Publié le 11 juillet 2023 par : M. Potier, M. Leseul, M. Delautrette, Mme Battistel, M. Hajjar, M. Naillet, Mme Jourdan, M. Philippe Brun, M. Aviragnet, M. Baptiste, M. Mickaël Bouloux, M. Califer, M. David, M. Delaporte, M. Echaniz, M. Olivier Faure, M. Garot, M. Guedj, Mme Karamanli, Mme Keloua Hachi, M. Bertrand Petit, M. Bertrand Petit, Mme Pic, Mme Pires Beaune, Mme Rabault, Mme Rouaux, Mme Santiago, M. Saulignac, Mme Thomin, Mme Untermaier, M. Vallaud, M. Vicot, les membres du groupe Socialistes et apparentés.
Dans un délai d’un an à compter de la promulgation de la présente loi, le Gouvernement remet au Parlement un rapport évaluant l’efficacité du bonus climatique. Ce rapport étudie l’intérêt de la baisse de la part d’origine française pour les prêts directs et concessionnels quand le secteur compte des fournisseurs français. Il analyse en outre les possibilités de restriction d’utilisation de ce bonus climatique à certains secteurs, en particulier de limitation aux seuls cas d’absence de fabrication française.
Le présent amendement des députés Socialistes et apparentés propose d’évaluer l’intérêt du dispositif « bonus climatique » dans un contexte de promotion de l’industrie française et de renforcement de sa compétitivité.
Entré en vigueur au 1er janvier 2021, le « bonus climatique » a été créé dans le cadre de la stratégie du Gouvernement de verdissement de ses financements export afin de permettre à la France de financer des projets d’aide au développement y compris lorsque les technologies étaient peu produites en France (à l’époque, dans le cadre de projets relatifs à la production d’énergies solaire et éolienne). Ce, en abaissant la part d’origine française des Prêts du Trésor, de 70 % à 60 % pour les prêts concessionnels et de 50 % à et 35 % pour les prêts directs.
Ce dispositif s’est progressivement étendu à des projets au-delà du solaire et de l’éolien, notamment aux équipements d’énergie hydroélectrique voire d’eau potable, pour lesquels il existe pourtant des fabricants français, comme c’est le cas par exemple pour les turbines et les canalisations. Il se révèle ainsi, pour certaines filières, contre-productif en raison d’une réduction du soutien à l’export des fabricants françaises, ce qui est pourtant un des objectifs majeurs de ces prêts publics. Au final, l’abaissement de la part française, qui pouvait s’expliquer par l’absence de fabricants, est totalement injustifié lorsqu’il existe des produits français.
Alors que le Gouvernement entend promouvoir et renforcer la compétitivité de l’industrie française, cet amendement propose de limiter strictement cette possibilité d’abaisser la part française aux marchés relatifs aux seuls secteurs sans offre française significative.
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