Peut-être est-ce l'effet de la canicule : enfin le point d'indice est dégelé !
Nous sortons d'une situation inédite et unique sous la Ve République, avec le gel de la valeur du point d'indice pendant les cinq années du quinquennat d'Emmanuel Macron.
De qui parlons-nous lorsque nous évoquons les fonctionnaires, ces hommes et ces femmes que l'État considère et rémunère si mal ? Les enseignants, les infirmières, les policiers sont souvent mis en avant – à juste titre. Mais les fonctionnaires, ce sont également les personnels administratifs comme ceux de l'Assemblée nationale, les personnels techniques, les personnels de la logistique, les personnels des bibliothèques, les personnels ouvriers, les personnels médico-sociaux, sans qui rien, absolument rien, ne fonctionnerait dans ce pays.
Ces personnels sont délibérément invisibilisés, car ils occupent des missions de plus en plus contractualisées, externalisées, sous-traitées à des sociétés privées.
Il faut mettre l'augmentation proposée de 3,5 % de la valeur du point d'indice en regard des 25 % de pouvoir de vivre qu'ont perdu les fonctionnaires au cours des vingt dernières années par rapport à l'indice des prix.
Perdre 25 % de pouvoir d'achat, c'est perdre trois mois de rémunération. Nous proposons simplement une amorce de rattrapage au moyen d'une revalorisation de 10 % du point d'indice, afin de poser les bases d'une redistribution, d'une reconstruction et d'un regain d'attractivité de nos services publics, pour l'intérêt général dans l'ensemble des territoires.
Quels domaines sont concernés par l'externalisation des activités ? L'ouverture de 900 postes représente, grossièrement, 2 % des effectifs mais qu'en est-il du remplacement des personnels qui, chaque année, s'en vont ? Le conflit en Ukraine, de haute intensité, sera sans doute amené à perdurer. Sur le long et le très long terme, quelles sont les capacités de nos forces armées de l'air et de l'espace ? Enfin, qu'entendez-vous par « conflits privatisés » ?
En avril dernier, le CSFM a rendu un avis motivé défavorable sur la nouvelle politique de rémunération des militaires. Ses observations très sévères recoupent largement les positions de La France insoumise. Le CSFM regrette le manque de transparence et de concertation, et constate que le niveau de vie des militaires risque de baisser. Comme nous l'avons toujours dit, cette réforme en huit tranches posera problème tant que le plan d'ensemble ne sera pas présenté au Parlement, de façon complète et sincère. Quand comptez-vous faire cette présentation ? Concernant l'évolution de la valeur du point d'indice, une baisse de 25 % du pouvoir d'achat depuis 2000 par ...
Je tiens à saluer le travail des gendarmes auprès des policiers et des pompiers durant les terribles incendies de Gironde, pour protéger les habitants dans les zones menacées, et leurs biens dans les zones évacuées. Grâce à son ancrage territorial et à son action de protection quotidienne de la population, la gendarmerie est populaire. Je peux le constater auprès des habitants des petites communes de ma circonscription. Cependant, l'équipement antiémeute des blindés de maintien de l'ordre récemment livrés, avec une lame flottante à l'avant, un lance-grenades ou une caméra de surveillance à longue portée, interroge. Concilier la liberté de manifester et le ...
Nous sommes tous des héritiers et des héritières de notre histoire. Je vous invite à en écrire une nouvelle page, dimanche ,
à partir de quatorze heures, place de la Nation, à Paris.
Les cinq personnes les plus riches de notre pays possèdent autant que les dix-sept millions les plus pauvres ! S'il y a un problème concernant les revenus, c'est bien entendu les différences de patrimoines qui sont les plus grandes. Notre amendement propose donc d'établir une juste taxation de l'héritage en renforçant la progressivité du barème. L'héritage est un sujet de conversation qui déchire souvent les familles. L'Assemblée est un peu une grande famille, et je suis heureux que nous ayons cette conversation – nous avons d'ailleurs déjà dit ce soir beaucoup de choses très justes sur ce sujet. Il a ainsi été précisé que deux tiers des héritages ...
