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Pour les mêmes raisons que pour l'amendement précédent, car celui-ci en est une déclinaison pour les soins à domicile, l'avis est défavorable.
...s d'y recourir car les règles cadenassées du PLFSS nous empêchent d'enrichir, de proposer, de mettre en place des dépenses nouvelles. Nous avions émis des propositions de recettes nouvelles, qui ont toutes été balayées par le 49.3 sans que nous ayons pu en débattre. Entendez ce cri profond des parlementaires de tous bords, témoignant de ce qu'ils entendent dans leur circonscription : le pays a besoin d'une loi sur le grand âge et l'autonomie qui dégage des moyens supplémentaires.
...ênant d'y avoir inclus cette phrase, comme si le présent article était une sorte de cache-sexe pour un PLFSS qui n'améliorera pas réellement les conditions de travail des aides à domicile. Dire que ces deux heures supplémentaires permettront d'éviter les temps de travail fractionnés, c'est un peu ridicule. L'amélioration des conditions de travail est absente du texte, alors que ces métiers ont besoin d'être revalorisés. Par exemple, on aurait pu imaginer des mesures augmentant considérablement la rémunération des aides à domicile, payés 682 euros par mois en moyenne en début de carrière, ou des mesures visant à sécuriser cette profession plus accidentogène que les métiers du bâtiment. Le texte ne contient aucune mesure structurelle qui résolve le problème des amplitudes horaires importantes, ...
... et au lien social. Néanmoins, cette mesure ne suffit pas à cacher l'absence d'une politique globale, réfléchie, du grand âge, absence que reflète si bien le renvoi aux calendes grecques du projet de loi sur le grand âge, toujours promis et jamais déposé. Cette loi est pourtant si nécessaire pour répondre à un défi humain : l'amélioration de la prise en charge des résidents d'Ehpad, en termes de soins mais pas seulement, restera un vœu pieux si les moyens humains requis n'accompagnent pas ces évolutions. De l'avis unanime, les effectifs, bien qu'ils aient augmenté ces dernières années, ne correspondent pas aux besoins. Les Ehpad accueillent des personnes de plus en plus dépendantes, qui ont besoin de plus d'accompagnement, ce qui implique davantage de moyens humains, donc budgétaires. Cette ...
...s bailleurs sociaux. Le programme Icope – integrated care for older people – que vous soutenez, dirigé en France par le professeur Vellas, doit également être généralisé davantage, car le repérage des fragilités est précisément son objectif. N'oublions pas non plus les Ehpad, car la question du lien social et de l'isolement s'y pose aussi. Il importe de prévoir des moyens dans la dotation soins pour accompagner les résidents d'Ehpad qui ne reçoivent pas de visiteurs.
Les besoins sont immenses ; la société en prend chaque jour davantage conscience. Effectivement, on peut regretter que la volonté politique en la matière, depuis des années maintenant, soit riquiqui : on nous a promis une grande loi sur le grand âge et l'autonomie en 2017, puis en 2018, puis en 2019, puis en 2020, puis en 2021. On ne peut pas dire qu'on nous ait promis grand-chose en 2022 ; on ne sait pas s...
... ? – pour mobiliser l'ensemble de ces acteurs : CCAS, bailleurs sociaux et tissu associatif ? La mesure cible des personnes déjà en perte d'autonomie, puisqu'elles bénéficient de l'APA. Or, si l'on veut repérer les fragilités et lutter contre l'isolement, il faut s'adresser également aux personnes qui relèvent des GIR 5 et 6, ou qui ne relèvent d'aucun GIR, et dont certaines auraient également besoin de cet accompagnement.
L'amendement, dans la même logique que le précédent, vise à flécher véritablement le temps dédié au lien social vers les personnes qui en ont réellement besoin, c'est-à-dire celles qui sont classées en GIR 5 ou 6. En effet, à ce stade, comme le dispositif est destiné aux bénéficiaires de l'APA, ce sont les personnes qui ont un degré de perte d'autonomie plus prononcé qui en bénéficient. Nous considérons qu'il faut au contraire prévenir la perte d'autonomie, c'est-à-dire s'adresser en priorité aux personnes qui sont au stade 5 ou 6 du GIR. Comme cela a ...
