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Je commencerai par remercier l'oratrice précédente d'avoir parlé de lecture ; c'est évidemment un sujet important. Je tiens à rappeler en préambule un fait incontournable : l'école évolue continûment. Elle n'est pas déconnectée de la société, comme certains semblent le croire, mais les deux sont parfaitement imbriquées. Elle en est le reflet et même, puisqu'elle reçoit les jeunes qui en feront l'avenir, le cœur battant, l'endroit où l'on peut quasiment prévoir ce que sera la société de demain. L'école s'est démocratisée tout au long du XX
...ées à préparer de nouveaux cours, avec une technologie qui évolue sans cesse – se décourage. Il n'est pas bien vu par la société, pas soutenu, il est payé bien en dessous de la moyenne européenne et reste toujours à former ! Les élèves lui disent : « Prof, on ne fera pas… C'est un sale boulot. » Le tableau n'est pas bien réjouissant mais il reflète la réalité des établissements, là où l'on vit l'école au présent, où l'on est confronté aux sujets bien connus de la laïcité, du harcèlement et des réseaux sociaux sans avoir nécessairement à dire au professeur de s'en occuper. Car l'enseignant sait ce qu'il a à faire. Il sait que sa mission, chevillée au corps, est de transmettre au plus grand nombre les bases nécessaires pour réussir dans la vie en même temps qu'un bagage civique qui permette au m...
On est loin d'une énième réforme du système ou de dispositifs technocratiques imaginés en retard par ceux qui ne sont plus sur les bancs de l'école, mais n'est-ce pas là l'essentiel ?
L'histoire de la République est liée à celle de l'école. Déjà pendant la Révolution française, des voix s'élevaient pour qu'on donne au peuple l'instruction nécessaire à son émancipation. L'état de notre école, qui a jadis fait notre fierté, laisse à désirer et son fonctionnement contribue à creuser les inégalités. Votre gouvernement y contribue, monsieur le ministre, en lançant une cacophonie de réformes qui se contredisent sans cesse ; il n'y a qu'à...
Un récent rapport de la Défenseure des droits soulignait par exemple que les parents d'enfants en situation de handicap étaient parfois contraints de déscolariser leurs enfants. En tant qu'élue locale et députée, je sais combien il est difficile pour les familles concernées de faire scolariser leurs enfants dans les meilleures conditions. Même pour ceux qui sont accueillis, la vie à l'école est semée d'embûches. Les AESH sont essentielles à ces enfants mais elles sont peu intégrées aux équipes pédagogiques et ne sont pas suffisamment formées. Nous le disons depuis longtemps. Il est temps – en tout cas, j'en suis convaincue – que le secteur médico-social devienne un moteur de la formation des AESH et un partenaire de projet avec l'éducation nationale, pour aider les professionnels. ...
Il nous est proposé de débattre sur l'état de l'école en France. Enseignante en collège depuis trente ans, je n'ai pas attendu ce soir pour mesurer, à la lumière de mon expérience, les aspects positifs de l'enseignement à la française. La joie de transmettre aux générations futures, l'idée d'accomplir une mission importante pour l'avenir des élèves ont toujours été mes moteurs. Au fil des ans, l'école a réduit la part d'élèves sortant précocement d...
Une société qui avance et qui va bien le doit à sa jeunesse. Et comme la construction d'un jeune passe par l'instruction, nous devons redonner à l'école sa valeur républicaine et salvatrice. L'éducation doit être le cœur battant de la nation.
Chers collègues de la minorité présidentielle, vous avez, avec le Gouvernement, votre part de responsabilité : lors de l'examen du projet de loi de finances, vous avez sciemment modifié l'ordre du jour pour éviter un débat sur l'école de la République. Mais saisissons l'occasion qui nous est offerte pour rappeler que la situation est grave. Comme de nombreux autres services publics, l'école souffre d'un manque chronique d'investissement et de considération. Plus encore que d'autres services publics, elle fait face à trois périls. Le premier consisterait à retenir des solutions réactionnaires et passéistes. J'en veux pour pre...
Enfin, pour adapter l'école républicaine aux enjeux du XXI
J'aurais pu me livrer à un réquisitoire de cinq minutes, tant les griefs sur l'état de l'école sont nombreux.
La situation de l'école publique doit être comparée à celle de l'hôpital public : tous deux ont été abîmés, malmenés par des années de gestion néolibérale.
Exactement ! L'école et l'hôpital ont été commercialisés, soumis à un véritable saccage !
L'école a subi ces dernières années un grave renoncement, qui a consisté à abandonner la poursuite de sa démocratisation et donc à renoncer à tendre vers l'idéal républicain. J'y reviendrai. Ce débat étant proposé par le groupe Rassemblement national, je souhaite préciser en quoi nous sommes fermement opposés à la vision de l'école que prône l'extrême droite.
Non, la crise de l'école, que nous dénonçons, n'est pas due à un prétendu manque d'autorité,…
Les élèves pourraient choisir la voie professionnelle dès la cinquième, et commenceraient à travailler en apprentissage dès l'âge de 14 ans – cela devrait retenir votre attention, monsieur le ministre, à la veille de la réforme de la voie professionnelle. Bien sûr, ce sont les enfants des classes populaires qui seraient les premiers visés par cette approche utilitariste de l'école.
L'école pour toutes et tous ne figure pas au programme ; il y est proposé, en revanche, de mettre fin à l'école gratuite pour les enfants étrangers ainsi que pour les mineurs non accompagnés.
C'est une mesure antirépublicaine qui porte atteinte à l'un des fondamentaux de la République, institué par les lois Ferry : l'école obligatoire et gratuite pour tous les enfants.