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...médicale dans les territoires ruraux et dans les banlieues. Il s'agirait de délocaliser partiellement dans des zones peu fournies des médecins installés dans des zones denses. Cinq ou six médecins pourraient par exemple être mobilisés, à raison d'une journée fixe par semaine chacun, pendant plusieurs années – à la manière d'un cabinet de groupe. Il serait même possible d'assurer la permanence des soins, en mettant en place un système de gardes. Cette suggestion n'est pas complètement iconoclaste, puisqu'une proposition similaire a été formulée à l'occasion d'une rencontre entre professionnels de santé, patients et partenaires organisée sous le haut patronage du Haut Conseil pour l'avenir de l'assurance maladie. Ce qui est particulièrement important, c'est que toutes les générations de médecin...
...hargés du travail et des solidarités. Mais l'unanimité s'est faite pour vous entendre au plus vite, en particulier sur la situation des urgences, plus de deux ans après le début d'une pandémie qui a mis à rude épreuve nos concitoyens et l'ensemble du système sanitaire. Mme Brigitte Bourguignon, qui vous a précédé dans vos fonctions, vous avait confié une mission « flash » sur les urgences et les soins non programmés dont vous avez remis fin juin les conclusions, comprenant quarante et une recommandations pour l'été. Vous êtes le mieux placé pour présenter ce travail, pour nous dire les conséquences que le Gouvernement entend en tirer et pour indiquer, au-delà de cet été, vos orientations pour améliorer de façon structurelle l'organisation de ces soins.
... à proposer une prise en charge adaptée, en établissement ou à domicile. Dès l'automne, nous devrons absolument traiter cet enjeu. Cela pourra être l'un des objectifs du groupe de travail sur l'autonomie créé au sein de notre commission dans le but d'identifier les sujets sur lesquels avancer dès le prochain projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS). La question du parcours de soins en aval des urgences doit nous interroger plus largement sur la prise en charge des personnes âgées dans le contexte du vieillissement de la population. Selon l'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE), il y aura près de 4 millions de seniors en perte d'autonomie en 2050, soit 60 % de plus qu'en 2015. Pour faire face à ce défi démographique, nous devons innover et di...
Nous sommes tous concernés par ce qui se passe en milieu hospitalier et, plus généralement, au sein de notre système de santé. Si un budget élevé a été consacré aux mesures du pacte de refondation des urgences – 750 millions d'euros jusqu'en 2022 –, la pandémie a freiné la mise en œuvre de certaines de ses recommandations et de nouveaux besoins sont apparus. Nous appelons donc à réagir et à faire vite. C'est dans ce contexte que le Président de la République et la ministre Brigitte Bourguignon vous avaient confié une mission « flash ». Nous connaissons votre attachement à la restructuration de l'offre de soins, qui souffre de problèmes structurels et de défauts de coordination. Au nom du groupe Renaissance, je salue la qualité de la m...
Notre système de soins est complètement défaillant. Ses insuffisances ne se comptent plus. Le Président de la République a fait fermer 18 000 lits. 30 % des postes ne sont pas pourvus. 7,4 millions de Français vivent dans un désert médical. Que fait le Gouvernement ? Nous ne pouvons pas dire qu'il ne fait rien, mais il fait trop peu et mal. Inutile de multiplier les exemples : il suffit de rappeler qu'en 2020, en plei...
...estion n'est pas que l'accès aux urgences soit garanti – c'est heureux ! –, mais la qualité de l'accueil. Quand vous étiez responsable de sociétés savantes, vous avez lancé le No bed challenge consistant à compter, chaque nuit, les Français dormant sur un brancard dans un service d'urgences. Au cours des trois premiers mois de 2018, vous en avez dénombré jusqu'à 120 000. Or, la qualité des soins est notre priorité. Il y a, premièrement, un problème de nombre de médecins. Le Royaume-Uni vient de faire passer de 10 000 à 20 000 le nombre de praticiens formés par an. Un médecin formé aujourd'hui ne fait pas le même travail qu'un médecin formé il y a trente ans : il travaille moins et différemment. Il y a, deuxièmement, un problème de conditions de travail. Les infirmières diplômées d'Éta...
Monsieur le ministre, dans votre mission « flash », vous avez apporté un éclairage bienvenu sur le niveau de tension de nos services d'urgences, ainsi qu'une boîte à outils et des pistes de travail pour remédier aux difficultés. Vous faites état, dans votre rapport, d'un déficit de l'offre de soins, d'une pénurie de médecins urgentistes et de recours inappropriés aux urgences comme principales causes de la crise. En sus des mesures temporaires que vous proposez, ce constat nous invite à réfléchir, sur le long terme, à la place d'un système de soins non programmés et urgents pour des pathologies n'engageant pas le pronostic vital tout en nécessitant un plateau technique léger. Si les patie...
