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comme nous l'avons écrit dans la proposition de résolution que nous avons déposée aujourd'hui. Nous pensons que la France doit fortement augmenter sa fourniture d'armes, dont le montant actuel est d'environ 300 millions d'euros. Nous demandons qu'elle étende le champ des armes livrées aux missiles sol-air, que seuls cinq pays du monde sont capables de fournir à l'Ukraine. Ce sont les États-Unis qui assurent l'essentiel des livraisons d'armes ; l'Europe doit monter au créneau et prendre sa part.
Au sein même de l'Union européenne, elle doit être le pays qui prône des sanctions renforcées contre la Russie. J'ai bien conscience que renforcer notre soutien à l'Ukraine constitue un effort – un effort pour toute notre nation. En réalité, cet effort, nous le faisons pour nous-mêmes, pour ce que l'histoire dira de nous face à cette guerre.
...e décidée par un seul homme est à l'évidence une tragédie pour l'Europe et pour le monde. La mégalomanie du régime de Vladimir Poutine vient encore – on l'a rappelé – de monter d'un cran avec les référendums unilatéraux et illégaux organisés dans les quatre oblasts de l'Est ukrainien. Cette véritable mascarade ne servira qu'à justifier l'occupation et la violation de l'intégrité territoriale de l'Ukraine, que jamais nous ne reconnaîtrons. Je veux rendre hommage à tous les formidables mouvements de solidarité qui, depuis le début du conflit, se sont organisés aux quatre coins du monde pour aider la population ukrainienne. J'en ai moi-même été témoin en mars en me rendant à Lviv, en Ukraine, ainsi qu'à l'est de la Pologne, aux côtés d'ONG françaises et autres qui accomplissent sur place un remarqu...
...ées par Poutine, cette équation sera de plus en plus ardue à tenir. Nous devons prendre conscience que le risque d'une potentielle confrontation directe entre la Russie et l'Otan n'a jamais été aussi élevé. Dès lors, quelle doit être l'attitude de la France face à ces risques immédiats dont nous pensions être protégés ? Il nous semble tout d'abord que face à cette fuite en avant, les alliés de l'Ukraine, au premier rang desquels se trouve la France, ne doivent pas relâcher un effort qui produit des résultats sur le terrain, du fait de la combativité exceptionnelle des troupes de Kiev. En effet, les gesticulations auxquelles nous avons assisté le 30 septembre, consacrant l'annexion unilatérale de territoires ukrainiens conquis par la force, cachent mal les revers importants que l'armée russe renc...
En mars, je me tenais à cette même tribune pour dénoncer la décision unilatérale de la Russie d'envahir l'Ukraine. Sept mois plus tard, revenant tout juste de Kiev, je veux vous dire ceci avec insistance et avec la plus grande émotion : ne nous habituons pas à cette guerre ,
...erté – liberté bafouée des citoyens ukrainiens ; liberté volée de leurs enfants ; liberté muselée des journalistes, des activistes et des manifestants en Russie, et liberté ignorée de leurs frères concernés par la mobilisation forcée ; enfin, liberté usurpée de populations et de territoires qui, dans un simulacre de démocratie, ont été récemment annexés. Égalité, je dis ton nom. En envahissant l'Ukraine le 24 février, la Russie a agressé nos valeurs les plus chères, consacrées notamment par la Charte des Nations unies. La première d'entre elles, puisqu'il faut encore le rappeler, est l'égalité souveraine de toutes les nations, grandes et petites. C'est aussi la défense de l'égalité du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes qui doit unir la représentation nationale et tous ceux – en France et d...
Je pense ici aux communautés françaises d'Ukraine, mais aussi de Russie, qui vivent au plus près cette tragédie. Fraternité, je dis ton nom. Fraternité de la France, d'abord, lorsqu'elle décide de conduire l'une de ses plus larges opérations humanitaires en affrétant un bateau pour l'Ukraine transportant notamment des éléments d'un pont qui sera reconstruit par la France dans l'oblast de Tchernihiv. Fraternité de la France encore, lorsqu'elle ...
