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Toutefois, qu'en avez-vous fait ? En matière de transmission, honnie des pédagogistes qui noyautent les instituts nationaux supérieurs du professorat et de l'éducation (Inspe), vous ne faites qu'aligner des mots creux comme « choc des savoirs » et « nouvelle sixième ». Vous allez même, dans un terrible aveu de vacuité, jusqu'à questionner les enseignants, au moyen d'une enquête en ligne, quant aux mesures qu'ils estiment « prioritaire[s] pour permettre d'améliorer le niveau des élèves ». Monsieur le ministre, imaginez-vous le commandant du Charles de Gaulle<...
...enneté, à savoir que 25 % des jeunes de 17 ans lisent avec difficulté ; l'ascenseur social est toujours bloqué par un système bourdieusien au sujet duquel vous n'avez pas présenté la moindre proposition ; enfin, l'assimilation républicaine est en miettes, comme l'ont démontré les émeutes de juillet, ce qui, bien entendu, ne vous empêche pas de présenter un budget qui ne contient rien en matière d'éducation prioritaire. Notre système éducatif implose, et vous devriez savoir qu'à chaque fois que la France, au cours de son histoire, s'est désintéressée de l'instruction de ses enfants et de la formation de ses élites, elle a risqué la disparition. Hélas, vous avez choisi d'être le ministre des plateaux de télévision plutôt que celui de l'éducation.
Vendredi 13 octobre, trois ans après Samuel Paty, Dominique Bernard était assassiné par un terroriste. En cet instant, je pense à lui, à sa famille, à ses collègues, à ses élèves et à l'ensemble des personnels de l'éducation nationale bouleversés. C'était il y a vingt et un jours. Passée l'émotion unanime, passé le temps de l'hommage, que reste-t-il de l'engagement solennel de votre gouvernement à soutenir nos professeurs et notre école ? Rien. Pire, ce budget poursuit la politique de destruction du service public de l'éducation engagée depuis six ans par Emmanuel Macron ,
...lique. En effet, 10 000 d'entre eux en Guyane et près de 9 000 à Mayotte ne sont pas scolarisés. Dans l'Hexagone, 3 000 d'entre eux vivent dans la rue. Lors de la rentrée, 13 500 lycéens étaient sans affectation. Parmi les élèves en situation de handicap, 23 % ne sont pas scolarisés et 28 % ne suivent que quelques heures de cours par semaine. Enfin, le droit de centaines de milliers d'élèves à l'éducation se trouve bafoué lorsqu'il manque, à la rentrée, au moins un enseignant dans la moitié des collèges et des lycées – c'était le cas cette année – et que 15 millions d'heures de cours par an sont perdues, faute de professeurs remplaçants. En plus d'abandonner les élèves, vous abandonnez les familles, accablées par le coût exorbitant de la rentrée, prises à la gorge par la flambée des prix des four...
En plus d'abandonner les élèves et les familles, vous abandonnez les personnels de l'éducation nationale. Vous conduisez à leur encontre une politique d'appauvrissement implacable. Dans les années 1980, un professeur débutait sa carrière avec l'équivalent de 2,2 Smic ; à présent, il commence avec l'équivalent de 1,2 Smic. Depuis 2017, en n'indexant pas le point d'indice sur l'inflation, vous avez volé aux professeurs l'équivalent d'un mois de pouvoir d'achat. Plus insupportable encore, vo...
Un vendredi soir de la fin des vacances de la Toussaint : voilà à quoi se trouve réduit le débat sur l'éducation en France.
Au moins, cette année, y aura-t-il un débat ; le 49.3 ne nous privera pas de la possibilité d'évoquer le premier budget de la nation. Nous n'en gardons pas moins une certaine amertume. Comment peut-on traiter aussi mal l'éducation ? Rendez-vous compte : nous aurons, cette année, passé cent fois plus de temps dans cet hémicycle pour parler des retraites
Le XXI
Il est en effet de 14 milliards d'euros plus élevé que le budget du ministère de l'éducation nationale et de la jeunesse il y a six ans. Cela traduit l'effort que nous consentons et notre investissement sur la jeunesse, le savoir, l'émancipation et l'égalité des chances, comme vous l'avez rappelé à l'instant. Vous connaissez les particularités du milieu rural : la faible densité, la distance, les questions d'accès à l'école, la pluralité des niveaux par classe, les difficultés que renco...
Nous avons bien compris que vous aviez abandonné l'idée d'égalité et de formation citoyenne à l'école. Je veux vous rassurer : quand a été nommé, à la tête du ministère de l'éducation nationale, quelqu'un qui n'a jamais été à l'école publique, le message est très bien passé ; nous avons bien saisi quelles étaient vos ambitions pour l'école. Finalement, les jeunes sont ingrats, et les petits clubs sportifs aussi. L'inflation étrangle ces derniers, et les collectivités, qui subissent elles aussi l'inflation, ne peuvent pas les aider par des subventions. Mais heureusement, il y ...