Je tiens à souligner l'importance de votre mission et à remercier celles et ceux qui ont fait don d'eux-mêmes, corps et âme, à la patrie. Comme le disait Simone Veil, transmettre la mémoire de l'histoire, c'est apprendre à se forger un esprit critique et une conscience. La pension versée aux anciens combattants est stable et indexée sur l'inflation, ce qui est une bonne chose. Elle gagnerait tout de même à être revalorisée tant 800 euros, c'est bien peu pour ceux qui ont donné leur corps et parfois leur esprit à la patrie. Lorsque ces anciens combattants nous quittent, ils laissent souvent leur compagne derrière eux. Leurs veuves bénéficient bien souvent ...
Les enjeux de développement des territoires sont déterminants pour l'équilibre de notre pays. Cela est d'autant plus vrai en raison du phénomène de métropolisation : les quinze plus grandes villes représentent 80 % de la croissance. Le mouvement des gilets jaunes impose de garder à l'esprit l'ampleur des fractures territoriales qui menacent à terme la cohésion du pays. Si l'urgence est aujourd'hui sociale, elle est aussi territoriale. Il existe en effet des territoires délaissés par les gouvernements successifs, où les services publics disparaissent progressivement. Les dispositifs de péréquation constituent une dimension essentielle des politiques de ...
La dégradation persistante des relations entre la population et nos forces de sécurité remet au centre du débat public les concepts cruciaux de proximité et de bienveillance. Devant être érigées comme socle des missions de sécurité publique dans notre pays, ces deux notions sont indispensables à la réaffirmation nécessaire du rôle social de nos forces de sécurité, qui permettront à terme de surmonter cette spirale de la méfiance réciproque. Il est à cet égard fréquent de revendiquer à juste titre le retour de la police de proximité, mais je crois au fond que cette police de proximité n'est autre que la gendarmerie. Forte de son maillage territorial ...
Je regrette que l'actualisation de la loi de programmation militaire, souhaitée par le Président de la République, ne suscite pas davantage de débats au regard de l'instabilité du contexte mondial. Alors qu'il convient d'arrêter des choix stratégiques, comme notre appartenance à l'Otan, les décisions seront prises dans l'intimité. De même, la tenue régulière d'auditions à huis clos pose un problème. Si les informations relatives à la défense sont confidentielles, est-il pertinent d'user d'un tel procédé à l'endroit de députés qui représentent le peuple ? Notre groupe salue la progression du budget mais les fameux 3 milliards d'euros supplémentaires ...
Verdun occupe une place particulière dans notre mémoire collective. Tous les soldats ont eu, à l'époque, l'obligation d'y combattre. Des financements pérennes sont nécessaires pour entretenir ce lieu de mémoire.
Nous proposons d'améliorer la procédure d'attribution de la DSIL en la rendant plus transparente et en y incluant les élus. Pour l'heure, elle se trouve entièrement entre les mains du préfet de région ; il vaudrait mieux que l'attribution de la dotation incombe au préfet de département. Nous proposons également de créer, sur le modèle de la commission DETR, une commission composée de parlementaires et d'élus locaux compétente pour fixer les catégories d'opérations prioritaires et les taux minimal et maximal de subvention. Cette commission sera destinataire de documents explicatifs sur les dossiers, la répartition des subventions et les éléments sur ...
Nous proposons d'élargir les dépenses éligibles à la dotation de soutien à l'investissement local afin que les projets de développement de l'ingénierie locale puissent en bénéficier. La complexification de l'action publique et le développement des logiques d'appels à projets pour avoir accès à des subventions creusent les inégalités entre collectivités, d'autant plus que l'État se désengage des territoires. Dans un rapport du Sénat du 29 septembre dernier sur les services déconcentrés de l'État, les collectivités et acteurs locaux ont constaté une baisse de compétence des services déconcentrés de l'État en matière d'ingénierie. Les petites ...
Par cet amendement nous souhaitons supprimer le dispositif permettant l'unification de la dotation globale de fonctionnement des communes à l'échelle intercommunale introduit par la loi Maptam de modernisation de l'action publique territoriale et d'affirmation des métropoles et complété par le PLF pour 2020. Nous défendons une vision de la décentralisation dans laquelle l'intercommunalité est au service des communes et dans laquelle l'intercommunalité demeure sous le statut d'établissement public et non de collectivités territoriales au sens propres, comme le sont les communes, départements, régions. La commune doit rester l'échelon de base de la République. ...
