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Ces trois amendements sont issus du rapport d'information sur la grippe aviaire et son impact sur les élevages. La filière avicole française est touchée depuis plusieurs années par des épizooties de grippe aviaire, dont la durée comme l'extension géographique s'amplifient. Les deux dernières vagues virales, d'une ampleur inégalée, ont lourdement affecté les filières depuis 2021, provoquant d'importantes pertes économiques et une souffrance morale pour les éleveurs. Les conséquences économiques de la cri...
Cet amendement d'appel demande le développement d'une méthanisation respectueuse des cycles du carbone et d'une agriculture paysanne, qui évite la déformation des prix du foncier, l'accaparement des terres et les conséquences négatives en matière d'environnement. Ce modèle de méthanisation alternative, qui repose entièrement sur les effluents d'élevage et les déchets de l'agroalimentaire, a été défendu dans la loi relative à l'accélération de la production d'énergies renouvelables.
...que l'objectif pour 2022 était de 15 %. L'État a ignoré les objectifs qu'il s'était fixés en termes de réduction de l'utilisation des pesticides et a failli à son obligation de protection des eaux souterraines. Il a d'ailleurs été condamné le 29 juin dernier par le tribunal administratif de Paris, grâce au travail mené par le collectif Justice pour le vivant. Vous ignorez aussi la question de l'élevage, lequel représente pourtant plus de 50 % des émissions de gaz à effet de serre d'origine agricole. Nous consacrons plus de 10 % de nos surfaces agricoles à la production de maïs afin de gaver des millions d'animaux entassés dans des fermes usines. Vous pouvez tordre le problème dans tous les sens, aucun projet de politique agricole n'est crédible s'il ne prévoit pas de réduire notre production et...
... l'organisation des écorégimes. Tels qu'ils ont été retenus dans le PSN français, ils apparaissent insuffisamment incitatifs puisque 90 % des agriculteurs ont accès au niveau de base sans avoir à changer leurs pratiques agricoles. Ne faudrait-il pas un accompagnement plus poussé pour passer au niveau supérieur ? Enfin, quel intérêt climatique, environnemental et alimentaire y a-t-il à intégrer l'élevage dans les accords de libre-échange, sinon des arrangements avec d'autres secteurs ? J'ajoute que l'élevage est essentiel pour boucler le cycle de la fertilité du sol et limiter la consommation d'intrants, notamment d'engrais azotés. Le réduire aura ainsi des conséquences négatives pour l'environnement.
Notre groupe est aligné – et fier de l'être – avec votre plaidoyer européen et votre vision géopolitique. L'élevage est menacé dans notre pays, notamment sous sa forme la plus vertueuse, celle des pratiques herbagères. Nous connaissons les leviers pour le protéger : le contrôle du foncier, face à l'agrandissement et à la végétalisation, un plan « protéines végétales » renforcé, pour garantir une autonomie à bon marché pour les éleveurs, et une restructuration du plan stratégique national, actuellement inégal c...
...s, avec une production annuelle de 13,4 millions de tonnes. C'est aussi l'un des plus grands consommateurs. Or cette filière, qui participe évidemment à notre souveraineté alimentaire, fait régulièrement face à des vagues de grippe aviaire aux conséquences sanitaires, humaines et économiques désastreuses. Entre le 10 septembre et le 2 décembre 2022, près de 400 foyers ont été répertoriés dans des élevages, dans dix-huit pays européens. Avec le vaccin, une étape pour protéger cette filière est franchie, mais les producteurs sont inquiets vis-à-vis du commerce extérieur et de l'acceptation des volailles vaccinées sur le marché mondial. Où en sont les discussions européennes à ce sujet ?
...ompagner la réussite espérée du plan Écophyto. Elle vise également à répondre à une dérive que nous avons encore constatée aujourd'hui dans les propos de certains orateurs, que nous qualifions d'illibérale et qui remet en cause les autorités scientifiques et le droit européen. Elle viendra consolider le modèle français de l'agroécologie, de la science et de la démocratie. Ma question porte sur l'élevage. En dix ans, nous avons perdu 24 % de nos éleveurs et les vaches laitières et allaitantes ont disparu par centaines de milliers. C'est une très mauvaise nouvelle parce que, sans polyculture-élevage il n'y a ni agroécologie, ni protection de l'eau et de la biodiversité, et la viande que nous ne produisons pas sera remplacée par de la viande moins-disante sur le plan social et environnemental. Que...
