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Vous ne connaissez pas les conseils d'administration des collèges, pas plus que vous ne connaissez les conseils d'école. Ce sont pourtant eux qui prennent les décisions. Je vous prie de lire les textes réglementaires et de ne plus parler de comités Théodule : c'est parfaitement déplacé.
Vous devriez avoir honte. En tout cas, moi je n'aurai pas honte d'avoir défendu cette proposition de loi. Le Rassemblement national et moi-même avons décrit un problème. L'école est en danger de mort et vous vous en prenez au messager. Tout cela me fait penser à l'aphorisme de Lao Tseu, que vous connaissez aussi peut-être : Quand le sage montre la lune, l'idiot regarde le doigt.
Quelqu'un pourrait-il d'ailleurs me confirmer que cette école n'a pas imposé un uniforme ?
Le port de l'uniforme à l'école, qui traduit un choix de société, est devenu une nécessité. Il favorise un brassage social, mais aussi culturel. Il conforte aussi le sentiment d'appartenance à un établissement et la fierté d'en porter ses couleurs. Pourquoi ce qui serait tellement bien, tellement enthousiasmant pour les compétitions sportives comme la Coupe du monde de football, ce qui favoriserait l'esprit de corps et de solid...
...i, le port d'une tenue réglementaire adaptée à la pratique sportive et identique pour tous permettrait, par sa neutralité, d'atténuer les distinctions sociales, culturelles et sexuelles durant ces cours, et favoriserait également la mixité. J'ajoute que, l'article unique ayant été rejeté, l'adoption de cet amendement permettrait de mener une expérimentation grandeur nature de l'uniforme dans les écoles. Nous sommes tous fiers de porter les maillots de nos équipes favorites – celui des Bleus récemment –, soyons fiers de porter celui de nos écoles.
... 1,8 million à 3,5 millions d'euros, entraînant la réduction des horaires de bâtiments publics comme les piscines et l'augmentation du coût de certains services comme les cantines. L'inflation fait des ricochets et contourne le bouclier tarifaire. À Champlémy, 350 habitants, la facture pour la salle des fêtes sera salée : elle passera de 200 à 1 000 euros, soit une augmentation de 500 %. Pour son école, qui n'a pas encore pu être rénovée, le chauffage au fioul a augmenté de 50 %, ce qui risque à terme d'avoir des conséquences tragiques pour un établissement déjà menacé de fermeture. Vous faites de nombreuses annonces : 12 milliards pour les entreprises et les collectivités, un amortisseur électricité, un filet de sécurité. Mais, de même que Macron a appelé le numéro vert pour les boulangers et...
...dans une crise déjà connue. Si certaines collectivités sont couvertes par le bouclier énergétique, d'autres ne peuvent prétendre qu'à une couverture partielle, au titre de l'amortisseur électricité et du filet de sécurité : le niveau et la persistance de l'inflation ébranlent les communes et l'incertitude attaque le fonctionnement courant et les investissements essentiels, comme les rénovations d'écoles, de routes ou de réseaux d'eau. Suppression de la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises – CVAE –, suppression de la taxe d'habitation, refus d'indexer la DGF – dotation globale de fonctionnement – sur l'inflation, calendrier chaotique de mise en œuvre de l'objectif ZAN – Zéro artificialisation nette –, effets désastreux de la réforme des indicateurs financiers : votre action compro...
Je commencerai, madame la présidente, par vous faire part de mon indignation concernant le sort réservé par cette législature au sujet de l'école. L'application du 49.3 nous a privés d'examiner la mission budgétaire Enseignement scolaire, laquelle représente pas moins de 82 milliards d'euros ; voilà désormais que nous entamons à vingt-trois heures quinze et à 30 députés, alors que nous étions 500 il y a deux heures, ce débat portant sur une question cruciale pour l'avenir de la République et de la nation.
