532 interventions trouvées.
de votre nostalgie d'une école d'autrefois fantasmée, l'école d'aujourd'hui a besoin de mixité, de justice sociale, d'égalité des droits – l'égalité des chances étant un concept de casino.
Je ne rajouterai rien aux propos très clairs du rapporteur sur les raisons qui ont motivé un texte qui semble recueillir l'assentiment de la majorité des Français, consciente des difficultés auxquelles se trouve confrontée l'école. Encore une fois, si le port d'une tenue uniforme n'a pas vocation à régler tous les problèmes, il vise à résoudre deux difficultés que les parents connaissent bien : la compétition des marques…
…ainsi que la pression exercée par les islamistes – pression que chacun constate, ministre compris – qui veulent une différenciation religieuse au sein même de l'école. Je ne comprends pas l'argument selon lequel le port de l'uniforme ne changera rien, n'apportera rien.
Nous voulons que, grâce au port de la tenue uniforme à l'école, la catégorie sociale, la fortune ou la religion disparaissent, qu'il n'y ait que des élèves.
Le port obligatoire de l'uniforme est un serpent de mer, présenté comme un remède miracle contre les maux qui frappent l'école – harcèlement scolaire, atteintes à la laïcité, discriminations, dénigrement de l'autorité. Pourtant, aucune étude n'a pu établir que le port de l'uniforme améliorait le comportement des élèves, relevait le niveau scolaire ou favorisait un sentiment d'appartenance. L'uniforme serait le symbole d'un État qui impose par l'autorité, là où l'adhésion doit provenir de l'éducation, de la responsabilité...
En réalité, l'uniforme à l'école n'a jamais fait partie de notre tradition républicaine. Le principe de liberté de choix de la tenue vestimentaire s'applique sans discontinuer depuis la loi Ferry de 1882. Rien ne justifie de graver dans le marbre de la loi une pratique qui trouve sa source dans le monde anglo-saxon et que certains établissements – primaires, collèges, lycées – ou certains territoires, comme en outre-mer, peuvent...
L'Assemblée nationale s'occupe de voter l'obligation du port de l'uniforme à l'école alors que les salles de classe sont gelées : comment pensez-vous que cela serait pris ? À Villeneuve-Saint-Georges, il manque du papier toilette dans les écoles mais votre priorité est d'imposer l'uniforme ; des familles ont du mal à nourrir leurs gosses mais vous voulez leur faire payer des tenues. À Villeneuve-le-Roi, comme partout ailleurs, il manque des enseignants et les élèves sont entassés...
Que vous le vouliez ou non, l'école est un lieu de mixité, de mélange, de partage et d'enrichissement collectif. C'est un lieu de socialisation où chaque élève, dans sa diversité, apprend à se construire comme individu, mais aussi comme citoyen au sein d'une société. Sous couvert de lutte contre les inégalités et le harcèlement à l'école, le RN veut en réalité imposer une vision paternaliste autoritaire et oppressive de l'école, q...
Vous supposez qu'un uniforme serait un moyen de lutter contre le harcèlement à l'école. En tant qu'enseignante, principale de collège et députée, j'ai hélas été confrontée à des situations de harcèlement ; jamais elles n'avaient de lien avec les vêtements que portaient les victimes !
Je vais prendre le temps, madame la présidente, de réfuter les arguments les uns après les autres. Nous respectons parfaitement les différences culturelles, mais nous souhaitons tout simplement qu'elles restent à la porte de l'école. En réduisant les élèves à leur appartenance, vous faites preuve d'une sorte d'obsession identitaire.
Pour notre part, nous avons une autre obsession, celle de la communauté éducative et de la communauté nationale. Nous préférons que les élèves laissent leur identité individuelle à la porte de l'établissement pour entrer dans le temple de l'école de la République. Cela nous différencie clairement.
Dans l'exposé sommaire de votre amendement, monsieur Echaniz, vous soutenez également que la proposition de loi prendrait comme modèle les écoles privées américaines. J'en ai parlé tout à l'heure, cette affirmation est totalement ridicule : cela n'a aucun rapport. En réalité, si quelqu'un ici s'inspire des États-Unis, c'est bien vous, qui incarnez le wokisme.
Je ne sais plus qui l'a dit, mais c'est ce que j'ai entendu tout à l'heure. Considérez-vous réellement qu'il serait stigmatisant de porter l'uniforme d'une école publique située en REP ? Si tel est le cas, j'ai honte pour vous.
Je reviens un instant sur vos propos relatifs à l'appartenance et au marquage culturel : l'objet du texte n'est pas de cacher quoi que ce soit, mais d'ignorer les marqueurs et les appartenances communautaires que vous défendez tant. Que vous le vouliez ou non, l'école de la République est historiquement et par construction une école assimilationniste. Aussi le reproche d'uniformisation de la jeunesse est-il totalement ridicule, étant donné que les tenues uniformes seraient choisies par les établissements. Il n'y aurait pas d'uniforme national, ni d'uniforme militaire, mais une tenue d'établissement. Celle-ci pourrait être rose bonbon que cela n'aurait aucune i...
Il s'agit bien d'un sophisme chimiquement pur ! Les problèmes qui affectent gravement et profondément notre école sont de nature anthropologique. Quel homme voulons-nous au XX
Un consommateur mondialisé, ou un citoyen de la République française ? J'ajoute que les problèmes dont souffre l'école sont également de nature civilisationnelle. Voulons-nous une école laïque ou une école communautariste ? Devant ces questions fondamentales, le groupe Renaissance et le ministère de l'éducation nationale…
…adoptent une position parfaitement libérale. Vous affirmez que les 43 904 écoles publiques et que les 5 303 collèges publics doivent affronter individuellement ces questions fondamentales et décider seuls de l'adoption, ou non, d'une tenue uniforme d'établissement. J'estime pour ma part que, ce faisant, vous niez à la fois la gravité de la situation et le devoir qu'a l'État – ou la représentation nationale –, surtout dans la mesure où l'éducation est nationale, de prendre pa...
... réglementée est plébiscitée, celle-ci ayant même été demandée par les collégiens pour éviter le marquage social. Notre proposition de loi ne vise donc pas à autoriser une pratique jusque-là interdite mais, au contraire, à généraliser un dispositif qui a fait ses preuves. La liberté de choix continuerait d'exister. Je le reconnais volontiers, ce texte est en partie libéral : l'établissement ou l'école pourrait choisir la coupe ou encore la couleur de la tenue uniforme. Ces questions sont d'ailleurs du ressort des conseils d'école ou d'administration, lesquels, contrairement à ce qui a été dit, par M. Echaniz peut-être, ne sont pas des comités Théodule.
Peu importe, l'un d'entre vous l'a dit. Manifestement, vous ne connaissez pas très bien l'organisation de l'école publique !