…dénaturer, tout à fait, ce dispositif. Je trouve un peu curieux de considérer que les personnes qui en auraient le plus besoin sont les personnes qui ont la perte d'autonomie la plus faible…
Comme on l'a dit, les services d'aide à domicile sont essentiels à notre société. Ces personnels sont en première ligne et jouent un grand rôle dans les métiers du soin et pour le vivre-ensemble. Ce métier comporte une forte dimension humaine ; pour que celle-ci soit prise en compte, il faut que les personnels exercent dans les meilleures conditions possibles. Dans ces professions, on crée du lien et parfois on s'attache. L'amendement vise à ouvrir, pour les aides à domicile, un droit à une demi-journée de congés de deuil en cas de décès de l'une des personnes ...
Les aides à domicile – j'aimerais d'ailleurs qu'on les appelle « auxiliaires de vie sociale » – sont des professionnels de santé, qui obtiennent leur diplôme après une formation de dix mois durant laquelle on leur apprend à poser des barrières entre elles et les personnes auxquelles elles prodiguent des soins. Même si ces barrières sont parfois infimes, elles existent : les patients, les résidents, ne sont pas des proches, ils ne font pas partie de la famille. Imaginez si, demain, tous les soignants de France se mettaient à réclamer à aller aux enterrements des patients ou des résidents ! Ce serait impossible. Bien entendu, voir un résident partir, voir un patient mourir, c'est dur. Mais nous sommes...
Vous nous aviez dit qu'il n'y avait pas besoin d'une loi sur le grand âge et l'autonomie, que le PLFSS nous permettrait d'avancer : il nous a avancés de dix-sept minutes par jour de présence à domicile et d'un demi-poste par Ehpad ! C'est notoirement insuffisant. Vous ne prévoyez que 750 millions d'euros pour des mesures qui nécessiteraient, selon la Cour des comptes, 1,5 milliard d'euros par an. Notre collègue Caroline Fiat a bien rappelé l...
Il s'agit d'un amendement dû à Sébastien Peytavie, que nous saluons, car il est hospitalisé et ne peut donc siéger parmi nous. La loi de financement de la sécurité sociale pour 2022 a instauré une dotation en vue d'actions visant à soutenir les aidants, à lutter contre l'isolement et à améliorer la qualité de vie au travail des aides à domicile. Les acteurs du soin et de l'accompagnement à domicile, comme les aidants ou les auxiliaires de vie sociale, sont en effet à la fois des piliers du système de santé et, pour de nombreuses personnes, sa porte d'entrée – les premiers acteurs de la prévention. Cependant, les employés du secteur de l'aide à domicile – qui sont à 97 % des femmes, dont les trois quarts travaillent à temps partiel – souffrent de conditions ...
...t être fondées que sur l'utilité commune. » Nous sommes certainement toutes et tous d'accord, ici, pour considérer que ces aides jouent un rôle essentiel ; elles demeurent pourtant extrêmement mal payées. L'examen de ce PLFSS aurait pu nous fournir l'occasion de leur faire toucher au moins le Smic ! C'est là un choix de société : quelle société voulons-nous ? Demain, nous aurons de plus en plus besoin d'elles ; de plus en plus de gens exerceront ce métier et, je le répète, ils nous sont indispensables. Nous contenterons-nous d'une politique des petits pas : 700 euros mensuels cette année, 750 euros l'année suivante et ainsi de suite, jusqu'à atteindre le Smic dans dix ou quinze ans ? Ou leur permettrons-nous dès à présent, monsieur le ministre, d'exercer dans les meilleures conditions et de pe...