Conformément à une recommandation émise par la mission d'information chargée de dresser un panorama et un bilan de l'éducation prioritaire menée en 2022 et 2023, il vise à créer un programme Éducation prioritaire au sein de la mission "Enseignement scolaire" du budget de l'État. Lancée en 1981 par Alain Savary, l'éducation prioritaire est une politique publique visant à « donner plus à ceux qui ont moins », c'est-à-dire à allouer des moyens supplémentaires aux écoles et établissements secondaires qui concentrent l...
...nseignement prioritaire. Pensez-vous réellement que cela améliorerait l'évaluation de cette politique publique, qui vous semble compliquée ? Ce n'est pas la conclusion des travaux de la mission d'information que vous avez conduite avec notre collègue Agnès Carel, qui souligne que cette évaluation est possible, dans le cadre des travaux de contrôle de la commission des affaires culturelles et de l'éducation ou de ceux des rapporteurs spéciaux et rapporteurs pour avis du PLF de l'Assemblée nationale comme du Sénat, qui établissent d'ailleurs chaque année un panorama de l'éducation prioritaire. Non seulement votre proposition compliquerait le contrôle – alors que nous savons parfaitement compter le nombre de classes, d'enseignants et d'élèves aujourd'hui –, mais en outre, l'évaluation ne serait pas p...
J'abonderai dans le sens de notre collègue Chudeau : contrairement à ce que vous affirmez, monsieur le rapporteur spécial, il n'est objectivement pas possible d'évaluer les politiques publiques en matière d'éducation prioritaire – c'est d'ailleurs ce qu'a montré la mission d'information qu'il a menée avec Agnès Carel, et qui a inspiré son amendement. Aujourd'hui, les moyens de l'éducation prioritaire sont disséminés, on ne sait pas exactement d'où ils viennent : nous devons créer une ligne budgétaire spécifique pour gagner en clarté et assurer un pilotage beaucoup plus précis et régulier de cette politique pu...
…raison pour laquelle vous avez cherché à prouver que les budgets dédiés à l'éducation prioritaire étaient mal utilisés.
Il vise à assurer réellement la gratuité de l'éducation proclamée par la République. En effet, le coût de la rentrée scolaire, qui oscille cette année entre 900 et 1 700 euros par élève de la maternelle au lycée, pèse sur les familles, qui ont subi une envolée de plus de 20 % des prix des fournitures scolaires. Dans ce contexte de fortes difficultés, 59 % des familles disent renoncer à des dépenses d'habillement pour leurs enfants et 37 % à l'inscript...
Pour être élu local, vous savez parfaitement que les collectivités territoriales participent aux dépenses en matière d'éducation, qu'aucun maire de France n'interdirait à un enfant de manger à la cantine …
... de ce budget, qui ont été maires, pourront vous le confirmer. Toutes les collectivités territoriales déploient des politiques sociales comme les quotients familiaux ou des tarifications au taux d'effort qui permettent aux plus modestes d'accéder aux activités périscolaires ou à la cantine. Au-delà des mesures qui relèvent des territoires, tous les élèves peuvent bénéficier des fonds sociaux de l'Éducation nationale. L'augmentation du budget de l'éducation nationale permettra de soutenir de telles mesures, et j'espère donc que vous le voterez.
...r le moyen de faire une carrière encore plus brillante. Rendre la cantine gratuite serait une bonne mesure sociale, car elle ferait économiser en moyenne 400 euros par mois aux familles ; une bonne mesure sanitaire, car 16 % des élèves de maternelle défavorisés, contre 7 % de ceux issus de catégories plus élevées, souffrent de surcharge pondérale. Une telle mesure nous fournirait l'occasion d'une éducation alimentaire, ce qui en ferait également une bonne mesure écologique, contribuant à ouvrir à nos agriculteurs un nouveau marché bio. Vous me répondrez, monsieur Chudeau, qu'il s'agit là d'une utopie. Or, selon les études que nous avons réalisées, cette mesure coûterait chaque année 3,2 milliards, et il se trouve qu'en 2017 le premier geste des macronistes a été de supprimer l'impôt de solidarité ...
Si vous le permettez, madame la présidente, je soutiendrai par la même occasion le n° 1105, qui est également un amendement de repli concernant notre proposition de gratuité réelle de l'éducation. Le n° 1104 vise à instaurer cette gratuité pour les élèves des établissements relevant de l'éducation prioritaire, le n° 1105 pour ceux relevant de l'éducation prioritaire renforcée. C'est en effet dans les QPV que se concentre le problème. Monsieur Reda, vous contestiez que des enfants puissent avoir faim : l'éducation nationale elle-même indique que dans les réseaux d'éducation prioritaire, 13...
...cole sans avoir mangé ? Savez-vous à quel point c'est violent pour un enfant de voir un camarade pratiquer une activité sportive alors que lui ne le peut pas ? Connaissez-vous toutes ces violences-là ? Je ne le pense pas. C'est pourquoi nous vous disons qu'il faut rétablir l'impôt sur la fortune et les taxations sur les superdividendes pour remettre de l'argent dans nos caisses. La question de l'éducation est centrale dans notre pays et on voit des familles, notamment dans les quartiers populaires, souffrir quotidiennement de sous-nutrition. Vous n'avez pas de réponse à ce problème et c'est dommage.