Fraternité de notre parlement et de notre gouvernement, renouvelée lors des fréquentes visites effectuées en Ukraine et au gré des échanges entretenus avec nos amis ukrainiens. Fraternité de nos concitoyens, enfin, des Français établis en Ukraine, en Pologne, en Roumanie et jusqu'en Australie. Je les ai rencontrés : ils sont engagés corps et âme dans la solidarité avec les Ukrainiens. C'est de cela dont je peux témoigner. De mon récent déplacement en Ukraine avec la présidente de l'Assemblée, je choisis de re...
La guerre frappe à la porte de l'Europe. L'accélération du conflit à l'Est et les derniers événements nous obligent à regarder la situation avec lucidité. Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, l'Europe a déjà connu la guerre, lors du conflit en ex-Yougoslavie. Cet épisode tragique doit nous servir de piqûre de rappel. Alors, qu'est-ce que la guerre en Ukraine ? C'est d'abord et avant tout un conflit ayant trait au statut des populations russophones d'Ukraine. Par cette agression violente et sans précédent sur le territoire ukrainien, Moscou revendique la souveraineté sur ces populations, qui sont en rupture avec le gouvernement de Kiev, tandis que les puissances alliées soutiennent l'Ukraine, mais sans entrer dans une guerre ouverte qui risquerait de ...
...e menace susceptible de se transformer à tout moment en une catastrophe majeure pour l'Europe et pour le monde. Dans un contexte si tendu, nous ne devons avoir qu'un seul objectif : éviter l'extension d'un conflit dont les Français – à commencer par nos familles – ont tant à craindre. Il est temps de mettre un terme à l'escalade. L'heure est au dialogue réel et à l'apaisement, pour permettre à l'Ukraine et à la Russie d'en finir rapidement et de panser leurs blessures.
Nous sommes en guerre – par procuration, si j'ose dire, mais en guerre. Le peuple ukrainien se bat pour nous, meurt pour nous. Pour ces valeurs que nous mettons sans arrêt en avant, et qui prennent aujourd'hui le visage de ceux qui sont tués là-bas, à l'est de l'Ukraine. Tout, dans les mots et dans la rhétorique de Vladimir Poutine, nous renvoie aux années trente. Écoutez-le : il parle d'une Europe « dégénérée », fustige les homosexuels, nous accuse d'être « russophobes » et « colonialistes » ; il dénonce notre « satanisme » et flatte le pire des nationalismes. Son invasion de l'Ukraine nous rappelle l'annexion des Sudètes et de l'Autriche.
Et certains, ici, continuent à lui trouver des excuses, en renvoyant dos à dos la Russie et l'Occident ! Ils le font en votant contre ou en s'abstenant, à Bruxelles, quand il s'agit d'aider l'Ukraine, ou à Paris, quand la Finlande et la Suède frappent à la porte de l'Otan. Quelle indécence ! Les mêmes dénonçaient les va-t-en-guerre face à l'Allemagne nazie ! Décidément, ils n'apprendront rien. Par antiaméricanisme, ils sont prêts à tout : aux lâchetés, aux petitesses, aux abandons, au déshonneur. Soljénitsyne disait : « Dans la vie de chaque homme, il y a un événement qui le détermine tout e...
Quant à ceux qui veulent nous faire croire que l'on peut aider l'Ukraine sans que cela ne coûte rien, ils nous mentent ! C'est le prix à payer pour la liberté, la liberté des peuples. Faisons seulement en sorte que ce prix soit le moins lourd possible pour les plus faibles, les plus démunis de nos concitoyens. Au fond, que découvrons-nous ? Que la guerre n'est pas l'apanage de quelques contrées éloignées. La guerre est là, à deux pas de chez nous, et oui, elle boulev...
Pour commencer, permettez-moi de saluer le déplacement à Kiev de Mme la ministre de l'Europe et des affaires étrangères, Mme Colonna. Il symbolise encore une fois le fait que la France, comme elle le fait depuis le début de l'agression russe, se tient aux côtés de l'Ukraine. Comme vous l'avez indiqué, madame la ministre, « toutes les compétences de l'État français sont mobilisées » pour l'Ukraine, et ce « dans la durée, y compris dans la phase de reconstruction ». Sans m'appesantir sur la genèse du conflit ou sur ses derniers soubresauts, je tiens tout de même à marquer à nouveau notre opposition totale aux référendums fantoches organisés par Moscou et à l'annexion...
