin proposer une nourriture de qualité et locale ? Si l'on servait de l'agneau local dans les cantines et dans les hôpitaux, nous pourrions créer des débouchés pour l'élevage ovin. Beaucoup de patients hospitalisés attendent une nourriture de qualité – l'alimentation passe en premier lieu par la qualité des aliments. Aujourd'hui, les hôpitaux ont recours à des prestataires privés. Il est temps que l'État reprenne la main sur les filières et propose des débouchés pérennes aux agriculteurs – croyez-moi, cet élevage extensif ne sera plus un doux rêve mais une réalité.
Ce sous-amendement de repli vise à préserver le pâturage et les élevages les plus durables. Qu'entendons-nous par là ? Il s'agit de préserver les systèmes dans lesquels les animaux sont nourris le plus longtemps possible au pâturage, parce que l'herbe coûte moins cher à produire que le maïs, par exemple. À l'herbe, on associe du trèfle, une légumineuse qui est capable de capter l'azote de l'air et de la transformer en éléments nutritifs pour la prairie. Par conséquen...
Ce sous-amendement va dans le même sens : il vise à définir ce que nous entendons par élevage durable. Il est nécessaire de préciser cette notion car il existe différentes formes d'élevage. Nous devons réduire l'élevage industriel, qui dépend de l'importation d'aliments et qui est source de pollutions. Nous devons soutenir un élevage familial, pâturant, pastoral, moins polluant, et lui garantir les outils nécessaires pour lutter contre la concurrence déloyale de l'élevage industriel. Nous...
L'élevage bovin français traverse une grave crise – je ne vous apprends rien –, dont l'une des conséquences est le déclin des élevages les plus durables. Pourtant, d'après le Civam, les élevages laitiers et pâturants ont une meilleure efficacité économique et présentent de multiples externalités positives, comme le stockage de carbone. Ce sous-amendement vise donc à reconnaître cette agriculture qui privil...
...l s'agit d'un échec profond. Un autre échec concerne le pâturage : la révision du Pacte vert pour l'Europe, notamment sur le maintien des prairies naturelles, dont les suites, en France, reste encore incertaines, s'est traduite par un recul des prairies permanentes. Nous le paierons très cher dans les politiques de l'eau et de lutte contre le dérèglement climatique et il accélérera le recul de l'élevage. Nous défendons l'élevage, en particulier l'élevage pâturé, mais les dernières réformes de la PAC et le plan stratégique national (PSN) – plan non démocratique, non débattu en France et réalisé sous la pression –, ont renoncé au rôle majeur des prairies permanentes dans les écosystèmes et dans le maintien de l'élevage.