Monsieur le ministre, vous avez engagé un programme de restauration des haies bocagères. Je salue cette initiative, très utile pour la polyculture-élevage et la préservation de la biodiversité. Elle coïncide avec l'entrée en vigueur, en 2023, de la directive RED II – directive (UE) 2018/2001 du Parlement européen et du Conseil du 11 décembre 2018 relative à la promotion de l'utilisation de l'énergie produite à partir de sources renouvelables –, qui exige une certification des fournisseurs de biomasse. S'il paraît cohérent de demander un agrément au...
...'agriculture. Tout nous montre que le modèle agricole est en train de s'effondrer sur lui-même, mettant en péril notre souveraineté alimentaire : l'été dernier, des éleveurs ont dû abattre leurs boucs faute de fourrage pour les chevreaux ; 60 % des oiseaux des champs ont disparu ces quarante dernières années ; 200 fermes mettent la clef sous la porte chaque semaine ; les trois quarts des fermes d'élevage bovin, souvent en pâturage, ont disparu ces quarante dernières années au profit de l'intensif ; 20 % des agriculteurs vivent en dessous du seuil de pauvreté ; un suicide tous les trois jours dans le monde agricole. Enfin, un Français sur cinq ne mange pas à sa faim et les files d'attente s'allongent devant les banques alimentaires ; l'inflation pénalise le bien manger pour tous ; les maladies chr...
La France a perdu 3 millions de vaches ces cinquante dernières années, dont 450 000 depuis qu'Emmanuel Macron est arrivé aux responsabilités. Dans ce contexte, la Cour des comptes a perdu une bonne occasion de se taire quand elle a ouvertement attaqué l'élevage français en s'abritant derrière le paravent de l'évaluation des politiques publiques, tout comme la Première ministre, qui nous a expliqué qu'il fallait réduire le cheptel ruminant dans notre pays. Ces postures très parisiennes, très métropolitaines, sont souvent adoptées par des gens bien élevés, qui n'ont pas trop de problèmes pour nourrir leurs enfants. La petite musique qui est en train de m...
...s critères sont inadaptés à son profil nutritionnel. Il est classé au même titre que l'eau, ce qui a pour conséquence de baisser son niveau de référence dans le nutriscore. Ce changement, que l'on espère accidentel, de l'algorithme est vécu comme une menace par la filière laitière, qui s'ajoute à la proposition de la Cour des comptes de diminuer notre cheptel bovin. Ces attaques en règle contre l'élevage inquiètent beaucoup nos éleveurs. Quelle peut être la réponse du ministère concernant la classification du lait ? Allez-vous entamer des discussions pour tenter d'inverser les choses ?
Vous avez rappelé les deux vertus cardinales de l'élevage – la souveraineté alimentaire et les services rendus à l'environnement –, vous demandant où s'arrêtera le dénigrement. Or, dans un récent rapport, la Cour des comptes a remis en cause le soutien à l'élevage bovin, préconisant de réduire le cheptel ainsi que la consommation de viande. Le Morvan est une région naturelle au cœur de la France, composée à 50 % d'herbage et à 50 % de forêts. Didier Mi...
Je souhaite vous interroger sur le type d'élevage dont notre pays a besoin. Le 22 mai, la Cour des comptes a publié un rapport appelant à réduire le cheptel bovin. Or, depuis sept ans, la France a perdu 1 million de vaches. En outre, je rappelle que l'élevage français représente 13 millions d'hectares de prairies, qui stockent du carbone chaque jour. Dans mon département, l'Aveyron, les éleveurs sont attachés à produire de la viande de qualité....