En effet, la question éducative a toujours été considérée par la République comme l'acmé de son projet. Condorcet, les lois scolaires, la loi du 9 décembre 1905 concernant la séparation des Églises et de l'État, le programme du Conseil national de la Résistance (CNR) ont façonné notre école, jadis l'une des meilleures au monde. Aujourd'hui, la nation s'interroge : que reste-t-il des promesses et des ambitions de l'école républicaine ? Notre système éducatif est-il en mesure de relever les défis des cinquante prochaines années ? La France lui consacre une part importante de sa richesse : presque 7 % du PIB, soit quelque 82 milliards d'euros. Or, paradoxalement, les performances des é...
…qui a toujours prétendu à une sorte d'hégémonie intellectuelle dans ces matières. Pourtant, son exercice du pouvoir a abouti à une déconstruction méthodique de l'école. Qu'on en juge : la loi du 10 juillet 1989 d'orientation sur l'éducation, dite loi Jospin, place l'élève au centre du système éducatif – affirmation tautologique à première vue, mais fondamentale pour l'épistémologie de l'éducation. L'élève étant supposément, désormais, « l'acteur de son propre apprentissage », c'en était fait de la transmission, fondement de tout acte éducatif.
...ion des jeunes professeurs, leur a massivement inculqué cette conception insensée. Dans le même temps, l'ascenseur social, le mérite et l'élitisme républicains faisaient également l'objet d'attaques systématiques. L'origine géographique, sociale, voire ethnique de certains élèves devrait, selon le principe de la discrimination positive, déterminer leur admission en classe préparatoire aux grandes écoles (CPGE).
...le aux 90 000 emplois supprimés par la révision générale des politiques publiques (RGPP). Cet effondrement silencieux a été masqué par une avalanche de réformes jamais achevées, jamais évaluées, abandonnées à chaque changement de ministre : pour s'en convaincre, il n'est que de lire dans Le Monde la dernière tribune de M. Ndiaye, qui découvre soudain, lui aussi, la nécessité de réformer l'école. Monsieur le ministre, vous faites grand cas de l'augmentation de votre budget, vous répétez comme un mantra…
…que le primaire est prioritaire, vous affirmez défendre la laïcité. Tout cela n'est que poudre aux yeux : l'inflation dévore vos crédits, rien de sérieux n'est entrepris au profit de l'école primaire, et vos actions en faveur de la laïcité sont entachées d'ambiguïté, de procrastination – vous ne voulez manifestement pas vous attaquer au problème. Cependant que le système éducatif se retrouve à bout de souffle, déclassé, voué à des réformes superficielles et sans lendemain, nous n'avons aucune confiance dans votre capacité à restaurer notre école.
En une période où l'on parle beaucoup de la République – principe, symbole, programme –, vous savez mieux que quiconque, monsieur le ministre, qu'à travers l'histoire de notre pays, elle s'est matérialisée au sein de l'école. L'école constitue le socle de la République ; si celle-ci s'est imposée à la fin du XIX
La République n'est faible, aujourd'hui, que parce que son école est attaquée. Durant le précédent quinquennat, un ministre avait lancé dans le débat public le mot « séparatisme ». J'affirme ici que, dans ce pays, il existe bien un séparatisme : le séparatisme scolaire.
Selon le département, la ville, le quartier, l'école publique, la qualité de l'enseignement ne sont pas les mêmes ; telle est la dégradation du système que pour nos enfants, le fait même d'être scolarisé dans le public influe sur cette qualité. Monsieur le ministre, il vous faudrait prendre à bras-le-corps ce problème évoqué dans certaines de vos interviews : l'école publique subit la rude concurrence de l'école privée !
Encore une fois, je sais de quoi je parle : ces lycéens ont besoin d'acquérir la culture générale qui leur permettra de devenir des ouvriers, des techniciens, de grande qualité ! Défendre l'école, c'est défendre la République : pour l'instant, monsieur le ministre, le compte n'y est pas.
Dans le cadre de cette semaine de contrôle de l'Assemblée nationale, le débat de ce soir porte sur l'état de l'école de la République. Nul doute que beaucoup de nos interventions brosseront un panorama de ses difficultés, concernant lesquelles le Parlement est dans son rôle en demandant des comptes à ceux qui en ont la responsabilité. Pour ma part, je n'aborderai qu'un seul point : l'apprentissage de la lecture. Ceux qui me connaissent ne s'étonneront pas de ce choix, compte tenu de mes multiples interventions...