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Je vous rappelle aussi que, quand le vaccin est arrivé, il fallait avoir plus de 50 ans pour y avoir droit ; que vous avez demandé à mes collègues de retourner travailler avec le covid alors qu'ici même, vous nous faisiez la leçon en disant : « Il faut que les soignants se vaccinent par altruisme », « Vous pensez bien, les pauvres patients… » On a entendu cela toute la journée. Mais pensez-vous au patient à qui l'on ne précise pas que le soignant qui arrive dans sa chambre est positif au covid et que c'est vous qui lui avez demandé d'être là ?
Il n'y a pas d'altruisme à ce moment-là ! Tout à l'heure, le député Alauzet proposait de laisser les patients révoquer les soignants non vaccinés. Mais si, demain, vous leur dites qui est positif au covid malgré le vaccin, leur proposerez-vous aussi de révoquer ces soignants dont vous avez terriblement besoin ? Certainement pas.
...u jour de votre niche, il a été dénaturé par le vote d'un amendement. Une fois de plus, vous avez remporté une victoire à la Pyrrhus. Au bout du compte, la niche parlementaire du groupe LFI – NUPES n'aura été qu'une vaste blague ; il est regrettable que des sujets intéressants n'aient pu être débattus dans l'hémicycle. À ce titre, nous espérons un jour examiner la question de la réintégration des soignants.
La suspension des personnels soignants et de secours a débouché sur une crise sociale aux effets dévastateurs, partout en France, mais particulièrement dans les territoires dits d'outre-mer.
Nous sommes donc appelés à nous prononcer, sans aucun dogmatisme, avec beaucoup de sérénité, avec intelligence et, surtout, hors d'un état d'esprit guerrier, sur l'avenir de milliers d'hommes et de femmes, jusque-là pleinement investis dans un service public. Aujourd'hui, bien que non éradiqué, le virus n'est plus aussi virulent – c'est une réalité – alors que la pénurie de soignants embolise nos hôpitaux au point de compromettre l'accès aux soins, notamment pour les plus démunis. Et pourtant, dans les grands médias nationaux aux ordres de quelques milliardaires,…
Je pense en ce moment même à Philippe, infirmier qui a perdu son père atteint d'un cancer lié à la chlordécone. Sa mère, diabétique, doublement vaccinée, est morte des suites du covid. Philippe s'est senti trahi ; il n'a pas eu confiance dans la parole de l'État. Outre le deuil qui le frappe, ce couple est donc privé de tout revenu, son épouse, soignante elle aussi, étant suspendue également. Leur fils Olivier, qui était un brillant étudiant, sombre chaque jour dans la marginalité depuis que ses parents ne peuvent plus financer ses études. Combien de familles, comme celle de Philippe, n'ont pu se réinsérer ? Il vous faut comprendre que les spécificités du marché du travail rendent impossible toute réorientation professionnelle des personnels s...
...hologiques renvoient des patients lourdement handicapés dans leur famille ; des services d'urgences ferment leurs portes ; des maires déplorent la multiplication des déserts médicaux. Les situations de ce type se comptent par milliers et plongent des malades, et avec eux des familles entières, dans la détresse. La loi du 5 août 2021 relative à la gestion de la crise sanitaire a donné l'ordre aux soignants d'avoir un schéma vaccinal complet avant le 15 octobre de cette même année, sous peine d'être suspendus, sans statut, sans revenus. Nous sommes très fréquemment interpellés dans nos circonscriptions au sujet de cette mesure discriminante, injuste et inadaptée aux besoins de nos territoires et à l'état de l'offre de soins. Depuis cette date, en France, de nombreux soignants et pompiers ont été s...
De multiples études montrent que la vaccination n'a que très peu d'incidence sur la transmission du virus. L'immense majorité des pays européens – et en dernier lieu l'Italie, depuis le 1er novembre 2022 – ont abandonné cette disposition vaccinale. Le Gouvernement s'est lui-même contraint à rappeler des soignants vaccinés, mais malades du covid, au lieu de faire appel à des personnels non vaccinés et prêts à se faire tester chaque jour si nécessaire. Et quid des personnels de santé étrangers non vaccinés ? Mes chers collègues, nous devons nous montrer cohérents. Nous ne pouvons pas continuer plus longtemps à ignorer ces hommes et ces femmes qui ne demandent qu'à travailler, et qui ne sont pas davantage ...