Par cet amendement nous souhaitons alerter sur l'impact de l'inflation sur la restauration scolaire. En 2022, l'inflation dépasse les 6 % et les prévisions du Gouvernement pour 2023 s'établissent à plus de 4 %. L'inflation touche particulièrement les produits alimentaires, dont les prix ont progressé de 30 %. Le coût moyen des plateaux repas dans les cantines a déjà augmenté de 5 % à 10 %, voire de 15 %, selon l'association des gestionnaires de cantines. La situation financière des collectivités ne leur permet pas d'absorber ce choc inflationniste et elles se retrouvent face à un dilemme : amortir la hausse des prix en faisant des économies sur les frais de ...
Le quinquennat 2012-2017 a été marqué par la baisse drastique des dépenses de fonctionnement des collectivités. Le refus du Gouvernement d'indexer l'enveloppe globale de la DGF sur l'inflation représente une perte nette pour les collectivités, et ce malgré la hausse de 320 millions d'euros annoncée pour le montant global de cette dotation. En réalité, c'est une diminution en euros constants et à population égale qui est programmée pour 2023 si l'on tient compte de l'inflation prévisionnelle. Alors que les collectivités doivent faire face à des surcoûts très importants, le Gouvernement prend ses décisions de manière unilatérale et ne prévoit pas leur ...
Il ne se passe pas une séance de questions au Gouvernement sans que le destin des territoires, des communes, des populations abandonnées soit évoqué sur tous les bancs de cette assemblée.
Malgré notre esprit de dialogue
Mon rêve, c'est un grand service public, un établissement public qui soit placé au plus près de la population et à son service. Je ne critiquerai pas les maisons de service public qui sont déployées petit à petit dans les territoires, mais elles sont financées aux deux tiers ou aux trois quarts par les collectivités locales.
Or c'est à l'État de prendre en charge les services publics dans notre démocratie,…
…de prendre en charge le lien entre tous les citoyens et de faire en sorte qu'ensemble, nous puissions vivre paisiblement dans ce beau pays qu'est la France. Malheureusement, nous n'avons pas été écoutés. J'appelle donc, bien entendu, à voter contre la proposition de loi.
Madame la Première ministre, ce soir, c'est la fin de la remise à la pompe : et maintenant, sérieusement, que comptez-vous faire ? Votre politique de la remise, c'est-à-dire votre politique du chèque, n'est pas la bonne. La logique est d'intervenir sur les marchés pour bloquer les prix et, dans le même temps, augmenter les salaires.
Les hausses actuelles de 2 % à 3 %, dans un contexte de 10 % d'inflation, signifient au contraire une baisse générale des salaires.
C'est indécent ! Dans le monde d'en haut, les records sont battus avec 150 000 millions d'euros de profits pour le CAC40 en 2021. Et vous nous répondez par la modération salariale…
Ce n'est pas nouveau : déjà au siècle dernier, en 1976, Raymond Barre nous disait de nous serrer la ceinture, mais pour quels résultats ? J'appelle mes concitoyens à bien mesurer le moment que nous vivons. Il y a pratiquement quatre ans jour pour jour, des femmes et des hommes se levaient. Revêtus d'un gilet jaune, ils occupaient les ronds-points
et manifestaient partout en France.
Ils ont été insultés, stigmatisés et soumis à une violente répression ! Leur faute ? Avoir repris et chanté : « On est là, on est là ! Même si Macron ne le veut pas, nous, on est là ! Pour l'honneur des travailleurs et pour un monde meilleur ! Même si Macron ne le veut pas ,
nous, on est là ! »
Oui à un monde meilleur !
Intervention uniquement disponible en vidéo.Consulter la vidéo en cliquant sur la miniature
Nous disposons de moins de 3 500 brigades pour couvrir 95 % du territoire ; résultat, les délais d'intervention s'allongent. En ce sens, la création de 200 nouvelles brigades de gendarmerie en milieu rural va dans la bonne direction. L'objectif affiché est de créer une relation plus étroite et directe avec la population. Néanmoins, je m'interroge quant aux modalités d'intervention alternatives qui sont prévues. En effet, guidés par une logique de moindre coût à laquelle vous avez du mal à déroger, vous prévoyez d'installer ces brigades dans des bâtiments publics existants, qu'il s'agisse des locaux d'une mairie, d'un bureau de poste ou même des locaux de la ...