... 000 en France depuis le 1er janvier. Comment peut-on se résigner à cela ? Votre rapport a le mérite de traiter la question centrale des urgences, mais chacun sait qu'un goulet d'étranglement se situe en aval et que c'est en raison d'un manque de bras, de lits, de salaires attractifs, de moyens et de considération que nous connaissons cette crise. Ma première question porte sur la permanence des soins, à propos de laquelle votre rapport est quasi muet. Passé minuit, il n'y a plus de médecin de garde dans vingt-neuf départements. Pourquoi ne vous prononcez-vous pas pour le retour de l'obligation de la permanence des soins ? Ma seconde question porte sur l'absurdité du forfait patient urgences (FPU), en vertu duquel tout accès aux urgences non suivi d'une hospitalisation est facturé 19 euros. ...
L'accès aux soins est la question centrale posée à notre système de santé. L'hôpital est un grand corps malade mais le système de santé libéral ne se porte pas mieux. L'un des facteurs de la crise est la démographie médicale, qui induit une pénurie de soignants. L'hôpital accueillant 20 millions de personnes par an, il est toujours possible de trouver quelque chose qui ne fonctionne pas. Il faut s'extraire des ca...
Monsieur le ministre, je suis ravie que vous évoquiez la prévention. J'espère que vous l'appliquez à la santé environnementale, notamment aux zoonoses, ainsi qu'à l'impérieuse nécessité de préserver nos écosystèmes. De la pénurie de généralistes aux difficultés des urgences, le système de soins à l'hôpital est au bord de la noyade. Voici quelques chiffres issus de mes discussions avec le personnel et les syndicats des Hospices civils de Lyon. Le nombre de lits d'aval a baissé depuis l'an dernier, le nombre de passages aux urgences a augmenté de 5 % par rapport à la période pré-covid, et le temps d'attente, supérieur à six heures, a augmenté de trente-six minutes par rapport à 2020. Le ...
...ncontre, qui chaque jour font des miracles, ne voient là rien de miraculeux. Vous avez, paraît-il, beaucoup conseillé le Président de la République. Il faut reconnaître que ce n'est pas votre action de ministre qui a fabriqué cette situation, mais bien le choix répété de compresser les dépenses de santé, de supprimer des lits à l'hôpital public, de refuser de former les médecins dont nous avons besoin et de ne pas embaucher comme il le faudrait : des politiques libérales, en fait. Il ne faut pas se contenter de traiter les symptômes, il faut traiter la cause. Or, vous n'en prenez pas le chemin. Il n'y a pas de solution dans la direction que vous suivez. Alors même qu'il eût fallu des impulsions fortes, vous avez recouru à des mesurettes libérales pour l'été, prenant acte de la pénurie et des ...
...cinés. J'ai voté pour l'obligation vaccinale des soignants à l'époque où l'on pensait que le vaccin évitait la contagion. Il est temps, me semble-t-il, de faire preuve d'apaisement et de pragmatisme, notamment dans les territoires d'outre-mer, où la réintégration des soignants non vaccinés dans les hôpitaux est un sujet qui suscite de fortes tensions. Si votre rapport souligne à juste titre le besoin de coopération entre médecine hospitalière et médecine de ville, il n'en procède pas moins d'une vision hospitalo-centrée, celle-là même qui a amené à débattre, lors de la précédente législature, du forfait de réorientation des urgences, consistant en quelque sorte à payer pour ne pas être soigné. Pour rompre en quelques semaines avec cette logique, il faut un véritable changement de paradigme. ...
...anté, et Alain Berset, chargé du département fédéral de l'intérieur de la Confédération suisse, se sont engagés à faire progresser trois dossiers : instaurer une commission mixte prévue par l'accord-cadre, améliorer les conditions de travail et de recrutement des personnels de santé afin d'assurer la stabilité du personnel dans les établissements des territoires concernés et garantir une offre de soins de qualité aux patients. Les services de santé doivent relever les mêmes défis de part et d'autre de la frontière. La crise sanitaire aura mis en évidence la force des liens entre les équipes hospitalières. Quelles sont les dernières avancées ?
