Les amendements de Pierre Dharréville pour ce dossier
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Ce projet de loi est un texte de stigmatisation et d'infantilisation des personnes privées d'emploi. Il leur imposera une norme affichée de quinze heures d'activité – une activité dont on ne sait rien ou pas grand-chose. Il nie le décalage considérable qui existe en France entre l'offre d'emploi et la demande d'emploi. Il fonctionne selon une l...
Il y aura une belle enseigne toute neuve, un truc qui clignote, un truc qui flashe. Bim ! « France Turbin », dans tout le pays. En dessous, on ajoutera un slogan : « Le truc que le Président avait dit et qu'on savait pas trop ce que c'était ».
On vous explique ; enfin, on essaie : on inscrit un max de monde sur la liste des demandeurs d'emploi – et pourquoi pas leur conjoint avec –, on leur fait signer un contrat d'engagement dans lequel on leur file une bonne quinzaine d'heures d'activité obligatoires – on ne sait pas trop de quelles activités il s'agira, mais ça leur fera les pieds...
Vous proposez un régime de coercition, d'infantilisation, de punition. Le présupposé est bien connu : les personnes privées d'emploi seraient coupables de leur situation. Cette idée va à l'encontre de toute notre histoire sociale. De plus, elle constitue une négation du réel : il existe 367 500 offres d'emploi vacantes – dont de nombreuses sont...
Ce projet de loi n'est pas « trop sympa ». Il a été durci avec la complicité des parlementaires Les Républicains.
Vous auriez même aimé aller plus loin en catimini : après nous avoir vanté les bienfaits de la suspension-remobilisation, sanction qui pourrait être ensuite compensée par une régularisation, vous avez essayé d'y adjoindre un délai de carence. Quelle obsession de la punition ! Toutes ces mesures produiront des effets. Elles conduiront à augment...
La réforme des retraites fabriquera des chômeurs chez les jeunes et chez les seniors ; les deux réformes de l'assurance chômage ont réduit les droits des demandeurs d'emploi ; la réforme France Travail fera désormais pression sur eux pour les faire rentrer, comme des pions, dans des cases, ou plutôt comme des carrés dans des trous ronds. Le pr...
Le groupe Gauche démocrate et républicaine est convaincu que les effets de ce texte seront néfastes partout et qu'ils seront plus catastrophiques encore dans les territoires dits d'outre-mer.
Monsieur le ministre, je vous ai écouté attentivement : vous voulez nous faire aimer les ordonnances. Vous n'y parviendrez pas, c'est peine perdue. Toutes et tous, nous voulons légiférer en tenant compte des spécificités de certains territoires. C'est ce que disent nos collègues ultramarins et que nous disons avec elles et avec eux. Nous ne vou...
Et soudain, dans un texte portant sur la réforme du service public de l'emploi – un texte qui défait la qualité de demandeur d'emploi et remet en cause le principe de solidarité qui fonde le RSA – apparaît un article dont vous nous dites hâtivement qu'il vise à mettre en place un service public de l'accueil de la petite enfance. Première recti...
Alors que des débats naissent autour des crèches privées, l'enjeu est fort : la puissance publique doit être au rendez-vous et les communes doivent avoir les moyens de déployer un service public permettant de répondre aux besoins. Mais s'il est vrai que le manque de places d'accueil est un frein à l'emploi, c'est également le cas du logement et...
Je ne surprendrai personne en vous disant que le groupe GDR – NUPES est favorable – très favorable, même – au déploiement d'un grand service public de la petite enfance. Il s'agit d'une proposition que nous défendons de longue date et que nous cherchons à faire avancer ; nous sommes donc prêts à saluer d'éventuels progrès. Mais il faut regarder...
Ces articles sont l'une des manifestations des dégâts que risque de causer la réforme que vous êtes en train d'essayer de faire adopter. En effet, cette réforme fera augmenter le nombre de travailleurs pauvres et instaure une logique de pression et d'injonction au travail à l'égard des bénéficiaires du RSA et des assurés de l'Unedic – et il y e...
Je sais bien qu'on accorde peu d'importance aux évaluations, y compris à celles qui portent sur des expérimentations, mais je vous propose d'en tenir compte pour une fois. Il s'agit de repousser de trois mois la mise en œuvre des dispositions de cet article, autrement dit la généralisation et la pérennisation du CDD tremplin et de l'EATT. Cela ...
Si mon amendement vous semblait trop généreux, vous pouviez le sous-amender. Une nouvelle fois, nous sommes obligés de vous croire. Une expérimentation est en cours et, d'après l'analyse que vous en avez déjà faite, tout se passe formidablement bien – nous devons donc être d'accord avec vous. Pourtant, une expérimentation est censée donner lie...
Puisque nous discutons d'amendements visant à intégrer de nouveaux participants au comité national France Travail, je m'étonne que le dérouleur de séance indique comme « tombés » deux amendements que j'ai déposés pour donner à l'Unedic une voix délibérative. Pourrait-on m'éclairer sur la suite de la discussion ? J'aurais aimé les défendre.
Les alinéas 51 et 52 donnent au ministre le droit d'approuver les décisions issues de l'instance : c'est donc lui qui est détenteur du pouvoir. En commission, le rapporteur nous a expliqué qu'il s'agissait d'une disposition d'ordre technique, ajoutée au texte à la suite de l'avis rendu par le Conseil d'État ; mais au cours du débat, un autre de...
Il est issu de propositions formulées par l'Union nationale des missions locales (UNML) et vise à mieux prendre en compte les spécificités ultramarines dans la conception de l'action publique au niveau national. En effet, il arrive trop souvent que des programmes nationaux ne soient pas accessibles aux jeunes ultramarins, ce qui entraîne une ru...
Nous avons formulé tellement d'injonctions à l'égard des différents acteurs qu'il me paraîtrait tout à fait acceptable que notre assemblée décide de créer une commission dédiée aux outre-mer au sein du comité national. Cela ne me semble pas constituuer un abus de pouvoir de notre part ; je pense même qu'une telle décision est une nécessité, con...
Deuxièmement, il me semble que la question de la voix délibérative de l'Unedic faisait l'objet d'un large consensus au sein de notre hémicycle ; je regrette donc que nous ne puissions pas en débattre. Ne pourrions-nous pas trouver le moyen de permettre à l'Assemblée de se prononcer sur ce point, si les choses sont mûres ?