C'est en tant qu'ancien postier que je m'adresse à vous aujourd'hui pour défendre une motion de rejet préalable qu'avec le groupe La France insoumise-Nouvelle Union populaire, écologique et sociale nous avons décidé d'opposer à cette proposition de loi. Avant de revenir avec précision sur le fond et d'expliciter les raisons pour lesquelles nous nous opposons fermement à ce texte, je veux vous rappeler notre héritage commun. Même si nous avons de profondes divergences, nous partageons une histoire : celle de La Poste, celle du lien entre les femmes et les hommes qui perdure depuis la création des premiers relais de poste il y a plus de cinq siècles. Cette ...
L'année 1984 sonne le glas, avec le rapport Chevallier qui préconise alors une scission des PTT, des réformes de structure et un recours massif au privé. Le mouvement de déréglementation du service postal en France s'accélère en 1987. Il s'appuie sur deux postulats étroitement liés : toujours plus d'Europe et toujours plus d'ouverture à la concurrence. Mais le démembrement de l'ancien édifice des Postes et télécommunications, symbole des services publics auquel la population a été et reste encore très attachée, n'a pu se faire que progressivement, dans la durée, et avec une certaine duplicité des différents gouvernements qui se sont succédé. C'est la ...
Le courrier, qui est de fait non rentable, est ainsi méthodiquement dégradé. En témoignent les nombreuses fermetures de bureaux de poste de plein exercice, la réduction de la fréquence de distribution à un jour sur deux ou encore l'augmentation du délai de livraison : le J + 3 devient la norme. Avant vous, monsieur le rapporteur, nombre de ministres, d'experts, d'économistes et de directeurs nous ont expliqué qu'il fallait changer La Poste pour mieux la préserver, engager une accélération nécessaire des réformes – « Bougez avec La Poste ! », comme le proclamait le célèbre slogan de 1986. Mais pour quels résultats pour les usagers ? Mais pour quels ...
De plus, le processus de privatisation et d'ouverture à la concurrence a comme triste corollaire une véritable saignée dans les effectifs de La Poste, avec la suppression de près de 70 000 emplois en vingt ans.
Outre la situation dramatique des dizaines de milliers de personnes qui ont perdu leur emploi, ces innombrables suppressions de postes se traduisent par une augmentation de la charge de travail pour les postiers ainsi que par l'instauration d'un climat social délétère : le quotidien des salariés est rythmé par leur crainte de se faire licencier, c'est vrai, en particulier, pour les travailleurs précaires, en CDD ou intérimaires, qui sont les premiers sacrifiés lors des phases de restructuration.
Les nombreuses coupes dans les effectifs, corrélées aux réorganisations successives ainsi qu'à la transformation du travail dans un objectif de rentabilité, ont engendré une exploitation de la misère des travailleurs et des conséquences meurtrières pour les postiers. L'ignominie a été atteinte en 2013, avec le suicide d'un cadre de La Poste sommé de travailler alors qu'il était en burn-out et contraint de réaliser un document de communication interne sur… les suicides au sein de l'entreprise !
Le syndicat Sud cite un recensement officieux de la direction faisant état de plus de 200 suicides entre 2008 et 2012. Au nom du libéralisme triomphant, la perversité des méthodes et la novlangue managériale brisent les vies, brisent les esprits et brisent les corps. Est-ce vraiment cela la vision si spécifique du service public à la française ? L'État est coupable, mes chers collègues, d'imposer de telles exigences de rentabilité et d'accepter de toucher des dividendes importants pendant que les salariés se suicident et que les services rendus aux usagers se dégradent.
Dans ce contexte, votre choix de fusionner les instances de représentation du personnel au sein d'un unique Comité social et économique, dans cette entreprise qui bénéficiait jusque-là d'un statut sur-mesure, va aggraver la situation : il se traduira par une diminution du nombre de représentants du personnel sur le terrain, donc par une perte de proximité entre les salariés et leurs représentants. C'est bien un recul en termes de représentation et de défense des intérêts du personnel, qui aura des conséquences dramatiques. Cette réforme divisera par cinq le nombre d'instances représentatives par rapport au nombre de comités techniques préexistants. Il ...
À titre d'illustration, le taux d'entreprises couvertes par une instance traitant de la santé et de la sécurité au travail est passé de 53,1 % avant la réforme à 21 % aujourd'hui.
Alors que les Français souffrent et que le repli des services publics vient saper la cohésion sociale dans notre pays, faisant bien souvent des postières et des postiers les principaux réceptacles de la misère sociale et du délitement dramatique des liens sociaux, vous faites le choix de dégrader encore plus le service de La Poste, déjà largement entaché par les choix politiques antérieurs guidés par une idéologie désastreuse.