...in de nombreux services d'urgence hospitaliers. Soixante départements sont concernés selon la liste dressée par le syndicat SAMU-Urgences de France en mai dernier. Dans ma circonscription du Nord, le service des urgences pédiatriques du centre hospitalier de Douai-Dechy a été affecté, à partir de juillet 2021, par le départ de nombreux pédiatres, ce qui n'a plus permis d'assurer la permanence des soins. Mi-septembre, du fait de l'absence de personnel, ce service a été fermé entre dix-huit heures et neuf heures, les fins de semaine et les jours fériés. Il est à nouveau ouvert vingt-quatre heures sur vingt-quatre, mais ce sont les lignes des structures mobiles d'urgence et de réanimation (SMUR) et de permanence des soins au service d'accueil des urgences qui sont sous tension désormais. À la sui...
...nent. C'est faux : c'est un choix politique. La revalorisation des salaires prévue dans le cadre du Ségur de la santé est insuffisante. Les prétendues créations de postes comblent en réalité des postes vacants. Des services ferment ou fusionnent et des lits sont supprimés. Arrêtons de parler pour ne rien dire et, surtout, ne rien faire ! Nous devons revoir radicalement notre rapport au système de soins pour le rendre au peuple. Les mesures que nous proposons sont simples : revaloriser immédiatement les salaires plutôt que d'accorder des primes, revaloriser les carrières, prévoir un plan de rénovation du parc hospitalier, titulariser les contractuels hospitaliers, réintégrer les soignants démis de leur fonction.
Les urgences sont le révélateur du système de santé, l'interface entre la ville et l'hôpital que vous connaissez de l'intérieur comme plusieurs d'entre nous. Avant votre rapport, que je salue, un grand nombre d'autres avaient paru, notamment le pacte de refondation des urgences dont la mise en œuvre a été perturbée par la pandémie. Je salue vos propos sur le service d'accès aux soins généralisé, que j'appelle de mes vœux et qui est, du reste, déjà inscrit dans la loi. Pouvez-vous nous donner des perspectives quant à une autre mesure du pacte de refondation, la possibilité de créer des antennes de médecine d'urgence ? Cette initiative, qui nécessite la prise d'un décret, pourrait apporter des solutions à de nombreux territoires. Qu'en est-il de la régulation de l'intérim méd...
Le dispositif proposé à la suite de la mission « flash » suppose que le réseau de médecine libérale reposant sur les généralistes soit entièrement organisé. Le territoire où je suis élu ne disposant malheureusement ni de service d'urgences, ni de médecin généraliste, on y trouve un centre de soins non programmés. Ne soyez pas si dur dans votre évaluation de ces derniers : le nôtre réalise tout de même plus de quatre-vingts consultations par jour. C'est la seule solution pour faire face aux besoins de la population et diminuer l'afflux aux urgences, notamment pour le CHU de Grenoble sur son site de Voiron. La suppression du numerus clausus est loin d'avoir réglé tous les problèmes....
Le nombre de médecins par habitant est le même qu'en 2006 malgré le vieillissement de la population, l'augmentation des maladies chroniques et l'exposition à des épisodes épidémiologiques tels que la récente pandémie. Comment nous assurer que la hausse du nombre d'étudiants admis réponde aux besoins des territoires à long terme ? Une révision des objectifs nationaux pluriannuels est-elle prévue ? La libération du temps médical pour les médecins a souvent été évoquée. De fait, pendant la crise du covid, de nombreux professionnels du secteur paramédical ont été autorisés à réaliser des actes ou à administrer des soins qui ne relèvent normalement pas de leurs attributions. L'alignement des co...
...rvice public de la santé ou de la médecine libérale, de la médecine de ville ou de village. La Haute-Marne, par exemple, compte l'un des taux de médecins par habitant les plus faibles de France, et elle subit le démantèlement de l'hôpital de Langres soutenu par le Gouvernement auquel vous appartenez. Les Français paient tous des impôts et des cotisations, mais ils n'ont pas tous le même accès aux soins. Il y a une rupture d'égalité entre métropoles et zones rurales. Cette situation est vécue comme une injustice. Quelle est votre feuille de route pour sauver un système de santé en crise aiguë, selon vos propres termes ? Quelles mesures concrètes allez-vous prendre en urgence pour développer les services de santé publics et privés et, ainsi, réduire la distance et le temps qui séparent les Franç...
Je m'éloignerai un peu du sujet des urgences pour évoquer les soins critiques. Le précédent gouvernement avait créé une prime mensuelle, d'un montant de 118 euros brut et 100 euros net, à l'intention des infirmiers qui travaillent dans ces structures essentielles – unités de réanimation, réanimation néonatale, unités de soins intensifs ou unités de néonatologie. C'était une vraie reconnaissance pour ces professionnels dispensant des soins souvent délicats. Pense...