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Interventions sur "spéciaux"

202 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharlotte Leduc :

Quel est le véritable objet de l'article 1er , par lequel vous prétendez supprimer certains régimes spéciaux ? Il s'agit d'une manœuvre de diversion, visant à faire oublier le cœur de votre réforme, c'est-à-dire la volonté de faire travailler les gens – notamment les plus précaires, les plus fragiles et les femmes – deux ans de plus et de leur voler leurs deux plus belles années de vie à la retraite.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharlotte Leduc :

Le rejet est massif. Les Français usent de pédagogie – l'art de la répétition – avec vous, en faisant trois démonstrations de force historiques dans la rue. Et vous refusez toujours d'entendre ! Votre manœuvre consiste à laisser croire que les régimes spéciaux constitueraient des privilèges, alors qu'ils sont le résultat de conquêtes sociales obtenues par la lutte des travailleuses et des travailleurs. Ces régimes sont des régimes pionniers, qui ont servi d'exemple à la création du régime général et qui doivent continuer de montrer la voie à suivre. Vous voulez niveler les droits par le bas pour mieux diviser les Français, mais ces derniers ne sont pas...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Charlotte Garin :

Finalement, en voulant supprimer les régimes spéciaux, vous donnez le sentiment d'être quelque peu passés à côté de l'histoire et de l'origine de ces régimes. En proposant d'appliquer la clause dite du grand-père, vous donnez l'impression de louvoyer, comme si vous espériez ainsi modérer la mobilisation contre la réforme des retraites. J'ai une bonne nouvelle à vous annoncer ce soir : la solidarité est toujours vivante en France, puisque la mobilisa...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandrine Rousseau :

Allez, supprimons les régimes spéciaux, mais uniquement pour les nouveaux entrants, ce qui n'aura aucun effet sur l'équilibre du système ! Je rappelle d'ailleurs que les bénéficiaires des régimes spéciaux surcotisent. L'effet sera donc parfaitement nul. Mais vous faites de l'idéologie pure et absolue !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMartine Etienne :

Nul besoin de chercher bien loin pour le voir : dès l'article 1er , vous proposez la suppression des principaux régimes spéciaux de retraites – ces mêmes régimes qui sont le fruit de longues années de négociations collectives menées par les travailleurs, et qui reflètent la pénibilité et la particularité de certains emplois.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMartine Etienne :

Vous voulez ainsi monter les travailleurs les uns contre les autres en les logeant tous à la même enseigne. Mais les Français ne sont pas dupes : ils ont compris votre réelle intention. Ils savent que si vous voulez supprimer les régimes spéciaux, si vous les avez tant en horreur et qu'ils vous font si peur, c'est que vous ne supportez pas les luttes collectives, le dialogue, les accords de branche ni les débats. Vous ne supportez pas les services publics, que vous souhaitez ardemment ouvrir à la concurrence. Ce n'est pas nous qui le disons, mais le Gouvernement lui-même. Dans le rapport sur les objectifs et les effets du projet de réfor...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLéo Walter :

Comment comptez-vous opposer les Français entre eux ? En faisant passer les régimes spéciaux pour ce qu'ils ne sont pas, à savoir des privilèges. Ces régimes sont simplement le résultat de conventions collectives, qui ont été négociées et, bien souvent, arrachées par les syndicats et les travailleurs en lutte.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Dupont-Aignan :

Il vise à supprimer l'article 1er , pour une raison très simple : si vous voulez mettre fin aux régimes spéciaux, pourquoi ne pas tous les supprimer ? Pourquoi ce choix incohérent ? Et pourquoi ne pas commencer par vous-mêmes ? Je me réjouis que les députés aient aligné leur régime sur celui de la fonction publique, mais qu'en est-il du Président de la République,…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Dupont-Aignan :

…du Sénat ou des retraites chapeaux dans les grandes entreprises ? Comment justifiez-vous ce deux poids, deux mesures ? Pourquoi cette stratégie du bouc émissaire ? Si vous voulez vraiment supprimer les régimes spéciaux, alors créez un système permettant de réellement prendre en compte la pénibilité ! J'ai entendu M. Dussopt demander pourquoi les chauffeurs de bus parisiens devraient bénéficier d'un privilège dont les conducteurs marseillais sont exclus. Mais plutôt que de priver les chauffeurs de bus de Paris de leurs avantages, au point qu'il devient impossible d'en recruter, pourquoi ne pas créer un vrai syst...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElsa Faucillon :

Puisque nous sommes invités à traiter des régimes spéciaux, parlons de retraités très spéciaux, qui décident de leur propre régime, à quelques-uns et à leur seul profit, dans une folle captation des richesses. Je fais référence, par exemple, à celui qui vient de quitter la présidence du conseil d'administration de Dassault Systèmes en touchant 1 million d'euros par an, ou encore au directeur général de Publicis, qui bénéficie d'un régime de retraite supp...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAdrien Quatennens :