Cet amendement du groupe Socialistes et apparentés vise à faire mieux reconnaître l'activité d'accueillant familial, qui deviendrait ainsi la vingt-septième recensée parmi les métiers du soin à la personne, grâce à la remise au Parlement d'un rapport consacré à ce sujet. L'accueil familial constitue en effet une solution alternative humaine, présentant un caractère de proximité ; il permet aux personnes atteintes par l'âge, le handicap ou le cumul des deux de conserver un lien social et une forte intégration à leur bassin de vie, tout en leur coûtant moins cher qu'une place en Ehpad –...
...voir, madame la présidente, si une réponse a été apportée à la demande que nous avons formulée tout à l'heure d'une réunion de la conférence des présidents sur l'organisation de nos travaux. Je souhaite pour ma part que nous terminions l'examen du texte ; or le temps qui nous est imparti ne nous permettra pas d'examiner les quelque 1 100 ou 1 200 amendements restants. Nous avons tous et toutes besoin de savoir comment notre discussion va s'organiser, dans la mesure où le temps qui reste ne suffira pas.
...erre Dharréville, Annie Vidal et tous ceux qui s'y sont associés. Il est vrai que c'est au cours de discussions sur le PLFSS pour 2020 que nous avions obtenu la création de l'Ajpa, après que nous avions défendu une proposition de loi sur le sujet, avec une amie sénatrice, Jocelyne Guidez. L'Ajpa est tridimensionnelle puisqu'elle fixe un périmètre, un montant et une durée. Nous avons reconnu le besoin de la voir évoluer, en l'élargissant du GIR 1 au GIR 4. En effet, les personnes relevant du GIR 4 étaient sans doute celles qui avaient le plus besoin d'un accompagnement tout en étant, paradoxalement, les moins aidées par les dispositifs mis en place dans les départements que nous connaissons bien tous les deux, monsieur Guedj.
...s nous opposer à cet article, qui va permettre que l'aide ne soit plus orientée vers les porteurs de projets mais versée de façon individuelle par les conseils départementaux, compétents dans le domaine social, selon des modalités précisées par les règlements départementaux d'aide sociale. Cependant, nous ne le répéterons jamais assez, vous n'allez pas assez loin pour les personnes âgées ayant besoin d'un accompagnement. Les missions d'information et les rapports – notamment celui de Caroline Fiat – qui se sont succédé lors du précédent quinquennat auraient dû déboucher sur une loi « grand âge » ambitieuse, mais celle-ci a été abandonnée en cours de route, et les politiques d'autonomie ont pris cinq ans de retard. De même, vous n'allez pas assez loin en matière de prise en charge du handicap...
...tion de l'habitat inclusif, je veux pour ma part souligner la nécessité d'une véritable métamorphose de notre conception de l'accueil et de l'accompagnement. Si l'on voit actuellement se multiplier les lieux d'habitat inclusif sur notre territoire, cela se fait, comme l'a démontré Jérôme Guedj, à un rythme très insuffisant au regard non seulement des objectifs énoncés, mais aussi et surtout des besoins et de tout ce que ce nouveau mode d'habitat peut apporter aux femmes et aux hommes concernés, en termes d'amélioration de leur existence et de garantie de leur droit à l'autonomie. Nous sommes donc favorables à ce qu'on prenne la mesure des besoins et à ce qu'on développe véritablement les lieux d'habitat inclusif, ce qui peut passer par la transformation de certains lieux existants mais nécess...
...ontant actuel de l'aide, qui varie entre 3 000 et 8 000 euros par personne selon la nature des projets, doit être remis en question si l'on veut construire des alternatives aux solutions d'hébergement coûteuses pour les personnes handicapées ou les personnes âgées, auxquelles elles n'ont du reste pas vocation à se substituer. Si l'on considère que ce sont des formes d'habitat mieux adaptées aux besoins des résidents, il faut les doter de moyens financiers comparables à ceux qui ont été traditionnellement octroyés dans le cadre de l'objectif général de dépenses de ces structures médico-sociales. Monsieur le ministre, nous mettrons toutes nos forces pour vous soutenir dans les arbitrages que vous aurez à arracher à Bercy afin d'obtenir des financements pour l'habitat inclusif, mais il faut chan...