...Français et défendre notre souveraineté énergétique, mais aussi alimentaire. Si notre pays peut se targuer d'avoir de solides ressources alimentaires, qui le placent au septième rang des exportateurs mondiaux, d'autres se voient profondément déstabilisés par les conséquences du conflit ukrainien. Quarante-cinq pays, parmi les plus fragiles de la planète, importent au moins un tiers de leur blé d'Ukraine ou de Russie. Puissance à vocation internationale, la France ne peut rester sans agir et sans prêter main-forte à ses partenaires. Dès le mois de mars, le Président de la République a donc annoncé le lancement de l'initiative Farm, afin de lutter contre les pénuries. Cette initiative ambitieuse, organisée en concertation avec nos partenaires de l'Union européenne, du G7 et de l'Union africaine, ...
Nous sommes réunis aujourd'hui pour débattre du soutien à l'Ukraine. Mais à travers l'Ukraine, c'est de la France que nous parlons : de son rôle dans le monde, de sa mission et de son intérêt national. Nous soutenons l'Ukraine, parce que la France est toujours grande quand elle est avec les nations qui luttent pour leur liberté. Le jeune capitaine de Gaulle le savait quand il combattait en 1920 aux côtés des troupes de Pilsudski pour l'indépendance de la Pologne...
... et aura chez nous ses relais qui instrumentaliseront les peurs des Français. La France doit continuer d'incarner sa voix pour la sécurité du continent. Les prochains mois vont être décisifs. Face au retour de la guerre, montrons aux Ukrainiens, aux Européens et au monde que la France tient son rang et assume sa puissance, qu'elle guide l'Europe dans ce moment de crise. Livrons plus d'armes à l'Ukraine pour qu'elle se défende, reprenne son territoire et gagne la guerre. Livrons-lui plus d'armes pour dire à la Russie et au monde que l'agression ne paie jamais. Livrons-lui plus d'armes pour que nos frères européens, polonais, lituaniens, estoniens ou roumains sachent que la France est toujours avec eux, que l'Europe se protège et les protège face aux menaces à nos frontières. Chaque jour, les Uk...
Notre assemblée commence cette session automnale par un acte politique fort : un débat sur l'Ukraine, voulu par les députés de la majorité présidentielle. Nous avons voulu ainsi réaffirmer haut et fort notre soutien et notre solidarité totale à ce pays agressé, notre engagement sans faille à ses côtés. L'Ukraine est un pays libre, indépendant, au destin européen, dont la souveraineté et l'intégrité territoriale ont été violées par l'armée russe au service du régime de Vladimir Poutine. Notre dé...
Au même moment, les forces armées russes connaissent des déconvenues sévères sur le terrain. Elles reculent et battent en retraite, notamment depuis la reprise de la ville stratégique de Lyman par les valeureuses troupes ukrainiennes. D'aucuns commencent même à envisager un début de débâcle. Nous sommes donc à un moment important de cette guerre cruelle menée en Ukraine par l'armée russe, et les semaines à venir seront décisives. Dès le 24 février, l'Union européenne s'est montrée unie pour condamner sévèrement cette agression brutale et déterminée à prendre de lourdes mesures de rétorsion à l'encontre de la Russie. Pas moins de sept trains de sanctions ont été pris, la plupart sous la présidence française du Conseil de l'Union européenne. Citons l'embargo sur...
Ensuite, nous ne devons pas confondre les causes et les conséquences. Qui peut encore défendre l'idée que l'invasion de l'Ukraine par la Russie ne justifie aucune sanction, aussi éprouvantes que puissent être les sanctions pour nos populations ? En envahissant l'Ukraine, en y poursuivant sa guerre cruelle, la Russie, membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, met en cause les principes les plus fondamentaux de l'ordre international, viole la Charte des Nations unies et, de ce fait, méconnaît totalement sa r...