La tuberculose bovine est en train de gagner du terrain en Normandie. Cette situation inquiète nos éleveurs, notamment dans l'Orne, au cœur de l'AOP « lait cru ». La zone de prophylaxie renforcée s'est fortement étendue en raison de la détection de plusieurs cas positifs. C'est toute la filière élevage-lait qui est en danger. Nous avons besoin que l'État indemnise de manière juste les exploitations concernées et accompagne pleinement les éleveurs dont les troupeaux sont abattus. Il est également nécessaire de renforcer la protection des élevages en régulant plus vite et de manière plus volontariste le blaireau porteur de la tuberculose. Enfin, il convient d'autoriser les financements croisés d...
La Cour des comptes fait état, dans son rapport, d'une prétendue inadéquation entre les aides octroyées à l'élevage bovin et le bénéfice qui en résulte, et met en exergue les impacts environnementaux de cette activité. Nos pâturages, notre économie locale et notre souveraineté alimentaire méritent plus – ou mieux – qu'une analyse comptable, qui fait fi de la concurrence mondialisée. Nos compétiteurs se moquent bien de ces atermoiements franco-français. Monsieur le ministre, comment comptez-vous réduire les ém...
Ma question porte sur le dernier rapport de la Cour des comptes, qui nous alerte sur les conséquences climatiques et environnementales de notre agriculture, et plus particulièrement sur les émissions de méthane issues de l'élevage bovin. Le rapport préconise la diminution du cheptel bovin et de la consommation de viande. En parallèle, l'Institut de l'économie pour le climat (I4CE) nous dit que la consommation de viande n'a cessé d'augmenter au cours des cinquante dernières années. Dès lors, comment diminuer nos émissions ? La France a signé, lors de la COP26, le Global Methane Pledge. Les réponses apportées sont trè...
Honteuses, scandaleuses, inadmissibles, voire méprisantes pour le monde de l'élevage français : telles sont les réactions qu'inspire la lecture du rapport de la Cour des comptes, qui préconise « une stratégie de réduction du cheptel bovin ». L'élevage français est l'un des plus reconnus au monde. Il contribue à l'emploi, à l'ouverture des paysages, à la gestion de la biodiversité et, surtout, offre à notre population une nourriture de grande qualité. Il s'agit d'une activité vita...
Alors que le Gouvernement prépare un nouveau plan de gestion du loup, le monde agricole appelle à un plan de sauvegarde de l'élevage. Depuis cinq ans, la présence du loup en France a bondi de 141 %. Aujourd'hui, on le trouve dans cinquante-trois départements et l'Office français de la biodiversité (OFB) a recensé près de 1 000 loups l'année dernière sur notre territoire, soit le double du seuil de viabilité défini par le plan loup. Après deux ans de baisse, les attaques sont reparties à la hausse – plus 20 % en 2022 et déjà pl...
L'épisode de grippe aviaire a été dramatique pour les éleveurs, tant sur le plan financier que psychologique. À peine la crise est-elle passée que de nouveaux cas sont apparus dans le Sud-Ouest. Nous disposons maintenant de vaccins pour lutter contre cette maladie, mais la vaccination se heurte à de nombreuses limites, à commencer par son coût particulièrement élevé pour les petits élevages. Elle ne doit donc pas être rendue obligatoire et son financement doit être pris en charge, en particulier pour les petits élevages. Pouvez-vous nous confirmer que ce sera bien le cas ? La nouvelle stratégie sanitaire prend-elle en compte la spécificité des élevages de plein air ? Comme le souligne le rapport d'information parlementaire présenté en avril, la vaccination ne constitue pas une solu...
Voilà trente ans que le loup est réapparu en France – cela a commencé par les Alpes-Maritimes, en 1992. Cet animal provoque des dégâts considérables sur la faune sauvage et sur nos élevages bovins, ovins et caprins. Régulièrement, dans les territoires alpins, les éleveurs lancent l'alerte pour que l'État agisse. Le loup aurait porté atteinte à plus de 12 000 bêtes en 2022, et les attaques contre les troupeaux auraient doublé entre 2012 et 2022. Aujourd'hui, malgré une présence accrue des bergers auprès de leurs troupeaux, l'emploi de dispositifs de protection et de régulation, ains...