...river à 62 ans. C'est ça la réalité de notre pays. On va vous dire : Il faut maintenant aller à 64 ans. Vous ne savez déjà plus comment faire après 55 ans, les gens vous disent : Les emplois, c'est plus bon pour vous. C'est ça la réalité […]. » Ces mots sont ceux d'Emmanuel Macron en 2019. Il a changé d'avis depuis, mais c'est toujours celui de 93 % des actifs du pays. Déjà, en 2019, les régimes spéciaux étaient érigés en boucs émissaires. Emmanuel Macron n'aime pas, bien sûr, le mot « pénibilité » – il en a d'ailleurs supprimé quatre des critères dès 2017. Or les régimes spéciaux répondent directement aux enjeux de la pénibilité dans les métiers concernés.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAdrien Quatennens :

La philosophie de la sécurité sociale, c'était même d'étendre les dispositifs dont bénéficient les personnes sous régime spécial à tous les travailleurs. Dès lors, mettre fin aux régimes spéciaux sous prétexte d'équité et de justice n'est qu'une diversion pour faire oublier l'essentiel, à savoir que cette réforme des retraites va faire 100 % de perdants.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphanie Rist, rapporteure générale de la commission des affaires sociales :

sachant que beaucoup de nos concitoyens sont polypensionnés. Eh oui, c'est actuellement le cas de 58 % des gens relevant d'un régime spécial. Ce sera donc un moyen de simplifier les retraites à venir que de fermer les régimes spéciaux aux nouveaux entrants. Vous considérez aussi que cette dernière mesure ne prend pas en compte la pénibilité, mais c'est faux et j'espère que nous pourrons aller jusqu'à l'article 9, ce qui nous permettra de débattre sur les améliorations proposées en la matière car il s'agit d'un véritable choc de prévention : renforcement du compte professionnel de prévention, création d'un fonds d'investissemen...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDidier Martin :

La totalité de l'enveloppe des subventions de l'État aux régimes spéciaux s'élève à 8,5 milliards d'euros environ. Il faut, certes, penser à ces femmes et à ces hommes qui ont travaillé ou qui travaillent aujourd'hui ou bien le feront demain au service de l'intérêt général par le biais d'entreprises particulières. Néanmoins, qui dit « régime spécial » dit « départ anticipé ». À cet égard, le ministre vient de le rappeler, il y aura des négociations de convergence pour ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Dharréville :

s'inscrit bien évidemment dans la logique qui est la nôtre. Et je crois que vous devriez entendre raison parce que c'est la seule issue raisonnable. Il y a beaucoup de phantasmes et de démagogie autour de ces régimes dits spéciaux. Et ce n'est pas nouveau. Raison de plus pour rappeler quelques faits : ils représentent 1,4 % de la population active et 4 % des retraités, et prévoient des surcotisations payées par ceux qui en sont les assurés pour contribuer évidemment à leur financement.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Dharréville :

J'ajoute que ces régimes ne sont absolument pas responsables des difficultés du régime général. Il y en a même, parmi ceux que vous supprimez, deux qui contribuent au financement du régime général et ainsi à la solidarité. Tout cela mérite d'être rappelé et d'être mis sur la table pour avoir une vision objective des choses. Nous considérons que les régimes spéciaux sont des régimes pionniers parce qu'ils ont permis la prise en compte ajustée des métiers et de leur pénibilité par la diversité de chacun des régimes concernés. Vous, vous proposez seulement une dégradation brutale des droits des nouveaux entrants. Nous nous opposons évidemment à une telle disposition. Je note au passage, monsieur le ministre, que vous vous asseyez sur les propos que vous avez ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Le Fur :

Le temps n'est plus aux régimes spéciaux, il est à l'examen de la pénibilité au cas par cas, individu par individu, en fonction du poste occupé. C'est la raison pour laquelle il faut que ce texte soit beaucoup plus ambitieux sur les questions de pénibilité. La solution est là. Certes, les régimes spéciaux se justifiaient parfaitement quand ils ont été conçus, mais aujourd'hui, le vrai progrès serait de prendre en compte la véritable pén...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThomas Ménagé :

Après plus d'une heure de présentation de ces amendements de suppression, j'indique que nous, au Rassemblement national, ne les voterons pas, car nous ne sommes pas favorables à tous les régimes spéciaux et souhaitons supprimer ceux qui sont injustes et injustifiés. Aucune raison ne justifie, en effet, que les membres du Conseil social, économique et environnemental et ceux de la Banque de France aient un régime spécial.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThomas Ménagé :

Nous ne souhaitons pas faire venir de la main-d'œuvre dans ces métiers en tension : il faut aider l'ensemble de ces filières à attirer des jeunes, ainsi que toutes les autres compétences requises. C'est la raison pour laquelle, quand bien même nous sommes contre certains régimes spéciaux, nous attendons la suite des débats pour nous positionner sur cet article.