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L'article 12 donne au ministre chargé de l'énergie la possibilité de prendre la main sur les centrales électriques qui fonctionnent au gaz dans notre pays. Il pourra ainsi soit restreindre l'utilisation du gaz – le marché du gaz connaît en effet des tensions –, soit réquisitionner les centrales pour produire de l'électricité, ce qui permettra de faire face à la situation que nous observons, avec la moitié du parc nucléaire à l'arrêt. C'est le signe de l'échec à la fois de votre politique énergétique et du marché de l'énergie. Je précise que, sur les bancs de La France insoumise et plus largement de la NUPES, nous ne sommes pas contre tous les marchés, nous ne sommes pas favorables à une étatisation de la vente des b...
Les intervenants ont évoqué des points qui renvoient à un grand débat qui dépasse cet article dont l'objet est de prévoir la possibilité de réquisitionner, au cas où notre pays manque de gaz mais produit suffisamment d'électricité, les centrales à gaz pour allouer cette source d'énergie notamment aux réseaux de chaleur afin de pouvoir chauffer les Français.
L'article 12 octroie au ministre chargé de l'énergie des prérogatives importantes s'agissant du fonctionnement des installations de production d'électricité à partir de gaz. Ainsi, en cas de menace sur la sécurité d'approvisionnement en gaz naturel, le ministre pourra ordonner aux exploitants de ces installations de suspendre ou de restreindre leur activité ; symétriquement, en cas de menace sur la sécurité d'approvisionnement en électricité, il pourra réquisitionner ces installations. Il faut au minimum que les pouvoirs exorbitants confiés à un mini...
Cher collègue, il ne m'avait pas échappé que notre vision de l'Union européenne était quelque peu différente en ce qui concerne la solidarité. À cet égard, je vous rappelle que la France a été importatrice nette d'électricité cinq mois sur les six derniers mois.
...e précision de notre collègue Le Gac est le bienvenu parce qu'il propose d'exclure du champ de l'article 12 les installations de cogénération raccordées au réseau de chaleur. Et c'est assez logique puisque l'objectif est de reprioriser le gaz et que celui-ci alimente déjà les réseaux de chaleur. Il en exclut de plus les installations de cogénération soumises à un contrat d'obligation d'achat de l'électricité produite. Enfin, il fixe un ordre de priorité pour toucher le moins possible les cogénérations qui ne sont pas raccordées au réseau de chaleur comme les serres ou certains industriels, ce qu'il était important de préciser. Avis évidemment favorable.
...pays, qu'il s'agisse des mesures d'urgence de ce texte ou de la trajectoire énergétique qui demandera un travail approfondi. L'amendement vise à préciser que les indemnisations à destination des exploitants, qui interviendraient en cas de menace sur la sécurité d'approvisionnement suffisamment majeure pour impliquer une restriction, une suspension ou une réquisition de l'activité de production d'électricité, n'ont pas vocation prioritaire à couvrir la perte de possibles dividendes et d'autres rémunérations du capital. En clair, les indemnisations et l'argent public ne doivent aller dans les poches des actionnaires qui, en cas de circonstances exceptionnelles, peuvent participer à l'effort consenti par tous.
...té de 48 %. L'année dernière, le groupe a versé des dividendes record pour un total de 16 milliards d'euros. Et, cerise sur le gâteau, tout cela sans avoir versé d'impôts sur les bénéfices à l'État français depuis 2020. Pendant ce temps, les citoyens subissent la multiplication par cinq du prix du gaz en Europe, et certains craignent, angoissés, le moment où ils recevront leur facture de gaz ou d'électricité. C'est un scandale absolu ! S'il vous plaît, adoptez au moins notre amendement qui est absolument raisonnable !
La durée d'application des mesures d'urgence exceptionnelles de l'article 12 doit être limitée. La production d'énergie fossile comme le gaz ne correspond pas à une approche durable. Si les dispositions que nous adoptons n'étaient pas bornées dans le temps, cela signifierait que vous n'avez aucune vision prospective en matière de transition énergétique et de production d'électricité à partir d'énergies renouvelables.
Dès 2017, nous annoncions à Édouard Philippe et à sa majorité que ce n'était pas le moment de fermer les centrales à charbon : il fallait auparavant garantir notre capacité de production d'électricité, pour nos concitoyens. Pourtant, c'est devenu un dogme, parce qu'Emmanuel Macron l'avait annoncé, et nous nous sommes engagés dans la fermeture des centrales. Or nous craignons aujourd'hui de ne pouvoir maintenir une fourniture d'électricité suffisante et nous risquons le blackout total. Dans un pays comme le nôtre, c'est mettre en danger l'économie mais aussi des vies.
Ainsi, dans la région havraise, d'importantes pannes d'électricité ont failli causer une catastrophe dans une entreprise chimique. La situation aurait pu dégénérer car on n'avait plus rien pour empêcher l'emballement. Afin d'éviter cette situation, nous vous proposons de réarmer les centrales thermiques – toutes, pas seulement celle de Saint-Avold –, non pas pour les faire tourner, mais pour qu'elles soient mobilisables. Ce pourrait être temporaire – parce qu'i...