... de la proposition de loi prévoit que ces personnels réintégrés portent des équipements de protection individuelle – cela nous semble absolument justifié – et réalisent des tests de dépistage gratuits – pour le coup, la présentation quotidienne d'un test de dépistage du covid-19 négatif en cours de validité nous paraît inadaptée. Cela serait trop complexe, voire impraticable au quotidien pour les soignants concernés, et représenterait en outre un coût important pour l'assurance maladie, dans un contexte de dégradation des comptes sociaux.
Vous l'aurez compris, le groupe Les Républicains votera majoritairement cette proposition de loi. Nous ne pouvons pas accepter plus longtemps la mise au ban d'une partie de nos soignants et de nos pompiers, à un moment où nous avons grandement besoin d'eux.
À l'instar de Mme la ministre déléguée, Agnès Firmin Le Bodo, qui l'a très bien dit tout à l'heure, je n'ai pas oublié les années 1970, quand on ne vaccinait pas le personnel soignant contre l'hépatite B. Dois-je rappeler le nombre d'infections hépatiques et de cancers qui en ont résulté ? Et voudriez-vous faire désormais le chemin inverse ? Non, jamais ! J'entends, madame la rapporteure, ce que vous dites au sujet du manque de personnels soignants, et je vous répondrai, mais ces personnes ne peuvent, d'un côté, faire l'objet d'une obligation vaccinale – ils l'ont acceptée, c...
Quatrièmement, ne me dites pas à moi, qui suis biologiste, que nous pourrons faire un test PCR le matin aux soignants et que le résultat sera immédiatement connu pour leur donner la possibilité de travailler jusqu'au soir. On voit que vous n'êtes jamais venus dans un labo !
...iat. J'ai eu l'occasion de la dire à la tribune à la Première ministre lors de l'examen de la deuxième motion déposée après l'engagement de la responsabilité du Gouvernement sur l'ensemble du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS), et, rassurez-vous, je serai également présent demain soir pour évoquer à nouveau l'architecture de la santé. Oui, il y a une pénurie de personnels soignants. Qui peut dire le contraire ? Mais cela ne remonte pas à quelques jours, à quelques mois, ni même à quelques années : cela fait des décennies qu'on ferme des lits, aussi ne me racontez pas d'histoires.
Aussi, de grâce, soyez prudents. Je ne voudrais pas que dans quelques années, un ministre de la santé soit convoqué devant la Cour de justice de la République pour avoir insuffisamment protégé nos personnels soignants.
Comme la NUPES m'a volé quinze secondes, je leur reprends, madame la présidente. Étant respectueux des avis de la Haute Autorité de santé, le jour où elle donnera son accord pour la réintégration des soignants non vaccinés, nous suivrons ses prérogatives.
...it toujours pas été franchie par le Gouvernement. Cette proposition de loi nous invite à nous inspirer des décisions prises par d'autres pays. Comme vous, je constate que certains États se remettent en question avec humilité et responsabilité. C'est le cas de l'Italie, où les médecins et infirmiers suspendus ont été réintégrés, du Canada, ou encore de la Grèce, qui mettra fin à la suspension des soignants non vaccinés après le 31 décembre prochain. Quant à l'Espagne, le pays n'a jamais pris des mesures aussi coercitives. La question que l'on doit se poser – et que je me pose – n'est donc plus de savoir s'il faut réintégrer les suspendus, mais de décider quand. La réponse est : aujourd'hui, par notre vote courageux !
...ussé en commission. De la même manière, nous aurions été heureux, chers collègues, de débattre de votre proposition de loi visant à abolir la corrida, même si elle a, elle aussi, été repoussée en commission. Vous avez finalement refusé ces débats au profit de la présente proposition de loi dont l'objectif est, j'imagine, d'améliorer le système de santé et de faire face à la pénurie de personnels soignants…
Je ne rappellerai pas les chiffres, Mme la ministre déléguée l'a fait tout à l'heure : ce texte ne concerne que quelques centaines de soignants. S'agissant par exemple des Ehpad, seul un infirmier par établissement en moyenne ne serait pas vacciné. On ne peut donc raisonnablement penser que la réintégration des soignants non vaccinés résoudrait les problèmes manifestes de notre système de santé.
Je le répète, votre texte envoie un signal véritablement désastreux à nos soignants. Je reprendrai simplement ce que les différentes autorités auditionnées par la commission des affaires sociales préalablement à l'examen de ce texte ont dit. La Fédération hospitalière de France s'est déclarée favorable au maintien de la vaccination obligatoire contre le covid-19, au même titre que toutes les autres vaccinations obligatoires. La Fédération nationale des sapeurs-pompiers de Franc...
En effet, nous sommes très concernés par le manque de professionnels de santé dont pâtissent les hôpitaux, en particulier dans les outre-mer, où une proportion plus importante de soignants est concernée.