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Donc, qui peut parler ici de violence et de discrimination à propos des enfants en réseau d'éducation prioritaire ?
...aire de début de carrière s'élevait à 2,2 Smic ; il est à 1,2 Smic aujourd'hui. Leur salaire moyen est inférieur de 18,5 % à celui qui prévaut dans la moyenne des pays de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Ce traitement si faible a des conséquences graves sur le fonctionnement de notre système éducatif. Il explique notamment la crise de recrutement qui frappe l'éducation nationale depuis des années : cette année encore, 4 000 postes offerts par concours n'ont pas été pourvus. Pour recruter des professeurs et attirer les meilleurs étudiants dans la carrière d'enseignant, il faut d'urgence revaloriser ce métier. Cet amendement propose donc une augmentation salariale de 18,5 %, afin de rattraper la moyenne de l'OCDE.
Je vais faire plaisir à mes collègues de gauche en soutenant cet amendement. Comme je l'ai dit à plusieurs reprises, nous avons besoin d'un choc salarial massif pour soutenir l'éducation – j'espérais que cela fasse l'objet d'un consensus dans cet hémicycle. Cet amendement est symbolique, il ne sera sans doute pas adopté et, s'il l'était, il finirait balayé par le 49.3. Ce que vous faites est bien, monsieur le ministre, mais insuffisant. Un choc salarial massif est nécessaire si l'on veut refaire du corps enseignant un corps d'élite et d'excellence de la fonction publique – ces m...
... nous en connaissons le résultat : davantage de chômage, la désindustrialisation du pays et des pertes d'attractivité. Ce n'est pas la solution. La France est le pays où les prélèvements obligatoires sont les plus élevés. C'est pourquoi notre majorité s'est engagée à baisser les impôts et à rendre le pays plus attractif, tout en continuant à financer nos priorités – comme le fait ce budget pour l'éducation nationale –, sans oublier notre cap qu'est le redressement des finances publiques.
Vous appelez à faire la vérité, monsieur le ministre, mais c'est votre vérité que vous nous assénez. Je vous en propose une autre, tirée du tableau des gains de rémunération publié par le ministère de l'éducation nationale : on y découvre qu'en 2023, un enseignant en début de carrière gagne 2 292 euros brut, soit 1 842 euros net.
Avec les primes – indemnité de suivi et d'accompagnement des élèves (Isae), prime d'attractivité revalorisée –, la rémunération atteint 2 000 euros. Il n'en reste pas moins que sans ces primes, la rémunération nette mensuelle n'est que de 1 842 euros ; c'est en tout cas ce qu'indique un tableau du ministère de l'éducation nationale. J'en viens à une autre vérité : le principe du pacte est de gagner plus en travaillant plus. Il ne faut donc pas inclure la prime correspondante dans la revalorisation. Un enseignant en début de carrière perçoit 50 000 euros brut annuels en Allemagne, et 42 000 euros en Suède. En France, il touche 30 000 euros depuis la revalorisation. Cette dernière s'applique depuis 2022, alors qu'...
Ces crédits approchent désormais 64 milliards d'euros, à la suite de la revalorisation de 14 milliards que nous avons évoquée en propos liminaire. Autant dire qu'ils ont fortement augmenté. Sachant qu'ils sont affectés à 90 % à la masse salariale, nous pouvons en conclure qu'ils ont servi à une revalorisation massive des enseignants et des personnels de l'éducation nationale. Avis défavorable.
Ce débat ne se résume pas à la rémunération des enseignants : il doit aussi porter sur celle de l'ensemble des fonctionnaires qui travaillent dans le service public de l'éducation, et c'est un sujet majeur. Au demeurant, le salaire ne traduit pas seulement le pouvoir d'achat, mais aussi la valeur que donne la société au travail effectué. Mes collègues ont déjà dit que les salaires sont extrêmement bas en France pour les enseignants. Je vous redonne les chiffres : les professeurs français commencent à un niveau salarial deux fois moindre qu'en Allemagne, un tiers de moins q...
...lation constaté au cours des deux dernières années. Le salaire des professeurs n'a donc pas augmenté : il reste très bas et poursuit même sa trajectoire baissière. Je veux souligner la gravité de ce problème, qui n'est pas catégoriel – il ne concerne pas uniquement le pouvoir d'achat d'un million de personnels. Ce qui est une nouvelle fois en cause, c'est le fonctionnement du service public de l'éducation : en persévérant dans cette volonté d'appauvrir nos professeurs, vous aggravez une crise du recrutement qui met en péril la possibilité d'assurer la présence d'un professeur devant chaque classe de ce pays, au détriment des élèves et des familles. C'est donc une question d'intérêt général que celle du salaire des enseignants, et c'est bien ce que cet amendement d'appel cherche à illustrer.