...le 31 mars 2022. Pour éviter un blackout cet hiver, cette décision est nécessaire, parce que vous avez saccagé l'indépendance énergétique du pays pendant cinq ans par vos tergiversations sur le nucléaire qui ont conduit à la fermeture de Fessenheim et à une politique énergétique incohérente. Si, comme le propose la NUPES, on renonce à relancer Saint-Avold, soit nous aurons droit à des coupures d'électricité massives, soit nous devrons importer l'électricité allemande au prix fort, alors qu'elle est particulièrement polluante, puisqu'elle provient de la combustion de lignite. Je tiens donc à saluer les salariés de la centrale à charbon qui vont se retrousser les manches, revenir au travail pour sauver la sécurité d'approvisionnement électrique du pays que vous avez mis à mal. Je me réjouis que ce so...
Il vise à supprimer l'article 15 pour empêcher la réouverture des centrales à charbon. Malgré les vertus que vous lui prêtez en tant qu'énergie décarbonée, le nucléaire ne permet pas de produire l'électricité nécessaire en France ; ce n'est pas de l'idéologie, c'est un fait.
...ge Énergie Climat, ce qui indique l'absence de planification écologique sur le long terme au profit de mesures de court terme extrêmement néfastes pour le climat. Vous avez demandé des solutions, nous vous en avons proposé de multiples : un plan d'investissement massif dans la rénovation énergétique et thermique des logements et des bâtiments nous permettrait concrètement de nous passer du 1 % d'électricité produite à partir du charbon.
...actionnels. Le sous-amendement n° 1133 précise que l'article proposé ne traite que d'un seul nouveau dispositif de secours. Le sous-amendement n° 1134 clarifie la responsabilité des acteurs. Enfin, le sous-amendement n° 1136 précise que les exploitants des groupes électrogènes ne peuvent s'opposer à leur mobilisation pour permettre la réduction des prélèvements sur le réseau public de transport d'électricité.
Quel cynisme ! L'article 16 prévoit de rehausser le plafond des émissions de gaz à effet de serre autorisées dans notre pays pour faire fonctionner les installations de production d'électricité les plus polluantes et les plus émettrices – 4,5 millions de tonnes supplémentaires ! Les cris d'alarme des scientifiques sont pourtant clairs : nous devons impérativement faire décroître nos émissions. Le cynisme du Gouvernement ne s'arrête malheureusement pas là puisqu'il est envisagé de compenser cette hausse par des puits de carbone, c'est-à-dire par des reboisements. Madame la ministre, se...
La trajectoire du tout-électrique que nous avons adoptée est dangereuse. Par définition, une batterie n'est pas écologique. Par ailleurs, il faut se pencher sur le financement de la CSPE – contribution au service public de l'électricité. Elle est censée permettre de financer tous les projets liés au développement des énergies renouvelables, mais elle n'est pas utilisée pour favoriser l'innovation technologique. Nous avons la capacité technologique de capter le CO
Deux chiffres très simples le disent : ces douze derniers mois, l'électricité qu'ont produit vos amis danois était à 78 % issue des énergies renouvelables.
Le bilan carbone du mix énergétique danois, à 78 % renouvelable, est de 150 grammes de CO
...e défendre plusieurs amendements ; ceux-ci donnent à voir notre vision de ce que font les libéraux pour affaiblir le service public, siphonner EDF et, au bout du compte, se priver d'une politique publique énergétique qui – c'est ce que nous pensons – devrait être au service d'un mix énergétique équilibré, décarboné, intelligent et respectueux de l'ensemble des acteurs. L'ARENH – accès régulé à l'électricité nucléaire historique – symbolise d'une certaine manière à lui seul cette volonté de piller le fleuron industriel qu'est EDF : depuis 2010, ce dispositif contraint EDF à se siphonner lui-même pour soutenir ses propres concurrents, en vendant l'énergie produite à des prix qui ne couvrent pas les coûts de production et qui sont mêmes largement en deçà du prix du marché. Non contents d'être à l'orig...
...ifs n'ont pas été tenus ou alors de manière très marginale. Et le pillage va bientôt s'étendre du nucléaire aux barrages hydroélectriques. Nous n'allons pas pleurer sur le lait renversé, mais il faut revenir sur les erreurs commises. Tout cela résulte d'une cogestion entre le PS et, à l'époque, l'UMP au niveau européen. Entre 1996 et 2009, la directive européenne sur la privatisation du marché d'électricité et les préconisations de la commission Champsaur ont produit ce système qui a détruit EDF, le champion national que l'on pensait indestructible. Pendant mes études, il était présenté comme un champion qui ne pourrait jamais mourir ; maintenant, on se demande s'il va survivre à l'hiver. Le bilan de l'ARENH, symbole de ce que vous avez fait d'EDF, est désastreux. Nous espérons que nous allons déso...