... du programme Enseignement privé du premier et du second degrés, alors qu'il est pour l'essentiel consacré à rémunérer les enseignants et le personnel de la vie scolaire ? En ce qui me concerne, je suis enseignant dans le secteur public, mais cela ne m'empêche pas de respecter mes collègues de l'enseignement privé. La NUPES considère-t-elle comme indignes les professeurs, les assistants d'éducation et les CPE de l'enseignement privé ?
...gnements généraux, car nous voulons élever le niveau de qualification des élèves en lycée professionnel. Vous défendez au contraire une vision minimaliste, utilitariste, qui soumet le lycée professionnel aux besoins immédiats et locaux des entreprises. C'est d'ailleurs la vocation des bureaux des entreprises que vous ouvrez dans chaque lycée que d'organiser cette soumission du service public de l'éducation à la seule finalité économique. S'agissant du décrochage, mon amendement tend à créer une allocation d'autonomie pour les lycéens professionnels. Vous préférez gratifier les stages à hauteur de 50 ou 100 euros par mois. Or c'est le fait que certains lycéens professionnels travaillent qui favorise le décrochage. Beaucoup y sont contraints dès 16 ans, car ils sont issus d'un milieu trop modeste po...
Le niveau de l'investissement dans les lycées professionnels est inédit. Il faut dire que nous partions de très loin puisque, durant des décennies, j'ai entendu les acteurs de l'éducation nationale dévaloriser les métiers manuels ou industriels. À cet égard, la gratification des stages est une excellente mesure et l'amendement vise à concrétiser la promesse d'accorder une aide de 500 euros aux lycéens professionnels. Cette aide, dont le montant s'aligne sur celle offerte aux jeunes apprentis, sera déterminante dans les départements ruraux pour favoriser la mobilité qui impose souv...
Passons sur le naufrage absolu du dispositif – j'entends que ce sujet est polémique, mais je vais poursuivre. L'école n'a pas vocation à transformer les élèves en réservistes. Allouer 20 millions d'euros supplémentaires au SNU est d'autant plus choquant que 2 500 postes d'enseignants sont supprimés dans le budget consacré à l'éducation nationale en 2024.
Nous ne nous opposerons pas à l'amendement, car la mesure peut être utile, mais la remarque du ministre témoigne de l'ambiguïté de votre position. L'enseignement professionnel est une formation qui doit dépendre du ministère de l'éducation nationale, et je vous invite à vous battre pour que le ministère du travail n'en devienne pas le pilote. S'agissant, d'autre part, du décrochage scolaire, le professeur en lycée professionnel que je suis vous fera remarquer que l'enseignement professionnel est utilisé par l'éducation nationale comme filière pour les élèves en difficulté dès le collège. Ce sont ces élèves, en difficulté depuis le...
...outes les collectivités n'ont pas les moyens de proposer une tarification sociale. Il serait donc important d'instaurer la gratuité de la cantine pour tous afin que tous les enfants en profitent. Ensuite, s'agissant de la santé publique, je tiens à vous alerter, chers collègues : depuis 1997, la prévalence de l'obésité dans la population française est passée de 8,5 % à 17 %. Or, en la matière, l'éducation à l'alimentation est centrale.
Si vous voulez réaliser des économies sur les dépenses de santé, monsieur le ministre, il faut instaurer la gratuité des cantines scolaires. Un repas sain le midi, c'est une très bonne éducation à l'alimentation, qui permet d'éviter l'obésité chez les enfants. Enfin, la loi pour l'équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine, durable et accessible à tous, dite loi Egalim, entre progressivement en application. Si les cantines scolaires sont gratuites et proposent de la nourriture bio, cela favorisera l'agriculture écologique. Nous...
J'espère, monsieur le député, que vous aurez à cœur de voter le PLF pour 2024, qui fournira un effort extraordinaire, en allouant 10 milliards supplémentaires à l'éducation nationale.
Monsieur Corbière, je suis sûr que vous ferez preuve de cohérence, en votant le budget alloué à l'éducation nationale – nous l'examinerons cet après-midi en présence de Gabriel Attal – et que vous saluerez l'engagement historique de l'État et de ce gouvernement pour l'école publique et l'éducation nationale.
En effet, des milliards d'un endroit à un autre. En réalité, avec les 20 milliards de recettes supplémentaires que nous avons fait adopter dans la première partie du PLF, notamment en taxant les superdividendes, nous aurions les moyens de renforcer le service public de l'éducation. Vous vous y refusez, et cela vous mène à déplacer des sommes importantes du second degré vers le premier, plutôt que d'augmenter le budget du premier degré. Après les 484 postes supprimés en 2024 et les 481 emplois supprimés en 2023, à ajouter aux 7 900 postes en moins que nous devons à la Macronie depuis cinq ans, vous voulez encore supprimer des postes dans le second degré, prétendument pour ...
Selon une étude de l'Injep – Institut national de la jeunesse et de l'éducation populaire –, 94 % des jeunes se disent satisfaits du séjour de cohésion, première phase du SNU. S'agissant de la cohésion sociale,…